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Critique de Enroute


Après s'être intéressé à caractériser la configuration du récit historique (Temps et récit I), Paul Ricoeur livre ici son analyse de la configuration du récit de fiction par rapport au temps. Il met d'abord en évidence l'existence d'une intelligence narrative qui traverse les époques et prélude à la narration, ce qui laisse envisager des métamorphoses de l'intrigue, mais non sa disparition. Puis, reprenant les travaux de Propp, Bremond et Greimas, il conclue à l'impossibilité de concevoir un modèle de narration indépendamment de la notion d'intrigue (une taxinomie), et donc, de la temporalité. Il met ensuite en échec les conclusions de Benvéniste, Hamburger et Weinrich qui postulaient la stricte indépendance des systèmes des temps verbaux (passé simple, imparfait, présent, futur, etc.) d'avec l'expérience du temps comme phénomène. Ceci l'amène à s'intéresser à la manière dont, d'une part, les théoriciens Müller et Genette ont décrit les possibilités offertes par la fiction de jouer avec le temps, et dont, d'autre part, les romanciers Virginia Woolf (Mrs Dalloway), Thomas Mann (der Zauberberg) et Marcel Proust (A la recherche du temps perdu) l'ont effectivement fait.
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