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Critique de JIEMDE


JIEMDE
25 décembre 2019
Familles, je vous hais ! disait Gide.
Familles, je vous ai ! lui répondait Bazin des années plus tard.

C'est à ce petit jeu schizophrène que se livre la famille Alter dans Les altruistes d'Andrew Ridker, traduit par Olivier Deparis. Sous l'ombre planante de Francine, la mère défunte, Arthur le père tente le temps d'un week-end de renouer le fil de sa relation avec ses enfants, Maggie et Ethan. D'autant plus qu'un secours financier de leur part à l'aide de leur généreux héritage laissé par Francine, le sortirait opportunément d'une délicate impasse financière.

À coups de flashbacks alternativement dédiés à l'un ou à l'autre, les souffrances intérieures du père comme de ses enfants vont se révéler, chacun se débattant seul dans ses tourments et sa relation à l'autre ou aux autres : Arthur en pathétique sauveur de l'Afrique, Maggie en Mère Thérésa éducative des enfants de l'Amérique huppée et Ethan en flambeur paumé en quête de son mirage de grand amour gay. Généreux altruistes ou, au contraire, individualistes invétérés, ils sont tous totalement orphelins de Francine, l'omniprésente absente du livre, qui les a laissés handicapés relationnels et émotionnels.

Tout cela est un brin caricatural et ne révolutionne pas le genre ? Peut-être… Sans doute. Mais c'est bien tourné, sans temps mort, souvent drôle et rythmé comme je l'aime, Ridker sachant distiller ses digressions et ré-accélérer quand il le faut. Et moi, en cette fin d'année, ça me suffit bien !
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