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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Quoi de mieux que les racontars de Jorn Riel pour prendre une bourrasque de grand froid et de chaleur humaine, une lampée d'humour et de tord-boyaux, ou simplement une bonne ration de bavardages décousus et d'histoires savoureuses ? Les racontars illustrés !

En effet, leurs histoires un peu loufoques et leurs personnages de dingues au grand coeur se prêtent particulièrement bien au traitement en BD. Ainsi du coq Alexandre qui dépérit de planche en planche ou de la vierge froide dessinée en pointillés... Ainsi de Lodvig qui se met la tête dans le four ou du gros Valfred qui ne fait que ronfler... Ainsi même des paysages et des pensées très imagées des personnages lorsqu'ils les affrontent... Rien que la couverture est un régal de tendresse et d'ironie !

Au-delà du dessin, absolument charmant, les racontars nous parlent d'un monde âpre, sans femmes, sans soleil, sans distractions. Mais aussi un monde de poésie et de solidarité, où les hommes se consolent en se serrant les coudes, en se parlant longuement (ou pas !) et en se rêvant des compagnes ou des compagnons. Un monde certainement plus dur et plus solitaire que le nôtre, mais qui donne le sourire par sa fantaisie et sa bonne humeur.

Challenge Petits plaisirs 22/xx
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J'avais beaucoup aimé les racontars de Jorn Riel et je n'ai pas été déçue du tout par cette adaptation en BD. Les illustrations se prêtent à merveille à ces récits loufoques du grand Nord, et nous plongent directement au coeur du froid arctique, auprès de ces personnages hors de commun et finalement assez attachants.
Un très bon voyage à s'offrir !
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La nuit polaire et la banquise s'accommodent idéalement du noir et blanc. C'est ce traitement, en lavis et encres de Chine, qu'a choisi Hervé Tanquerelle, travaillant au blockhaus DY10 à Nantes, pour illustrer l'adaptation très fidèle et intelligente des sept premières nouvelles du recueil de Jørn Riel La Vierge folle par Gwen de Bonneval, scénariste ici, mais également dessinateur et éditeur.
Ces nouvelles arctiques dont on connaît une dizaine de volumes traduits par Suzanne Juul et Bernard Saint Bonnet aux Éditions Gaïa, l'écrivain danois les appelle, trop modestement, des racontars quand il s'agit de véritables contes moraux ou philosophiques — «On doit toujours être prudent quand on fréquente des gens qui ont des idées».
Dans le nord-est du Groenland — où Riel vécut seize ans —, les trappeurs chassent le phoque, l'ours blanc et le renard argenté ; ils posent des pièges, tirent au fusil et vivent isolés dans le silence forcé de leurs cabanes de bois, ou réduits aux seules compagnies masculines, saisis par l'ennui de l'oisiveté et la frustration : «Que diable peut-on faire quand la première fille publique est à des milliers de kilomètres?» Alors, ils sifflent du schnaps et du rhum, « histoire de faire circuler le sang un peu plus vite », s'en vont visiter leurs lointains voisins, se racontent et s'inventent des histoires, restent sur leur lit des journées entières — «quand je me couche, c'est pour dormir, pas pour penser».
Avec la même humanité que Riel, lequel, retenant la leçon de Tennesse Williams, montre à l'évidence combien il aime ses personnages, Tanquerelle court sur un fil de funambule, ne versant ni dans le réalisme ni dans la caricature pour croquer ces hommes toujours touchants, à la fois mélancoliques et drôles, sages et fous, eux qui savent, par exemple, que la guerre ne peut exister que «là-bas en bas».
Une parfaite réussite, saluée par Jørn Riel et servie par une impression remarquable.
D'autres racontars à venir par les mêmes auteurs ? On ne peut que le souhaiter tant il serait dommage de s'arrêter en si bon chemin.

Critique parue dans "Encres de Loire" n° 50 page 38, hiver 2009-2010
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Aujourd'hui je vous embarque pour un voyage dessiné au pays des ours polaires et de la nuit qui dure six mois, en compagnie des trappeurs. Des seize années que Jørn Riel, le grand écrivain danois, a passées au Groenland dans les années cinquante, il a ramené de nombreux récits, dont la série humoristique de ses Racontars arctiques. Un racontar, « c'est une histoire vraie qui pourrait passer pour un mensonge. A moins que ce ne soit l'inverse ». Cette série a été adaptée en bande dessinée par Gwen de Bonneval au scénario et Hervé Tanquerelle pour les dessins.

Ce roman graphique restitue tout un monde avec talent et justesse, et donne envie de se plonger dans l'oeuvre originale. La vierge froide et autres racontars est composé de sept histoires singulières, drôles et poétiques, qui mêlent chaleur humaine et truculence.

« Emma, tiens, c'est comme si elle était faite qu'avec des beignets aux pommes. Les fesses, les seins, les joues et tout et tout. Rien que des beignets mon garçon. Et au milieu de toute cette pâtisserie, deux yeux bleu ciel et une moue rouge. »

On y côtoie des chasseurs-trappeurs bourrus au grand coeur, philosophes de comptoir et grands picoleurs devant l'éternel. Mads Madsen, Valfred, Bjorken, Lasselille, Herbert, Anton et Lodvig. Et avec eux on plonge dans le froid, la nuit éternelle et la solitude, et on se régale d'histoires autant extraordinaires que drôles, voire même génialement absurdes.

« Il se trouve qu'il en va ainsi en Arctique : jamais on ne rejette une idée à priori, primo parce que cette idée pourrait, à y regarder de plus près, se révéler intéressante, secundo parce qu'on y voit toujours l'occasion de longues conversations et de discussions instructives entre chasseurs. »

Le dessin en noir et blanc est expressif et fait vivre avec la même adresse un repas bien arrosé au fond d'une cabane, qu'un ours polaire en train de charger sur la banquise. Les personnalités sont magnifiquement bien campées, plus vraies que nature. Certains ont vraiment des « gueules ».

Un excellent moment de lecture !

« Pourquoi pas se fader une bouteille ? On y voit un peu plus clair quand on a sifflé une bouteille entre copains. »
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Jørn Riel, homme de lettres et baroudeur né en 1931, a passé seize années de sa jeunesse au Groenland parmi les trappeurs, il a rapporté de cette expérience quantité d'histoires extravagantes, plus ou moins véridiques, que s'échangeaient ces hommes dans la solitude de la nuit polaire. Après des journées passées à chasser le phoque, l'ours ou le renard, tendre des pièges, déblayer des terrains, nourrir ses chiens ou tenter de suivre la course d'un soleil parfois inaccessible, dans des campements à cent lieux les uns des autres, il devient impératif de pouvoir relâcher la pression. Parler des journées entières sans discontinuité après des mois sans aucune présence humaine, se lier d'amitié avec un coq ou un cochon, fêter l'enterrement d'un camarade en festoyant avec le mort assis à la place d'honneur faute de pouvoir l'enterrer dans la terre trop dure, ou tomber amoureux d'une femme imaginaire, personnage improbable et hautement désirable dans cet univers masculin. Et bien sûr affronter chaque jour la nature, les caprices de la mer et la neige, les éléments se révélant toujours supérieur à la fragilité humaine. le dessin rend à la perfection cet univers majestueux et désertique, ainsi que les trognes des vieux trappeurs aguerris et des jeunes nouveaux venus tenter naïvement l'aventure. Je recommande vivement ces récits drôlatiques à tous les publics dès la fin du collège.
Lien : https://leventdanslessteppes..
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http://www.paysdelaloire.fr/services-en-ligne/publications/encres-de-loire/browse/2/
Lien : http://www.paysdelaloire.fr/..
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