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Série des Racontars arctiques tome 1 sur 10

Susanne Juul (Traducteur)Bernard Saint-Bonnet (Traducteur)
EAN : 9782264022943
157 pages
10-18 (21/09/1999)
3.93/5   447 notes
Résumé :
"Cap sur le Groenland avec Jorn Riel, écrivain baroudeur et conteur malicieux. De son long séjour en Arctique il a rapporté des anecdotes, des récits, des "racontars". En un mot, des histoires d'hommes seuls sur une terre glacée où le soleil, l'hiver, se couche très longtemps. Ces rudes chasseurs ont d'étranges faiblesses, des tendresses insoupçonnées, des pudeurs de jeunes filles et des rêves d'enfants. Les solitaires s'emplissent de mots tus et, ivres de silence f... >Voir plus
Que lire après La vierge froide et autres racontarsVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
3,93

sur 447 notes
Les apparences sont trompeuses. Je sais bien que le titre et la couverture pourraient laisser penser que je me laisse aller à vous faire un billet sur de la littérature érotique mais laissez au placard, sur-le-champ, vos petits sourires en coin et vos pensées salaces. Car ici, point de tout ça ! Eh, revenez !

Oui, bon, allez, je ne dis pas qu'il n'y a pas quelques passages croustillants, bien sûr, mais on n'est pas non plus dans Cinquante nuances.... Vous m'avez comprise ! Nous partons au Groenland. Tout le monde a son passeport ? Alors on embarque ! Et on va à la recherche des trappeurs ! Mais lâchez-moi donc ce sourire, crénom de diou ! Il y en a qui vont se prendre des coups de raquettes ! Et faites gaffe, il y a un ours derrière vous, moi, j'dis ça, j'dis rien !

Valfred, Anton, Herbert, William le Noir et d'autres encore, sont des hommes vivant dans l'extrême-Nord. Leur entourage est exclusivement masculin. Ces trappeurs vivent par deux, dans des conditions extrêmes. Alors à quoi rêve -t-on lorsqu'on est ainsi, entre mââââles ? Je vous fais un dessin ? Et de quoi parle t-on ? Mais de tout ma brave dame ! Et c'est justement ce quotidien que nous transmet, à sa manière, l'auteur.

Conçu sous la forme de petites nouvelles, de brèves anecdotes, de petits contes remaniés, ce roman est un remède à la mélancolie, je vous l'assure. C'est bourré d'humour (oui, je sais, je ne fais pas dans la finesse aujourd'hui mais vous m'excuserez, je ne suis pas en train de chroniquer La Princesse de Clèves, hein ! ) et ça fait un bien fou !

Ah, j'oubliais ! Pour ceux qui se poseraient encore la question : non, ce bouquin ne parle pas QUE de ça ! J'me comprends !

Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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Au menu, eau-de-vie distillation maison, ragout de phoque et steak d'ours. Il me faut un truc qui colle à l'estomac pour supporter les fraiches matinées du Groenland. Bon, au pire si j'ai froid, je mettrai mon Damart au lieu d'exhiber mon torse nu histoire d'afficher mon superbe tatouage, style dragon qui crache du feu et étire ses ailes sur toute la largeur de mon dos aux muscles saillants.

Je me demande pourquoi je suis parti là-bas sur la glace.

Besoin de rencontrer des hommes, des vrais, des bourrus et des bourrés.

Besoin de se retrouver avec soi-même, de s'isoler et de faire le point sur sa propre expérience, sur ses rêves et espérances d'un monde devenu trop lointain.

Besoin de vivre des aventures extraordinaires sur la calotte glaciaire, de côtoyer des types à l'esprit loufoque dans une ambiance presque surréaliste.

Au final, je me suis un peu ennuyé sur la banquise. J'y ai rencontré des hommes et des hommes que des hommes. J'y ai vécu des histoires drôles, parfois poilantes, d'autres nostalgiques, légèrement burlesques. J'y ai bu, beaucoup bu, du schnaps et de l'eau-de-vie maison qui tient chaud et qui éloigne les velléités de civilisation. Oui avant de m'embarquer sur le bateau, j'espérai rencontrer Paul-Emile Victor, je croyais me marrer comme avec ce vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire et qui se fit la malle et qui venait d'un pays presque aussi frigorifié que celui-là. Je voulais faire le point sur la solitude des hommes, et découvrir à la manière d'un Brautigan le quotidien totalement banal de ces hommes. Il m'a manqué quelque chose : pas du schnaps, indispensable à la survie, mais des femmes. Il y a bien un coq, un cochon, certains s'en contentent même. Dur de s'imaginer une vie sans femme (je n'imagine pas une vie sans schnaps non plus, mais au moins le schnaps je peux le distiller, alors que la femme ne reste que rêve et chimère).

[...]
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Le challenge solidaire m'aura fait lire Jorn Riel, l'auteur des racontars arctiques. Particularité de ces livres : mon mari est ultra méga fan, mais je n'ai jamais osé m'y lancer, peur de ne pas aimer et de devoir l'annoncer à mon cher et tendre....
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Autant arriver à la conclusion immédiatement : c'est sympa, marrant parfois, des récits autour d'anti héros particulièrement gratinés.... Mais dans le genre "nouvelles décrivant un milieu hostile", je préfère les histoires du bush australien de K. Cook....
Là oui bon.... Dans l'absolu j'ai toute la série à la maison... mais bon soyons honnêtes, j'en lirai un autre si Jorn Riel réapparaît dans le challenge solidaire, sinon, bah.....
Récits parfois drôles (bon qui tirent un sourire chez moi, un fou rire chez mon mari....) parfois proches du nonsense.... avec toujours des personnages complètement farfelus (à se demander comment ils peuvent survivre dans ce milieu hostile qu'est le Groenland au-delà du cercle polaire) et tout ça dans l'hiver arctique sans lumière, sans soleil, un monde complètement isolé.....
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Déroutant. Contente de l'avoir lu mais bon je ne suis pas sûre d'entamer la suite. Comme pour Pratchett l'année dernière, j'ai rendu son livre à mon mari qui a recommencé à le lire pour la Xième et à s'éclater dessus (pourtant il doit le connaître par coeur). Je suis un peu jalouse de le voir autant rire dessus.....
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Ils sont chasseurs, vivent en solitaire ou à deux sur la côte Groënlandaise . de temps à autres ils se rendent visite pour rompre leurs monotonie. Et c'est là que tout commence... "Leveurs de coudes" devant l'éternel, ils leur arrivent toute sorte d'aventures teintées d'humour, parfois noire.
C'est une bande de solitaires pittoresque qu'a créer Jorn Riel.
Qui a dit que les « nordiques » étaient froid et n'avaient pas d'humour ?
Embarquez à bord de la « Vesle Mari » pour le grand Nord ,vous ne serez pas déçu du voyage !
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Humour sur la banquise.

Ce livre regroupe plusieurs racontars de trappeurs au Groenland.

Je ne connaissais pas Jorn Riel jusqu'à récemment. Cet oubli est désormais réparé grâce à Babelio. J'apprécie les histoires qui prennent le Grand Nord pour cadre, et si une pointe d'humour s'y rajoute c'est encore mieux !

Il s'agit d'un recueil de nouvelles qui se suivent. Elles nous racontent le quotidien de chasseurs danois dans le vaste Groenland. Les journées sont longues et mornes, c'est pourquoi tout événement qui sort de l'ordinaire est abondamment commenté.

C'est le cas d'un trappeur qui prend un coq comme animal de compagnie, d'un artiste qui se découvre une vocation de chasseur, ou encore de funérailles improvisées, sans compter l'apparition d'une mystérieuse vierge froide et autres histoires.

Bref, un sympathique petit livre, je lirai tranquillement la suite.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Regarde comment ça s'est passé pour le cuisinier chinois. Plus le temps passait, plus ça empirait. Il restait planté là à gratouiller sa mandoline et à faire un boucan de tous les diables qui m'empêchait presque de dormir. Ce qui n'allait pas, c'est qu'il lui manquait ce à quoi tu penses, et je crois même que ça lui avait toujours manqué. Quand on en a tâté, facile de s'en passer ! Et du coup, une bonne lampée de schnaps fait aussi bien l'affaire. Mais un garçon comme ça, ça gamberge et ça va vous imaginer des choses.

Valfred rangea le réchaud. Fouillant le placard de la cuisine, il dénicha une boîte de sardines.
- Ça, c'est extra pour la digestion, fit-il en perçant deux trous dans la boîte.
Les yeux au plafond noir de suie, il aspira l'huile.

- Un jour, ça a mal tourné. Il a pris sa mandoline et l'a fracassée contre la cuisinière. Pling ! Plang ! ça a fait et nous voilà sans musique pour le restant de l'hiver. Mais c'étaient ses oignons et j'avais pas à m'en mêler. Seulement, à partir de là, il s'est mis à glapir comme un renard à la pleine lune, et cet air-là, à moi il me plaisait pas du tout. Diable, que je me suis dit, le v'là maintenant qui me prend le vertigo ! Je l'ai poussé sur une chaise et je lui ai parlé comme à une chienne qui n'arrive pas à mettre bas ses chiots, tu sais, d'un ton à le calmer un peu. "Qu'est-ce que je dois faire ? hurlait-il. Qu'est-ce que je dois faire, Valfred ?" Et comme ça, sans arrêt. Que diable peut-on faire quand la première fille publique est à des milliers de kilomètres ? Je le tapote sur l'épaule et lui dis qu'on va arranger ça. "D'abord tu quittes ton pantalon, que je lui ai dit, et après tu cours face au vent du sud-est, du mieux que t'as appris."
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Moi et toi et Museau et les autres, nous sommes les exemples de l’Histoire Universelle.
Il laissa cette dernière phrase flotter librement dans l’air. Elle n’arriva cependant jamais complète jusqu’à Lasselille.
- Qu’est-ce que t’entends en fait par « exemples de l’Histoire Universelle » ? demanda-t-il.
- J’entends exactement ce que je dis, répondit Bjørken qui renvoya ainsi la phrase dans l’air.
Il donna un formidable coup de marteau et écrasa le dernier rivet.
- Ceux d’en bas sont des pataugeurs et ils l’ont toujours été, dit-il. Ils doivent toujours arranger tellement de choses pour tous les autres qu’ils oublient complètement d’arranger les choses pour eux-mêmes. C’est ce qu’ils appellent la politique et beaucoup de gens vivent de ça. Et ils croient que toute cette politique peut écrire l’Histoire Universelle. Mais ils se gourent. Cette Histoire Universelle, ils devraient l’écrire sur du papier-cul pour qu’au moins ça puisse servir à quelque chose d’utile.
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Emma, tiens, c'est comme si elle était faite rien qu'avec des beignets de pommes. Les sfesses, les seins, les joues et tout et tout. Rien que des beignets, mon garçon. Et au milieu de toute cette patisserie, deux yeux bleu-ciel et une moue rouge.

Il venait d'aborder quelque chose de rare, pour ne pas dire inaccessible dans le monde du nord-est du Groenland. La femme devient en Arctique une entité lointaine et imaginaire, à laquelle on ne fait allusion qu'avec des tournures vagues et prudentes.
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La femme devient en Arctique une entité lointaine et imaginaire, à laquelle on ne fait allusion qu’avec des tournures vagues et prudentes. Il est extrêmement rare d’y entendre parler de cette créature d’une manière grossière ou obscène.
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Après le café, allongés, ils laissèrent le schnaps leur réchauffer le sang dans tout le corps et prirent plaisir au magnifique spectacle. La glace étincelait et flamboyait dans la lumière du soleil ; la grande coulée de glace, par laquelle ils étaient montés, mouillait comme un long coup de langue la vallée couverte d’herbe. Ils voyaient les sommets des montagnes de la côte, pointus comme des alênes, et la mer qui était verte et ressemblait plutôt à une prairie de printemps.
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Videos de Jorn Riel (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jorn Riel
Jørn Riel est né au Danemark en 1931.
Parti avec lexpédition de Lauge Koch en 1950, il a vécu 16 ans au Groenland. Du fatras des glaces et des aurores boréales, il rapportera une bonne vingtaine douvrages, soit à peu près la moitié de son œuvre à ce jour. Le versant arctique des écrits de Jørn Riel (dédié pour une part à Paul-Emile Victor quil a côtoyé sur lîle dElla, pour lautre à Nugarssunguaq, la petite-fille groenlandaise de Jørn Riel) est constitué dabord par la série des racontars arctiques, suite de fictions brèves ayant toujours pour héros ou anti-héros magnifiques les derniers trappeurs du nord-est du Groenland, paumés hâbleurs, écrivain de pacotille, tireur myope, philosophe de comptoir devant un imbuvable tord-boyaux, bourrus bienveillants, tous amoureux de cet être cruellement absent de la banquise, la femme. Au-delà du rire, parce que les livres sont de nature à dérider les plus mélancoliques, cest bien toute une nouvelle vision du monde que nous offre Jørn Riel.
Il vit aujourdhui en Malaisie. Histoire de décongeler, se plaît-il à dire. Mais derrière la boutade se cache quelque chose de plus fondamental. «Jaime la nature, quand il y en a assez, les étendues de glace de larctique et la jungle tropicale.» Et cette nature, et les hommes qui la vivent encore, Jørn Riel va maintenant les retrouver, quelques mois chaque année, parmi les papous de lIrian Barat en Nouvelle Guinée. Qui vivent encore à lâge de pierre, et navaient jamais vu dhomme blanc avant lui
Transfo Maton
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