Un gros bobard et autres racontars

Une belle découverte, en quelque Emmaüs, que ces éditions de poche 10/18 aux jolies couvertures.
L'occasion pour Horusfonck d'entrer dans de nouvelles terres de littérature, avec le danois Jorn Riel.
Après l' Australie torride et déjantée de Kenneth Cook, me voici embarqué chez les groenlandais non moins pittoresques!
Ce sont de bons récits, point trop longs et finement écrits (et traduits!).
L'humour y est délicat, dans ces histoires déroulées par la même "équipe" de personnages hauts en couleur. En effet, certaines tempêtes peuvent confiner longtemps les trappeurs-chasseurs dans leurs cabane!
À déguster, donc, bien calé dans un fauteuil avec une boisson alcoolisée (avec modération) ou non.
Que du bonheur, et ce n'est que le premier Jorn Riel que je lis! Pensez donc...

(Cette note concerne les recueils suivants : "Un gros bobard et autres racontars", "Le canon de Lasselille", "Le vierge froide et autres racontars", "Un curé d'enfer")

Jorn Riel a passé seize ans au Groenland, et il en a profité pour écrire la série des "Racontars arctiques", dont j'ai dévoré quatre tomes, piqués dans un grenier...
Sur la côte est du Groenland, des chasseurs vivent seuls ou à deux dans des petites stations séparées les unes des autres par des kilomètres de banquise, ravitaillés par le capitaine Olsen de la Vesle Mari, avec son chargement de provisions et parfois de candidats à l'aventure du Grand Nord.

Avec un talent de conteur indéniable, Riel nous décrit avec humour et tendresse la vie de ces hommes, qui déploient des trésors d'imagination et des ressources étonnantes pour affronter la solitude, la nuit polaire, les grands froids, l'absence de femme, et la vie en général.
Ces histoires sont autant de petits délices, à déguster sans aucune modération !


Lien : http://www.les2bouquineuses...

Le Groenland c'est grand, glacé et désert. C'est sur cette côte hostile que le gouvernement danois a choisi d'installer quelques-uns de ses ressortissants qui seront très bien loin de la "mère patrie".
C'est donc là que l'on retrouve ces bonshommes rudes dont Riel peut dresser un portrait si doux et si fin qu'on se plaît à aimer ces philosophes de comptoir que l'on suit à travers les racontars

Je viens de passer quelques jours au Groenland .
Il faut dire que la bas, j'ai toute une bande de copains. Des gas costauds avec des caractères bien trempés et parfois un peu spéciaux.
Bon,le problème la bas ....ce n'est pas toujours la neige. D'ailleurs la neige pour eux, ce n'est pas un problème. Non, c'est qu'il n'y a pas de femme. Pas une. Ou alors à trois semaines de traineau. Alors il faut vraiment qu'un des leurs soit pris de vertigo pour faire une pareille virée surtout en hiver.
Une de mes nouvelles préférées c'est " Arthur ". Arthur , c'est le squelette de Valfred parce que Valfred c'est un type plutôt mou et que ça se remarque forcemment dans ce monde d'homme où il faut se bouger. Mou mais sympathique. Un jour, Arthur est pris d'impatience à l'intérieur du corps de Valfred et décide de sortir pour voir à quoi ressemble ce monde que Valfred semble un peu bouder, tellement il reste coincé dans sa couchette .....