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Citations sur Un safari arctique et autres racontars (20)

- La bobonnes, grogna Bjorken en massant ses épaules douloureuses, là où la baignoire pliante avait pesé tout l'après midi, on devrait pas laisser des calamités pareilles battre la campagne avec un fusil chargé. Qu'est-ce qu'elle raconte encore, Anton ?
- Quelque chose au sujet de bouffer des indigènes.
Herbert rigola.
- Elle a sûrement été chez les cannibales aussi, faut croire. Et là, hé, ben bordel, là au moins elle peut circuler sans risque. Vous imaginez, être cannibale et recevoir la visite de ce genre de châssis, ça vous ferait presque devenir végétarien.
[ ... ]
Lady Herta, elle constituait, elle, en revanche, une déception pour Valfred. La dame était plate comme une planche à laver, habillée comme un bonhomme, froide et muette comme une huître des bancs de la Baie des Rennes. Si Bjorken appelait ce sac d'os une dame, c'était parce que Bjorken ne savait pas comme se présentait une dame. ....
- Beurk, fit-il, et il passa devant Lady Herta ....
[ ... ]
... Vous vous imaginez de voir ce spectre hanté le pays tout l'hiver...
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"Les chasseurs est-groenlandais ne sont, en fait, pas différents des autres gens ailleurs, de par le monde. Ils ont simplement d'autres possibilités. A celui qui vit toute sa vie derrière le grillage protecteur de la société, imaginer de vivre en Arctique doit donner la chair de poule: la désolation des étendues de glace, la solitude effrayante, une existence chaste de moine dans un monde infini et ingrat. Il est difficile de comprendre qu'on y reste, de sa propre volonté, année après année, et qu'en plus, on s'y plaise.

"Mais pour qui a le désert dans le sang, c'est différent. La désolation n'est jamais désolante. Chaque montagne, chaque vallée, chaque fjord et chaque iceberg cachent des surprises. La solitude est rarement trop lourde à supporter et souvent l'isolement donne un merveilleux sentiment de liberté. Le pays polaire est plein de vie et de changements. Il n'y a pas d'obstacle, si ce n'est les éléments, pas de patron, si ce n'est la nature, et pas de lois, si ce n'est celles qu'on décide entre hommes. Les gens de là-haut ne sont pas différents, mais peut-être simplement un peu plus heureux à cause des circonstances."
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Mais pour qui a le désert dans le sang, c’est différent. La désolation n’est jamais désolante. Chaque montagne, chaque vallée, chaque fjord et chaque iceberg cache des surprises. La solitude est rarement trop lourde à supporter et souvent l’isolement donne un merveilleux sentiment de liberté. Le pays polaire est plein de vie et de changements. Il n’y a pas d’obstacle, si ce n’est les éléments, pas de patron, si ce n’est la nature, et pas de lois, si ce n’est celles qu’on décide entre hommes. Les gens de là-haut ne sont pas différents, mais peut-être simplement un peu plus heureux à cause des circonstances.
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Il y a des points de repère, des jalons dans la vie de chacun. Certains épisodes restent si nets dans la mémoire que, pour le restant de la vie, ils servent de références quand on mesure le temps qui passe.

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La Villa de la Falaise était presque luxueuse. Une boîte carrée de trois mètres sur deux ou l'on pouvait se tenir debout. Avec une cuisinière basse sur pattes, une table à abattant et une couchette faite de planches de tonneaux. Avec ça, des coupures de journaux punaisées sur les murs, une caisse à charbon et un tonnelet d'eau.
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Même si on savait par expérience que Bjørken avait tendance à l’exagération, ses mots eurent un effet, pour ainsi dire, paralysant. Ils provoquèrent plusieurs minutes de silence. Les hommes étaient assis au soleil comme une bande de coquelets apeurés, ne sachant de quel côté courir. Parce que, naturellement, leur première pensée, ce fut la fuite. Ensemble, ils avaient été en sécurité, persuadés que tout irait comme il faut cette saison. Ils s’étaient reposés là, à se réjouir de tout et se sentant sûrs de la grande paix sacrée de l’hiver à venir. Et tout d’un coup, voilà qu’un bateau se pointait à travers les glaces avec une dame à bord.
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Son charme était pour ainsi dire sans limites. Elle avait toutes les vertus et tous les vices, ce que toute bonne femme ferait bien d'avoir, elle était douce et bonne comme la brise du printemps, ronde et appétissante comme un cochon de pâte d'amandes et avec ça, câline et folâtre comme un jeune chiot.
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Lodvig avait des sautes d’humeur et dépérissait, suite à tout ce qu’il ne pouvait pas avoir. Ce genre de chose vous tombe souvent dessus pendant la période sombre et ça peut être difficile de vivre avec. Plus rien dans le quotidien n’est un plaisir, et seul ce qui est hors d’atteinte présente de l’intérêt.
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"la baie était incroyablement belle. Les restes de glace de l'hiver brillaient à la manière de sculptures blanches, comme jetées par un artiste fou dans l'eau verte et paisible. Les seuls mouvements perceptibles, c'était les ombres des nuages d'été flottant et des petites ondes concentriques provoquées par la glace qui dégoulinait. A l'extrémité nord de la baie s'ouvrait une large vallée entre de sombres parois de montagnes. Le fond de cette vallée était couvert de bruyères en fleurs et scintillait de couleurs bleues et violettes"
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Etre seul. Tout seul sur une côte, pratiquement dépouvue d'homme, isolé du reste du monde.
Ne dépendre que de sa propre, habileté, de sa propre volonté, être à la fois son seul maître et valet; tout cela n'était probablement pas tout à fait clair pour Anton Pederseen quand il avait postulé un emploi de chasseur au bureau de la Compagnie.
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