Résistante et grand reporter de guerre, les
poèmes de
Madeleine Riffaud en font une femme exceptionnelle qui mériterait d'être mieux connue.
"Vienne le temps des pigeons blancs" est un petit recueil de poésies publié en 1951 dans lequel elle évoque ses combats pour la liberté.
C'est en 1944 qu'elle rencontre
Paul Eluard et Nusch. le couple va prendre la jeune résistante sous son aile, la protéger. Ils la feront entrer dans les cercles intellectuels de l'après-guerre.
Eluard deviendra son ami et l'encouragera à écrire des
poèmes pour qu'elle donne de l'espoir à ceux qui se sont battus pendant la guerre, comme elle.
Madeleine Riffaud retiendra ses leçons notamment en évitant de rendre public ses
poèmes trop obscurs, trop pessimistes.
L'espoir on le retrouve dans des poésies poignantes comme Toutes les lumières, Légende, L'orage et même L'espoir, qui se termine par de très beaux vers:
Aux couleurs de la Paix
L'arc-en-ciel fait la roue.
Et puis il y a aussi ce très texte final en prose qui donne le titre à ce recueil « Vienne le temps des pigeons blancs » comme une apothéose.
Mais le poème que je préfère est celui qui rend hommage aux centaines de mineurs qui furent enfermés à la prison de Béthune en 1947 et 1948 pour avoir fait grève, intitulé La lettre de Béthune. Je l'ai notée dans mes citations.
Et puis, je suis particulièrement attachée à ce petit livre que j'ai acheté et dans lequel j'ai découvert une précieuse dédicace de
Madeleine Riffaud :
A Guillevic et Colomba
ces
poèmes pour que
VIENNE LE TEMPS DES PIGEONS BLANCS
plus beau que les images dorées
Affectueusement