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EAN : 9782268049205
418 pages
Les Editions du Rocher (19/02/2004)
4.5/5   2 notes
Résumé :

Depuis le milieu des années 60, on ne compte plus en France, les livres d'histoire et d'ethnologie parus sur les Indiens d'Amérique du Nord. Dès le début des années 80 un phénomène nouveau est apparu les livres écrits par les Indiens eux-mêmes en l'occurrence les romans. Cette forme littéraire, contrairement à toutes les autres littératures dites " ethniques ", n'a jamais été honoré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Voilà un ouvrage fort intéressant et probablement unique en son genre (en français en tout cas) : un ouvrage critique sur la littérature amérindienne contemporaine.
La littérature Amérindienne n'est pas toujours aisée à décrypter ou comprendre. Je me suis heurtée récemment à un roman de Scott Momaday que je suis incapable de résumer, L'enfant des temps oubliés, et dont la chronique est en attente depuis plusieurs mois...
Ce livre tombait donc à pic. Il embrasse la plus grande partie de la littérature autochtone, après un bref panarama des origines, pour s'attacher aux oeuvres contemporaines.

J'y ai retrouvé beaucoup de noms familiers, et d'autres totalement inconnus, notamment parce qu'ils n'ont toujours pas été traduits en français.

J'ai parfois été d'accord avec les propos de Mme Rigal-Cellard, et parfois pas du tout. Un exemple parmi d'autres : elle écrit, en évoquant Indian killer de Sherman Alexie (un de mes romans favoris) "[le roman] tombe trop souvent dans le discours politiquement puéril pour être conséquent".
Le livre est truffé d'anecdotes vraiment intéressantes et réjouissantes. Par exemple, on y apprend que Susan Power, l'auteur du très bon Danseur d'herbe, a horreur de se retrouver en pleine nature et a donc dû se plonger dans les revues spécialisées de la société Audubon pour étoffer ses descriptions !
Quant à Gerald Vizenor, il ne se plait que dans les grandes villes et se moque durement des Indiens qui revendiquent leur relation avec la terre-mère, Mother Earth. Comme quoi...

Chaque écrivain Amérindien tente, dans ses romans, ses poèmes ou ses nouvelles, de traiter des thèmes qui sont propres à leur culture ; quoi qu'en dise Gerald Vizenor, la Nature demeure souvent une composante essentielle des romans, de même que la spritualité et la religion. Mais pas que. Les écrivains tâchent aussi de perpétuer le devoir de mémoire, d'enseigner un peu de l'histoire de leur peuple aux jeunes d'aujourd'hui, qui ont oublié, ou jamais su, leurs mythes et croyances, et d'insister sur les liens très forts qui unissent les individus d'une même communauté. Ce qui se transmettait oralement, perdure désormais dans les livres.

Tous ces exemples, toutes ces explications permettront peut-être de mieux appréhender les enjeux et les subtilités de la littérature Amérindienne, parfois déconcertante mais toujours d'une richesse infinie.
On ne lit pas de la même façon, à mon humble avis, Louis Owens et Sherman Alexie, James Welch et Gerald Vizenor, mais le principal est de continuer à découvrir ces livres, et de souhaiter que la littérature indienne prépare l'avenir des communautés autochtones.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Adrian C. Louis (né en 1946) est, comme la majorité des autres auteurs indiens, poète, nouvelliste et romancier. Il est paiute du Nevada, mais ses personnages sont croqués d’après les Sioux oglalas du Dakota du Sud parmi lesquels il a longtemps enseigné. Ne s’embarrasamant pas, comme le fait trop souvent Sherman Alexie, d’un projet politico-subversif, il sait donner un véritable souffle humaniste à ses histoires qui frappent le lecteur par leur chaleur, la concision du style, l’absence de prétention faussement théorique. Il se détache véritablement sur la scène américaine au fil des publications. Skins (Colères Sioux, les Guerriers d’Iktomi) de 1995 et Wild Indians and Others Creatures (Indiens de tout poil et autres créatures) de 1996, offrent de merveilleuses séquences réalistes et féeriques à la fois, où les Indiens alcooliques et chômeurs, à forme humaine animale reprennent goût à la vie grâce à l’affection des amis et de toute la communauté.
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Si l’on devait à tout prix distinguer les Indigènes des autres auteurs américains, ce serait au niveau de la perception du monde que, nous dit Momaday, nous trouverions une différence essentielle, car ils « voient le monde possédé par l’esprit, et ils ont un grand respect pour la terre et le monde physique ». Il ajoute qu’ils ont une conscience aiguë de l’importance de l’oral, de la parole, un grand sens de l’humour, et sont artistiquement doués.
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Sherman Alexie déclare dans son autobiographie : « Thèse : je n’ai jamais rencontré d’Indigene américain (Native American). Thèse reformulée : j’ai rencontré des milliers d’Indiens. » Et à une brave dame blanche qui lui demande : « Pourquoi continuez-vous à vous appeler Indiens ? C’est si dévalorisant. » Il réplique : « Écoutez. Ce mot nous appartient maintenant. Cela n’a rien à voir avec les Indiens d’Inde. Nous ne sommes pas des Indiens américains. Nous sommes des Indiens, prononcé [indin]. Le mot nous appartient et il n’est pas question qu’on le rende. » Et il ajoute : « On nous a tellement dépouillés que nous nous agrippons à la moindre chose avec toute la force qui nous reste. »
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D’après nos connaissances actuelles, les tous premiers écrits indiens seraient des lettres en latin et en grec rédigées par des étudiants du Collège de Havard, institution ouverte en 1656 (quelques vingt ans après la fondation de l’université) par les puritains qui voulaient suivre l’exemple des jésuites dans les colonies espagnoles : éduquer les meilleurs Indiens afin qu’ils évangélisent leur peuple.
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Les grandes autobiographies apparaissent avec, A son of the Forest, en 1829, de William Apess ou Apes (1798-1839), un Pequot, avec des ancêtres blancs également. Ce livre, rédigé en anglais par lui-même, renverse avec ironie les stéréotypes qui figeaient déjà à l’époque les Indiens. Il devint pasteur méthodiste et put de l’intérieur constater les différences entre les doctrines chrétiennes et leur application sur le terrain.
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Video de Bernadette Rigal-Cellard (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bernadette Rigal-Cellard
Bernadette Rigal-Cellard - La religion des Mormons .Bernadette Rigal-Cellard vous présente son ouvrage "La religion des Mormons" aux éditions Albin Michel.http://www.mollat.com/livres/bernadette-rigal-cellard-religion-des-mormons-9782226241962.htmlNotes de Musique : 3 Beethoven/ Symphony #9 In d'Minor, Op. 125, "Choral" - 3. Adagio Molto E Cantabile
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature américaine en anglais>Littérature américaine en anglais (12)
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