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Miss Peregrine et les enfants pa... tome 3 sur 6
EAN : 9782747061810
592 pages
Bayard Jeunesse (11/05/2016)
  Existe en édition audio
4.22/5   1230 notes
Résumé :
Un garçon aux pouvoirs extraordinaires
Une armée de monstres redoutables
Une bataille héroïque pour sauver le monde des particuliers de la tyrannie

Dans le Londres d’aujourd’hui, Jacob Portman et Emma Bloom se lancent à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. Ils retrouvent leur trace grâce au flair aiguisé d'Addison, l'illustre chien particulier doué de parole.

Bientôt, au bord de la Tamise, ils font la connai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (181) Voir plus Ajouter une critique
4,22

sur 1230 notes
Après avoir dû quitter l'île de Cairnholn afin de partir au secours de Miss Peregrine enlevé par les Estres (tome 1), après avoir traversé Londres sous les bombes de la Seconde Guerre mondiale et avoir découvert la supercherie de Caul et vu leurs amis faits prisonniers, Emma et Jacob aidé d'Addison décident de ne pas abandonner leur mission. Arrivé dans une nouvelle boucle, l'arpent du diable grâce à l'aide de Sharon, nos héros découvrent un univers peuplé que d'êtres particuliers dont beaucoup soient esclaves, soient dépendant d'une substance l'ambroisie. Sharon les met en contact avec Bentham qui se révèle être l'autre frère de Miss Peregrine. Aidé de leurs nouveaux amis et de sa capacité plus puissante à contrôler les creux, Jacob part à l'assaut de la tour où ses amis sont détenus…


Dernier tome de la trilogie Miss Peregrine. Comme toujours, la version papier est une véritable merveille visuelle. Par contre, dernier tome qui je l'avoue ne m'a pas autant enchanté que le premier et encore moins que le second.


L'histoire qui lors des deux tomes gardait un ancrage historique et une sorte de pied dans notre réalité est d'un coup balayé pour tomber dans une sphère plus fantastique avec cet univers de l'arpent du diable où seuls n'y vivent que des particuliers. On passe d'un coup d'un roman historico-fantastique à quelque chose à la limite entre fantastique, fantasy. le plaisir de voir les personnages évolués au sein d'un cadre temporel connu est jeté aux oubliettes. Dommage parce que cela faisait tout le charme de cette série. 😪
Ensuite, l'ensemble de l'histoire est agréable sans transcender plus que cela le lecteur. Nos héros font de nouvelles connaissances, découvrent de nouveaux éléments concernant les plans de Caul, partent sauver Miss Peregrine et leurs amis, connaissent quelques petits retards mais arrivent à les sauver. J'attendais quelque chose de plus grandiose et de plus incroyable lors de la lecture du premier livre comme fin avec également une fin plus complexe Non, ici Emma et Jacob infiltrent la tour aisément, libèrent leurs amis et les ombrunes et se débarrassent de Caul.. Fin du livre. le lecteur ne peut que se sentir frustré par une telle facilité.
La seconde fin concernant la relation de Jacob avec ses parents m'a par contre ennuyé et déçu. L'auteur transforme les parents en des êtres fermés et paranoïaques à la limite du grotesque notamment lorsqu'ils font appel à deux oncles pour contraindre Jacob.
Bilan : cela donne l'impression que l'auteur a voulu vite en finir pour passer à autre chose. 😪


Par contre, les nouveaux personnages sont vraiment bons.
Sharon qui passe son temps à ronchonner mais qui en fait possède un vrai sens de l'honneur ; Bentham qui se révèle mystérieux quant à ses réelles intentions jusqu'à la fin, Mère Poussière qui elle m'a plutôt fait frémir en l'imaginant se poncer le coude … BEURK ! J'ai aussi beaucoup apprécié le changement de relationnel avec les creux présentés comme des créatures sanguinaires pendant les deux premiers tomes, mais ici au travers du pouvoir de Jacob, on se retrouve à ressentir de la compassion pour eux.
Le seul regret c'est la place quasi insignifiante donnée dans ce livre aux autres enfants et à Miss Peregrine.


Ransom Riggs a su réitérer la magie dans ce dernier tome avec un style d'écriture dynamique et vif où le lecteur n'a pas le temps de souffler. On n'a pas le temps de s'ennuyer. Seul bémol cependant, déjà signalé lors du tome 2 d'ailleurs : le concept des images. Autant dans le premier, les images n'étaient que des portraits qu'on pouvait considérer comme récupérés dans les affaires d'Abe, le grand-père de Jacob ; autant certaines images notamment d'Abadon où nos héros sont en pleine action donc n'ont pas eu le temps de prendre l'image, paraissent grotesques.

Bilan final : une trilogie agréable même si l'intrigue au fil des livres s'essouffle.
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Il ne reste plus qu'Emma, Jacob, et Alisson, notre chien esbroufeur fumeur de pipe, pour sauver les particuliers du désastre définitif. Vous conviendrez que c'est peu, bien peu à opposer à la puissance de feu et à la formidable malignité des Estres. Que d'épreuves nos héros devront-ils traverser pour parvenir à leur repaire, et espérer libérer leurs amis emprisonnés ? D'abord naviguer sur la Tamise, ou plutôt le Styx, dans un aller sans retour sur un vieux rafiot guidé par Sharon, cet être pernicieux et inquiétant dont la grande ombre noire semble flotter. Ensuite traverser l'Arpent du Diable, ce grand pourissoir pour âmes maudites où chaque pas dans ses ruelles sombres et malodorantes les rapproche un peu plus de la mort. Enfin entrer dans la sinistre citadelle des Estres qui étend son pouvoir maléfique sur ces territoires… Et survivre à chacune de ces étapes où il faudra combattre au corps à corps ses pires ennemis, et se méfier comme de la peste de ses alliés.
La partie était loin d'être gagnée, mais nos héros réussiront à contrebalancer leur faiblesse par une fidélité sans faille, par un sens de l'amitié et de l'amour capables d'aplatir les plus hautes montagnes, par la naïveté et l'intrépidité de la jeunesse qui donne un bon coup de ripolin partout où elle passe.
Ainsi s'achève l'histoire de Miss pérégrine et des enfants particuliers, dans cet improbable no man's land, dans la brume méphitique, au milieu des âmes malfaisantes, là même où la vie ne vaut guère plus qu'un penny… Mais une histoire qui va reprendre son cours vers un ailleurs plus enchanteur où nos deux héros se tiennent par la main et ne se lâcheront plus, abandonnant derrière eux des parents obtus et un monde sans rêves et sans espérances…
J'ai partagé cette lecture avec mon amie Ange77. Nous avons eu notre plein de sourires et d'inquiétudes en suivant les aventures rocambolesques des enfants particuliers. Je vous conseille d'aller lire son joli billet.




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Voilà ! Terminé la belle, longue, édifiante et préoccupante histoire de Miss Pérégrine et de ses enfants particuliers.

Ce troisième tome a tout à fait sa place dans cette trilogie et assure au lecteur une montée régulière mais certaine de l'angoisse et du suspens où de nouveaux personnages plus étranges les uns que les autres évoluent avec grand courage dans un milieu bien hostile.

Ce qui me reste de ce livre, c'est d'abord la noirceur que je n'ai pas mal vécue parce qu'elle me semblait nécessaire afin de mettre en évidence l'héroïsme des personnages, mais noirceur tout de même !

Pour se faire une idée de ce que vivent nos particuliers et dans quelle atmosphère ils évoluent, il faut penser à l'Angleterre victorienne et à l'environnement obscur dont nous enveloppent certains auteurs comme Charles Dickens, Bram stoker, Charlotte Brontë, à cette atmosphère malsaine que l'on rencontre dans les milieux pauvres où les miséreux ont l'air plus miséreux encore parce qu'ils sont placés dans des lieux sordides, nauséabonds, glauques. Ce que j'écris là peut faire fuir le lecteur, je le reconnais, mais je crie haut et fort que je suis resté accrochée à l'histoire parce que j'ai passé du temps à me demander : mais diable ! comment vont-ils se sortir de là… particulièrement lorsqu'ils descendent ce fleuve qui pour moi n'est autre que le Styx, sur l'embarcation de Sharon, sans aucun doute Charon, le passeur qui les emmènent vers les enfers...

L'ouvrage est toujours illustré de photos soigneusement sélectionnées pour offrir au lecteur une vision de presque tous les personnages, tous plus fascinants les uns que les autres, à qui aurait une particularité encore plus originale que le voisin.

Mais attention toutefois à ces personnages, ce n'est pas le plus vil en apparence qui est le plus mesquin, calculateur, malhonnête et ce n'est pas non plus le plus élégant, riche et prometteur qui est le meilleur.

la dernière partie de ce roman réserve bien des surprises aux heureux lecteurs qui ne l'aurait pas encore découvert.

Pour ne pas dévoiler, j'affirmerai seulement que la fin, surprenante, est juste la fin qu'il fallait à ce roman… mais je n'en dis pas plus !


Mon année littéraire commence très bien avec cette trilogie !
Lien : http://1001ptitgateau.blogsp..
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La dernière page de la trilogie tournée, on garde espoir qu'une suite puisse voir le jour : après tout, tout est possible avec une assemblée de particuliers.

On a donc rejoint nos héros Jacob et Emma (sans oublier Addison, ce fameux chien surdoué, à qui il ne manque même pas la parole ) à Londres, en assez fâcheuse posture, à la recherche de leurs amis enlevés par les Estres. C'est en compagnie du sinistre et mystérieux Sharon, qu'ils vont , tels des héros de la mythologie traverser une sorte de Styx, pour arriver en enfer : au coeur de l'Arpent du diable, des bas-fonds londoniens qui ferait passer le décor des romans de Dickens pour un parc d' attraction familial. Ça pue, c'est moche, c'est hyper-dangereux, et les deux enfants ont bien du mal à faire le tri parmi les énergumènes qu'ils croisent.
On est soulagé lorsqu'ils trouvent refuge chez Bentham, qui semble partager le même but qu'eux : lutter contre l'infâme Caul, responsable de tous leur malheur. de plus le lecteur peut respirer deux minutes pendant que les enfants se reposent, se restaurent (ça , c'est rare au cours des 500 et quelques pages du roman), pour mieux rebondir sur la plus dangereuse des aventures auxquelles ils sont habitués : le combat pour préserver la bibliothèque des âmes, que convoitent les affamés de pouvoir.


Autant dire que le rythme est impitoyable tant pour les héros que pour le lecteur : pas de pause, pas de répit, les péripéties se succèdent tambour battant, on n'est rassuré sur les chances de survie des particuliers que par l'épaisseur des pages qui restent !

Ce troisième opus est aussi bon que les premiers, ret éjouira aussi bien les ados que les lecteurs plus matures qui ont apprécié les deux premiers tomes : pas de lassitude, l'auteur assure avec brio et sans baisse de forme une suite cohérente (si l'on peut parler de cohérence dans ce monde magique), fidèle aux contraintes qu'il s'est imposé de jalonner le récit des témoignages photographiques désuets, qui sont en grande partie responsables du charme de cette oeuvre.


Sans oublier, que la lectrice numérique que je suis, a succombé à la beauté de l'édition : papier de qualité, typographie originale et élégante, ces livres sont de beaux objets . On peut se débarrasser de la couverture du premier tome qui fait allusion au film de Tim Burton, qui rompt avec l'harmonie de la trilogie. Film que j'ai plutôt apprécié, mais la couleur et le décor sortis de l'imagination du cinéaste ne collent pas avec cet univers désuet en noir et blanc qui fait le charme de cet univers.
Lien : http://kittylamouette.blogsp..
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Je me suis enfin penchée sur le dernier tome de la saga. Pas d'appréhension particulière mais le désir de laisser un peu de temps entre les deux lectures pour apprécier comme il se le doit la fin de la trilogie. Et sans réelle surprise, j'ai vraiment beaucoup aimé ce dernier opus.

Un petit peu déboussolée au début, car on reprend exactement là où l'on s'était arrêté dans le tome deux, j'ai peu à peu repris pied et l'univers si particulier de Ransom Riggs n'a eu aucun mal à me revenir. de la première page, à la dernière, pas une seule seconde de temps mort. Assez incroyable même si ce que l'on attend d'une fin de série habituellement. Les événements s'enchainement et il est très dur de poser le roman, car fatalement, on veut s'avoir ce qu'il se passe la page suivante.

En plus de conclure la saga, La bibliothèque des âmes a le mérite de nous éclairer sur de très nombreux points, avec notamment l'explication de la création des Sépulcreux et des Estres. Toute une génèse qui manquait un peu et qui donne tout son sens à l'histoire. Il y a aussi pas mal d'autres réponses et j'ai vraiment trouvé pour le coup qu'il y avait un aboutissement à l'univers des enfants particuliers mais aussi à la saga. Quelque chose que les auteurs ne nous offrent pas forcément. Une richesse qui ne surprend plus vraiment, vu l'imagination dont à fait preuve l'auteur jusque là.

Les photos ont aussi encore et toujours une belle part dans ce troisième tome. Un petit détail qui fait aussi toute la différence. Elles permettent vraiment de s'imprégner plus dans le monde des particuliers, et donnent une autre dimension au récit. Une excellente idée, encore une fois.

L'historie quant à elle se déroule progressivement, sans vraiment de précipitation, mais avec finesse. On suit beaucoup Emma et Jacob qui sont définitivement les héros de la saga. La bataille finale approche, les plans des méchants sont dévoilés, des amis et des ennemis apparaissent, il y a une certaine paranoïa qui s'installe surtout que nous atterrissons dans une boucle peu reluisante. Mais l'ambiance même de cette boucle est juste parfaite.

Côté personnage, comme je l'ai dit, Emma et Jacob sont prédominants. Ils ont évolué, surtout le jeune homme. Jake n'est plus l'adolescent qu'il a été et il le ressent lui-même. C'est un autre niveau d'acceptation de soi qui se poursuit tout au long du roman. Notre héros restera un personnage vraiment touchant et agréable à suivre. Emma est aussi un très bon personnage, mais il y a toujours eu une certaine distance avec elle que je n'ai jamais pu traverser. Ce côté souvent froid, têtue, trop intrépide. C'est dommage même si cela fait partie d'elle. Un petit mot sur Addison… Mon dieu que ce chien m'a énervé ! A certain moment, je me demandais s'il faisait exprès d'être aussi bête ou pas… Je suis désolée si certains l'adore mais personnellement, c'est bien l'un des personnages dont je me serais passée.

Côté méchant… Caul est peut-être trop parfait dans ce rôle. Un psychopathe égocentrique mégalomaniaque… Un autre personnage a contrario était plus nuancé dans ce rôle, plus ambigu et c'est lui que j'ai le plus apprécié. Pourtant Caul nous est expliqué de fond en comble, et il n'y a pas l'ombre d'un doute concernant sa psychologie et le pourquoi de ses actions. Mais je ne sais pas… Peut-être ce côté trop dingue. Un tyran ne reculant devant rien, faisant des expériences in vivo sans sourciller…

La fin est toujours un passage délicat et j'avoue qu'à un certain moment du roman, je ne savais pas trop où Ransom Riggs allait nous conduire. Je ne m'attendais pas à cela, c'est assez étrange, même si c'est une très bonne fin, j'ai été un peu décontenancée. Il faut dire que les dernières pages m'ont pas mal crispée. L'étroitesse d'esprit, le côté matérialiste et bien pensant de certains personnages m'ont déçu. Fort heureusement, un événement vient effacer tout cela.

Un auteur que je suivrais avec grand plaisir dans ses prochaines aventures littéraires, surtout si le niveau est égal aux Enfants particuliers de Miss Peregrine.
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critiques presse (1)
Sceneario
02 juillet 2017
Bien qu'initialement réservé à un public "à partir de 12 ans", je dois bien dire que j'ai particulièrement apprécié cette lecture très agréable.
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (75) Voir plus Ajouter une citation
— On se méfie d’une éventuelle embuscade, a expliqué Emma.
— Personne ne tend d’embuscade à personne, a répondu Sharon. Les pirates n’opèrent que dans le Fossé. Ils ne nous pourchasseront pas ici : nous sommes dans la rue Dissolue.
Une plaque – la première que je voyais dans l’Arpent du Diable – indiquait effectivement son nom, d’une élégante écriture scripte. Juste au-dessous, on pouvait lire : « Piraterie déconseillée. »
— Déconseillée, me suis-je esclaffé. Et les meurtres ? On les désapprouve ?
— Je pense que les meurtres sont « tolérés sous réserve », a fait Sharon.
— Y a-t-il quelque chose d’interdit, ici ? a demandé Addison.
— Rendre un livre en retard à la bibliothèque. Les amendes sont salées ! Dix coups de fouet par jour de retard… et encore, c’est le tarif pour les livres de poche.
— Il y a une bibliothèque dans l’Arpent ?
— Deux. Mais l’une d’elles ne prête rien : tous ses ouvrages sont reliés en peau humaine, et de grande valeur.
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Emma a pris ma main dans la sienne et m'a communiqué un peu de sa chaleur. J'ai songé que nous avions développé un langage à nous, impossible à traduire en mots. Un langage composé de gestes, de regards et de caresses, de baisers de plus en plus passionnés, qui se faisait de plus en plus riche, plus intense, plus complexe au fil des heures. C'était fascinant, et dans un moment pareil, cette pensée me réchauffait le cœur. Grâce à elle, j'avais un peu moins froid ; un peu moins peur aussi.
Commenter  J’apprécie          401
À l'approche du carrefour, il ne restait plus que des squelettes de maisons : un chaos de poutres et de chevrons noircis. Des charbons ardents luisaient dans les cendres, tels des cœurs minuscules battant leurs dernières pulsations. Nous avons regardé autour de nous, médusés. Une vapeur sulfureuse jaillissait de fissures dans le trottoir. Des arbres calcinés se dressaient au-dessus des ruines, tels des épouvantails. Des torrents de cendres dévalaient la rue, formant par endroit des nappes de trente centimètres d'épaisseur. Jamais je n'aurais cru m'approcher un jour aussi près de l'enfer.
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Des rêves chaotiques, des rêves dans des langues bizarres, des rêves de chez moi, des rêves de mort... Des fragments d'absurdités nageant un bref instant à la surface de ma conscience avant de disparaître. Des créatures douteuses de mon cerveau commotionné. Une femme sans visage qui me soufflait de la poussière dans les yeux. La sensation d'être immergé dans de l'eau chaude. La voix d'Emma m'assurant que tout irait bien, que nous étions en sécurité, entourés d'amis. Puis une obscurité profonde et sans rêves, des heures durant...
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Aiguillonnés par les gardes, nous avons dévalé le couloir au pas de course pour émerger dans une maison rudimentaire, éclairée par la lumière du jour. Avec ses murs d'argile, elle aurait d'avantage mérité le nom de grotte si elle n'avait eu une porte et deux fenêtres à peu près rectangulaires, creusées dans la roche tendre.
Les Estres nous ont fait sortir dans un paysage de collines rouges : une espèce de monde extraterrestre, baigné par un soleil de plomb. Tout autour de nous, d'étranges monticules de roche rouge étaient percés des mêmes ouvertures sommaires.
Un vent constant soufflait entre ces excroissances de terrain, produisant un gémissement presque humain qui semblait émaner de la terre elle-même. Bien que le soleil soit presque au zénith, le ciel avait une teinte orangée, une couleur de fin du monde, et les lieux étaient déserts. J'avais la sensation pénible, écrasante, de profaner un lieu sacré.
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Vidéo de Ransom Riggs
Extrait du livre audio « Miss Peregrine et les enfants particuliers - Tome 6 - Les désolations de l'Arpent du diable » de Ransom Riggs, traduit par Sidonie van Den Dries et lu par Benjamin Jungers. Parution numérique le 28 septembre 2022.
https://www.audiolib.fr/livre/miss-peregrine-et-les-enfants-particuliers-6-les-desolations-de-larpent-du-diable/
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