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Critique de florencem


Je me suis enfin décidée à lire le dernier tome de Miss Peregrine et les enfants particuliers. Je n'avais pas particulièrement d'appréhension, et je n'avais pas perdu d'intérêt pour la série, mais j'avoue qu'avec toutes les nouveautés très tentantes qui sortent, difficile de tout caser dans une journée… J'ai finalement clôturé cette saga si originale hier. Et je dois dire que les désolations de l'Arpent du Diable est une véritable montagne russe émotionnelle et que le lecteur n'a pas une seule seconde pour reprendre son souffle. Alors, accrochez-vous !

Nous avions quitté Jacob et Noor dans une très mauvaise posture dans La confrérie des oiseaux. Je ne me souvenais plus trop de ce qu'il s'était passé, et en un sens cela m'a aidé à bien entrer dans ce sixième tome, car ce déboussolement fait écho à celui de Jacob. Et puis petit à petit les événements me sont revenus et la tension a commencé à se faire sentir.

Comme je l'ai dit dans mon introduction, Les désolations de l'Arpent du Diable sont une succession d'événements sous tension. le pire ennemi de nos héros est de retour et l'on sent que tout va se jouer maintenant. Cette montée d'adrénaline ne nous quitte pas jusqu'aux dernières pages. C'est épuisant en un sens, car nos héros sont quasiment toujours en danger, mais cela nous plonge dans le même état d'esprit qu'eux. Vous voulez de l'action, vous allez en avoir. Tout s'enchaîne dans une course frénétique où chaque faux pas peut être fatal et des sacrifices vont devoir être faits.

Emotionnellement, nous sommes tenus en haleine… Peut-être un peu trop par contre. J'avoue qu'à un certain moment, la sensation de « trop » m'est venue. Les désolations de l'Arpent du Diable est le dernier tome, et l'on s'attend à quelque chose d'épique, mais les temps morts ont aussi toute leur importance. Être en apnée tout du long était parfois oppressant. L'ambiance paranoïaque pesante… Cela donnait une allure trop héroïque au final, alors que Ransom Riggs a très souvent joué sur le côté plus « abordable » de ses personnages. Des êtres extraordinaires qui ne cherchent pas à l'être. Certains contrebalancent ce phénomène en restant dans l'humilité, mais le syndrome du héros reste palpable surtout chez Jacob et Noor.

Cela ne m'a pas empêché d'aimer ce dernier tome. Loin de là. Il est vraiment très bien mené avec des rebondissements, de l'action, des émotions, un peu de philosophie aussi. le côté émotionnel est à fleur de peau. Nos héros sont des adolescents, et avec le recul c'est cela qui ressort beaucoup et qui m'a parfois fait tiquer. La romance entre Jacob et Noor qui a ce côté passionnel un brin too much parfois, cette envie de rébellion et l'exacerbation des sentiments en règle générale. L'auteur colle très bien son histoire à ses héros et l'on ne peut pas lui reprocher cela. Je n'avais pas le souvenir d'avoir ressenti cela dans les tomes précédents, mais j'ai au final vite fait abstraction de cela pour me laisser porter par l'histoire.

Miss Peregrine et les enfants particuliers fait l'ode à la famille que l'on se construit soi-même, et à l'envie d'un monde meilleur et d'acceptation. Loin d'entrer dans les clichés, ces six tomes ont été une aventure prenante, originale et pleine d'émotions. La conclusion que nous offre Les désolations de l'Arpent du Diable a ce côté nostalgique, loin d'une perfection idéaliste, mais réaliste. Peut-être une touche de renonciation que l'on pourrait critiquer, mais qui laisse libre cours aussi à cet univers de continuer à évoluer. Il fait écho à notre monde sans entrer dans une dénonciation paternaliste. de quoi réfléchir, et voir le monde autrement.

Lien : https://loticadream.com/miss..
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