Le Giorgion, avait chez lui un atelier et s'employait à orner de ses peintures, selon la mode du temps, des armes, des boucliers et des coffres de mariage; nous ne savons pas si l'on conserve encore quelques-uns de ces ouvrages; mais ce qui paraît avoir surtout frappé ses contemporains, c'est l'esprit d'invention qu'il y déployait et peut-être aussi l'espèce d'érudition avec laquelle il représentait les sujets les plus rians de la mythologie; cela fait croire qu'il avait reçu une certaine éducation classique, et qu'il pouvait puiser aux sources mêmes de la littérature ancienne.