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Critique de terrystad


Il s'agit d'une enquête sur l'état de la situation en France, en 2012.

Le pendant canadien de cette enquête serait Mater la meute de Lesley J. Wood dont Mathieu Rigouste y a une partie en fin de cet ouvrage.

Bien que cette recherche est un constat sur la situation en France, cette lecture m'a permise de faire des liens et pour mieux saisir d'où proviennent ces mesures, de plus en plus violente, au sein des corps policiers au Québec.

« …Aux États-Unis depuis la création d'une 1ere prison totalement privée en 1984 (…) le secteur carcéral explose. En 2006, le privé y maîtrise de 7 à 10% des emprisonnements (…) l'industrie carcérale se gorge de finance publique. (…) Dès les années 1990, des magistrats commencent à être confondus pour corruption: des patrons de prison payaient les juges pour les fournir en prisonniers. (…)

« En France, la privatisation des prisons est partielle mais progresse sous la forme du partenariat public-privé (PPP)».

En fait, les PPP est une pilule + facile à faire avaler à l'opinion publique. Nous l'avons grandement vécu au Québec au niveau des PPP avec le secteur de la Santé et des Services sociaux qui se sont soldés par de retentissants échecs: on ne gère pas les humains comme on gère des entreprises. On ne gère pas des humains, point.

« Les BAC (brigades « anti-criminalités » = policiers militarisé) émergent au sein d'une conception productiviste qui vise la rentabilisation maximale des coûts du contrôle et l'optimisation de sa productivité en termes d'Affaires saisies et remises à la justice ».

Une conception capitaliste accablante de la gestion des corps policiers et des inculpés est mise au grand jour dans cette oeuvre.
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