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EAN : 9782930538228
116 pages
Quadrature (11/02/2012)
3.71/5   14 notes
Résumé :
Lorsque l'on va "du côté de", on va dans une direction. C'est à cela que vous invite l'auteur : à cheminer vers douze d'entre elles, vers douze femmes qui ont donné leur nom à chacune de ses nouvelles. Une simple approche. A pas comptés. Dans une trajectoire qui ne se veut pas linéaire. Une promenade de "leur" côté, avec à l'arrivée le gout des fruits des bois en bouche et, dans les narines, l'odeur des feuilles que l'on froisse.
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Destinées de femmes aux prénoms enchanteurs... Ces nouvelles de Denis Riguelle, auteur belge dont je n'avais jamais entendu parler sont un baume bienfaisant pour l'âme. Elles ont un goût de reviens-y, une odeur de bien-être, une touche d'humanité sereine et heureuse.
Et pourtant, toutes les histoires ne transpirent pas le bonheur !
Mais ces touches de destins diffusent une sensation intensément joyeuse d'appartenir à une même humanité.
Et ça fait du bien !

Lucie est écrivain.
Gaëtane danse le tango.
Marlène découvre l'Australie.
Leïla se sent seule, sous la pluie, détrempée.
Lara enseigne en minijupe.
Camilla a un rendez-vous galant dans une église.
Anna apprécie les coïncidences.
Elisabeth est nue devant son frigo.
Latifa veut un enfant.
Yasmine est jalouse.
Magdalena lit Indridason.
Gaëlle et Arabelle rencontrent Jodie Foster à Cannes.

Et Croquignolle jubile à la lecture du côté d'elles !
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Selon moi, l'essentiel est dans la construction. Les schémas entrelacés, les allers-retours dans le temps d'un personnage, la fluidité avec la quelle la nouvelle nous emmène d'une pensée à un dialogue, en passant par une ambiance strictement concrète, du décor : tout cela fonctionne à merveille, et j'ai pris mon pied de lecteur. Personnellement, je mets chapeau bas à Lucie (un des plus émouvants à mon sens), Anna (presque un début de roman, peut-être mon texte favori) et Camilla (troublant, et au jeu référentiel économique et utile). D'une manière générale, le recueil est extra, parce que si chaque texte fonctionne comme une entité libre et circulaire, avec un sens de la narration et de la divulgation hyper au point, l'ensemble est aussi un petit monde aux recoins qui se répondent, avec ses cohérences et sa musique...
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Avouons-le, je suis une connaissance de l'auteur et pas une spécialiste de la littérature – avant tout, peut-être, une femme. J'ai pris connaissance de la critique de Pampers (?!) que je trouve excessive et que j'ai du mal à comprendre...
Moi, j'ai ri, j'ai été émue, j'ai parfois eu une larme à l'oeil. Je ne suis pas une grande lectrice, je le répète, mais n'est-ce pas la force d'un livre que de nous émouvoir, que de nous pousser à le lire et qu'une fois terminé, on se dise : « Zut, il est fini ! » ?
Je réagis, parce que je n'ai pas envie qu'en tombant sur ce «blog », une future lectrice ait un à priori négatif basé sur si peu de fondements.
Moi, j'ai apprécié qu'il y ait (ça ne m'a pas paru répétitif, cela ne concernait qu'une ou l'autre nouvelle, je pense) par moments plusieurs personnages ; comme cela, on n'a pas toujours le même point de vue. Bon, d'accord, cela demande parfois un peu d'effort, de revenir un peu en arrière, et alors ?
L'orthographe ? Je n'ai pas remarqué, mais Denis m'a dit que c'était rédigé avec la « nouvelle orthographe (?!) » qui pouvait en désappointer certains et que c'était affaire d'éditeur.
Bref, lisez, vous aimerez. Enfin, j'espère.
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J'ai beaucoup aimé.
si je ne devais retenir qu'une nouvelle, ce serait Anna. Cette longue nouvelle montre, me semble-t-il, la maîtrise de Riguelle à jouer avec les perspectives, les points de vue. Ce kaléidoscope de personnages donne une saveur particulière à la nouvelle qui surprend tout le temps par une remise en cause de ce que l'on croyait.
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C'est en flânant du côté de la maison d'édition Quadrature que j'ai découvert cet ouvrage de Denis Riguelle, et la quatrième de couverture a grandement attisé ma curiosité : « Lorsque l'on va du côté de, on va dans une direction. C'est à cela que vous invite l'auteur : cheminer vers douze d'entre elles, vers douze femmes qui ont donné leur nom à chacune de ses nouvelles. Une simple approche. A pas comptés. Dans une trajectoire qui ne se veut pas linéaire (...) ».
L'auteur esquisse ainsi dans ce recueil des portraits de femmes, l'idée est originale et la forme, intéressante. Rien d'extraordinaire dans la vie de ces femmes, elles sont au contraire au prise avec le quotidien, dans la vraie vie, sans fard. Pas de fioriture dans l'écriture de Riguelle, il parvient à retranscrire des instants précis, du point de vue des femmes, avec justesse.
Il capte leurs envies, leurs besoins, leurs déceptions, leurs attentes, leurs désirs, leurs angoisses. Ce sont des femmes qui nous ressemblent; elles travaillent, elles élèvent leurs enfants, en couple, célibataires, divorcées, heureuses, tristes, jalouses... Et dans la plupart des nouvelles, elles arrivent à un moment charnière de leur existence, un moment où les choses basculent, où un choix s'impose.
Si les hommes sont en arrière-plan et pas toujours à la hauteur, Denis Riguelle montre à quel point ils sont faillibles. Pas de jugement homme-femme dans ce recueil, seulement de l'observation et de la constatation, mais rien n'est figé, tout peut changer, à chaque instant.
Voici un recueil agréable à lire, avec une réflexion plutôt fidèle à la réalité des femmes d'aujourd'hui.
Les nouvelles sont, selon moi, de qualité inégale (j'ai très vite perdu le fil de l'histoire d'Anna), et certaines femmes manquent d'épaisseur mais j'ai aimé les nouvelles de Latifa, Lucie, Elisabeth, Gaëlle et Arabelle. Il est compliqué de résumer des nouvelles aussi courtes sans en dévoiler la trame alors je préfère vous laisser avec les mots de l'auteur. ( voir citations sur Babelio)
Lien : http://lesmotsdelafin.wordpr..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le trajet jusqu'à l'école lui prend vingt-cinq minutes. Les routes sont pittoresques, la circulation souvent fluide, ça ne lui déplait pas. Elle rêve, réfléchit. Le trajet lui sert de sas. Le mot venant à son esprit, elle le garde pour l'analyser. L'image qu'il fait surgir lui convient. Il lui faut des sas. La rêverie métaphorique l'entraîne vers les paliers de décompression qu'utilisent les plongeurs. Ma vie est là, se dit-elle, en surface, bien que j'aime ces plongées dans les abîmes. Elle entrevoit les élèves en groupes de petits poissons passant devant son masque de plongée - quelques requins, tout de même, pense-t-elle -, ce gros calamar de directeur, beaucoup d'enseignants éponges bien dociles, les méduses de la garde prétorienne... Et puis, en sortir, petit à petit, par palier, en respectant le timing. Bonne image, conclut-elle.
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Louise Marin ne dort pas. (…) Elle s'assied dans un fauteuil du salon. Elle sait qu'elle ne dormira pas. Elle est emplie d'une tristesse qui la submerge, irrémédiable, effroyable par son ampleur, la tristesse que sa fille lui ait échappé, qu'elle vive ces quelques jours un moment important de son existence sur lequel elle, sa mère, n'a aucune prise. Louise Marin pleure. Nous ne pouvons rien pour elle.
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Lucie écrit. Lucie publie. Moi, j'ai du mal avec les mots. Mes mains parlent, mon corps aussi m'a-t-elle dit, mais les adjectifs par exemple m'échappent : ils précisent, atténuent, nuancent... On dit de moi que je suis tout d'une masse. Lucie : « Tu es monolithique. »
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La force du point, pense Marc Tienard levant les yeux de son cahier vers la photo encadrée posée sur la table. J'étais sur cette plage, non loin d'Alice lorsqu'elle a pris la photo, continua-t-il à écrire. Je devais ricaner doucement avec cette bouteille de mauvais alcool à la main. La force du point : finir la phrase, mettre un point, puis écrire « sobre ».
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Elle disait la maison, pas ma maison. Cela l'avait souvent marquée, ces possessifs, une habitude d'homme, affirmait-elle : « Je vais dans mon atelier, je me retire dans ma bibliothèque... » On lui rétorquait que beaucoup de femmes disaient : «  ma cuisine » ; je n'en suis pas si sure », renvoyait-elle systématiquement.
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