AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782359052596
600 pages
Ecriture (07/02/2018)
3.59/5   23 notes
Résumé :
Dans le monde anglophone, sa notoriété est aujourd’hui équivalente à celle de Shakespeare. Quantité de livres et d’articles scrutent les moindres détails d’une existence que sa famille considérait pourtant comme dépourvue d’événements. En romancière, mais au moyen d’une enquête quasi policière, Catherine Rihoit débusque et retisse les moindres détails d’une existence pleine de zones d’ombre.

Dès ses écrits de jeunesse, Jane Austen (1775-1817) prend le... >Voir plus
Que lire après Jane Austen, entre raison et sentiments Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
3,59

sur 23 notes
5
4 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Tu sais que tu es fan de Jane Austen quand :
- Tu as lu tous ses livres ( - LA base ).
- Quand tu as vu toutes les adaptations cinématographiques et télévisuelles.
- Quand tu jures qu'il n'y aura qu'un Darcy , Colin Firth...
- Quand tu te jettes sur toutes adaptations dérivées (les fan-lit), [ Oui, même celle avec des zombies ! ] et tu penses que les meilleures versions sont celles d'Helen Fielding et le film Coup de foudre à Bollywood.
- Tu t'apprêtes à lire la biographie de Catherine Rihoit .
[ On pourrait penser que le film avec Anne Hathaway te suffit , mais non, tu n'es jamais rassasiée … ]

Et tu as eu raison, parce que Catherie Rihoit, ayant mené une enquête digne des Experts ( around the world ), t'a appris pleins de choses .
Oublies la fugue de Jane/Anne Hathaway : c'est rien que des mensonges !
Jane Austen , si elle s'est inspirée de sa vie pour écrire, a eu une vie moins mouvementée que ses héroïnes, nettement plus ennuyeuse, deux ou trois soupirants n'ayant pas donné suite , Jane étant sans le sou …
Comment une jeune fille vivant à la campagne, , ayant à peine vécu, fréquentant une poignée de voisins, a t-elle pu dés l'âge de 20 et 21 ans, faire preuve d'autant d'analyse du genre humain et écrire ses deux plus grands romans ? Sa mère disait d'elle qu'elle avait un regard qui vous mettait à nu…
Catherine Rihoit n'a pas choisi d'écrire une biographie classique, chronologique , ce qui fait qu'on s'y perd un peu car il y a beaucoup de répétitions.
Mais sa formation ( agrégée d'anglais), lui permet d'élargir le spectre, de prendre de la hauteur. Tel un drone, elle s'élève au-dessus de la famille Austen, nous permettant de comprendre la place de chacun, et l'influence que cela aura sur son oeuvre (les deux soeurs , la mère qui somatise, le père intellectuel, les frères rentrés dans la Marine…).
Elle nous traduit des mots d'anglais , explique le choix des noms, raconte les "collègues" écrivains de Miss Austen et l'histoire de l'Angleterre.
On s'y croirait…
Oui, Catherine Rihoit écrit merveilleusement bien et nous interroge également sur le statut de la femme et celle de l'artiste du 18° siècle.

Sur cette vie qui fut si courte ( 41 ans, mais à l'époque rare étaient les femmes qui atteignaient la ménopause..) , j'ai appris que Jane avait arrêté d'écrire pendant 9 ans , une sorte de panne due à la dépression…
Mais je me suis consolée en sachant qu'elle avait un peu gouté au succès de son vivant . Quand on pense que son premier roman lui a rapporté 150 livres … Ça parait tellement dérisoire au regard de son succès actuel !
J'ai refermé ces 448 pages tellement triste qu'elle ait eu à subir la pauvreté , la tristesse, le dépit alors qu'elle était si douée.. Tellement triste qu'elle ait eu à subir le fait de naitre femme dans une époque où seuls les hommes avaient droit à l'instruction, à la liberté… Tellement triste qu'elle soit morte si jeune , au moment où tout s'arrangeait pour elle et sa famille, où l'argent coulait à nouveau, où elle était enfin devenue ce qu'elle souhaitait : écrivain…
[ " - Votre chère Jane est morte trop tôt… Les livres qu'elle aurait pu encore écrire ! Ses lecteurs aussi sont en deuil… " ]

Voilà 201 ans qu'elle est décédée , toujours plus d'admiratrices d'années en années, " Jane Austen inspire beaucoup de fan-lit" , il y en aurait plus de 500... c 'est juste une auteure culte …

Merci à Mylène et aux Editions Ecriture pour ce joli cadeau...
Commenter  J’apprécie          4811
On ne présente plus Jane Austen, disparue en 1817 à 41ans, 2017 a marqué les 200 ans de sa mort.

Cette grande romancière anglaise aura laissé au moins trois romans majeurs : « Orgueil et préjugés » « Raison et sentiment » et « Mansfield Park »

La romancière Catherine Rihoit a eu la bonne idée de se pencher sur la vie et l'oeuvre de Jane Austen,
Une biographie, qui comme toutes les bonnes biographies donne envie de se pencher sur l'oeuvre de son sujet !
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          280
Jane Austen, un coeur rebelle est une biographie remarquable de Catherine Rihoit dans le sens où il s'agit d'une véritable enquête dans laquelle la biographe traque, décrypte, dissèque, tout ce qui est connu de Jane Austen dans l'objectif de rechercher la vérité. Les proches de Jane Austen ne souhaitaient livrer aucun détails de sa vie privée au public sous prétexte qu'elle avait été sans histoire et sans événement. Comme je me le suis déjà dit et comme l'écrit si bien Catherine Rihoit : "si cette vie est sans histoire, que pouvait-il y avoir de si gênant ?"
Derrière les non-dits, les silences, les passages de lettres manquants, celles détruites entièrement brûlées par sa sœur Cassandra, se trouve ce que fut réellement la vraie Jane Austen. Catherine Rihoit n'est pas dupe et démontre comment Jane Austen dont on attendait rien était une femme en avance sur son temps, qui ne se cachait pas derrière les faux-semblants et qui perçait à jour la mascarade de la vie menée par et pour les hommes de son époque et par l'argent. Elle déplorait que l'unique façon de subsister et de se réaliser pour une femme était de se marier. Non pas qu'elle ne souhaitait pas aimer mais déplorait qu'autour d'elle le mariage menait irrémédiablement à de trop nombreuses grossesses qu'il ne fallait surtout pas empêcher par souci religieux ou autre et que dans le meilleur des cas la mère finissait malade et épuisée. Mais rare étaient celles qui atteignaient l'âge de la ménopause. Ce dont Jane Austen était certaine, c'est qu'elle se sentait l'âme d'un écrivain et ne pouvait renoncer à cela. Tout ceci la tourmentait bien qu'elle ait ressenti selon la biographe un véritable amour pour l'Inconnu de Sidmouth comme le nommait Jane Austen. Pas si inconnu que ça, Rihoit nous informe à son sujet. Telle une femme moderne, Jane aurait souhaiter pouvoir aimer, avoir peu ou pas d'enfants et se réaliser en tant qu'écrivain, selon elle.
Catherine Rihoit a réalisé un formidable travail de recherche en profondeur. Elle ne s'est pas contentée ici de relater des faits. Faits que l'on connaît d'ailleurs pour qui a déjà lu des biographies la concernant. Ce que Rihoit s'est efforcée de faire, c'est d'en révéler le possible sens. Trouver le sens de la vie de Jane Austen. Pour cela, elle débusque et retisse les anecdotes. Pour relater, elle décide d'utiliser le "je" et le présent, pour être dans le présent de Jane Austen, sur ses traces. Les nombreux dialogues rendent le récit très vivant et permettent de se sentir très proche de Jane, de ce qui se passe dans sa tête et dans son cœur.
La biographe apporte également un éclairage en détaillant le sens qui se cache derrière les noms et les prénoms comme on le trouve en psychogénéalogie. Il y a également ce qui peut régir une vie chez les enfants en fonction des comportements ou des paroles qu'ont pu tenir les parents. Comme par exemple lorsque le père de Jane déclare à sa naissance, se réjouissant que ce soit une fille, qu'elle serait une poupée pour Cassandra, sa sœur aînée. Elle nous éclaire également en établissant de nombreuses correspondances entre sa vie et son œuvre dans les similitudes que l'on trouve dans ses romans au niveau des faits, des situations ou des personnages.
Après une introduction, toute la biographie composée de vingt chapitres débute avec l'intitulé "avec Jane". On est avec elle. Chaque chapitre est composé de plusieurs parties dont l'entrée est à chaque fois un mot ou un groupe de mots. le titre est donc développé ce qui entraine parfois des bonds en avant dans le temps et des retours en arrière parfois un peu déstabilisants. Par ailleurs, ce procédé donne lieu a quelques répétitions que j'ai trouvé par moment assez lourdes. C'est peut-être la seule chose que j'ai à reprocher à cette biographie car ce qui a été le plus important pour moi, c'est que forte d'une évolution du monde de deux siècles, Catherine Rihoit s'est armée du recul et d'un savoir nécessaire pour pouvoir révéler ce que fut la vie de Jane Austen dans laquelle, sans le savoir, elle devenait elle-même l'héroïne de sa propre vie par l'écriture.
Je ne peux que vous conseiller cette biographie de Catherine Rihoit car tout en restant dans le cadre des faits et anecdotes connus et avérés sur Jane Austen, elle est parvenue à réaliser dans sa quête la prouesse de se rapprocher au plus près de son âme pour la restituer à travers le temps.

Commenter  J’apprécie          70
Je remercie Babelio et les Editions Ecriture de m'avoir adressé le livre de Catherine Rihoit …… qui me laisse une impression mitigée. J'ai apprécié que la vie de Jane Austen soit ainsi romancée, cela rend le texte plus vivant, voire visuel. J'imagine assez bien qu'un film puisse en être tiré. En revanche, j'ai beaucoup moins aimé les passages que j'ai reçus comme des leçons de littérature, notamment sur les différents romans de J.Austen, et y ai trouvé longueurs et répétitions.
Voici un exemple de phrase universitaire qui, à mon sens, parle peu au grand public (p.337) : « Pour reconstituer l'univers austenien, elle reproduit la symétrie de la phrase, dont l'effet d'apaisement est comparable à celui de la musique baroque – sans les ruptures qui donnent son originalité à Mozart. »
J'ai également eu quelques difficultés à accrocher au début de ma lecture car l'auteure y prend trop de place ; ce n'est que lorsqu'il s'est agi de Jane que mon intérêt s'est accru et que l'écriture m'a paru plus fluide.
Les allers et retours temporels dans la biographie m'ont parfois un peu perdue et obligée à revenir en arrière pour m'assurer que je ne confondais pas les personnages (ils sont si nombreux à porter les mêmes prénoms) ni les dates.
L'ensemble est cependant suffisamment intéressant pour me donner envie de relire les romans de Jane Austen, ma première lecture datant de mes études universitaires d'anglais. J'ajouterais (et je l'ai lu dans des critiques de Babelionautes) que ce livre s'adresse à un lecteur avisé, qui connaît plutôt bien les romans de Jane, tellement les références à ces oeuvres sont nombreuses.
Si je peux me permettre une suggestion, j'aurais souhaité, vu la taille de la famille Austen (élargie) et la tendance à donner le même prénom à de nombreux descendants, que C. Rihoit fournisse un arbre généalogique afin que le lecteur puisse s'y retrouver plus facilement.
En lisant ce livre, j'ai éprouvé un petit sentiment de déjà lu; en effet,je me suis souvenue d'un livre dont le thème est similaire. Il s'agit de « Quand j'étais Jane Eyre », écrit neuf ans plus tôt ; son auteure, Sheila Kohler, s'est également glissée dans la peau d'une autre romancière, tout aussi célèbre, née à peu près à la mort de Jane Austen, Charlotte Brontë. De la même manière, l'auteure imagine la vie de Jane Eyre et le processus de création de Charlotte. De nombreux points communs entre les deux auteures que l'une et l'autre mettent en scène, leur vie, leurs émotions, leurs sentiments, leur amour de la campagne, mais avec un traitement différent, romancé pour S.Kohler, un mélange de récit romancé et de leçon de littérature pour C.Rihoit.
Je voudrais redonner la parole à Jane Austen pour conclure, à celle qui vivait sa vie en écrivant, car elle avait renoncé à sa vie de femme (de l'époque),et appliquait ainsi, selon les termes de Catherine Rihoit, « le principe de réparation ». « Mes livres sont mes enfants », disait-elle.
Commenter  J’apprécie          100
Moi qui apprécie les écrits de Jane Austen. J'ai été attiré par cette biographie qui apparemment divise les lecteurs. Je ne me suis pas trop attardé sur ces avis, ne voulant pas biaiser le mien. Et ainsi pleinement profiter du contenu de cet ouvrage.

Il est vrai qu'au début, la partie romancée peut déstabiliser. Mais au final, avec moi, cela a très bien fonctionné et j'ai aimé ce mélange mélangeant roman et biographie. de suite, j'ai senti la passion de l'auteure pour Jane Austen, une passion communicative qui m'a entraîné à travers ce que l'on sait de la vie de la famille Austen et les règles de l'époque.

Un autre point que j'ai apprécié, c'est l'étude et la comparaison des faits, des événements qui se déroulent dans l'oeuvre de l'auteure et qui reflètent les pensées de celle-ci. La démonstration que Jane Austen en s'inspirant de la vie "banale" de son entourage arrive à produire des histoires, des textes prenants. Des informations sur la vie d'une époque pas si lointaine mais qui interroge, qui attire.

De plus, j'ai appris pas mal de choses concernant le chemin de croix que Jane Austen a dû faire pour enfin réaliser son rêve. Un chemin très mouvementé et semé d'embûches pour une femme de son époque qui rêve de devenir écrivain, à la notre aussi mais d'une autre manière. Je me suis surprise à encourager l'auteure dans sa démarche et à pester contre le premier éditeur Crosby.
Le plus triste pour moi est le calvaire qu'elle a vécu dans la dernière année de sa vie, cette maladie qui l'a fauchée alors qu'il y avait encore tant à découvrir de cette grande dame. Elle a tout donné pour finir Persuasion et commencer Sanditon que j'aimerais lire mais l'original pas la version avec les fins rajoutées par d'autres.

Mon seul bémol viendra des dernières pages que j'ai trouvé un peu brouillon à certains moments. On saute du coq à l'âne, un coup, on est en janvier 1817 puis trois lignes plus loin , en 1815. Ou alors l'impression que l'on ne parle pas du bon frère par exemple Franck et sa faillite alors que je n'ai lu que Henry et la faillite de sa banque dans les différents chapitres. Bref, ce sont des détails qui agacent sans pour autant avoir terni mon ressenti sur l'ouvrage.

Pour conclure, j'ai adoré ma lecture. le fait d'avoir mis un pied dans la vie de Jane Austen m'a beaucoup plu ainsi que les informations historiques et culturelles de son époque. Les parties romancées ne m'ont pas du tout gênées et j'ai trouvé que cela apportait un peu de vivant à la biographie. J'ai passé un très bon moment et bien qu'ayant fini ma lecture, je suis encore sous le charme.
Commenter  J’apprécie          40


critiques presse (1)
LeMonde
14 septembre 2018
Catherine Rihoit livre ici une biographie fort romanesque, imaginant pensées et secrets pour faire battre par l’invention le cœur de Jane. Comme si, dans une formidable contagion, il n’était pas possible de ne pas faire roman en lisant la romancière – c’est peut-être cela, ce « poison » romanesque contre lequel le XIXe siècle nous mettait en garde.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
Brodez , dessinez, cousez, pâtissez, chantez ! Souriez, surtout , mais avec discrétion ! Jamais de regard direct. Une femme qui connait sa place, baisse les yeux, et celle qui ne la connait pas n'en trouve aucune.
Commenter  J’apprécie          210
Il faut attraper les hommes tant qu'ils sont chauds, répétait Philadelphia. Cela brûle un peu les doigts, mais il faut faire vite, ils se refroidissent comme des toasts.
Commenter  J’apprécie          250
Le mot 'travail", vient de " trepalium", un engin de torture. En anglais, " travail " signifie douleur.
Commenter  J’apprécie          343
Des trois classes de la société anglaise, les deux d'en haut font bloc contre celle d'en bas. La classe moyenne s'accroche à la supérieure dans l'espoir de la rejoindre. Un fossé sépare quand même les gens de bien de ceux qui sont juste bien. (…) il y a ceux d'en haut d'en haut et ceux d'en bas d'en haut. Comme les Austen.
Commenter  J’apprécie          100
La beauté est dangereuse, dit Cassandra, car elle expose à la prédation. Jolie, cela suffit.
Commenter  J’apprécie          272

Video de Catherine Rihoit (4) Voir plusAjouter une vidéo

Magazine spécial 35ème festival de Cannes du 15 mai 1982
Pour parler du film "La nuit de Varennes" d'Ettore SCOLA, Raoul MILLE reçoit Andréa FERREOL, Daniel GELIN et Catherine RIHOIT qui a écrit un livre à partir du scénario du film. le film raconte la fuite de LOUIS XVI.
autres livres classés : bathVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (65) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1709 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..