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Critique de Tachan


Première série que je lis chez l'éditeur Michel Lafon qui se lance dans le manga et pour saluer cela, j'ai eu envie de découvrir ce titre même s'il avait l'air fort classique, ce que la lecture viendra confirmer. Mais avec un titre issu du même magazine que l'excellent Chihayafuru je me doutais que ça ne me déplairait pas.

Il faut dire que j'ai toujours été bon public pour les shojo d'aventure dans la lignée de Fushigi Yugi et autre Yona. Alors oui, l'univers présenté ici a déjà été vu et revu, les relations mises en scène également, tout comme la pseudo aventure politique dans cet univers de Fantasy. Mais qu'importe, on passe aussi de bons moments parfois avec les titres classiques. Rikachi est quand même une mangaka confirmée, qui officie depuis une vingtaine d'années et qui s'est spécialisée dans le shojo, avec à son actif six séries longues, toutes publiées par la Kodansha. Elle sait donc raconter une histoire comme elle nous le prouve ici avec un premier tome simple mais fort engageant.

Elle démarre en nous faisant rencontrer, Nina, une gamine des rues qui se déguise en garçon pour survivre jusqu'au jour où la misère étant trop forte, l'un de ses compagnons, la vend à un marchand d'esclaves. Mais celui-ci a besoin d'elle pour tout autre chose : se faire passer pour la princesse disparue du royaume. Un début un peu à la Freya, où la seule différence est qu'elle conserve son caractère de femme, mais sinon, de la même façon notre jeune héroïne va devoir apprendre à se mettre dans la peau d'une princesse, découvrir les us et coutumes de la cour, apprendre à connaître les membres de celle-ci, etc. Cela ne va pas se faire sans anicroches, forcément puisque c'est nécessaire pour avoir un peu de dynamisme dans ce genre de récit, et pour cela on peut compter sur Azur, le prince qui l'a enlevée dans ce but, avec qui elle va souvent se confronter.

Pour l'instant, l'autrice survole un peu son sujet, ne montrant que brièvement cette vie à la cour, où le Roi et sa Reine actuelle règnent avec leur prince héritier, espérant marier la Princesse, incarnée par Nina, à un puissant royaume voisin. Azur, lui, n'est qu'une espèce de prince déchu qu'on a mis au rebut et qu'on occupe en lui confiance sa "soeur". Tout cela est assez classique et pas des plus intéressant mais ça se laisse lire gentiment grâce aux relations qui naissent entre les héros. Ainsi, on découvre un jeune prince héritier, Muhulum, qui est tout mignon et fort amusant dans son admiration cachée pour son grand frère. On assiste aussi au doux rapprochement entre Azur et Nina car ils en viennent à comprendre mutuellement la détresse de l'autre face à cet anonymat qu'on exige d'eux. C'est touchant. le tout est raconté avec humour et dynamisme grâce à une héroïne revêche et un brin garçon manqué, et un Azur à l'inverse assez froid et posé. Ça fonctionne plutôt bien.

Le titre, en plus, est desservi de bien beaux dessins, classiques aussi pour ce genre de manga, mais toujours appréciable par sa belle finesse qu'on retrouve notamment dans les traits ciselés des personnages, dans la richesse de leurs costumes ou la profondeur de leurs regards. J'ai beaucoup aimé.

Nina du royaume aux étoiles est une jolie initiative de Michel Lafon pour se lancer dans le manga. Ils ont pris un titre un peu passe partout mais avec un fort joli habillage et ça fait plaisir que ce soit un shojo et non un shonen/seinen comme c'est souvent le cas chez les éditeurs qui se lancent. Après, le titre ne révolutionnera pas le genre mais il reste sympa à lire et je verrais bien de jeunes lecteurs amateurs d'aventure et de jolis dessins se lancer dedans pour une première expérience. C'est une sympathique porte d'entrée au monde du manga.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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