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Pierre Deshusses (Traducteur)
EAN : 9782702128855
214 pages
Libella Maren Sell (09/09/1998)
4.33/5   12 notes
Résumé :

le 26 janvier 1914, par l'intermédiaire de son éditeur, Rilke, qui habite alors Paris, reçoit la lettre d'une inconnue. Elle est viennoise, pianiste, et s'appelle Magda von Hattingberg. La réponse du poète ne se fait pas attendre. le ton est aimable, flatté, et Magda ne peut que reprendre la plume. Bien vite cette correspondance s'emballe. En l'espace de quelques lettres, l'inconnue devient la soeur, la confidente, la fidè... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
J'ai plongé avec délectation dans ces pages, qui ne sont pas seulement constituées des lettres de Rilke mais aussi de celles de Magda von Hattinberg (néanmoins en moins grand nombre dans le recueil, peut-être un choix de la succession de madame von Hattinberg), qui sait comment transmettre la musique de l'intérieur.

J'y ai découvert un Rilke touchant de fragilité. Il n'est plus seulement un poète au sommet de ses moyens (qu'on les lise en langue originale ou en traduction, plusieurs de ces textes sont magnifiques et ont inspiré nombre de compositeurs... dont Brad Mehldau, qui en a tiré il y a quelques années The Book of Hours: Love Poems to God) ou un maître pour les écrivains de demain. Ici, il redevient un homme, séduit par une pianiste qui lui envoie un témoignage de reconnaissance après avoir lu ses textes, qu'il cherche à faire sienne à travers ses mots, ses souvenirs, le récit de son quotidien et quelques très belles réflexions sur la musique et la littérature.
Lien : http://lucierenaud.blogspot...
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un de mes livres preferés
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L'enfance ? Qu'était-ce ?
Lorsque nous la vivions, nous ne la connaissions pas, nous la faisions vivre, sans savoir son nom ; et c'est justement pour cela que nous l'avions, pleine, inépuisable ; plus tard viennent les choses avec des noms, elles ne doivent pas déborder hors de ces limites et par prudence elles les laissent à demi vides. [..]
Autrefois nous vivions tout, dans cette période d'immaturité, je crois que nous vivions l'horreur pleinement, l'horreur extrême, sans savoir que c'était l'horreur ; nous vivions pleinement la joie - et peut-être tout l'amour.

Rilke à Benvenuta - Paris, le 12 février 1914
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La musique occupe une place à part, plus proche, elle déferle, nous sommes sur son chemin, elle nous traverse. Elle est un peu comme une atmosphère supérieure, nous en remplissons les poumons de l'esprit et elle augmente la quantité de sang dans nos veines secrètes. Mais que de choses elle transporte au-dessus de nous ! Que de choses elle fait affluer jusqu'à nous ! De combien de choses elle nous transperce ! Et nous ne les prenons pas ! Nous ne les prenons pas, nous les perdons. P91

Rilke à Benvenuta - 13 février 1914
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Qu'est-ce que le sacrifice ? Je crois que pour un individu ce n'est rien d'autre que la décision infinie et irrévocable d'adhérer au possible qui est en lui, la part la plus pure et la plus intime.

Rilke à Benvenuta - 17 février 1914
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Ô très cher - votre lettre est là, je la lis et la relis et la tiens dans mes mains, comme si tous ces feuillets étaient vos mains.
Croyez-moi, tout cela je le savais, tout, non je le sentais - tout, et aujourd'hui, en les apprenant vraiment, j'ai fait une chose que je ne savais, ne pouvais plus faire depuis longtemps : j'ai pleuré.
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Mais vois-tu, mes livres sont des télescopes; lorsque quelqu’un approche son œil, son champ de vision est assailli par une multitude de choses : des ciels, des nuages, des choses et autres phénomènes divers, que sais-je encore, tout cela baigné d’une fraîche et profonde franchise, avec plus de violence, de précision et de validité qu’il n’en a l’habitude, c’est beau, c’est beau, il a le loisir d’en faire moisson, mais tout cela n’est pas moi, toi seule le sais, n’est-ce pas, regarde bien dans le tube dressé, ce petit point lumineux, là-bas – tu vois? – C’est mon cœur, on ne peut le reconnaître.
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Vidéo de Rainer Maria Rilke
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