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EAN : 9782290343388
98 pages
J'ai lu (01/07/2004)
4.32/5   103 notes
Résumé :
" La vieillerie poétique avait une bonne part dans mon alchimie du verbe.
Je m'habituai à l'hallucination simple : je voyais très franchement une mosquée à la place d'une usine, une école de tambours faite par des anges, des calèches sur les routes du ciel, un salon au fond d'un lac ; les monstres, les mystères ;... " (Une saison en enfer). " J'ai tendu des cordes de clocher à clocher ; des guirlandes de fenêtre à fenêtre ; des chaînes d'or d'étoile à étoile,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Si de façon générale, j'aime bien la poésie en prose, celle d'Arthur Rimbaud fait toutefois figure d'exception à la règle.
Je ne comprends pas l'enthousiasme qui pris sans doute nombre de lecteurs en lisant les "Illuminations" et "Une saison en enfer", car en toute honnêteté, je ne vois pas l'intérêt stylistique, l'intérêt littéraire que ces textes présentent !... J'ai infiniment préféré les "Derniers vers", du même auteur. Pour ma part, je juge que dans ces textes, le style est plat, quelconque, banal ; et, malgré de bons sujets et un certain mystère, ceux-ci ne peuvent pas me plaire. Il s'agit de poèmes plus ou moins religieux, plus ou moins mystiques ; mais Arthur Rimbaud a échoué à me donner le sentiment de la spiritualité. ll n'a d'ailleurs réussi à me procurer aucune émotion. Hors ce que je recherche, avant toute chose, en poésie, c'est une émotion esthétique, c'est le sentiment d'avoir affaire à un poète, qui allie la maîtrise de l'art et la profondeur, causant ainsi des émotions, des sentiments, qui nous traversent.
Et, en cela, ici, Rimabud a échoué. Je préfère ses vers.
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Un grand classique qu'il est bon d'avoir lu. Mais, je préfère de loin la poésie en vers donc je suis plus proche du Rimbaud qui a écrit "Le dormeur du val". Cependant malgré ma frilosité, je reconnais à ce recueil des qualités.
Lien : http://araucaria20six.fr/
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La poésie de Arthur Rimbaud... Je croyais l'apprécié... J'avais aimé le bateau ivre à l'école, j'avais découvert quelques beaux poèmes dans la bibliothèque de mes parents, j'avais marché sur ses trace à Djibouti... Je croyais le comprendre...

Et là, à part quelques passages, j'ai été complètement hermétique à sa poésie. Pourquoi? Je ne sais pas. Est-ce dû à mon état d'esprit au moment de la lecture de ce recueil? Ou ce recueil est-il beaucoup trop difficile d'approche pour les néophytes en poésie comme moi? Je n'ai pas la réponse, mais en tout cas, je n'ai sûrement pas apprécié ce livre à sa juste valeur.
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L'édition de Diane de Selliers réunit toutes les poésies en vers et en prose de Rimbaud dans un luxueux folio sous coffret. Chaque texte est accompagné de peintures reproduites en très grand format, qui illustrent les thématiques des poèmes et suscitent des effets de correspondance entre les couleurs et les sons. Les oeuvres choisies, presque toutes figuratives, ne sont pas contemporaines de Rimbaud, mais pour la plupart postérieures à sa mort : il s’agit d’évoquer l’univers du poète par des peintures de Munch, de Van Gogh, de Gauguin, d’Ensor, de Picasso... Les annexes, qui reprennent une partie de l’appareil critique de l’édition de la Pléiade par A. Guyaux, sont précieuses. Elles apportent des éléments indispensables sur l’écriture des poèmes et sur leur signification, qui permettent de mieux apprécier les rapprochements avec la création picturale.

Par Christine Gouzi, critique parue dans L'Objet d'Art 518, décembre 2015
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Depuis que je connais Rimbaud, je l'admire. le personnage en lui-même pour commencer, et encore plus depuis que j'ai vraiment lu ses oeuvres. Ces deux recueils sont des enchaînements de délires géniaux, et je pense que l'on pourrait les considérer comme une evangile de la décadence autant que de la liberté, et contre les véritables évangiles. C'est un peu d'ailleurs ce que nous explique la très bonne introduction de l'édition. Outre cet aspect "anti-religieux", on découvre dans ces deux chef-d'oeuvres, ces deux magnifiques recueils, une utopie qui est bien propre à Rimbaud et qui ne porte pas de nom, sinon celui d'anarchisme éventuellement (cf "Ville", "Villes" dans Illuminations). Il nous transporte littéralement dans son utopie où l'on vit/lit le moment présent sans penser ni au passé ni à l'avenir, autant ceux des 2 oeuvres que les notres. Ce génie reveille en nous des émotions inconnues qui passent comme elles sont arrivées, comme des voleuses et qui possèdent autant de noms que l'utopie de leur auteur: aucun. On comprend en tous cas pourquoi il fut l'un des idoles des auteurs de la Beat Generation.
Inoubliable, se dévore!
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Citations et extraits (52) Voir plus Ajouter une citation
Jadis, si je me souviens bien, ma vie était un festin où s’ouvraient tous les cœurs, où tous les vins coulaient.

Un soir, j’ai assis la Beauté sur mes genoux. — Et je l’ai trouvée amère. — Et je l’ai injuriée.

Je me suis armé contre la justice.

Je me suis enfui. Ô sorcières, ô misère, ô haine, c’est à vous que mon trésor a été confié !

Je parvins à faire s’évanouir dans mon esprit toute l’espérance humaine. Sur toute joie pour l’étrangler j’ai fait le bond sourd de la bête féroce.

J’ai appelé les bourreaux pour, en périssant, mordre la crosse de leurs fusils. J’ai appelé les fléaux, pour m’étouffer avec le sable, le sang. Le malheur a été mon dieu. Je me suis allongé dans la boue. Je me suis séché à l’air du crime. Et j’ai joué de bons tours à la folie.

Et le printemps m’a apporté l’affreux rire de l’idiot.
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Ô mon Bien ! Ô mon Beau ! Fanfare atroce où je ne trébuche point ! chevalet féerique ! Hourra pour l'œuvre inouïe et pour le corps merveilleux, pour la première fois ! Cela commença sous les rires des enfants, cela finira par eux. Ce poison va rester dans toutes nos veines même quand, la fanfare tournant, nous serons rendu à l'ancienne inharmonie. Ô maintenant, nous si digne de ces tortures ! rassemblons fervemment cette promesse surhumaine faite à notre corps et à notre âme créés : cette promesse, cette démence ! L'élégance, la science, la violence ! On nous a promis d'enterrer dans l'ombre l'arbre du bien et du mal, de déporter les honnêtetés tyranniques, afin que nous amenions notre très pur amour. Cela commença par quelques dégoûts et cela finit, — ne pouvant nous saisir sur-le-champ de cette éternité, — cela finit par une débandade de parfums.
Rires des enfants, discrétion des esclaves, austérité des vierges, horreur des figures et des objets d'ici, sacrés soyez-vous par le souvenir de cette veille. Cela commençait par toute la rustrerie, voici que cela finit par des anges de flamme et de glace.
Petite veille d'ivresse, sainte ! quand ce ne serait que pour le masque dont tu nous as gratifié. Nous t'affirmons, méthode ! Nous n'oublions pas que tu as glorifié hier chacun de nos âges. Nous avons foi au poison. Nous savons donner notre vie tout entière tous les jours.
Voici le temps des Assassins.
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Délires

II

Alchimie du Verbe

( Extrait)

La vieilleries poétiques avait une bonne part dans mon alchimie du Verbe,
Je m'habituai à l'hallucination
Simple : Je voyais très-franchement une mosquée à la place d'une usine, une école de tambours faite par des anges,
Des calèches sur les roquettes du ciel,
Un salon au fond d'un lac ; les monstres,
Un titre de Vaudeville dressait des épouvantes devant moi.
Puis j'expliquai mes sophismes magiques avec l'hallucination des
mots !
Je finis par trouver sacré le désordre de mon esprit.
J'étais oisif, en proie à une lourde fièvre :
J'enviais la félicitè des bêtes,
Les chenilles, qui représentent
L'innocence des limbes, les taupes,
Le sommeil de la virginité.
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Délires

1

Vierge Folle

L'époux Infernal

( Extrait )

J'ai oublié tout mon devoir humain pour le suivre.
Quelle vie ! La vrai vie est absente.
Nous ne sommes pas au monde.
Je vais où il va, il le faut.
Et souvent il s'emporte contre moi,
Moi, la pauvre âme.
Le Démon ! C'est un Démon, vous savez, ce n'est pas un homme.
" Il dit : Je n'aime pas les femmes.
L'amour est à réinventer, on le sait.
Elles ne peuvent plus que vouloir une position assurée.
La position gagnée, coeur et beauté sont mis de côté : il ne reste que le froid dédain, l'aliment du mariage aujourd'hui.
Ou bien je vois des femmes, avec les signes du bonheur, dont moi, j'aurais pu faire de bonnes camarades, devorées tout d'abord par des brutes sensibles comme des bûchers.. "




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"Et depuis ce jour-là, nous sommes comme fous...
Le flot des ouvriers a monté dans la rue
Et ces maudits s'en vont, foule toujours accrue,
Comme des revenants, aux portes des richards !...
Moi, je cours avec eux assommer les mouchards,
Et je vais dans Paris le marteau sur l'épaule,
Farouche, à chaque coin balayant quelque drôle,
Et, si tu me riais au nez, je te tuerais !...

(Poésies - Le forgeron)
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Videos de Arthur Rimbaud (161) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Arthur Rimbaud
Arthur RIMBAUD – Les curiosités du cimetière de Charleville (DOCUMENTAIRE, 2006) Un documentaire intitulé "Praline" réalisé par Jean-Hugues Berrou en 2006.
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