Je parlerai sans ambages : le sens de l'oeuvre de
Rimbaud, à de trop rares exceptions près, m'échappe comme du mercure dans la main. Très rapidement, ses vers se densifient, se complexifient, se déstructurent ; sans parler de sa prose outrancièrement alambiquée. L'artiste, génie précoce (il n'avait pas 20 ans), me fascine. Sa création, suitant la colère, la révolte et l'exaltation, me frustre. Chaque texte me donne le sentiment d'être comme un visiteur indésirable : j'entrevois le foyer mais reste irrémédiablement sur le seuil. J'envie alors
Champollion et sa pierre de Rosette ! En définitive, la poésie de « l'homme aux semelles de vent » est au lecteur ce que l'étoile est au poète : inaccessible mais ô combien désirable...
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