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EAN : 9782863747650
Mazarine (02/05/2019)
4.06/5   379 notes
Résumé :
Lorsqu’une tragédie change à jamais sa vie, la jeune Alice Hart, âgée de neuf ans, part vivre chez sa grand-mère qu’elle ne connaît pas. Quittant le bord de l’océan où elle a grandi, elle trouve refuge dans la ferme horticole de June, où celle-ci cultive des fleurs sauvages d’Australie. Au fil du temps, Alice oublie les démons du passé et apprend à perpétuer la tradition familiale en utilisant le langage des fleurs pour remplacer les mots lorsqu’ils se font trop dou... >Voir plus
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Les fleurs ornent le chemin de ces quatre générations de femmes, dont le destin semble inexorablement se reproduire.
Pour Alice, loin du Pays des merveilles, la vie est faite de coups, ceux qu'elle reçoit et ceux dont elle est le témoin, et que rien ne peut arrêter, tant il est impossible de prévoir leur irruption. Jusqu'au drame.
L'univers de la fillette bascule. Recueillie par Jude, sa grand-mère dont elle ignorait jusqu'à l'existence, Alice se construit au milieu des fleurs, apprenant jour après jour le langage qu'elles véhiculent, et découvrant son histoire familiale, ou plus exactement ce que Jude, en proie à des démons qui la dévorent peu à peu, veut bien lui révéler.

Roman d'apprentissage, Les Fleurs Sauvages défend la cause des femmes (les rares personnages masculins ont presque tous un rôle très négatif, immatures et violents - j'en exclue le vétérinaire bienveillant). et analyse finalement les mécanismes qui se mettent en place au sein de ces couples bourreau-victime. Et l'on perçoit aussi le caractère transgénérationnel de ses situations qui se reproduisent inexorablement, sans que les leçons du passé ne changent les destins.

C'est au coeur du bush australien que l'auteur nous convie en filigrane à un parcours botanique, chaque chapitre s'illustrant un délicat dessin d'une fleur et du message qu'elle porte, en relation avec ce qui va suivre.

On savoure aussi l'évocation des légendes aborigènes qui entourent le cratère du volcan qu'Alice a croisé dans son itinérance.

Une très belle découverte dont je remercie les éditions Mazarine via Netgalley

#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance

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Alice, 9 ans, vit près de l'océan, entourée de ses parents, son père cultivant la canne à sucre, et de son fidèle chien, Toby. Elle ne fréquente pas les bancs de l'école et passe beaucoup de temps dans le jardin avec sa maman, Agnes. Mais la vie n'est pas si rose... Elle et surtout sa mère subissent les accès de colère violente et les coups de son papa. Un tragique incendie, dont elle se sent coupable, détruit toute la propriété et coûte la vie à ses parents. À l'hôpital, elle fait la connaissance de June, sa grand-mère paternelle dont elle ignorait jusqu'alors l'existence et qui sera désormais sa nouvelle tutrice. Et c'est à Thornfield, dans les terres, au coeur d'une ferme horticole, propriété appartenant à la famille depuis trois générations, qu'une nouvelle vie pour Alice commence. Entourée des Fleurs, une dizaine de femmes ayant trouvé refuge chez June, la jeune fille va devoir réapprendre à vivre, malgré la culpabilité et les nombreux secrets de famille...

À coeur vaillant, rien d'impossible... Ce proverbe guidera Alice tout au long de sa vie, parsemée des pois du désert de Sturt dont c'est la signification. Car il en faudra du courage à la jeune Alice pour reconstruire une toute autre vie sans ses parents et sans ses repères. En compagnie de June, avec qui la relation est chaotique et des Fleurs, elle n'aura de cesse d'aller de l'avant, quitte à faire resurgir des secrets familiaux. Holly Ringland nous offre un roman sensible sur la famille, les non-dits, l'amour, la reconstruction... et les fleurs. Au coeur de cette nature foisonnante et enivrante, elle trace, avec passion et délicatesse, le destin d'une jeune fille puis d'une jeune femme qui cherche à comprendre d'où elle vient, qui elle est et ce qu'elle veut. Ce roman, à la fois sombre et lumineux, à l'ambiance captivante et enchanteresse, dépeint des portraits de femmes attachantes et hors du commun.
L'objet, en lui-même, est magnifiquement travaillé. Outre la première de couverture, chaque chapitre porte le nom d'une fleur dessinée dont la signification nous est donnée.
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On fait la connaissance d'Alice Hart, alors qu'elle a autour de neuf ans, vit dans la propriété appartenant à son père, qui cultive la canne à sucre. La petite fille n'a pas le droit de sortir de la propriété et suit sa mère qui cultive son jardin. Même l'école, son père ne veut pas en entendre parler, lui de perdition selon lui. Il règne en véritable tyran sur Agnès, sa femme et sur sa fille, les coups pleuvent dès qu'on ne dit pas comme lui.

« Ce n'est pas un endroit pour une fille, disait son père, tapant du poing sur la table, faisant tressauter assiettes et couverts, chaque fois que la mère d'Alice suggérait de l'envoyer à l'école. Elle est plus en sécurité ici, grondait-il, mettant fin à la conversation. C'était ce que son père savait le mieux faire, mettre fin à tout. »

Un jour, Alice s'échappe et découvre la ville, notamment la bibliothèque municipale, où elle arrive en chemise de nuit, pieds nus et fait ainsi la connaissance de Sally, la bibliothécaire qui comprend vite qu'elle est maltraitée mais n'ose pas trop intervenir, tout le monde ayant peur de Clem Hart. Cette expédition vaut à Alice une pluie de coups. Mais son père finira par l'autoriser à emprunter des livres.

Alice est fascinée par le feu, comme sa mère d'ailleurs, et le pouvoir régénérateur de celui-ci : son père peut-il renaître de ses cendres, meilleur, comme le phénix ? Un jour où elle brave un interdit, pénètre dans l'antre de son père, mais y oublie la lanterne allumée.

Il en résulte un incendie où ses parents meurent et elle, sauvée in extremis, avec une longue hospitalisation et sa grand-mère paternelle, June, dont elle n'a jamais entendu parler, vient la chercher et l'emmène dans sa propriété, à Thornfield, où elle cultive des fleurs, et accueille des jeunes femmes en détresse, qu'elle appelle ses Fleurs.

Pourquoi, Clem a-t-il quitté la maison familiale ? Quels sont les secrets qui rongent cette famille depuis des générations ? June ne parvient pas à en parler, les non-dits s'accumulent, et les mêmes causes ayant les mêmes effets, on assiste à une répétition des scenarii de vie.

Quand on ne parvient pas à parler, on essaie de communiquer autrement, ici par le langage des fleurs, et comme June, on repousse le problème en ayant recours à la fiole de whisky, tout en créant des bijoux avec les fleurs récoltées, les inscrivant ainsi dans le temps.

Chaque chapitre commence par la présentation d'une plante, son nom latin, son nom aborigène, ses caractéristiques, couleurs, action, et apporte une clé pour décrypter, l'histoire.

J'ai adoré ce roman, l'histoire de toutes ces femmes de Thornfield, leurs difficultés, leurs souffrances, est passionnante. outre Alice et June, tous les personnages m'ont plu, notamment la grand-mère June, Ruth qui est à l'origine de la passion familiale pour les fleurs, de Twig, à qui on enlevé ses enfants pour les confier à des blancs, et d'autres femmes qu'on découvre tout au long du roman. L'auteure nous propose des portraits de femmes extraordinaires alors que les hommes attirent peu la sympathie, à part certains…

Une scène m'a beaucoup marquée, par exemple : Clem décide d'aller faire de la planche à voile alors qu'il y a énormément de vent, et il prend Alice sur sa planche, l'assied devant lui et elle doit se tenir à ses jambes. Elle n'a que neuf ans, elle a peur et ne se comporte pas comme il veut, alors il la jette à la mer et s'en va sur sa planche sans se soucier de la suite. C'est Agnès, qui va se porte au secours de la fillette qui en réchappe de peu. Et au retour bien-sûr, toutes les deux doivent affronter sa colère, sa violence…

L'écriture est belle, tout autant que l'histoire ; Holly Ringland parle tellement bien de l'Australie, de la mainmise des Blancs, du mépris pour la culture aborigène, pourtant si riche, si proche et si respectueuse de la nature. Elle évoque notamment le parc naturel de Kilipitjara, avec la description d'un cratère où poussent des fleurs splendides, les pois du désert, qui serait selon la légende, le point de chute sur la terre du coeur d'une mère, de l'univers des étoiles, qui aurait laissé tomber son fils sur la terre, dans un moment d'inattention…

C'est le premier roman de Holly Ringland et c'est une belle réussite. Je craignais au départ, qu'il s'agisse d'un roman fleur bleue, c'est le terme qui convient puisqu'on est dans les fleurs, et il n'en est rien. En plus, la couverture est magnifique.

Même la postface est passionnante car l'auteure explique comment elle construit son récit, et quels sont les lieux qui existent réellement et ceux qu'elle inventés.

Je pourrais en parler pendant des heures, car les portes d'entrées dans sont multiples, comme les thèmes abordés, alors un conseil, si vous ne l'avez pas déjà lu, foncez !

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Fayard Mazarine qui m'ont permis de découvrir et de dévorer ce roman.

#LesFleursSauvages #NetGalleyFrance
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Cette couverture magnifique parsemée de fleurs est tout aussi présente à l'intérieur, une image florale ainsi que sa fiche descriptive initiant même chaque chapitre. Des fleurs, vous en verrez et en humerez partout. C'est tellement vivant, tellement coloré, tellement parfumé et si bien imagé que l'on peut tout imaginer comme si nous y étions. de toute beauté. Une histoire où les éléments sont au premier plan; le feu, la terre, l'eau et l'air. Bienvenue en contrée sauvage d'Australie !

Alice Hart, neuf ans, vit à l'écart du monde avec ses parents, au bord de l'océan. Sa mère, Agnes, est passionnée de jardinage et lui apprend pas à pas les rudiments. Quant à Clem, le père, ce n'est pas un homme bon pour elles deux. C'est un homme sombre, colérique, violent. Déjà plus jeune, Alice perçoit son caractère dangereux.

"Comme toujours lorsqu'il se sentait coupable, il se retirait dans son atelier. Durant les repas, il se montrait distant, d'une politesse glaciale. Sa présence chargeait l'atmosphère d'un sentiment de menace, comme lorsqu'on se trouvait dehors sans abri par un temps d'orage, à surveiller sans cesse le ciel. Alice passa plusieurs semaines les paumes moites à espérer que sa mère, elle et Toby puissent trouver refuge dans les endroits décrits dans les contes, où la neige recouvrait la terre comme du sucre blanc et où des villes antiques étaient bâties sur l'eau."

Leur train de vie pourtant tranquille sera bientôt chamboulé à jamais…

L'histoire se déroule en trois temps, en trois lieux. La première partie pendant l'enfance d'Alice, la deuxième (plus courte) pendant ses dix-sept ans et la troisième tandis qu'elle est âgée de vingt-six ans. Elle va en faire, des rencontres, au cours de sa vie, la petite Alice ! La ferme horticole où elle trouvera refuge appartient à sa grand-mère June et est aussi habitée par d'autres résidentes, de tous horizons. C'est un livre qui parle beaucoup de femmes et en fait, les « fleurs sauvages » ont un double sens, certaines d'entre elles sont aussi des femmes en particulier. Lorsque les mots sont trop intenses pour les nommer, elles utilisent le langage des fleurs pour communiquer. Leur vision, leur concept et leur mode de vie est très beau. Des personnages riches, amusants, diversifiés…bien que toute l'histoire ne soit pas si heureuse. Alice, qui souffre beaucoup à l'intérieur (dans tous les sens du terme), est souvent seule dans la nature à observer son entourage, la flore, la faune, à apprécier le silence tout en se remémorant les bons et les mauvais souvenirs, les interrogations sur son enfance la taraudant sans cesse. C'est une enfant et une adulte qui ne parle pratiquement jamais mais qui ressent les choses très fort.

"Les questions s'accumulaient dans sa tête, mais restaient bloquées, logées au fond de sa gorge, aussi douloureuses que si elle avait avalé une poignée de graines."

Ce roman est bien dosé entre tristesse et bonheur, silence, solitude et forts liens d'amitié.

C'est un roman fascinant, instructif et fort plaisant à lire. Aussitôt plongée, j'ai adhéré au parcours d'Alice et bien vite sympathisé avec elle. Son attitude nous exaspère parfois, aussi, mais son personnage n'est pas parfait et cela la rend plus vraie à nos yeux. J'ai beaucoup aimé y retrouver une diversité de cultures. On y découvre l'Australie et ses paysages fabuleux, sous un jour que je ne connaissais pas. La troisième partie nous emmène sur un site (fictif) aborigène, nous permettant ainsi d'en apprendre plus sur la vraie histoire et culture de certains peuples. C'est très dépaysant !

"(...) la gelée blanche, qui s'était formée sur les thryptomènes pendant la nuit, fondait maintenant aux premiers rayons de soleil. le ciel était bleu de Chine, parsemé de petits nuages rebondis. Au loin resplendissait le cratère. Alice avait la tête emplie des histoires qu'elle avait apprises sur ce site, de cette mère qui avait laissé son bébé reposer dans les étoiles et l'avait perdu quand il était tombé sur la Terre. L'histoire et le paysage ne faisaient qu'un ; même la disposition des étoiles au-dessus de la bordure nord du cratère épousait sa forme circulaire."

Le texte et les descriptions physiques sont riches, presque poétiques et bien qu'on y trouve parfois quelques redondances, ce fût un plaisir tout le long. Un roman superbement écrit !

"Lorsque le bush l'enveloppa, Alice ralentit son allure. Les rayons du soleil traversaient les cimes des arbres, dessinant des taches de lumière à ses pieds. Les criquets et les oiseaux-cloches chantaient à l'unisson, accompagnés parfois par le coââ-coââ d'une grenouille arboricole. Alice regarda au-dessus d'elle les troncs noueux des eucalyptus, écouta le chuchotement des branches et des feuilles dans le vent. Les papillons monarques virevoltaient au-dessus des buissons de coton sauvage. Elle observa les rochers couverts de lichens, les crosses chevelues des jeunes fougères arborescentes, et les tapis odorants de fleurs sauvages pourpres. L'air sentait la terre sèche, la vanille et l'eucalyptus. Elle avait presque oublié pourquoi elle était là jusqu'au moment où elle l'entendit. Elle s'immobilisa et écouta. le bruit ténu, mais reconnaissable entre mille ; l'eau l'appelait aussi clairement que si elle avait été la voix de sa mère. Alice s'élança vers la rivière, ses cheveux flottant derrière elle."

Le tout d'un rythme lent mais sans être laborieux. C'était comme flotter sur une feuille au gré du vent ou dans le doux courant d'une rivière, tranquillement, rien ne presse. C'était reposant. Soleil, chaleur, textures, parfums enivrants, couleurs éclatantes...une bien jolie lecture d'été, de vacances. Il ne faut pas avoir envie d'action ou que ça bouge énormément parce que ce n'est pas le cas.

Sinon, certains points auraient peut-être mérités d'être mieux développés; plusieurs questionnements m'ont laissée sur ma faim, la raison pour laquelle je ne lui ai pas attribué la note de cinq.

« Les fleurs sauvages » est le premier roman d'Holly Ringland. Il est fort souhaitable qu'elle en écrive d'autres parce qu'elle a définitivement quelque chose à nous communiquer. Si vous avez aimé « Changer l'eau des fleurs » et « Là où chantent les écrevisses », celui-ci est à conseiller également point de vue ambiance, personnages meurtris et espaces naturels.

CHALLENGE PLUMES FÉMININES
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Je suis très attirée par la littérature australienne, par le dépaysement qu'elle fait naître chez moi. J'adore les fleurs, j'aime les histoires qui parlent de femmes et pourtant, pourtant , je suis restée complètement hermétique à ces Fleurs sauvages.
Une histoire qui peine à se mettre en place, un rythme lent, poussif, une impression que l'auteure juxtapose pleins d'histoires, plutôt qu'une seule , linéaire, et des personnages auxquels je n'arrive à m'attacher.
Alice Hart (9 ans), vit avec son père et sa mère, isolée, coupée du reste du monde par un père violent jusqu'au jour où...
Jusqu'au jour où elle est recueillie par June, sa grand-mère paternelle dans la propriété familiale. propriété tournée vers la culture des fleurs qui est comme une sorte de communauté où vivent également, 12 femmes , appelées " les fleurs", en voie de reconstruction. Cela fait beaucoup de personnages... beaucoup d'histoires qui se croisent et si on rajoute les histoires qu'on raconte à la petite Alice, on atteint un seuil que j'ai eu du mal à franchir.
On ne croise pas beaucoup d'hommes dans ce roman, tantôt relégués en personnages secondaires, tantôt violents...
il reste une sublime couverture, une mise en page soignée : chaque chapitre commence avec une fleur, sa définition et un dessin en noir et blanc, comme on peut en voir sur les planches de botaniste.
Il reste une impression de voyage avec tous ces beaux paysages traversés, mais un voyage que j'oublierai très vite.
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Citations et extraits (71) Voir plus Ajouter une citation
Se penchant vers elle, il retira ses lunettes de soleil.
Le moment qui suivit habiterait longtemps l’esprit d’Alice, désireuse d’en prolonger le souvenir : les rayons obliques du soleil, le ciel incandescent derrière Dylan, la sensation de l’air desséché sur sa peau (...). Les bruissements des feuilles dans les mulgas, les vibrations de la terre sous ses pieds, comme si toutes les sensations qu’elle avaient éprouvées dans sa vie n’était qu’une répétition de cette instant où elle croisait son regard pour la première fois. Ce n’était pas comme si elle était ensorcelée, avait reçu un coup sur la tête ou une décharge électrique (...)
Non. Pour Alice, tomber amoureuse n’était rien d’autre que se sentir tout à coup dévorée par un feu intérieur. Une sensation qui la consumait, comme si elle le connaissait et le cherchait depuis toujours.
Il était là.
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Les contes de fées lui avaient appris qu’en matière de famille les choses n’étaient pas toujours ce qu’elles semblaient être. Les rois et les reines perdaient leurs enfants comme on perd de vieilles chaussettes, ne les retrouvaient pas avant qu’ils soient devenus très vieux, si toutefois ils parvenaient à les revoir. Les mères pouvaient mourir, les pères disparaître, et sept frères se transformer en sept cygnes. Pour Alice, la famille était une des histoires les plus étranges.
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Alice flottait dans une rivière. Une rivière d’étoiles. Elles coloraient sa peau d’un vert argenté. Couchée sur le dos, elle les regardait descendre en pluie du ciel nocturne. Certaines restaient prises dans les plus hautes branches des eucalyptus qui se profilaient dans la nuit. D’autres étaient coincées dans ses cils et entre ses orteils. Elle en avala quelques-unes. Elles avaient un goût agréable et frais. Elle en prit une poignée, surprise par leur légèreté, et les disposa soigneusement autour d’elle. Un cercle d’étoiles. Au centre duquel rien ne pouvait l’atteindre.
Elle toussa en reprenant conscience, croyant cracher des étoiles.
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Sur le chemin une larme splendide
Est tombée du calice de la fleur de la passion.
Elle vient, ma colombe, ma bien-aimée ;
Elle vient, ma vie, mon destin.
La rose rouge crie :
« Elle s’approche, elle s’approche. »
Et la rose blanche pleure : « Il est bien tard. »
Le pied d’alouette écoute :
« Je l’entends, je l’entends. »
Et le lys murmure : « J’attends ».

Alfred, Lord Tennyson
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« Au temps de la Reine Victoria, les gens en Europe parlaient le langage des fleurs. C’est la vérité. Les ancêtres de June - tes ancêtres, Alice - des femmes qui ont vécu il y a longtemps, ont emporté cette langue à travers les océans depuis l’Angleterre et l’ont transmise au fil des générations, jusqu’à ce que Ruth Stone l’introduise ici à Thornfield. (...)
Ruth Stone. Son ancêtre. (...)
A l’autre bout de l’établi était posé un petit livre fait main. « Le langage des fleurs d’Australie à Thornfield ».
« Ruth Stone était ton arrière-arrière-grand-mère, dit Candy. C’était son dictionnaire. Au fil des années elles ont cultivé ce langage comme elles ont cultivé les fleurs qui poussent ici ».
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Vidéo de Holly Ringland
The Lost Flowers of Alice Hart: Holly Ringland in Conversation with Sarah Lambert
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