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EAN : 9782213701905
248 pages
Fayard (11/01/2017)
3.18/5   66 notes
Résumé :
« Qu’est-ce qu’une vie réussie ? » Au bic, Jeanine recopie la question sur un post-it, puis, comme chaque jour, part marcher. Croisant, au cours de ses dérives, divers visages : un architecte syrien fuyant son pays, un danseur étoile moscovite, une mythomane espagnole…
Ne sous-estime-t-on pas, d’ordinaire, l’amplitude des voyages intérieurs suscités par ces rencontres fortuites ?
Sans doute fallait-il, pour en prendre la mesure, le regard d’un proche.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (21) Voir plus Ajouter une critique
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Un portrait de femme, une réflexion sur le rôle de la littérature, un plaidoyer pour davantage de fraternité et d'ouverture vers les autres : les différents niveaux de lecture du premier roman de Blandine Rinkel en font sa force et sa richesse.
Au soir de sa vie, Jeanine n'a rien de l'aventurière, n'est pas victime ou coupable d'un quelconque crime et n'a pas davantage vécu un épisode hors du commun. Une femme ordinaire à la vie banale qui a choisi cette vie rangée, avec «un penchant pour la liberté qu'offre l'abandon des prétentions
Un mari dont elle va finir par divorcer, une famille, un poste d'enseignante qui voit défiler des volées d'élèves jusqu'à la retraite, un pavillon à Rezé dans la banlieue de Nantes : fini l'adrénaline de l'ambition ! On pourrait résumer ainsi son existence, en y ajoutant une pratique que la narratrice – sa fille – appelle le «rosissement d'argent» et qui consiste «à faire disparaître ses fonds propres pour financer les causes les plus bizarres». Mais elle ne donne pas seulement son argent, mais aussi son temps et son logement, de préférence à des marginaux de tout poil.
C'est ainsi que sa route va croiser des réfugiés, des repris de justice, des immigrés ou plus simplement des compatriotes qui suscitent son intérêt. Attardons-nous sur deux d'entre eux, à commencer par Moussa qui a quitté la Syrie via la Tunisie pour débarquer en France. Accueilli et aidé par Jeanine, il va brusquement disparaître. Alors qu'il semble évident qu'il s'est radicalisé et a rejoint l'armée islamique, Jeanine pense que «c'est une allégeance dans laquelle il a dû se laisser entraîner» car «c'était un gentil garçon.» Ce que l'on peut appeler de la naïveté est bien davantage une philosophie de vie, une «sorte de pouvoir magique vous permettant, en dépit d'un réel ou d'un virtuel décevant, de régénérer votre innocence à l'infini.»
Toutefois, et sans manichéisme, on va découvrir que cet optimisme n'est qu'ne façade. Les nuits de Jeanine, ponctuées de crises de somnambulisme, révèlent l'empreinte profonde laissée par ces expériences. «C'est comme si toutes les angoisses qui ne la visitaient pas le jour, face aux repris de justice, aux femmes battues et autres soldats de Daech, se déchargeaient en elle pendant la nuit.»
Autre rencontre, autre exemple. Barnabé s'amuse à récolter des photos d'identité déchirées ou encore des lettres ou petits mots tombés des poches. Ce collectionneur, «sorte d'Amélie Poulain viril de la Bretagne», répond à sa manière à la question que pose la romancière sur son rôle et sur celui du roman qu'elle écrit. Elle a la «conviction que chaque vie, même et surtout la plus anodine en apparence, vaut d'être écrite et pensée; chacun de ceux qui ont honnêtement traversé ce monde est digne qu'on lui construise, à tout le moins rétrospectivement, une destinée, et non seulement car celle-ci confère du poids aux gestes, mais aussi parce qu'elle renseigne sur la manière dont chacun, mis en confiance, peut être aimé. Il nous faudrait écrire un livre sur chacun de nos proches, pour apprendre, au gré des pages, combien, comment, nous les aimons. »
Avec beaucoup de délicatesse et au-delà des destins qui un jour croisent la route de Jeanine, ceux de Brenda l'Américaine, de Vincent le Péruvien, de Bernard, d'Adarsh, de Kareski, d'Hortense et de tous les autres, Blandine Rinkel nous montre ce que pourrait – ce que devrait – être une mise en pratique au quotidien de la devise qui figure sur tous les frontons de nos mairies. Voilà comment un portrait de femme ordinaire devient un programme politique. Sans doute aussi déstabilisant que salutaire !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Je me rends compte que je prends goût aux 1ers romans... d'autant qu'il s'agit du dernier crû, de celui de 2017 qui n'est même pas encore sorti en librairie, l'aventure a quelque chose de grisant je l'avoue. Un grand merci aux Editions Fayard et à Netgalley !

Jeanine est retraitée de l'enseignement, elle est séparée de son mari. Elle fait partie de ces femmes actives, toujours en route, en train de faire quelque chose, et qui passe sa vie à aider, soutenir, accueillir, réchauffer les autres. Elle vit seule dans une grande maison, dans un lotissement de Rezé, une bourgade de Loire Atlantique. C'est dans sa cuisine aux teintes fuchsia qu'elle partage régulièrement des crêpes et un verre de cidre avec des personnes isolées, fragiles, exclues, invisibles... Quand elle était en activité, elle profitait de ses vacances pour parcourir le monde. Depuis qu'elle est à la retraite, ce sont les autres qui la font voyager.

Ce roman est un magnifique portrait brossé par une fille de sa mère, portrait empreint de tendresse et d'amour. Adulte, la narratrice a choisi de laisser une trace de l'action de cette mère attentionnée qui croit profondément en l'humain et qui se nourrit des différences des autres.

"Or nulle autre raison, derrière ces explorations linguistiques, que la volonté de rencontrer des êtres toujours plus différents, toujours plus lointains, nulle autre envie que celle de se confronter à l'hétéroclite en vue d'élargir le spectre des possibles existentiels."

Jeanine a bien compris ce que peuvent lui apporter Moussa, Hortense et les autres. Bien sûr, les parcours sont chahutés, les relations souvent éphémères, les prises de risques importantes surtout quand Jeanine offre son toit. Des aventures, elle en a vécu, au risque de se froisser avec ses voisins qui ne voient pas d'un très bon oeil arriver ces migrants et autres marginaux dans leur quartier résidentiel. Mais chaque fois, Jeanine sait prendre les choses en main et s'en sortir sans dommage. "

Mais plus que ça, Jeanine a soif d'utilité, comme peut-être de nombreux bénévoles aujourd'hui qui trouvent dans leurs activités associatives un moyen de vérifier qu'ils ont encore un rôle à jouer dans la société.

"A présent persuadée de sa vanité fondamentale, Jeanine aime qu'on lui redonne, pour un temps, un sentiment d'utilité."

Et quand vient la fin de la journée, que Jeanine se retrouve seule et qu'elle mesure le chemin parcouru, elle ressent un sentiment de complétude :

"[...] mais ce soir-là elle se sentira pleine, remplie de vies et de mémoires, d'histoires, de sentiments, et marchant près de sa grande maison vide, enivrée de tous ces visages croisés, elle pensera à demain [...], et son attente croît, brille, et comme tous les jours la nuit tombe, et comme tous les jours il y aura un ciel."

Jeanine se fait du bien, c'est indéniable. Mais elle fait du bien aux autres aussi. Grâce à ce climat de confiance qu'elle instaure, grâce à cette reconnaissance qu'elle accorde, Jeanine permet aux êtres humains qu'elle croise sur son chemin de prendre toute leur place.

"L'indifférence, quand elle se fait sport d'endurance, peut devenir une véritable arme de destitution des prétentions."

Un petit clin d'oeil au titre du roman !

Parlons de l'écriture de Blandine RINKEL justement. Je l'ai beaucoup aimé. Je me suis laissée porter par sa prose. Et quand elle joue avec les mots, alors là, je craque !

"Car il s'agit de la glycémie de l'amour et bien qu'elle n'y ait elle même que très peu goûté, faute d'opportunités, cette friandise l'attire, réveillant en elle quelque gourmandise secrète dont elle vous montre rapidement, au détour d'un sourire ou d'une intonation rose, la cachette d'espérance, avant d'aussitôt la refermer."

Ce roman, c'est un peu comme un bonbon qu'on laisse fondre tendrement...

Jeanine nous offre une réponse à la question qui figure sur un post-it collé sur son frigo : "Qu'est ce qu'une vie réussie ?"

Et vous, quelle est la vôtre ?

Sortie en librairie le 11 janvier 2017
Lien : http://k6.re/9rRGC
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Un peu étonnée qu'une jeune femme de 26 ans écrive un livre en hommage à sa mère. Au vu de l'homonyme, j'ai eu envie d'en savoir plus sur Blandine Rinkel. Elle est musicienne, actrice, auteur, journaliste, danseuse. de plus, elle a un master en littérature et a eu 20/20 au bac de français. Eh ben ! Donc, avec tout ça on devrait entendre parler d'elle. Revenons à nos moutons. 65 courts chapitres qui racontent sa mère, sa générosité, parfois sa maladresse. Ancienne prof et parlant plusieurs langues, elle ne peut s'empêcher d'héberger des étrangers chez elle. Lecture agréable. On reste quand même sur sa faim puisque le narrateur est la fille et qu'elle ne parle jamais d'elle, dommage !
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En soixante cinq petites historiettes de la vie de sa mère, Blandine Rinkel nous donne un touchant exercice de style. Il est encore un peu balbutiant, boite entre prétentions littéraires, justement, et abandon de ces mêmes prétentions pour aller vers plus de simplicité.
Quant à Jeannine, la mère, on comprend vite qu'elle vient en aide à tout le monde sans le moindre discernement. Excentrique tragi-comique de la compassion, Thérèsa de Rézé, elle inquiète, puis agace.
Il n'est pas donné à tout écrivain de savoir prendre assez de recul sur son personnage pour pouvoir le décrire pleinement, surtout si l'on est son enfant. le lien de parenté bloque toute sincérité qui prend alors l'apparence de la tendresse amusée.
On parle de naïveté, de distraction pour ne pas évoquer la sottise ou le manque de culture.
 Ainsi, elle appelle Moussa (Moïse) son chien devant un musulman, prend un officier de marine pour une femme et à de multiples propos déplacés face à ses interlocuteurs étrangers.
Frustrations sexuelles, manque d'estime de soi, basculement dans un état de retraite et divorce qui l'ont retirée du monde pour la mener doucement vers l'ennui puis la mort peuvent expliquer ses comportements à risques beaucoup plus que son altruisme apparent.
Cette excitation, cet afflue de dopamine qui doivent lui manquer, revivifient sa vie au risque de l'y laisser. Remèdes à l'ennui, besoins de découvrir le monde, enfance et adolescence frustrées ?
Mais tout cela est en contradiction profonde avec sa personnalité secrète puisqu'elle est aussi somnambule et crie de terreur la nuit ou bien se précipite dans le commissariat le plus proche à plusieurs reprises !

Un personnage marquant qui contre ses peurs primales acquiert expériences, connaissances et amour, ce pour quoi au fond, nous sommes tous sur terre. Mais un personnage que l'on aurait aimé dépeint par une Marie Didier ou un Alphonse Boudard plutôt que par sa fille, écrivain de talent certes mais trop sage sur un sujet aussi fort.
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Blandine Rinkel est née en 1991 à Rezé, Loire-Atlantique. Très talentueuse, elle est à la fois musicienne, journaliste, danseuse, ... mais aussi écrivaine : L'abandon des prétentions, publié aux éditions Fayard, est son premier roman. Ce roman n'est pas une fiction : le portrait de Jeanine est celui de la mère de l'auteur vivant dans une maison de 200 m² étalés sur trois étages dans la commune de Rezé, précitée.
Qui est donc Jeanine, cette femme que l'auteur et narratrice appelle "ma petite mère" ou encore "ma mère" ? Pourquoi la narratrice admire sa mère autant qu'elle semble la mépriser?
Tout au long du livre c'est, en effet, la naïveté - plutôt que la bonté - du personnage de Jeanine qui est passée en revue.
 
"Ce n'est pas la première fois qu'elle agit ainsi, dans la cuisine de mon enfance, cette cuisine aux ustensiles fuchsia et aux placards tapissés d'une peinture cuisse de nymphe, ce n'est pas la première fois que, dans cette pièce rose, avec l'enthousiasme d'un enfant organisant sa première tombola, elle accueille des immigrés espagnoles rencontrées au Super U, un travailleur de chantier recherché pour violence conjugale et qui a des yeux, mais des yeux...!, une Russe dont la boulimie chronophage l'empêche d'apprendre le français et des dizaines de petits garçons de 70 ans qui noient leur racisme dans l'alcool. Sitôt à la retraite, Jeanine avait appris l'arabe ('la langue du moment!') pour multiplier les rencontres de cette espèce, se sentir concernée par les conflits internationaux et , je crois, charmer les vendeurs de structures de vente Emmaüs qui, en dépit de, 'leur vision abjecte de la femme', la font drôlement rire quand elle les visite certains mercredis, avant sa séance de gymnastique."
Mais on peut lire en négatif du portrait de Jeanine l'autoportrait de l'auteur. Celle-ci se définit a contrario de sa mère qui s'est toujours satisfaite de sa situation tant par manque de confiance en elle que pour défier une société de l'image où chacun doit toujours se montrer sous son meilleur jour voire et surtout montrer plus que ce qu'il n'est.
On sent ainsi entre les lignes une certaine jalousie de l'auteur (plus que de l'admiration) qui, semble-t-il, ne peut vivre cette même indépendance.
"Près des ustensiles de couleur tendre, n'avait-elle pas d'ailleurs senti la belle âme de ce jeune homme, dont le seul défaut flagrant consistait à posséder un oeil qui disait merde à l'autre?" 
Quand au mépris que la narratrice semble porter au personnage de Jeanine, apparaît être le reflet d'une partie d'elle-même qu'elle n'aurait pas su accepter, un caractère aux nuances "paysannes" peut-être. D'ailleurs cela ne se retrouve-t-il pas dans le style d'écriture? Deux pôles s'affrontent dans cette écriture : les tournures et expressions rudes et crues prennent souvent le pas sur la recherche de la délicatesse. Est-ce délibérément que l'auteur aurait construit son roman ainsi? Rien n'est moins sûr.
Dans ce roman vous rirez surtout, mais vous serez peiné lorsque le naïveté excessive de Jeanine se fera abusée.
 
J'ajouterai enfin, que s'agissant du premier roman de l'auteur il me fait penser à un roman dont la critique est également sur ce blog : L'affaire du siècle. http://chrisylitterature.jouglar.eu/laffaire-du-siecle-marc-reveillaud/. Les deux adultes ont grandi dans une société de l'image exacerbée. Les parents, tous deux ayant subis un divorce font figure d'une autorité bâclée, et l'enfant devient adulte très jeune dans l'espoir de s'émanciper de cette enfance qui l'a déçue. Des sentiments tels que le ressentiment, le mépris affrontent l'admiration et l'envie. le sentiment d'amour se trouve gangrené, l'individu névrosé. le ton des deux romans sont toutefois différents : celui de Blandine Rinkel est très rosé.
 
Voici donc mon bilan : ce livre est un diamant brut. Il vous mettra sûrement mal à l'aise mais vous ne pourrez le lâcher avant d'avoir lu la dernière pensée que l'auteur aura exprimé sur sa paradoxale et énigmatique "mère".
Lien : http://chrisylitterature.jou..
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critiques presse (3)
Lexpress
06 février 2017
Elle compose, en 65 fragments au style finement ciselé, un portrait à la fois acide et aimant d'une femme emblématique d'une génération, à travers lequel passe tout un pan d'histoire de France.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LeMonde
27 janvier 2017
Il s’agit d’un roman d’amour et de réconciliation, aussi, qui ne règle rien mais qui dit beaucoup, avec tendresse et justesse, tout simplement.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
04 janvier 2017
Dans ce portrait intime et tout en douceur d'une femme par sa fille, se dévoile un être ouvert sur les autres, avec ses forces et ses failles.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Elle se souvient des explications de l’homme, quelques mois plus tôt, qui lui disait avoir quitté la Tunisie pour la France afin de réussir sa vie et n’avait depuis navigué que de dépit en dépit, l’humiliation qu’il endurait à Emmaüs à cause de son physique et de son français lacunaire, en raison de sa religion aussi, à laquelle on ne s’intéressait que dans d’alarmants médias, cet avilissement, donc, atteignait les cimes de sa déception et lui donnait envie, à l’époque déjà, de repartir auprès des siens. Il souhaitait, disait-il, retrouver son Orient et sa dignité. L’enrôlement dans le camp des donneurs de mort fut-il un moyen de recouvrer un peu de cet honneur perdu?
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Contre la tyrannie des ambitions, elle a préféré affiner sa part sensible : plutôt que les dîners à plusieurs, elle choisissait les tête-à-tête, au champagne qui frappe préférant le cidre doux ; plutôt que de s’inscrire au concours pour l’agrégation, qu’on lui conseillait de passer, elle apprit la peinture et effeuilla des livres d’histoire ; plutôt que de migrer au Kenya où on lui offrait un poste à valeur ajoutée mais où on lui retirait le loisir de se promener sans gardes du corps, elle décida de conserver son emploi et de randonner librement ; plutôt que de faire sauter une classe à sa fille, elle l’encouragea à profiter du temps libre découlant de son avance scolaire afin de dériver dans les parcs, les histoires et les sentiments.
Commenter  J’apprécie          60
Un dernier mot sur le mérite et la confiance : depuis que j’écris ces pages s’accroît ma toute banale conviction que chaque vie, même et surtout la plus anodine en apparence, vaut d’être écrite et pensée ; chacun de ceux qui ont honnêtement traversé ce monde est digne qu’on lui construise, à tout le moins rétrospectivement, une destinée, et non seulement car celle-ci confère du poids aux gestes, mais aussi parce qu’elle renseigne sur la manière dont chacun, mis en confiance, peut être aimé. Il nous faudrait écrire un livre sur chacun de nos proches, pour apprendre, au gré des pages, combien, comment, nous les aimons.
Commenter  J’apprécie          30
"Mais, quand on a vu tout ça, comment fait-on pour ne pas devenir fou? " Et pour la onzième fois, l'ingénieur de sourire et de rétorquer que " pas fou, pas fou, qu'est-ce-que vous en savez, après tout je suis demandeur d'asile, non? "
( p 16)
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Elle habite un Rezé calme et ignoré par la mythologie géographique de la France : une ville dont on ne tire ni fierté, ni rancœur, un terrain ambigu, un espace équivoque où les vies ne semblaient jamais pouvoir être tout à fait ratées, ni tout à fait réussies.
( p 25)
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Videos de Blandine Rinkel (24) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Blandine Rinkel
À l'heure où tout s'accélère, où les canaux de diffusion de l'information se multiplient, et où beaucoup de citoyens, notamment les jeunes, boudent les médias traditionnels, la presse doit-elle réinventer sa manière de raconter le monde ? C'est la question que nous avons posée à notre invité : le journaliste et écrivain Éric Fottorino. Il a notamment travaillé 25 ans au quotidien le Monde, qu'il a dirigé de 2007 à 2011. Il a ensuite cofondé l'hebdomadaire le 1, avant de créer les trimestriels America, Zadig et Légende.
Bibliographie : - le 1, numéro de septembre 2022 (éd. Philippe Rey) https://www.librairiedialogues.fr/livre/20391342-ukraine-premiere-guerre-mondialisee-michel-goya-edgar-morin-daniel-cohen-nicole--philippe-rey
- Rochelle, d'Éric Fottorino (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/14405-rochelle-eric-fottorino-folio
- Caresse de rouge, d'Éric Fottorino (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/127819-caresse-de-rouge-eric-fottorino-folio
- Korsakov, d'Éric Fottorino (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/31063-korsakov-eric-fottorino-folio
- Baisers de cinéma, d'Éric Fottorino (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/599670-baisers-de-cinema-eric-fottorino-folio
- L'homme qui m'aimait tout bas, d'Éric Fottorino (éd. Folio) https://www.librairiedialogues.fr/livre/1251036-l-homme-qui-m-aimait-tout-bas-eric-fottorino-folio
- Mohican, d'Éric Fottorino (éd. Gallimard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/18955673-mohican-roman-eric-fottorino-gallimard
- Vers la violence, de Blandine Rinkel (éd. Fayard) https://www.librairiedialogues.fr/livre/21199677-vers-la-violence-blandine-rinkel-fayard
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