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3,75

sur 332 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Violence familiale, que l'on regrette de qualifier d'ordinaire, pour ne pas la cautionner, centrée sur la figure du père.

Le roman est construit autour d'un secret de famille qui n'en est pas un, car si lui, le père, esquive les circonstances précises, les faits sont révélés : la narratrice est le fruit d'une deuxième union, elle sait que son frère et sa soeur sont morts dans un accident.
De son boulot de flic, elle n'ignore rien non plus, et de son caractère imprévisible, elle a appris à se méfier lors d'épisodes qui marquent la vie d'une petite fille.

Ce caractère violent, elle s'y est faite, connaît les codes qui permettent de désamorcer le plus souvent les choses, d'autant que ce père sait se faire compagnon de jeu, chef d'orchestre d'histoires fantastiques. Mais on sent malgré tout une souffrance permanente, une souffrance nécessaire qui se sublime par la danse, un art exigeant où la douleur du corps fait partie du contrat.

Hors, à l'adolescence, les premiers signes de quelque chose de bien plus terrifiant lui apparaîtront.

Toute la première partie, qui relate l'enfance, restitue l'ambiance angoissante d'un univers familial dominé par une être caractériel, dont l'humeur changeante nécessite de s'adapter en permanence pour ne pas déclencher l'orage destructeur. Même si on découvre peu à peu l'importance des drames qui ont jalonné sa vie, on comprend la fuite de la fillette devenue adulte.

La dernière partie est sans doute nécessaire mais elle oscille entre la haine persistante et un apaisement sur suggère l'écriture, moins mordante, moins incisive.

Le poids d'une enfance qui oscille entre angoisse et émerveillement constitue le coeur de ce roman sombre et fort.

379 pages Fayard 17 Août 2022
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Lou est l'enfant unique de " Gerard" et "Annie" qu'elle nomme d'ailleurs ainsi,instaurant d'emblée une distance affective tout en rendant compte de la relation symétrique imposée par son père au déni de son statut d'enfant et de ses besoins essentiels. Gérard porte l'héritage d'une enfance à la dure, et d'un drame concernant une première union dont il a eu deux enfants. Excuse ou simple constat de ce qui l'a forgé ? Il est devenu la caricature de "l'homme ", " le vrai" à la virilité ridicule, mais surtout l'acteur d'une violence omniprésente avec Lou.
Lou raconte cette enfance et se raconte en tant que femme. Pas de larmoiement, encore moins de victimisation car elle revendique la force acquise et ne renie en rien l'admiration sans borne qu'elle vouait à " son sorcier de l'univers " qui avait créé une complicité sans faille entre eux en l'immergeant dans un imaginaire " plus important que le savoir".
J'ai eu de la tendresse et de la compassion pour la petite Lou sous l'emprise de son ogre. J'ai tremblé pour elle face au climat incestuel dans lequel elle baignait et la pression de son père pour en faire "un homme et non une fillette ".
Cependant je ne me suis pas attachée à la femme qu'elle est devenue. Sa résilience lui a permis de profiter de l'héritage de son père avec sa joie mais aussi avec sa violence. Il était, finalement faible, elle est forte et maîtrise sa vie comme son corps. Elle a rejoint " la meute" et derrière son armure elle observe son père déchu sans émotion, comme on jetterai un doudou dont on n'a plus besoin.
La vie et la mort se côtoient tout au long de ce roman dans une danse malsaine et perverse rendant le récit intéressant mais dérangeant.
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Lou nous raconte son père. Elle narre la filiation familiale, celle qui est imprégnée d'angoisses et de certitudes indestructibles, celle incrustée dans le sang.

Gérard est un père dont l'imagination frôle la mythomanie. Il raconte des histoires à sa fille Lou, à la fois fantasmagorique et effrayante. Son dessein est de faire de Lou une fille qui ne pleure pas pour édifier une fierté figée. Une fierté qui empêchera Lou d'aimer vraiment, de chercher la cruauté et la morbidité auprès de ses amants.

Révélation de la rentrée littéraire d'hiver 2017 avec L'abandon des prétentions, puis confirmant ses promesses avec son second roman deux ans plus tard, Blandine Rinkel, qui est aussi chanteuse, danseuse et parolière, marque de son empreinte la rentrée littéraire 2022.

Elle nous livre ici un roman fort et singulier sur les liens familiaux, la filiation, la relation père-fille et l'instinct paternel

Elle fait avec un texte court et puissant centré autour d'un personnage de père, policier violent et moqueur, complexe et étonnant, qui conserve chaque nuit son pistolet de service sur sa table de chevet, pret à le dégainer à chaque instant.

Qu'est-ce qu'on fait d'un héritage filial quand celui ci n'est que violence et humiliation? Comment réussir à trouver tendresse et confiance en soi quand ce sont les relations de force et de toxicité qui ont parasité son enfance?Peut aller contre sa nature quand l'inné et l'acquis nous ont forgé ainsi?

En offrant des réponses nuancées sensibles et lyriques à ces questions, Blandine Rinkel, n'a pas volé ce nouveau Prix Méduse qui a pour ambition de consacrer : « la promesse et la nouveauté, loin des combinaisons byzantines et des rumeurs artificielles, des gloires éventées et des écrivaillions officiels"
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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🐺Chronique🐺

« Tu peux dégager, si tu veux. »

Mais enfin, reste un peu, quand même. Si tu veux, je te parlerai de nuages noirs, de danse contemporaine, de souvenirs bleus...Mais tu peux dégager. Tu pourrais, effectivement. Personne ne te force à rester, et pourtant, tu sais que la curiosité, l'intensité de la joie, et cet élan ambigu qui nous pousse Vers la violence est une force attractive, à elle seule. Attrayante autant que repoussante. Je sais donc, que tu vas rester. Parce que c'est comme ça, l'appel du loup, de la forêt, de la mer ou de la violence est incroyablement ensorcelant. Lou m'a racontée, et j'ai voulu rester. Rester pour comprendre, comment on aime et on repousse un père. Comment on (s') éprouve à la sensation du couteau, comment on sort de l'oedipe, comment on devient déesse virile…Comment on enlève la tache…Et plus je regardais Lou, plus j'apprenais. Plus j'étais connectée avec la synchronicité, le loup, le reflux, et plus, je restais. Je ne voulais pas dégager. Je regardais Lou se défaire de sa construction, de ses douleurs, de ses sensations, pour aller, ailleurs, que Vers sa violence…Et c'était envoûtant.

La violence. Instantanée. Instinctive. Acquise. Dans les mots, dans l'emprise, dans le souffle, dans le sang, dans l'histoire…Parce que le loup, n'est jamais loin de l'homme, il se joue des guerres inévitables... À la tête, au coeur, au bout des doigts, Mordante, est la vitalité de la violence. Mais qu'est-ce qu'on fait de cela, quand elle s'immisce dans la relation père-fille?…Qu'est-ce qu'on fait d'un héritage et de l'augmentation? Parfois, on l'aiguise, comme Lou, et c'est ce qui m'a fascinée. La pointe du couteau, effilée, qui écrit la rupture. le tranchant obligatoire et nécessaire de la virilité filiale pour accéder à la puissance résiliente de la féminité. Se retrouver Inné-vitablement vivante, sur une page blanche, au creux d'une vague, ou dans un jeté exaltant…

J'ai aimé le trouble qui transparaît, de ce roman. L'ambivalence qui se trouve dans l'intimité de cette relation entre Lou et Gérard ramène la part d'animalité en chacun d'eux, mais forme le message et la transmission. Quelque chose qui se situe entre la faille, la répugnance et l'amour. Ni tout à fait compréhensible, ni fondamentalement pardonnable. J'ai admiré la femme qui se révèle dans ce magma d'énergies positives et négatives. La plume de Blandine Rinkel est belle, évocatrice, sensorielle. Elle remue de l'intérieur toutes sortes d'émotions tues, rouvrant ça et là, les blessures et les désillusions de l'enfance, pour peut-être que l'on accède à un petit moment exceptionnel d'être, « plus que vivant », le coeur, un petit plus que palpitant…Et le loup du dedans, tu le sais, qui s'étire, de joie excessive…Tu peux dégager maintenant, je pourrais bien mordre, mais non sans te recommander, la gueule bien ouverte, de t'en aller, Vers la violence
Lien : https://fairystelphique.word..
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Vers la violence, c'est la relation père-fille de Gérard et Lou.
C'est le feu et la neige, le calme avant la tempête, un père qui apportait joie et terrorisait en même temps sa fille.

De cette enfance, Lou raconte toute l'admiration qu'elle a pour son père. Ce père, ancien militaire, flic, qui lui inventait des histoires et qui semblait n'éprouver aucune faiblesse. Elle raconte aussi ses excès, chaque fois qu'il s'emportait, cette dualité qui semblait l'habiter constamment et qui en un instant pouvait mettre le feu aux poudres. Une ambivalence que finalement son père lui transmettra et qu'elle expérimentera surtout à l'adolescence.

C'est un récit poignant où les liens père-fille se tendent et se distendent. La violence qui peut naître en un instant. Une femme qui avec le recul choisit l'exil pour s'éloigner de cet être malade.
Je ne retiendrai qu'une seule phrase de ce beau texte : Suis je coupable d'être la fille de mon père ?
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Lou vit une enfance rythmée par la personnalité troublante de son père Gérard, tour à tour, aimant et drôle, imprévisible et violent. Une ambivalence parfaitement mise en scène par une narration bien conduite et de grande qualité. Son héritage filial de violence et d'humiliation, bien que dur à assumer laissera des traces et forgera le caractère de lou dans sa vie future d'adulte. Un texte puissant, entre terreur et fascination qui ne laisse pas indifférent.
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Ce roman est construit autour d'une relation père-fille toxique et dysfonctionnelle. Lou, petite fille, voue une admiration sans bornes à son père Gérard, policier en Vendée, ex-militaire, affabulateur, menteur mais qui apporte de la magie dans la vie de Lou. Gérard éduque sa fille de façon virile, il lui apprend à résister à la douleur, à se débrouiller dans et face à la nature. C'est un père dur, violent qui cache ses douleurs et ses faiblesses sous une forfanterie surjouée.
A l'adolescence, Lou tente de l'imiter dans la dureté, y compris dans la danse qu'elle pratique comme un sport de combat; le jour où elle le découvre lâche, ivre, répugnant, elle s'aperçoit que tout ce qu'elle aimait chez son père était faux-semblants, mensonges. Elle part alors à Londres à 18 ans pour étudier la danse et surtout s'éloigner de lui; elle y rencontre Raphaël, grâce à la douceur duquel, elle peut se libérer de son père tout en continuant à l'aimer.
Ce qui est intéressant dans ce roman, c'est le refus d'associer, de façon exclusive, virilité à l'homme et féminité à la femme tel que l'inconscient collectif le fait; ici, Lou a intégré la violence, inculquée par son père et l'exerce contre son chien, dans les relations sexuelles, dans la danse alors que Raphaël incarne la douceur qui finira par apaiser Lou.
C'est aussi l'ambivalence du sentiment filial; tout aurait été plus facile si Lou avait pu haïr son père, dont elle aurait pu rejeter la violence mais elle l'aime et elle sent qu'il cache des failles derrière le personnage dont il a revêtu l'habit. A noter qu'elle ne dit jamais "papa" ou "maman" mais appelle ses parents par leur prénom "Gérard" et "Annie".
Cette ambivalence se retrouve dans la danse qui est à la fois discipline qui fait obéir le corps, le blesse, le contraint et liberté et fluidité des mouvements. L'auteure sait de quoi elle parle car elle est elle-même danseuse dans le Collectif Catastrophe.
Le loup est très présent : sur la couverture bien sûr mais aussi dans le prénom de l'héroïne, Lou et dans le nom qu'elle donnera à la troupe de danse qu'elle crée, la Meute; le roman commence avec un loup qui est tué le jour même de la naissance de Gérard, tout un symbole, comme si un loup mourrait et un autre naissait et finit sur un loup, puissant, libre.
Un roman fort, percutant, tout en tension, servi par une écriture nerveuse et acérée. Une belle découverte.
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Ce livre était en lice pour le prix Landerneau des lecteurs 2022 (je faisais partie du jury).

'Vers la violence' est un roman à la fois dérangeant et fascinant. J'aime d'ailleurs beaucoup la couverture.

L'histoire se déroule en Vendée, un département que je connais bien car j'y habite depuis longtemps.

J'ai aimé ce livre car on ne sait pas trop à quoi on s'attend et comment tout cela va se terminer. La part de mystère autour de la figure du père est omniprésente. En effet on ne sait pas tout de lui. Il a sans doute des secrets qu'il ne veut pas divulguer à ses proches, à sa famille bien qu'on apprend beaucoup de choses sur lui tout le long du roman.

La relation entre Lou et son père est ambiguë. Elle vit de bons moments avec ce père qui l'a fait rêvé avec ses histoires et personnages imaginaires (surtout quand elle est petite) mais aussi des moments étranges et pénibles lorsque cet ogre se laisse aller à des accès de cruautés. Il devient alors méchant et dangereux. Je pense par exemple à l'épisode (éprouvant) du chien tenu par la nuque et suspendu au dessus du vide.

C'est sans doute pour cela que Lou a besoin de prendre de la distance et décide de partir vivre à Londres et devenir danseuse professionnelle.

Même si une 'impression de goût amer' demeure en moi une fois la lecture achevée, « Vers la violence » fut tout de même une belle découverte.
Un roman puissant, fort qui ne laisse pas indifférent.
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N°1674– Septembre 2022

Vers la violenceBlandine Rinkel – Fayard.

C'est un roman décliné par Lou, la narratrice, qui, petite, a idéalisé Gérard, son père au point de vouloir l'épouser malgré leur différence d'âge (38 ans). Ce dernier s'est remarié avec Annie et leur fille est en quelque sorte une enfant de vieux. Elle voua à cet homme pour qui elle fut la seule femme qui compta dans sa vie, une admiration sans borne que sa qualité de policier avec uniforme et arme, rendait plus grande encore. Certes, au début, il y a eu entre eux une complicité et Gérard, qui n'est sans doute jamais entré lui-même dans l'âge adulte, a choisi de demeurer dans le merveilleux de l'enfance de sa fille et dans le culte du secret, maintenant l'enfant dans une sorte de bulle face une mère quasiment inexistante tout en souhaitant endurcir Lou pour qu'elle affronte la vie. C'est pourtant lui, cet homme ambivalent, qui choisit de rompre ce secret en la faisant sortir de l'enfance et de révéler à sa fille son vrai visage, brisant lui-même cette statue qu'il avait pourtant si patiemment modelée. Les années passant, elle a découvert un homme bien différent, à la fois mystérieux, faible, volage, violent (mais pas avec elle), frustré, mythomane, occasionnellement alcoolique et au comportement parfois étrange, alternativement gamin et sérieux et qui a du mal à s'abstraire de sa « vie d'avant » faite de souvenirs jalousement entretenus, de regrets, de mensonges et de deuils insurmontables. C'est bien la mort qui l'obsède malgré une appétence apparente pour la vie, aussi bien celle de ses enfants que celle d'un cheval, ce qui génère chez lui une culpabilité d'être encore en vie après le décès de ses enfants et d'avoir été lâche face à la souffrance de ce pauvre animal. Pourtant cette connivence ne lui suffit pas et la complicité qui existait entre eux n'ira pas jusqu'à un don familial d'organe qui aurait pu sauver Gérard. En revanche, le stylo qu'il lui offre et les notes qu'il lui laisse pour qu'elle rédige sa biographie suscitent cette volonté de s'expliquer, de s'excuser peut-être face à elle. C'est pourtant ce stylo qui lui sert à lui écrire l'unique lettre quelle lui a jamais adressée et dans laquelle elle règle ses comptes avec lui, pour ses faiblesses, les bons et mauvais souvenirs, ses violences surtout. Elle y disserte longuement du cheval, opposant sa viande dont Gérard et friand et sa vie et sa beauté qui la fascinent. Elle y confesse surtout que, refusant de sauver son père par le don d'un de ses reins, elle ne fait qu'appliquer cette notion de cruauté et de violence qu'il lui a inculquée
C'est aussi le portrait de la narratrice qui décline son parcours cahoteux entre les déconvenues inspirées par la découverte du père, les premiers émois amoureux de l'adolescence, la recherche de soi-même à travers le difficile art de la danse mais aussi de sa volonté d'être un objet de désir pour les hommes, la quête du plaisir sexuel notamment dans le « jeu du foulard », c'est à dire le jouissance obtenue en jouant avec la violence de l'étranglement et la mort possible, mais aussi en suscitant la séduction des mâles, la lutte qu'elle voulait mener et gagner contre eux pour qu'ils connaissent la frustration de leur libido inassouvie à cause de sa disparition subite et inexpliquée, ce qui est une autre forme de violence. Il y a chez elle une perversité qui la fait ressembler à ce père qu'elle désirait quitter en fuyant la cellule familiale. Sa relation avec Raphaël, l'exact contraire de Gérard, son entrée de plain-pied dans cette vie artistique et créatrice, tourne une page définitive dans sa vie d'adulte avec sa relation fusionnelle avec lui.
La mort revient comme un leitmotiv dans ce roman, celle des enfants et de la première épouse de Gérard, celle qui peut intervenir lors d'un étranglement, celle enfin de Gérard à qui Lou refuse son rein qui aurait pu le sauver.
C'est une sorte d'évocation alternée entre Lou et Gérard dont les relations un temps complices se résoudront à un long silence, un livre en deux parties consacrées à l'un et à l'autre, la première baignée par la relation père-fille, la seconde plus volontiers consacrée à Lou, à son départ de la cellule familiale, à sa recherche du père à travers des amants de passage autant qu'une découverte de soi-même, avec la rencontre de Raphaël, exact contraire de Gérard, avec en contrepoint le plaisir sexuel obtenu avec cette violence constamment recherchée et refoulée et la mort, véritable thème central de ce roman.
Ce que je retiens, entre autre, c'est cette volonté de Gérard de se poser, de bonne foi, en exemple pour sa fille, avec la certitude qu'il le fait pour son bien et la manière différente dont Lou le reçoit parce que sa sensibilité est différente. C'est sans doute l'éternel problème de l'éducation des enfants que les parents mènent en fonction de l'exemple qu'ils ont eux-même reçu, en croyant bien faire, mais qui se brise sur la différence qui existent entre les êtres et sur les temps qui changent.

Courts chapitres d'une écriture alternativement fluide et abrupte et une histoire qui au fur et à mesure des pages suscite l'intérêt malgré quelques longueurs.



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« Lou grandit dans une ville côtière des Deux Sèvres, seule enfant de la deuxième union de son père. Une enfance solitaire, mais surtout marquée par l'ombre menaçante de son père Gérard, flic, ancien militaire, brisé par le décès accidentel de ses deux premiers enfants. A l'image de l'animal dont elle porte le nom, elle a pour ce pour ce père autant d'admiration que de crainte. Aimé, admiré, vénéré pour son exubérance, son aura, ses histoires incroyables. Craint, détesté, redouté pour ses accès de colère retentissants, ses mots assassins, sa violence sourde. Une violence latente et destructrice »

Ce roman se lit assez facilement malgré la violence de cette relation père-fille, leur relation m'a dérangée, je l'ai trouvé assez sombre. Cette relation dérange autant qu'elle fascine.

Ce roman est la vie de cette petite Lou, cette petite fille qui admire son père, un ancien militaire devenu policier. Gérard, son père, n'est pas admirable.
Lou est la dernière d'une fratrie : son frère et sa soeur, d'une précédent union, sont décédés dans un accident de bateau. Leur mort est omniprésente dans l'attitude de son père.

Ce roman montre le poids des secrets de famille, le poids de notre enfance dans notre manière d'évoluer, dans nos choix de vie.

Ce roman est la construction de la vie de Lou, de ses relations amicales, familiales et amoureuses.

Il est difficile de trouver les mots justes pour parler de ce chemin de vie, de ce chemin vers la violence.
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