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Critique de lucifers-syndrom


Un nouveau Rick Riordan, c'est toujours un événement que j'attends. Passionnée de mythologie nordique, celui-ci me faisait d'autant plus de l'oeil. Et j'avoue ne pas avoir été déçue.

Petite résumé rapide: Magnus, après la mort de sa mère deux ans plus tôt, est SDF qui survit dans les rues de Boston. Un matin, il découvre que ses oncles et sa cousine sont à sa recherche. Ce qui entraine toute une série de péripéties, Magnus découvre qu'il est le fils d'un dieu viking, et au bout de deux chapitres, Magnus meurt. Fin de l'histoire ? Bien sur que non, il est transporté au Valhalla, paradis des guerriers et découvre qu'il doit stopper le Ragnarök, la fin des mondes.

J'ai beaucoup lu que Magnus et Percy se ressemblaient, presque trop, mais pour ma part j'ai au contraire constaté que, humour mis à part, Riordan avait bien su différencier ses deux héros. Quand on a un Percy brillant guerrier, on a au contraire un Magnus qui, si son épée ne se dirigeait pas toute seule, serait bien incapable de dire par quelle bout la tenir. La force de Magnus réside dans sa capacité à guérir et apaiser, non dans son aptitude à se battre et à détruire, et c'est là tout l'enjeu du livre. Sa place au Valhalla est remise en question à de nombreuses reprises, et Magnus se débrouille, pas forcément comme un chef, pour la mériter.

Un des gros point positif de ce livre est la variété des personnages. La joyeuse petite troupe en charge de sauver les mondes est ainsi composée d'un nain fashion victime, d'un elfe magicien sourd-muet, et d'une walkyrie musulmane. Leurs histoires personnelles sont toutes très intéressantes et ainsi Magnus, bien que protagoniste principal, ne monopolise pas tout le récit. Sans surprise, la cousine de Magnus n'est autre qu'Annabeth, qui fait plusieurs apparitions, et qui suggère un univers où les mythologies existent ensemble.

En ce qui concerne l'approche mythologique, oubliez tout ce que Marvel vous a montré ces dernières années, on est ici dans une vision beaucoup plus proches des sagas d'origines. Ainsi, Thor n'est pas un surfeur blond mais un vrai guerrier qui mange, boit et pète avec ferveur. On découvre plusieurs mondes et plusieurs peuples, toujours de façon à la fois très instructive et cohérente dans le récit. Le seul reproche que je pourrais faire à Riordan est d'être tombé dans le travers classique de faire de Loki le méchant, le dieu du mal, alors qu'il est bien plus complexe que cela dans la mythologie, j'espère qu'il étoffera ça dans les prochains volumes. J'ai par contre adoré son approche d'autres dieux.

Un bon premier roman de série, qui pose les bases de l'univers et des personnages, un humour toujours aussi frappant, une intrigue intéressante, bref une série à découvrir.
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