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EAN : SIE322839_557
Gallimard (01/01/1969)
2.88/5   4 notes
Résumé :
Les Corses - c’est bien connu - n’aiment pas qu’on leur marche sur les pieds. Ils apprécient encore moins qu’on flingue un de leurs parents. A la suite d’un règlement de comptes, la guerre est déclarée entre deux clans de voyous. A Marseille comme à Paris, les justiciers foutent tout en l’air pour retrouver les assassins. Et la sérénade corse finit en requiem.
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Poursuivons notre périple à travers la « Série Noire » des Éditions Gallimard avec un titre de Jacques Risser datant de 1969.

Jacques Risser fait partie de ses écrivains qui découvrirent la passion de l'écriture en prison, comme José Giovanni et quelques autres.

Pas étonnant, alors, que, bien souvent, leurs romans se situent dans le monde du petit ou grand banditisme.

Tout aussi souvent, les intrigues ou les personnages des récits de ces auteurs sont fondés sur des évènements vécus.

C'est le cas avec « Sérénade corse », le second roman de Jacques Risser qui est également son second publié dans la collection « Série Noire » après « le bon fade ».

Comme l'indique le titre, l'intrigue de ce court roman se déroule dans le milieu corse, d'abord de Marseille, ensuite de Paris.

Deux truands n'apprécient pas qu'une de leur fille, placée chez un tenancier corse à Marseille, ait disparu. Alors qu'ils viennent faire part de leur contrariété audit tenancier, les choses dégénèrent et c'est la fusillade. Résultat, le Corse est abattu et les deux truands se voient obligés de s'exiler de peur de subir la Vendetta des congénères du défunt.

L'exil a donc lieu à Paris où les deux truands décident d'en profiter pour racketter les bars de manière très violente.

Pendant ce temps, deux membres de la famille du défunt réclament vengeance et vont se lancer sur la piste des assassins...

C'est donc à partir d'une intrigue basique, base d'un tiers des récits d'action (le moteur de l'action est soit la vengeance, soit la conquête du pouvoir ou de l'argent, soit le désir de devenir le plus fort), que l'auteur développe son roman.

Le lecteur suit donc, dans un premier temps, le corps du délit, pour, ensuite, suivre le cheminement des tueurs, d'un côté, des Corses de l'autre.

S'il n'y a pas grand-chose à redire sur le style qui, sans avoir le panache de ceux d'illustres confrères du milieu, n'en est pas moins digeste, il n'y a pas de quoi, non plus, s'enthousiasmer outre mesure.

Cette absence d'empathie vient principalement des divers protagonistes de l'histoire. Certes, comme dans tous les récits de ce genre, ils appartiennent tous au monde de la délinquance, ce qui pourrait suffire à empêcher de s'attacher à eux. Mais, certains auteurs, malgré tout, confèrent à leurs personnages suffisamment de complexité, de charme, de charisme pour qu'au final, malgré leur appartenance au côté sombre de la société, on puisse s'y attacher.

Ce n'est guère le cas ici puisque le seul personnage pour lequel le lecteur pourrait avoir une certaine sympathie n'apparaît que vers la fin, très peu et en plus, sera le grand perdant de l'histoire (faut-il voir dans ce choix une sorte de moralité ???).

Pour les autres, que ce soient les assassins, les vengeurs, ou les protagonistes tiers, pas grand-chose à tirer. Brutal, sans foi ni loi, le quatuor (les deux assassins, plus les deux vengeurs) n'offre pas de côté positif auquel se rattacher). À côté de ça, les deux autres personnages centraux, un mac pathétique et sa pute opportuniste sont encore moins bien servis.

Reste alors une histoire assez simple, linéaire, correctement écrite, mais sans fulgurance particulière, tant au niveau de la plume que des rebondissements.

Un récit qui aurait eu plus d'allure sur pellicule que sur papier, mais qui se lit sans déplaisir, notamment grâce à une concision qui évite l'ennui et les temps morts.

Au final, pas un grand roman, mais un petit roman qui se lit vite et plutôt bien, mais qui ne demeurera pas dans les esprits.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
A Marseille, la prostitution étant le fief des Corses, il leur appartient de tolérer ou non qu’une nouvelle fille – qui n’est pas protégée par un des leurs – défende son bout de ruban, là où sévit la concurrence.
Là encore, le Levantin avait tourné la difficulté à son avantage. Sans rien dire à quiconque, il avait ouvert un bar miteux du côté de la grande poste, à la limite du quartier fréquenté par les Arabes.
Les trois filles qu’il possédait alors avaient fait les beaux soirs de la Casbah marseillaise. Malgré le peu de goût qu’il avait à tenir ce bouge, il réalisait de belles recettes car les ouvriers arabes, plutôt sevrés question mouquères, laissaient une bonne partie de leurs gains aux trois putes qui quotidiennement abattaient leurs trente à trente-cinq clients.
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Lls malfrats corses n’accordent jamais entièrement leur confiance à qui n’est pas de leur race. Ils forment un clan bien fermé, un milieu à part avec son code, ses préséances, ses lieux de prédilection, et cela dans les coins les plus reculés de la terre. Qu’un des leurs, recherché pour meurtre, débarque sans un sou à Madrid, Buenos Aires ou New York, ses compatriotes se mettent en quatre pour le sortir de cette sale passe. Trop souvent, malheureusement, de sanglants règlements de comptes les opposent ; ça peut durer quinze, vingt ans, c’est toujours l’hécatombe jusqu’au dernier.
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Seul, sans un sou, Bernard Roudaine errait lamentablement dans Paris, tout en remâchant sa colère. Après son congé, il avait préféré quitter Montmartre, car persuadé que tout le monde était au courant de son infortune, il redoutait d’être la cible de sarcasmes.
Lui qui, d’habitude, était si soigné de sa personne, portait depuis quarante-huit heures la même chemise de soie, crasseuse au col et aux poignets ; son complet était froissé. Mais tout lui était égal, à présent. Faute d’argent, il ne pouvait même pas trouver dans l’alcool un oubli à ses malheurs.
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Le seul deuil que je porte, c’est celui de mes dix sacs que j’ai perdus au dernier tiercé. J’avais pourtant un tuyau sûr et…
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C’est facile d’avoir de grands principes quand on ne risque rien.
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