AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782369560210
145 pages
Editions Intervalles (25/08/2015)
3.16/5   16 notes
Résumé :
Comme l’héroïne de Breton dont elle porte le nom, Nadja est légèrement étrange. Un peu «off», diraient les Américains dans cette université du Vermont où elle enseigne l’écriture durant le semestre d’été. Absente à elle-même et au monde, comme déconnectée de son corps, de sa carrière d’auteur et de sa famille, qu’elle a laissée en France. Durant ces quelques semaines de canicule et d’orages, dans ces instants charnières à l’approche de la quarantaine et à l’heure de... >Voir plus
Que lire après La belle affaireVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
- Lu dans le cadre de l'opération Masse critique -

Comme chaque été, Nadja, écrivain et professeur de littérature reconnue, échappe à son quotidien familial et part enseigner deux mois dans une université d'été du Vermont.

Cette pause estivale lui permet de reprendre son souffle car Nadja est paumée depuis l'adolescence et son départ précipité d'Afrique. Etonnamment, des années de psychothérapie et de tranquillisants ne lui ont pas vraiment permis de redresser la pente, ni de se réconcilier avec des parents autoritaires.

Ses pensées flottent, son existence est vaporeuse, ses souvenirs sont douloureux. Nadja laisse la vie décider à sa place, elle partage son lit avec des inconnus aussi paumés qu'elle, elle néglige son mari et ses enfants mais tout cela ne la touche pas.

Son apathie psychiatrique confine à l'autisme égocentrique.

Le style est plutôt bon mais c'est tout.

Le récit avance et recule par vagues successives en un ressac répétitif et douloureux pour le lecteur.

La fin du livre, libératrice pour Nadja est assez prévisible et, de ce fait, décevante.

Petit détail qui m'a irrité, cette phrase d'Amadou page 127 :
« il lui répondait que le mal n'était pas ce qui entrait dans la bouche de l'homme mais ce qui en sortait »
... qui je l'espère était un clin d'oeil inavoué à l'Alchimiste de Paulo Coehlo :
« le mal, ce n'est pas ce qui entre dans la bouche d'un homme. le mal c'est ce qui en sort »
... qui lui-même avait fait une reprise inavouée de l'évangile selon Saint Matthieu :
« Ce n'est pas ce qui entre dans la bouche qui souille l'homme; mais ce qui sort de la bouche, c'est ce qui souille l'homme »…

A moins que ce ne soit un jeu d'écrivains au travers des âges, je trouve ces copier-coller très malheureux.


Lien : http://axel-roques.iggybook...
Commenter  J’apprécie          90
Voici un roman qui me laisse une sensation bizarre : je suis à la fois sûr que j'avais en mains un livre intéressant, bien écrit, très plaisant et jamais je n'ai vraiment réussi à enter en contact avec Nadja, à la comprendre ni même à vraiment croire à sa transformation. Rien ne nous montre quels sont les ressorts qui lui font prendre conscience de sa vie ou alors, je suis passé à côté. Nadja, prénom référence à André Breton -vieux souvenir de lecture- ne m'a pas totalement convaincu. Elle est comme absente de sa vie, même si elle est omniprésente dans le roman. Elle avance sans vivre sa vie, la traverse, telle une somnambule, oublie les événements aussitôt qu'elle les a vécus aussi forts soient-ils et l'on sait que tout cela est lié à une histoire vieille de vingt-cinq ans, lorsque ses parents ont quitté avec elle précipitamment le pays d'Afrique dans lequel ils vivaient. Petit à petit, on comprend, tout s'éclairera en fin d'ouvrage. "A quinze ans, Nadja avait eu l'impression d'aller à sa propre rencontre, dans ce mélange d'excitation, de rage et d'apathie propre à l'adolescence. Puis les choses s'étaient enchaînées comme elles s'étaient enchaînées, l'excitation et la rage avaient pâli, l'apathie avait pris toute la place, d'autres avaient commencé à décider pour elle, ses parents d'abord, puis le docteur Cohen, puis Paul, et elle avait tout le temps froid, elle avait tout le temps peur, elle s'était mise à tout oublier, tout sauf ce dont on lui avait interdit de se souvenir." (p.30)

Nadja est comme un cerf-volant, elle subit les vents, suit les courants ceux que lui impose son travail d'écrivaine et de cinéaste, son fil qui la retient et la relie à la terre c'est Paul, son mari. Je m'intéresse alors au manque de réaction de Nadja, à son manque d'ancrage dans sa vie plus qu'aux raisons de son état, et le roman m'apparaît comme celui d'une femme qui tente de sortir d'une longue léthargie, d'une déprime, ou plutôt qui en sort presque malgré elle, car encore une fois, elle n'est pas actrice de cette guérison.

Courts chapitres qui donnent un peu de rythme, court roman (146 pages) qui permet de ne pas avoir de longueurs, car malgré mes réserves, je n'ai jamais ressenti de lassitude de tenir ce livre dans mes mains, je l'ai toujours repris avec plaisir lorsque je l'avais posé auparavant. L'écriture sûrement y est pour une grande partie, simple, accessible, mais aussi l'envie de savoir si enfin Nadja allait prendre sa vie en mains.

A découvrir, j'ai hâte de lire les autres articles sur ce roman, je le ferai avec attention et grand intérêt
Lien : http://lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          60
Les éditions Intervalles ont le pouvoir de nous faire voyager aux quatre coins du monde en peu de temps. Après Hôtel international, de Rachel Vanier (le dernier livre que j'ai lu de cette maison d'éditions), roman qui nous plongeait dans la culture Cambodgienne, c'est maintenant en grande partie en Afrique que La belle affaire nous transporte.

L'héroïne, seul personnage réellement présent dans le roman, se prénomme Nadja, écrivaine française, elle a un mari et deux enfants. Néanmoins, elle passe ses étés en Amérique, loin de sa famille, à donner des cours d'écriture aux jeunes étudiants. C'est dans pareille situation que Sonia Ristic
nous fait pénétrer intimement dans l'esprit de la jeune femme.

De ce fait, ce qui frappe le plus le lecteur, c'est la solitude de Nadja, constamment perdue dans ses pensées, elle est comme absente au monde. de plus, elle ne vit pas les moments présents qui lui sont offerts, mais ressasse continuellement des épisodes passés de sa vie personnelle. On a l'impression que Nadja est en pleine recherche d'identité ; elle essaie de se trouver, de donner un réel sens à sa vie. Mais cette jeune femme est si mystérieuse qu'il nous est difficile de mettre à nu son esprit. Elle sous-entend beaucoup de choses, - comme le fait de ne pas aimer son mari, d'oublier ses enfants, de ne détester sa mère... - sans toutefois les confirmer. A première vue, ce qui étonne également le lecteur, c'est le contraste très fort entre la vie morne, monotone et sombre du présent de Nadja, en parallèle avec son enfance passée, peuplé de couleurs chatoyantes, de vie et de joie.

Car en réalité, ce qui hante désespérement les pensées de la jeune femme, c'est sa vie Africaine passée, sa rencontre avec le jeune Amadou, les traditions Africaines, la gentillesse des populations et la simplicité de la vie rurale. Mais la guerre faisant rage en Afrique, elle a été forcée de déserter le pays, pour se réfugier en France, en des lieux bien plus sécurisés. Son arrachement brutal de cette terre, causé en grande partie par sa mère, a causé une immense tristesse à Nadja. Comme un choc traumatisant de l'enfance, elle traîne ses souvenirs amères derrière elle, obnibulée par la terre Africaine qu'elle chérit tant.

Qui est réellement Nadja ? Une femme très mystérieuse, déracinée de son pays chérit, qui ne profite pas du moment présent, mais qui subit ses journées en pensant au passé. Un roman authentique, touchant, mais aussi interrogateur et intriguant.
Lien : http://addictbooks.skyrock.c..
Commenter  J’apprécie          62
La belle affaire. C'est l' histoire d'une plaie ouverte, d' une blessure d' adolescence qui laisse l' héroïne de ce roman, dans une vie heureuse (un mari qui l' épaule, des enfants qu' elle ne croyait jamais avoir, un travail qui lui plaît, deux romans à succés à son actif,...) certes, mais dans laqu'elle elle est perdue, mal à l' aise,...Une échappatoire s' offre à elle tous les ans, un été dans le Vermont où elle donne des cours dans une université,.... Tous les ans s' ouvre une page blanche qui lui permet le temps d' un été d' écire une nouvelle vie, loin des siens. C' est là que l' auteur nous emmène à la rencontre de Nadja, qui cet été là va laisser la "bête" s' exprimer (aprés des années de thérapie) et va ainsi accepter de revivre les évènements passés et peut-etre ainsi comprendre....
Ce roman est donc l' histoire d' une femme tourmentée. Roman court (145 p.) dans lequel jamais l' héroïne ne parle, c' est Sonia Ristic qui parle d' elle.
Ce récit entrecoupe présent et passé, Vermont et Afrique pour retracer la vie de Nadja. Une écriture simple, fluide, des personnages attachants. Un bon moment de lecture.
Merci aux éditions Intervalles, pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Lu dans le cadre de masse critique.

Nadja, l'héroïne de "la belle affaire", écrivaine, est une femme étrange, étrangère à elle même. Elle semble vide de sentiments. Mariée à Paul, elle a deux enfants , Marie et Jo, mais là aussi Nadja est étrange, elle a épousée Paul pour fuir ses parents et son psychiatre. Elle a régulièrement des aventures lors de déplacements professionnesl, mais Nadja est aussi étrangère à son corps.

Cette année, comme chaque été depuis quelques années, Nadja part enseigner l'écriture dans une université du Vermont. Seule, éloigné de sa famille, les souvenirs de sa jeunesse en Afrique se rappelle à sa mémoire. Cette année, Nadja rencontre Patrick et s'installe entre eux deux une véritable relation amoureuse. Nadja se découvre, se dévoile petit à petit. Les souvenirs deviennent de plus en plus en précis....jusqu'au dénouement final, plus ou moins prévisible.

J'ai aimé la construction de ce roman en chapitre assez court alternant entre la vie de Nadja depuis son départ d'Afrique et sa vie d'adolescente et son premier amour dans ce pays africain quelle va quitter brutalement. J'ai été très vite pris mais ce roman n'a cependant pas réussi à maintenir mon attrait jusqu'à sa chute.

L'écriture, avec l'emploi d'expression du langage parlé , en est peut être la cause.

Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
A quinze ans, Nadja avait eu l'impression d'aller à sa propre rencontre, dans ce mélange d'excitation, de rage et d'apathie propre à l'adolescence. Puis les choses s'étaient enchaînées comme elles s'étaient enchaînées, l'excitation et la rage avaient pâli, l'apathie avait pris toute la place, d'autres avaient commencé à décider pour elle, ses parents d'abord, puis le docteur Cohen, puis Paul, et elle avait tout le temps froid, elle avait tout le temps peur, elle s'était mise à tout oublier, tout sauf ce dont on lui avait interdit de se souvenir. (p.30)
Commenter  J’apprécie          60
Parfois, Patrick regarde Nadja dans les yeux, comme s'il y cherchait quelque chose. Rien à voir avec le regard d'un homme qui s'abandonne à la chute amoureuse, non, il essaye de décoder un mystère. S'il savait, pense Nadja, à quel point il n'y a pas de mystère, à quel point c'est seulement du vide.
Commenter  J’apprécie          110
Lorsqu'elles se quittaient à la fin de l'été et que Nadja pleurait, nonna Giulia lui disait que c'était une bonne chose que le fait qu'elles allaient se manquer durant l'année scolaire, qu'un être qui nous manque, c'est un être qui compte et que c'est beaucoup mieux que de n'avoir été touchée par personne.
Commenter  J’apprécie          90
Nadja prenait des trains, dormait dans des hôtels, s’asseyait derrière les stands et les piles de livres, mais ce n’était pas elle. Elle se quittait, elle quittait sa vie sur les quais des gares, elle s’éloignait et s’oubliait.
Commenter  J’apprécie          110
Nonna Giulia avait balancé bouées et flotteurs à la poubelle, ressorti son vieux maillot à carreaux bleus qui devait dater des années 1960 pour apprendre à nager à sa petite fille. Lorsque Nadja buvait la tasse, sa grand-mère riait et disait "C'est bien, comme ça tu apprends de l'intérieur."
Commenter  J’apprécie          70

Videos de Sonia Ristic (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sonia Ristic
Tous les personnages de Sonia Ristic, autrice de Des fleurs dans le vent, lauréate du prix Hors Concours 2018, sont engagés. Tout comme son éditeur, Armand de Saint-Sauveur, qui revient pour nous sur les livres qu'ils publie.
autres livres classés : enseignantsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (21) Voir plus



Quiz Voir plus

L'Afrique dans la littérature

Dans quel pays d'Afrique se passe une aventure de Tintin ?

Le Congo
Le Mozambique
Le Kenya
La Mauritanie

10 questions
289 lecteurs ont répondu
Thèmes : afriqueCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..