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Critique de litolff


Laure a vingt-cinq ans lorsqu'elle arrive en Algérie à la fin des années 50 comme professeur de lettres dans un lycée de la région d'Oran. Elle est jeune et pose un regard plein de fougue et de naïveté sur « les évènements » mais surtout sur la communauté dans laquelle elle a été parachutée : mentalités étriquées, racisme de base lui apparaissent dans toute leur petitesse et elle ne cache pas sa stupéfaction et son indignation devant ces français ancrés dans leur convictions colonialistes, convaincus de leur légitimité et de leur supériorité physique et intellectuelle sur les « indigènes ». Et puis, Laure arrive de France, elle sait ce qu'est la guerre et la reconnait dans ces « évènements » violents qui se déchainent autour d'elle, cette tension silencieuse et haineuse qui monte entre colons et rebelles et qu'elle ressent, impuissante, sans prendre parti. Car Laure se sent étrangère à ce pays dans lequel elle ne se reconnait pas. Insouciante et peu méfiante, elle se retrouvera impliquée malgré elle dans la rébellion et obligée de quitter rapidement l'Algérie.
L'auteure, Monique Rivet, a écrit ce texte à la fin des années 50, alors qu'elle avait été elle-même professeur de lettres à Sidi Bel Abbes et aucun éditeur n'accepta à l'époque de le publier : on n'a aucun mal à comprendre pourquoi aujourd'hui !!! Un livre impartial et éclairant sur la vie quotidienne en Algérie au moment des « évènements », j'ai beaucoup aimé.
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