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Critique de PG35
À l'ancienne
Trois aventures du détective Hippolyte Fynn publiées dans Spirou en 85, 86 et 90 sont regroupées dans cette « intégrale » préfacée par Philippe Vandooren. Elles sont suivies par trois courtes nouvelles par les mêmes auteurs : Jean-Louis Bocquet et François Rivière au scénario et Philippe Berthet au dessin.
C'est une oeuvre de jeunesse pour Bocquet et Berthet ; Rivière avait déjà derrière lui plusieurs aventures de Victor Sackville (avec Carin) et Albany (avec Floc'h) quand il a travaillé sur ce « privé ». Vandooren regrette que la série se soit limitée à ces trois aventures. On hésite à partager ces regrets.
Le privé d'Hollywood est une bd à l'ancienne. le héros est élégant, courageux et flegmatique, mais n'a guère de consistance. Il est flanqué d'une secrétaire futée, d'un policier stupide et hostile et d'une actrice extravertie. Bref, un mix Burma/Marlowe ou Gil Jourdan/Harry Dickson selon les goûts. Un Hollywood mythique est le décor des deux premières aventures. On y croise des avatars de Boris Karloff, Bela Lugosi, Parsons/Hopper ou Robert Siodmak. Les scénarios des deux premières aventures sont classiques, mêlant « whodunit » et coups de poing dans la figure. Amerika me paraît plus inventif : l'arrière-plan historique est intéressant, avec des acteurs drogués et des espions du Reich. On bascule dans un univers différent avec Retour de flamme, la meilleure des trois aventures, qui emprunte à l'univers d'Ellery Queen. Actions parallèles, retours en arrière, rebondissements marquent une certaine originalité.
Dommage que ce privé manque d'épaisseur et d'audace. On aurait aimé un supplément d'âme, une dose d'immoralité, un piment d'érotisme. le dessin ligne claire de Berthet méritait un peu mieux. À la réflexion, il est possible que l'amélioration constatée au fil de ces trois épisodes ait pu conduire à une suite honorable et à un succès plus affirmé.
Trois aventures du détective Hippolyte Fynn publiées dans Spirou en 85, 86 et 90 sont regroupées dans cette « intégrale » préfacée par Philippe Vandooren. Elles sont suivies par trois courtes nouvelles par les mêmes auteurs : Jean-Louis Bocquet et François Rivière au scénario et Philippe Berthet au dessin.
C'est une oeuvre de jeunesse pour Bocquet et Berthet ; Rivière avait déjà derrière lui plusieurs aventures de Victor Sackville (avec Carin) et Albany (avec Floc'h) quand il a travaillé sur ce « privé ». Vandooren regrette que la série se soit limitée à ces trois aventures. On hésite à partager ces regrets.
Le privé d'Hollywood est une bd à l'ancienne. le héros est élégant, courageux et flegmatique, mais n'a guère de consistance. Il est flanqué d'une secrétaire futée, d'un policier stupide et hostile et d'une actrice extravertie. Bref, un mix Burma/Marlowe ou Gil Jourdan/Harry Dickson selon les goûts. Un Hollywood mythique est le décor des deux premières aventures. On y croise des avatars de Boris Karloff, Bela Lugosi, Parsons/Hopper ou Robert Siodmak. Les scénarios des deux premières aventures sont classiques, mêlant « whodunit » et coups de poing dans la figure. Amerika me paraît plus inventif : l'arrière-plan historique est intéressant, avec des acteurs drogués et des espions du Reich. On bascule dans un univers différent avec Retour de flamme, la meilleure des trois aventures, qui emprunte à l'univers d'Ellery Queen. Actions parallèles, retours en arrière, rebondissements marquent une certaine originalité.
Dommage que ce privé manque d'épaisseur et d'audace. On aurait aimé un supplément d'âme, une dose d'immoralité, un piment d'érotisme. le dessin ligne claire de Berthet méritait un peu mieux. À la réflexion, il est possible que l'amélioration constatée au fil de ces trois épisodes ait pu conduire à une suite honorable et à un succès plus affirmé.
