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Critique de AMR_La_Pirate


C'est reparti pour moi avec une nouvelle sélection des 68 premières Fois ! Ma première lecture a donc été ce premier roman de Constance Rivière, Une fille sans histoire…

Dans ce livre, il est question d'une usurpation de la douleur et du traumatisme, d'une victimisation inventée, de troubles psychologiques, de perversion et de manipulation.
Une ambiance toxique et malsaine…
Une écriture très, voire trop, narrative…
Une focalisation en alternance de points de vue que l'on retrouve peut-être trop souvent dans les romans contemporains : facilité d'écriture ? J'avoue que je commence à considérer par ce biais cette façon de décomposer un récit…
Un personnage principal, Adèle, à laquelle je n'ai jamais réussi à m'attacher, une fille « transparente » et pourtant capable d'une forme de dédoublement de personnalité qui la pousse à commettre des actes dont elle se serait peut-être crue incapable…

Ce qui sauve ce livre, c'est son atmosphère baudelairienne avec le rappel constant de la solitude, l'image récurrente de la fenêtre et une certaine étrangeté, un paradoxe, une re-création du monde ; Constance Rivière a le souci des détails et les rend bizarres et choquants entre idéal fantasmé et triste réalité. Quelque part, c'est le Spleen de Paris revisité à la terrible lumière des attentats qui ont frappé la ville en 2015.
Une fille sans histoire est un roman dérangeant qui met l'accent sur l'attitude marginale mais, hélas, bien réelle des fausses victimes des attentats, de celles et ceux qui essaient de tirer profit d'une situation catastrophique pour exister et se faire valoir, au sens propre et figuré.

Un ressenti mitigé donc pour ma part, mais un livre intéressant à plus d'un titre : un roman paradoxal.

#68premieresfois
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