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EAN : 9791020910813
400 pages
Les liens qui libèrent (12/01/2022)
4.55/5   10 notes
Résumé :
Fruit d’un travail de trois ans mené au coeur du système médiatique français, cette enquête riche en révélations lève le voile sur les relations sulfureuses entre le pouvoir et les médias. Elle raconte comment, en lien avec les puissants industriels ayant pris le contrôle de la presse, nos trois derniers présidents ont agi au mépris du droit à l’information des citoyens français et des principes démocratiques.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le livre dont aucun média ne parle !
Et pour cause :
En se fondant sur de multiples exemples avérés, il lève le voile sur la mainmise de quelques milliardaires sur les principaux médias télévisés, ceci avec la complicité des présidents successifs de Sarkozy à Macron. Il dévoile les pressions de l'Élysée sur les chaînes et les journalistes de l'information et en particulier ceux spécialisés dans l'investigation, à l'exception de quelques uns dont Élise Lucet qui a réussi, à résister tant bien que mal. Mais pour combien de temps encore ?
L'auteur n'évoque pas les émissions de « débats », les fameux « talk shows », où le choix des invités est manifestement dicté par des considérations idéologiques car il ne faut pas fâcher ceux qui nous gouvernent et ceux qui nous payent.
Au final, la conclusion ne fait aucun doute : nos médias sont manipulés.
Et ce, aux dépends de la démocratie. Car il n'y a pas de démocratie sans citoyens bien informés.
Un chantier gigantesque reste à mener pour ceux qui veulent changer les choses.
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Une enquête minutieuse et implacable sur les liens malsains entre le politique et les milieux d'affaires. Tous les moyens sont bons pour juguler une information indépendante, en particulier le journalisme d'investigation. Les pratiques coercitives étonnent venant de personnalités illustres, éminents politiques, capitaines d'industrie et patrons de presse. Violence et grossièreté.
Quelques sites d'information payants continuent à braver le pouvoir ou à le titiller comme le Canard enchaîné, qui vit de ses seuls lecteurs, abonnés ou occasionnels.
Ne soyons pas complètement découragés. Ce jour, le quotidien le monde amorce sur cinq colonnes à la une, une enquête sur un cabinet de conseil qui a engrangé 1.1 milliard d'euros de missions sur cinq ans. Capgemini a notamment appuyé la réduction du nombre de lits dans les hôpitaux. Il y aura toujours des journalistes fouineurs, heureusement.
L'auteur prône la résistance aux force de l'argent et du pouvoir. Il a créé son propre site d'information après avoir quitté Canal plus. Jean-Baptiste Rivoire propose d'affecter une part de l'impôt payé pour l'information aux médias indépendants choisis par les contribuables. Les organes de presse éligibles devraient être contrôlés par leurs salariés. Une idée bienvenue au moment où Emmanuel Macron veut supprimer la redevance télé.
Si nous voulons une presse indépendante du front politico-économique, il faudra y mettre le prix et du nôtre. En continuant à lire les articles dérangeants.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le 30 juin 2008, la tension est palpable devant le siège parisien de France Télévisions. Informés de la venue du président de la République au « 19/20 » de France 3, des dizaines de salariés manifestent avec des pancartes hostiles à la suppression de la publicité dans l'audiovisuel public, une mesure décidée unilatéralement par l’Élysée quelques mois plus tôt. Quand Nicolas Sarkozy les aperçoit depuis son convoi présidentiel, il s'énerve. En montant quatre à quatre les escaliers, il lance à Patrick de Carolis, le président de France Télévisions venu l'accueillir : « Cette maison n'est pas tenue ! » A l'intérieur, il continue à l'accabler de reproches.
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Toutes choses considérées, le média le plus impacté par les compromissions de François Hollande est très certainement Canal Plus. En appuyant sans réserve la montée de Vincent Bolloré au capital de Vivendi, puis en détournant le regard quand ce dernier menaçait l'indépendance éditoriale de la chaîne cryptée, le président socialiste aura laissé opérer l'un des plu spectaculaires saccages éditoriaux de l'histoire des médias français.
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À force de se méfier des journalistes, de les éconduire, de vouloir contrôler l'information, d'encourager l'affaiblissement de l'investigation dans l'audiovisuel public, Emmanuel Macron n'a-t-il pas contribué à faire de l'Élysée un "palais des fake news" ?
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Je trouve que c'est beaucoup les hommes qui sont lâches dans notre profession. Peut-être car ce sont eux qui ont les responsabilités, mais je suis frappée, même des gens qui ont un certain âge, ils rampent ! Alors qu'on peut résister, on a des armes !

(Sylvie Maligorne, Agence France Presse).
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Au cours de son quinquennat, en échange de quelques miettes de complaisance médiatique, dans la lignée de François Mitterrand, François Hollande va laisser les puissants propriétaires de presse instrumentaliser un peu plus encore les médias d'information.
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