La Seconde guerre mondiale vécue par une adolescente de 17 ans. Des soldats allemands ont occupé la maison de son père et de sa grand-mère. L'amour des chevaux lui a permis de mieux vivre le drame de la guerre. Une très belle histoire et une description touchante de la relation privilégiée de la jeune fille et de son cheval. La fin de l 'histoire est aussi très surprenante. À lire absolument,
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Je me souviens de ce livre offert par une amie de mes parents lors d'une hospitalisation suite à un accident de mobylette... je l'ai dévoré, complètement ensorcelée j'avais 14 ans... je l'ai toujours et les critiques me donnent envie de m'y replonger.
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un petit roman sympa sans prétention que j ai relu pour un challenge dont j avais méméorisé que le titre et l auteur
c 'est l histoire d'une jeune fille très bonne cavalière sous l'occupation
Ce livre est aussi un très bel hommage à la nature
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Un homme marche vers moi, c'est la tombée du jour, il avance parmi les hautes herbes de la lande en patois on dit des aouges), il traverse une coupe de pins, enjambe des tronçons de bois écorcés, corail ou chair, j'entends le bruit de ventouse que font ses bottes en caoutchouc. Moi, je suis assise sur un de ces morceaux de bois, je baisse la tête, mes cheveux pendent, dénoués (ce sont des cheveux très longs, châtains, frisés, presque crépus, quand je viens de les laver ils ressemblent à de longs éclairs mous), ils tombent en pluie sur ma nuque et devant, par-dessus ma bouche. L'homme se rapproche, je ne vois pas son visage, je veux crier, je ne peux pas, l'homme se rapproche encore et moi je glisse par terre, je suis semblable aux morceaux de pin qui jonchent la lande, je suis bois, je hurle, je crois hurler, je m'éveille, je me lève, je suis en sueur, mes cheveux sont collés sur mon cou, mon front. Qu'elle heure est-il? Quatre heures du matin. Jean, qu'est-ce que tu fais si loin de moi?
Christmas, c'est pour ce soir, mais à Nara, depuis l'occupation, ça ne compte pas. Le couvre-feu supprime la messe de minuit, les huîtres d'Arcachon dorment dans leurs parcs, pas de chocolat, pas de ces brioches appelées pastis, donc pas de réveillon, pas de veillée.
La crèche de notre enfance est restée dans un cocon de copeaux, là-haut, dans le grenier, avec son âne cul-de-jatte, ses mages dédorés, ses bergers portant leurs agneaux sur la nuque comme des havresacs et l'ange qui hochait la tête d'un air futé quand on mettait un sou dans la fente ménagée entre ses mains jointes.
Sur le carrelage de la véranda, je revois le soleil découpé en tranches d'un blanc brusque, et, sur une table ronde, le plateau du café et la cafetière d'où fusaient des rayons.Papa me tenait sur ses genoux, il caressait mes cheveux, Bonne-maman et tante Éva parlaient très fort.De leurs discours , j'ai gardé le souvenir d'un roulement saccadé comme celui du train.Papa ne répondait pas ou bien des choses comme c'est possible ou crois - tu? Le train roulait obtus, implacable.Un mot revenait sans cesse:animal.Je finis par comprendre que l'animal c'était moi et que, non, honnêtement, ça ne pouvait pas continuer.Si papa voulait rester à Nara, y rester avec moi , il fallait dare dare me transformer en être humain, elles glapissaient. Nétrumain, Qu'est-ce que c'est un Nétrumain? me demandais - je et pourquoi est -ce mieux qu'un animal?
Il y a des gens comme ça qui ne reconnaissent pas la haine, pourquoi la reconnaîtraient-ils ? ils ne l'ont pas connue, ils sont nés tranquilles et distraits, ils aiment la nature pour la contempler, pas pour la vaincre.
Dans le petit matin le cavalier, immobile, la capote assortie aux chênes de l'airial: vert gorgé de noir.Il monte Querelle ma jument bai qui encence, un doux mouvement de la tête, non pas tic, mais signe d'impatience. De l'endroit où je me tiens , dissimulée par la grange, je devine les nuages qui passent dans son oeil créole, j'imagine les frissons qui courent sur son flanc.Elle n'en peut plus, Querelle, anglo arabe de six ans que l'aube enivre.
Dans le cadre de la Collection Maisons d'écrivains, présentation de la maison de Christine de Rivoyre à Onesse-Laharie.
Avec la participation de :
Caroline Casseville, Maître de conférence à l'Université de Bordeaux-Montaigne,
Frédéric Maget, Président des Amis de Christine de Rivoyre,
Sylvaine Nicolaï, ayant-droit de Christine de Rivoyre.
Retrouvez les livres Christine de Rivoyre :
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Note de Musique : Youtube AudioLibrary
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