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EAN : 9789973580160
380 pages
Elyzad (09/04/2009)
3/5   3 notes
Résumé :
Cinq écrivains, français, tunisiens ou d ailleurs, réunis autour d un mot : adolescence. Partis à la découverte des jeunes, ils abordent des sujets fondamentaux encore tabous au Maghreb : la virginité, l homosexualité, le port du voile, la religion, les codes sociaux, la perspective de l immigration. Chacun livre sa propre lecture du pays et, du récit de voyage au roman, voire au conte, nous mène aux frontières intimes de ce « passage » qu est l adolescence.
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique

Ces écrivains d'origines diverses reçus en résidence d'écriture en 2007 par l'Institut Français de Coopération en Tunisie radiographient la jeunesse tunisienne de 2007 et nous offrent des nouvelles très différentes dans leurs écritures et dans l'intérêt que j'y ai trouvé.
Ils auront 20 ans… plus tard. Pour l'instant, ce sont des adolescents avec des problèmes d'adolescent tunisiens quelques peu différents des nôtres : la virginité des filles, une sexualité dont on ne parle pas. Arrive de plus en plus souvent la question du voile et de la montée en force de la religion dans un pays laïque. le respect dû aux parents et les poids des traditions, les entravent dans le choix de leurs études et de leur vie future. Théo Ananissoh nous les raconte

La nouvelle d'Hélène Gaudy m'a mise mal à l'aise. J'avais l'impression que ces jeunes filles formaient un cercle de plus en plus étroit autour Zeïneb pour l'étouffer et la faire entrer dans le rang, car une des leurs a disparu et c'était devenue son amie. Heureusement, les courses à pied de Zeïneb et Nour sont une bouffée d'oxygène et une libération, même temporaire.

Claude Rizzo nous parle de Yassine, fils de bonne famille, oisif qui, comme un passage initiatique, va retrouver les valeurs de la famille et trouvera sa voie pendant un job d'été dans un hôtel à touristes à Djerba. le monde des vacanciers et des serveurs y est très bien dépeint, ainsi que l'envers du décor qui n'est pas doux pour les travailleurs saisonniers.

Quant au conte d'Azza Filali : « vie de miettes », il m'a enchantée, ravie. Il y a du Kirikou dans cette enfant espiègle intelligente, vive, rebelle beaucoup plus mure que sa mère qui ne regarde que les feuilletons débiles à la télévision…. Son amitié avec « Monsieur Miettes » un vagabond poète va lui ouvrir la voie à la liberté. Beaucoup de poésie dans ce conte, beaucoup d'espoir pour une vie plus libre avec des livres. Car pour Azza Filali, la liberté vient du livre : « le livre inutile »
C'est un véritable plaidoyer pour une culture sans frontière et un très beau conte sur la liberté.

Nous découvrons que les adolescents, de quel pays qu'ils soient, connaissent tous cette période de mal-être, aggravée en Tunisie par le fait que les études n'ouvrent, le plus souvent, sur aucune perspective de travail.
En regard des évènements du « printemps tunisien », les adolescents réagiraient-ils de la même façon s'ils étaient interrogés maintenant ?

Un livre intéressant, mais inégal dans l'intérêt que j'y ai trouvé.

J'apprécie toujours autant la beauté et la qualité des ouvrages, papier, impression…. des Editions Elysad, chapeau !

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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J'ai un rapport difficile avec les nouvelles, quel que soit le recueil, l'auteur, le thème, il n'y a rien à faire, cela ne passe pas. Il me faut du continu, du suivi pour que la lecture ait un sens pour moi.
Je n'ai rien à reprocher à ce livre, si ce n'est que ce sont des nouvelles, et que l'ennui me gagne à partir de la seconde que je lis. J'ai beau n'en lire qu'une à la fois, quand je me remets à l'ouvrage, j'ai l'impression d'un livre nouveau avec tout le travail de réinstallation, de reprise de contact, de repositionnement que cela impose. Moralité, je n'ai jamais la tête à l'ouvrage, et je ne sais pas, et ne voit pas ce qui relie chaque texte à son voisin.
Je suis navrée, mais ce dernier livre Elyzad aura été pour moi le plus pénible, et le plus incompris.
Je remercie les éditions Elyzad, et libfly pour ce dernier envoi de l'opération " Deux éditeurs se livrent", grâce à laquelle j'ai lu 4 autres excellents ouvrages : L'envers des autres- Salam Gaza- Tunis, par hasard- Nos silences.


Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Nous sommes musulmans. A ce titre, nous devons avoir les yeux tournés vers la Mecque. Mais aucun pays n'est propriétaire de la parole du Prophète. Nous savons lire et commenter le Coran sans l'aide de quiconque. Et nous pouvons, sans que l'on nous tienne par la main trouver les chemins menant vers nos mosquées.
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« Au fait, j’aimerais voir tes livres, comme je n’ai jamais rencontré de livres inutiles….
L’homme balaya l’air de sa main comme pour chasser un malentendu.
De l’extérieur, ils ne paient pas de mine. Rien ne les distingue des autres ; leur inutilité est intérieure »
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« - A la maison, il y a mes livres de classe, le code de la route et trois livres de cuisine de ma mère.
- Ceux-là ne sont pas des livres, juste des ustensiles, dit l’homme. Les vrais livres ne servent à rien, sauf à voir les choses comme elles devraient être.
- Parce que selon toi, elles devraient être comment les choses ?
La petite fille plissait les yeux mi-intéressée mi-méfiante.
- A l’envers, exactement à l’envers de ce qu’elles sont, répondit l’homme. »
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Paire de jeans contre voile islamique. Vent du large ou vent du désert ? Où était donc l'avenir de ce pays.
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Video de Théo Ananissoh (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Théo Ananissoh
http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=52548
THÉO ANANISSOH, SONY LABOU TANSI, AMÉLA ET MOI...
Lecture de le soleil sans se brûler de Théo Ananissoh
Bernard Mouralis
Préface par Daniel-Henri Pageaux
Classiques pour demain
Bernard Mouralis sera présent au 31ème Salon du livre et de la presse de Genève
Dans ce livre, Bernard Mouralis retrace l'histoire et les conséquences d'une lecture : celle qu'il fit du roman de Théo Ananissoh, "Le soleil sans se brûler" (2015) et qui relate la rencontre d'un étudiant et de son ancien professeur d'université, Améla. Ce roman a fait surgir, chez Bernard Mouralis, « des interrogations et des problématiques enfouies depuis longtemps » dans sa « mémoire » et dans sa « conscience ». Ce sont ces résonnances que le présent essai se propose d'examiner autour de trois pôles : la destinée littéraire d'un écrivain au centre du dialogue ; la relation entre maître et disciple ; et le parcours d'Améla, dont Bernard Mouralis fut le collègue et l'ami.
Broché ISBN : 978-2-343-10926-8 ? janvier 2017 ? 212 pages
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