AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La Petite Bédéthèque des Savoirs tome 23 sur 29
EAN : 9782803671014
80 pages
Le Lombard (04/05/2018)
3.52/5   25 notes
Résumé :
La Bible n'est pas tombée du ciel et n'a pas été écrite par un seul et même rédacteur. Les différents livres qui la composent, tels que la Genèse ou l'Exode, sont le fruit d'assemblages de textes qui réinterprètent des mythes issus d'autres civilisations et qui, pour certains, ont plus de sept siècles d'écart. Grâce à une approche ludique et à la portée de tous, le grand bibliste Thomas Römer nous explique pourquoi toute lecture littérale de la Bible est en réalité ... >Voir plus
Que lire après La petite Bédéthèque des Savoirs, tome 23 : Naissance de la BibleVoir plus
Le Chat du Rabbin, tome 1 : La Bar-Mitsva par Sfar

Le Chat du Rabbin

Joann Sfar

3.69★ (11622)

12 tomes

Les Cahiers d'Esther, tome 1 : Histoires de mes 10 ans par Sattouf

Les Cahiers d'Esther

Riad Sattouf

4.26★ (10856)

8 tomes

Alice Guy par Catel

Alice Guy

Catel

4.11★ (821)

Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Il s'agit d'une bande dessinée de 62 pages, en couleurs. Elle est initialement parue en 2018, écrite par Thomas Römer, dessinée et mise en couleurs par Léonie Bischoff. Elle fait partie de la collection intitulée La petite bédéthèque des savoirs, éditée par Le Lombard. Cette collection s'est fixé comme but d'explorer le champ des sciences humaines et de la non-fiction. Elle regroupe donc des bandes dessinées didactiques, associant un spécialiste à un dessinateur professionnel, en proscrivant la forme du récit de fiction. Il s'agit donc d'une entreprise de vulgarisation sous une forme qui se veut ludique.

Cette bande dessinée se présente sous une forme assez petite, 13,9cm*19,6cm. Elle s'ouvre avec un avant-propos de David Vandermeulen de 7 pages, plus une page de notes. Il commence par un titre sarcastique : les dragées Fulda, du nom d'une petite ville dans le Land de Hesse en Allemagne, comptant 60.000 habitants. En 2015 s'y est tenue la quinzième édition de son Forum Deutscher Katholiken. Au cours d'une conférence sur le thème Mariage et famille, une mission voulue par Dieu et une voie vers le bonheur, monseigneur Vitus Huonder a cité un extrait du chapitre 20 du Lévitique qualifiant les relations homosexuelles d'abomination. Après avoir ainsi établi l'influence de la Bible, il rappelle que la tradition juive et l'herméneutique chrétienne avaient développé l'interprétation des textes sacrés selon 4 axes : imitation, allégorie, tropologie, anagogie. Il expose ensuite la datation de la naissance du monde réalisée à partir des textes bibliques et établie par l'archevêque irlandais James Ussher.

La bande dessinée commence avec le constat que durant des siècles et jusqu'à aujourd'hui, les textes de la Bible ont été utilisés pour légitimer la guerre, la condamnation de l'homosexualité, la place inférieure de la femme dans la société, l'esclavage, les invasions, l'occupation de territoires. Puis Léonie Bischoff pose des questions à Thomas Römer sur la nature des origines de la Bible et son inspiration divine. Ce dernier répond en établissant la distinction entre la foi religieuse et les modalités d'écriture des textes, et pointe du doigt une incohérence interne, 2 textes donnant 2 versions différentes d'un même événement (le recensement du peuple par David), figurant dans le deuxième livre de Samuel, et dans le premier Livre des Chroniques. Pour lui, cette incohérence interne présente dans la Bible est une invitation à la réflexion et à l'interprétation des textes. Répondant à une question de Léonie, Thomas indique qu'il faut distinguer 3 Anciens Testaments (Catholique / Orthodoxe / Protestant) et que la Bible juive est encore différente. Il propose alors de se représenter la Bible sous la forme d'une bibliothèque organisée en 3 rayons : le Pentateuque (Torah), les Prophètes (Nevi'Im), et les Écrits (Ketouvim). le pentateuque comprend 5 livres : la Genèse, l'Exode, le Lévitique, les Nombres, le Deutéronome. Au sein même de la Genèse, se trouvent 2 récits différents de la création du monde et des humains.

On peut faire confiance à David Vandermeulen pour trouver l'exemple qui fait mouche et qui concrétise la nécessité de parler des textes de la Bible aujourd'hui, dans une démarche qui n'est pas spirituelle, sans pour autant exclure la foi. Son avant-propos devient extraordinaire quand il remet en perspective l'utilisation faite des textes bibliques au temps présent, par rapport à un développement historique. À l'opposé d'une charge bête et méchante contre le cléricalisme, il évoque la tradition juive et l'herméneutique chrétienne, soit la capacité de ces institutions à voir plus loin que le bout de leur capacité à se montrer prosélyte. Il fait ainsi apparaître qu'il y a eu nécessité d'interprétation depuis des siècles, que ce besoin n'est pas nouveau, et qu'en plus il a été prôné par les institutions religieuses elles-mêmes. Enfin il introduit l'angle d'approche des auteurs, consistant à expliquer comment la Bible a été construite au fil des décennies et des siècles. Il ne reste plus au lecteur à garder à l'esprit qu'il s'agit d'un ouvrage de vulgarisation de 62 pages, et pas d'un ouvrage universitaire à vocation encyclopédique. L'intérêt du lecteur est donc plus ou moins grand en fonction de sa connaissance préalable du sujet, ou s'il s'est déjà plongé dans des études comme Corpus Christi de Gérard Mordillat & Jérôme Prieur.

Pour mettre en images l'exposé de Thomas Römer, les auteurs ont choisi de se mettre en scène sous la forme d'avatars, intervenant dans les cases, observant ce que montrent les dessins, relançant l'exposé en posant des questions. Ils apparaissent ainsi dans 30 pages sur 62. Ce dispositif narratif apporte des respirations, des transitions et du rythme, tout en soulignant qu'il s'agit bel et bien d'un exposé mis en bande dessinée. L'exposé est découpé en 7 parties : (1) La Bible, un livre dangereux ?, (2) La Bible : une bibliothèque, (3), Qumran et les premiers manuscrits de la Bible, (4) Les origines de la littérature biblique, (5) L'exil et la naissance de la Bible, (6) L'édition du Pentateuque à l'époque perse, (7) La constitution des prophètes et des écrits. le sujet est effectivement particulièrement ardu puisque le scénariste ne peut pas parier sur une connaissance a priori de la Bible par les lecteurs, sinon il n'y aurait pas besoin d'un ouvrage de vulgarisation, et qu'en conséquence il doit donc présenter énormément d'informations sur sa structure, sur le contexte politique de chacune des époques concernées, sur la façon dont chaque texte reflète son époque.

Thomas Römer commence par préciser de quelle Bible il parle : la Bible hébraïque (canon massorétique), constituée du Pentateuque, des Livres Prophétiques et des autres Écrits. Il évoque les 2 récits de la création de l'homme présents dans la Genèse, en en pointant les différences irréconciliables. L'auteur suit ensuite la trame générale de la Genèse, puis passe aux autres livres du Pentateuque. Il pointe du doigt le fait que la Genèse aborde des thèmes qui sont évoqués par presque toutes les religions et dans de nombreux systèmes philosophiques. En passant à l'Exode, il adopte un angle de vision combinant histoire et géopolitique pour montrer comment ces textes répondent à des événements historiques, parfois à une relecture, ou à une intention politique. de ce fait, au fil des pages, le lecteur retrouve des événements bibliques passés dans la culture populaire : l'histoire de Caïn & Abel, le Déluge, la Tour de Babel, le panier en osier transportant Moïse nourrisson sur le Nil, le Veau d'Or, l'Arche de l'Alliance, les murailles de Jéricho, etc. Dans le même temps, l'auteur établit les liens entre les textes et L Histoire. Par exemple, il indique que le fait que Pharaon ait bien accueilli Joseph, ses frères et son père peut être corrélé avec les judéens qui ont dû s'exiler en Égypte et qui voulaient montrer que l'on peut très bien y vivre. Au travers de ces exemples, l'auteur fait apparaître que le sens de ces textes varie fortement avec l'époque à laquelle ils sont lus et interprétés, en fonction de la culture et des références du lecteur, illustrant le principe d'historicité de la littérature.

De fait, Thomas Römer reste dans le domaine de l'Histoire, sans jamais porter de jugement d'ordre spirituel ou religieux, sans critiquer ou encenser les religions issues de la Bible. S'il y est sensible, le lecteur peut même détecter quelques remarques sur l'apport spirituel de la Bible, à commencer par la constitution d'une religion monothéiste. Face à un texte aussi dense en informations, Léonie Bischoff n'a d'autre possibilité que de se mettre à son service. Il n'y a que très peu de scènes qui se déroulent sur plusieurs cases. Les cases sont accolées dans la logique de l'exposé, illustrant un propos ou proposant une mise en scène. L'artiste dessine de manière réaliste avec un faible degré de simplification. Elle passe sans difficultés d'une reconstitution historique (l'arrivée des judéens à Babylone), à une scène mythologique (la chute des murailles de Jéricho, le Buisson Ardent), à une mise en scène métaphorique (Elle et Römer) se promenant dans la bibliothèque qu'est la Bible (ou même dans le jardin d'Éden). Ses dessins sont en phase avec le discours : ne pas porter de jugement de valeur sur les croyances ou la foi, en représentant tout de manière littérale, y compris David portant la tête de Goliath.

Le lecteur peut s'interroger sur une bande dessinée qui ne fait qu'illustrer le propos d'un auteur déroulant un exposé. Mais il est vraisemblable que s'il s'est dirigé vers une bande dessinée, c'est qu'il n'aurait pas forcément fait l'effort de lire un ouvrage universitaire sur ce thème. En outre, les dessins de Léonie Bischoff sont très agréables à regarder et évitent les clichés visuels bibliques, en évitant de dramatiser ou de jouer sur la dimension spectaculaire. En outre l'absence de solution de continuité entre les différents modes narratifs (historique, mythologique, métaphorique) permet de donner à voir le lien qui existe entre eux, avec une bonne qualité de reconstitution historique. Ils permettent également de mieux visualiser chacun des lieux évoqués et de les différencier. Ils renforcent également le lien entre des événements quand il apparaît un motif visuel tel que la séparation des eaux (le partage des eaux de la Mer des Joncs, la séparation des eaux de l'abîme que l'on appellera Tehom), ou les différentes zones désertiques.

Avec cet ouvrage, le lecteur a bénéficié d'une explication limpide des liens entre les textes de la Bible et le contexte dans lequel ils ont été écrits et composés. Les dessins sont entièrement au service de l'exposé, donnant à voir des éléments historiques ou des environnements qui viennent expliciter ce qui est dit. Il s'agit donc bien de découvrir comment elle a été écrite, en prenant des exemples concrets, en resituant l'importance des manuscrits de la Mer Morte retrouvés dans les grottes de Qumran.
Commenter  J’apprécie          60
Dans sa préface à cette BD, David Vandermeulen évoque la leçon inaugurale au Collège de France de Römer Thomas, l'un des deux auteurs avec Léonie Bischoff de ce 23e tome de la petite Bédéthèque des Savoirs. Dans cette leçon inaugurale, Thomas Römer compare la Bible au film Mamma Mia ! : "Le fil narratif, donc la chronologie de ce film, est clairement secondaire. le seul but de l'intrigue est de permettre de regrouper et d'organiser un certain nombre de chansons du groupe suédois ABBA, qui à l'origine ne racontent pas une histoire continue et qui n'ont pas de liens thématiques entre elles. Il en va de même pour certaines chronologies bibliques". Tout le propos de cette BD est là : expliquer de manière très didactique, claire, tout en étant très précis, la manière dont les différents textes qui composent la Bible ont été rassemblés, leurs inspirations, leurs finalités religieuses et politiques au moment où ils ont été rédigés. Thomas Römer réussit le tour de force de synthétiser des décennies de travaux (les siens et ceux de nombreux historiens, linguistes, philologues...) et ainsi à expliquer ce que tout lecteur de la Bible, ce que tout le monde, devrait savoir pour mieux replacer cet ensemble de textes dans leurs contextes de création. Un propos passionnant, servi admirablement par le dessin très coloré de Léonie Bischoff, qui s'inspire aussi bien de fresques et peintures des peuples de l'antiquité que de documents et oeuvres postérieures. Elle livre des dessins qui sont bien plus que de simples illustrations "à plat" des informations présentées au fil des pages. Et bien qu'elle se mette elle-même en scène avec Thomas Römer pour donner à l'ensemble de la BD le ton de la conversation, procédé qui peut parfois se révéler périlleux, ce n'est jamais au détriment de la fluidité de lecture. Bref, une excellente BD documentaire.
Commenter  J’apprécie          80
La petite bédéthèque des savoirs offre des sujets décidément très diversifiés.
CE tome nous entraine, comme dans un reportage à travers le temps, aux origines historiques et littéraires de la bible ou, plutôt, du pentateuque (pour faire très simple : l'Ancien Testament des Chrétiens et la Thora des Juifs).
Les informations sont données parThomas Römer, THE spécialiste de la question.
Et bien, c'est vraiment intéressant. Les récits des livres tels que la Genèse ou l'Exode sont mis en parallèle de récits mythologiques d'Asie Mineure et les influences sont alors évidentes.
J'avoue que certains livres de la Bible m'étaient complètement inconnus...encore une lacune de comblée.
Côté dessin, c'est sympa et ça fait le job.
Commenter  J’apprécie          100
Je ne suis pas un habitué des BD mais lorsque c'est LE spécialiste mondial de l'histoire de la Bible qui l'écrit, comment résister ?
Si j'avais été moins paresseux, j'aurais pu m'attaquer à L'invention de Dieu, du même auteur, mais je voulais avoir une sorte de résumé préalable et m'assurer que le monsieur était lisible.
Test réussi. L'exposé est simple et clair, même si à la fin de la BD, on devine que l'éditeur a obligé l'auteur à couper quelques explications, probablement pour de vulgaires raisons commerciales..
Donc, amis parpaillots qui vous demandez encore comment quelques allumés ont réussi à faire croire à un tiers de l'humanité que les soucoupes volantes existaient.. Ah non, je me trompe.. Que les pains se multipliaient d'un coup de baguette magique et que les morts pouvaient ressusciter.. Donc, disais-je, ce livre est pour vous. Il n'explique pas tout mais c'est un bon début et vous pourrez ensuite continuer avec le bouquin d'Emmanuel Carrere, le Royaume (après la page 300, là où il arrête enfin de parler de lui et commence à parler de la Bible) pour compléter utilement votre information.
Commenter  J’apprécie          70
J'ai beaucoup aimé lire cet ouvrage de la collection “la petite bédéthèque des savoirs”. C'est le premier livre de cette collection que je lis et je pense que j'en lirai d'autres car le contenu est de qualité.

J'ai apprécié la préface de David Vandermeulen (qui est le co-auteur de la BD Sapiens) qui explique bien le travail de Thomas Römer (détenteur de la chaire Milieux bibliques du collège de France) et remet bien les choses en perspectives avant d'attaquer le corps de l'ouvrage.

Thomas Römer remet très bien en perspective l'écriture de la Bible et explique le contexte dans lequel les différentes parties du texte ont été écrites puis compilées. Il explique aussi les desseins politiques qui ont parfois sous-tendu certaines parties. Toute cette recherche historique et archéologique permet de mettre en lumière la longue démarche que fut l'écriture du livre sacré et est très intéressante et vulgarisée de façon très claire. Même si on a envie de relire pour bien s'imprégner des différentes notions.

Le seul défaut, c'est que c'est assez court, j'aurais aimé que l'auteur cite plus ses sources, en particulier concernant la parèdre de Yahvé avant la réforme de Josias. Ou sur les dates des batailles mettant fin au royaume d'Israël et de Juda.

J'ai trouvé le sujet enrichissant, bien exposé et ça m'a donné envie de lire d'autres livres du même auteur, sa pensée étant très claire. le propos est très bien servi par les dessins colorés, expressifs et assez délicats de Léonie Bischoff.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
- La Bible est donc un livre dangereux ! Ne vivrait-on pas mieux sans ?
- La Bible n'est pas un document dangereux. Elle peut par contre le devenir si l'on en fait une lecture littéraliste, fondamentaliste, si on la prend comme un livre de recettes, un document immuable, sans lien avec des contextes historiques.
- Mais beaucoup de croyants disent que la Bible est inspirée, révélée par Dieu aux hommes.
- C'est une conviction que certains lecteurs peuvent avoir mais même une lecture croyante de la Bible doit prendre au sérieux le fait que nous ne sommes pas la première génération de ses lecteurs et que, dès l'origine, les textes bibliques ont été interprétés par ceux et celles qui la lisaient. Les récits bibliques eux-mêmes soulignent cette nécessité d'interprétation, puisqu'on trouve dans la même Bible différentes collections de lois dont certaines sont contradictoires : et il y a même des histoires qui sont racontés deux fois mais de manière différente. Ce qui exclut d'emblée une compréhension au premier degré.
Commenter  J’apprécie          40
La tentation, c'est de prendre la Bible ou le Coran comme des livres de recettes, qui disent ce qu'il convient de faire. C'est un leurre. Je mets quiconque au défi de faire une lecture intégrale, fondamentaliste, littéraliste, soit de la Bible, ou du Coran. C'est impossible, car d'une part, les textes se contredisent, et d'autres part, il faudrait régresser dans une autre civilisation, réintroduire l'esclavage, la peine de mort, la polygamie, l'inégalité homme/femme, abolir la démocratie. - Thomas Römer
Commenter  J’apprécie          40
La lecture littérale de la Bible est du reste une pratique qui a toujours existé, elle s'est d'ailleurs particulièrement développée à partir de la Réforme protestante et de la Renaissance. Avant cela, l'herméneutique chrétienne, à l'instar de la tradition juive sur laquelle elle s'était calquée, avait développé et encouragé d'autres approches des textes sacrés. Durant plusieurs siècles on a en effet interprété les textes sous un regard philologique ou allégorique, parfois aussi sous l'angle de la tropologie ou encore de façon anagogique : c'est ce qu'on a appelé les quatre sens de l'Écriture.
Commenter  J’apprécie          20
Il est sûr que les histoires sur Saül, David et Salomon ont été écrites plusieurs siècles après leur règne. Mais il s'agit probablement de figures historiques, même si les récits les concernant sont largement légendaires. La situation change pour des rois postérieurs, dont certains sont nommés dans des documents assyriens, ce qui montre que les auteurs des Livres des Rois avaient à leur disposition des annales royales à partir desquelles ils ont construit leur histoire des deux royaumes d'Israël et de Juda.
Commenter  J’apprécie          10
C'est vrai, le pentateuque, la première partie de notre bibliothèque se termine sur un non-accomplissement, comme si on voulait laisser à chaque auditeur (dans l'Antiquité, tous les textes étaient lus à haute voix) ou lecteur, la possibilité de décider si les promesses divines s'étaient accomplies ou non. Il faut également penser au fait que la mort de Moïse en dehors du pays permet aux juifs qui vivent hors du pays, en diaspora, de s'identifier à Moïse.
Commenter  J’apprécie          10

Lire un extrait
Videos de Thomas Römer (13) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Thomas Römer
Thomas Römer, professeur du Collège de France sur la chaire Milieux bibliques, introduit son cours de l'année 2023-2024 : Discours bibliques sur les origines (Genèse 1-11)
Découvrez la suite du cours : https://www.college-de-france.fr/fr/agenda/cours/discours-bibliques-sur-les-origines-genese-1-11/que-la-lumiere-soit-la-creation-du-monde-et-des-etres-humains-gn-11-23
Abonnez-vous à la chaîne @Histoire-Archeologie-CdF et retrouvez la playlist de ses enseignements : https://www.youtube.com/playlist?list=PL5b90dlv07¤££¤20Suivez-nous15¤££¤6Mw2HOzsctS
Le Collège de France est une institution de recherche fondamentale dans tous les domaines de la connaissance et un lieu de diffusion du « savoir en train de se faire » ouvert à tous. Les cours, séminaires, colloques sont enregistrés puis mis à disposition du public sur le site internet du Collège de France.
Découvrez toutes les ressources du Collège de France : https://www.college-de-france.fr
Suivez-nous sur : Facebook : https://www.facebook.com/College.de.France Instagram : https://www.instagram.com/collegedefrance X (ex-Twitter) : https://twitter.com/cdf1530 LinkedIn : https://fr.linkedin.com/company/collègedefrance
+ Lire la suite
autres livres classés : bibleVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (42) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5224 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *}