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Cécile Deniard (Traducteur)
EAN : 9782702135501
275 pages
Calmann-Lévy (16/03/2005)
4.22/5   18 notes
Résumé :

Depuis deux mille ans, nous participons après notre mort, volontairement ou non, aux avancées les plus audacieuses et aux expériences les plus étranges de la science. Autrefois disséqués dans les amphithéâtres des écoles de médecine, les cadavres ont contribué aux progrès de la chirurgie. Plus récemment, ils ont notamment permis de démontrer l'utilité de la ceinture de sécurit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il y a donc une vie après la mort !
Ce livre documentaire est incroyable et répond à tant de questions que je me posais enfant. J'en profite pour souligner que le tabou autour de la mort, ou plutôt autour de juste après la mort, est vraiment néfaste et que ce secret qui se masque de pudeur fait vraiment beaucoup de dégâts aux vivants. Mary Roach replace la mort dans son contexte : celui de la vie, et même si certaines des révélations sont crues, que ça fait du bien ! Un peu de chair (putride) autour des os.
Ainsi je remercie Mary Roach d'avoir levé tous ces voiles, dans un périple qui l'a conduite à travers le temps (des très vieux procédés de momification, les rituels d'enterrement à l'enterrement écologique qui à l'époque de la rédaction du livre, il y a 20 ans quand même, était encore futuriste) et aussi à travers l'espace (en Chine pour explorer la partie cannibale de la question).
Et puis bien sûr, pas de document sur la vie après la mort sans évoquer la science.... Nombreuses sont les personnes qui souhaitent donner leur corps à la science (on se souvient de la petite polémique Descartes?) sans imaginer ce que la science va bien pouvoir en faire.... Eh bien la science est inventive ! On vous pose là dans un jardin pour regarder comment les insectes vous mangent, lesquels en premier, en combien de temps, et comment ça fait si vous êtes enveloppés dans du plastique, ou immergé .... Tout ceci afin d'améliorer la science des forensics.
Et pas mal d'autres exemples.
Mary Roach aborde aussi l'après mort sous l'angle médical : le don d'organes et la définition éthico-philosophico-juridique du décès qu'il a fallu revoir (quand est-ce qu'on est mort finalement ?), mais aussi le poids de l'âme (et l'origine de ces fameux 21 grammes), ou encore les greffes (y compris de corps entier, ou de tête, selon le côté duquel on se place).
Le livre est fouillé riche et hyper intéressant.
On va tous y passer, si on peut prendre un moment pour réfléchir à la vie qu'on veut avoir après la mort, de manière éclairée et sans fard, ce livre aide. Foncez !
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J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque parce que j'ai comme toujours eu l'idée très vague que je donnerais un jour mon corps à la science &, il y a pas très longtemps, au détour d'un épisode de Six Feet Under, je me suis aperçue qu'en fait c'est une belle expression qui dit pas grand-chose. J'ai commencé à me demander sérieusement en quoi ça consistait. Je suis tombée sur Mary Roach, & je me suis dit qu'elle m'éclairerait peut-être.

C'est un livre qui demande un estomac solide. On y traite des usages plus "conventionnels" des cadavres, soit les cours d'anatomie, dissections & autres exemples pédagogiques, avant de s'attacher à décrire toute la batterie de tests auxquels sont soumis certains corps : l'utilité d'un sac gonflable latéral en cas d'accident de la route, la balle de fusil la mieux à même de vous stopper sans vous tuer, les meilleures chaussures à porter si vous marchez sur une mine antipersonnelle. Puis on tombe dans le grand n'importe quoi, lequel inclue le cannibalisme, la greffe de tête, le compostage de restes humains & la plastination.

& le problème pour moi est là : l'auteure ratisse tellement large qu'elle finit, surtout dans le dernier tiers du livre, par s'éloigner du sujet. On sent parfois qu'elle a un peu fait le tour de la question mais qu'elle veut quand même continuer à choquer le lecteur -- comme quand elle commence à parler de jeunes Chinoises qui, entre le Xe & XIIe siècle, étaient à peu près forcées de se découper des bouts de cuisse, de les préparer en soupe & de les donner en guise de médicament à leurs belles-mères malades. C'est pas nécessaire. C'est juste du show-off-age anecdotique. (&, plus prosaïquement, on parle plus du tout de cadavres.)

L'auteure passe aussi beaucoup de temps à se plaindre de toutes les dégueulasseries auxquelles elle assiste, en auquel cas je compatis, vraiment, tout en me demandant pourquoi elle a décidé d'écrire un livre sur des cadavres si elle avait pas particulièrement envie d'en voir de près. de plus : le quatrième de couverture parle d'un "humour noir jubilatoire", mais je pense que ça tombe parfois un peu dans l'insensibilité -- quand elle décrit de façon pseudo-humoristique, en note de bas de page, la triste fin d'une mannequin britannique qui est morte après avoir ingérer dix kilos de nourriture & fait exploser son estomac... je vois pas pourquoi ce serait drôle.

Mais! C'est une insensibilité qui a ses bons côtés, parce que ça permet à Mary Roach de dépasser les tabous qui entourent le corps après la mort & de livrer un exposé honnête & exhaustif sur l'utilité qu'un cadavre peut avoir pour les vivants. J'ai compris ce que c'est que de donner son corps à la science. & j'ai encore l'intention de le faire.
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"les analogies tirées de l'étude d'oeufs de poules butèrent sur l'objection que l'homme n'est pas un poulet."
Que vous soyez mort ou non de votre plein gré, découvrez tout ce qui vous reste à faire avant de mériter le repos éternel.

Mathématiquement, si l'on tient compte de la probable régression de l'espérance de vie (ondes diverses, tabagisme, nourriture de m****, stress lié à la crise) et, conjointement, de l'allongement de la durée des cotisations retraite, il se trouvera bien un moment où il faudra songer à travailler après sa mort!

Vous, vous avez quoi de prévu, pour l'au-delà? Je ne parle pas de l'après spirituel, celui avec les petits anges, la bonne bouffe, le pinard et les vierges offertes. Je parle de celui, on ne peut plus terrestre, de votre corps. Si vous n'avez pas vu plus loin qu'une petite concession peinarde sous un if, ou un gros barbecue du genre où il n'y a rien à manger puisque tout part en fumée, voilà un livre qui pourrait vous plaire!

Ce documentaire, rédigé par une journaliste dotée d'un solide sens de l'humour, d'un estomac solide, et d'une fâcheuse tendance à poser des questions embarrassantes est un véritable bijou. Sans nul doute mon coup de coeur du printemps. Suis tombée nez à nez avec lui à la médiathèque. Je n'avais rien lu de scientifique depuis des mois et j'ai eu du flair...

Donner son corps à la science. L'expression vous dit sans doute quelque chose, mais avez-vous déjà sérieusement réfléchi à son sens? Je ne vais pas pouvoir m'empêcher de partager mes passages préférés. (j'ai pris 4 pages de notes!)

(suite sur Tale Me More)
Lien : http://talememore.hautetfort..
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Ce livre devrait être mis entre les mains de tous les petits "goths en plastiques" qui trouvent "délire" la mort. Un cadavre n'est rien de plus qu'un amas de chair se décomposant.
Il permet d'en apprendre un peu plus sur la ferme des morts aux USA (où l'on étudie la décomposition), ainsi que la naissance de la thanatopraxie.
Sans sensationnalisme ni émotivité larmoyante, il traite de l'aspect scientifique et social du traitement du cadavre.
Par un chemin détourné il m'a permis de mieux comprendre la réalité des thanatopracteurs et de mener une étude que je souhaite au plus juste de leur métier.
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Comment démystifier la mort ? Et surtout comment savoir en rire sans passer pour un sans-coeur, un morbide de première?
Et bien en s'appelant Mary Roach, et en faisant preuve d'un véritable talent pour nous montrer que finalement le corps humain, mort de surcroit, est une véritable ressource pour le monde médical. de déchet pour certains, il passe à l'état de trésor pour d'autres !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
S'il est pour de multiples raisons, pertinent de tracer une frontière légale au niveau de la mort cérébrale, cela ne signifie pas que ce soit réellement une frontière. Entre la vie et la mort il y a un état de quasi-mort, ou de pseudo-vie. Et la plupart des gens ne veulent pas de cet entre-deux.
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Les analogies tirées de l'étude d'oeufs de poules butèrent sur l'objection que l'homme n'est pas un poulet
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Death. It doesn't have to be boring.
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