Boule & Bill, tome 22 : Globe-Trotters

Dès la couverture, on comprend que cet album va être exceptionnel, et en effet il est très différent des autres car c'est une histoire complète au lieu d'une succession de gags d'une page ou deux.

Boule et Bill ont gagné un voyage autour du monde en participant au concours du meilleur ami, et ils peuvent avoir chacun un accompagnateur, donc les parents de Boule seront du voyage également.

Tout au long de leur tour du monde, le guide de la société Tour-Lourou John-Cadre d'Hinnamich fera tout pour organiser leur voyage et leur simplifier la vie, mais le petit garçon et son cocker vont lui donner du fil à retordre et l'entraîner dans toutes sortes d'aventures, dont les parents de Boule n'auront heureusement pas conscience!

J'ai beaucoup aimé cet album car il y a un fil rouge avec une histoire suivie et un contexte qui donne lieu à un renouvellement total des gags ( ce qui n'est pas toujours le cas dans les albums de Boule et Bill).

Un excellent cru!

Globe trotters est un album un peu spécial par rapport aux précédents albums.

Roba a imaginé un album entier pour une histoire fabuleuse :

Boule et Bil sont les lauréats d'un concours organisé par la société Tour-Lourou. Les parents les félicitent et le papa, désabusé, demande à Boule ce qu'il a gagné. Boule réponds : un voyage autour du monde. Les parents n'en reviennent pas.

Le jour du départ, un voyagiste du nom de John-Cadre d'Hinnamich (cela ne s'invente pas), surnommé JC par ses amis (là non plus) passe prendre les heureux gagnant. le premier problème est Bill. Ce dernier a aussi participé au coucours, et il est hors de question pour JC de ne pas respecter le règlement de Tour-Lourou.

Ainsi commence l'aventure de nos héros à travers le monde. Aventures semé d'embûches mais, comme dans toute histoire, qui finit bien.

C'est un des rares albums où Roba se joue de ces codes habituelles : une planche, un gag. le scénario est plus un baroud de mésaventures qu'une histoire touristique. Mais, personnellement, j'aime beaucoup.

Une aventure complète avec un scénario très haletant et qui permet de voyager (un peu) à travers le monde.

"Globe-trotters" est un album de bande dessinée original, frais et agréable.

Les auteurs revisitent ici l'idée de tout du monde, avec un vrai talent.

C'est sans prétention, mais ça se lit rapidement et la fantaisie, les situations décalées ont du charme.

Les personnages sont haut en couleur et on s'amuse beaucoup avec cette BD bien particulière.

Très drôle !...

Boule et Bill ont gagné un concours... il fallait décrire la relation à son meilleur copain... donc Boule a parlé de Bill... Chaque gagnant a le droit de se faire accompagner par un adulte pour un tour du monde.

Ce n'est que le début de péripéties et de quiproquos infernaux. le premier de ces malentendus est que le concours prévoyait deux enfants comme "meilleurs copains", par un chien et son maître. Qu'à cela ne tienne, "avec Tour-Lourou (l'agence qui sponsorise le voyage), c'est le tour du monde ou rien du tout" (private joke, celles et ceux qui ont lu la BD comprendront). Bill va donc devoir se déguiser en petite fille pour prendre l'avion la première fois.

Evidemment, rien ne va se passer comme prévu. Boule et bill vont se trouver séparés de leurs parents (qui vont bien profiter de leur voyage). Et l'accompagnateur de Tour-Lourou va avoir bien du mal à mener le voyage à son terme.

On va donc compter quelques grèves des pilotes... une erreur sur le timing quand les parents font le tour du monde à l'envers. Etc.

Contrairement à l'habitude, on a une histoire continue, pas une succession de gags en une planche. Et même si Roba maîtrise mal les codes de ce genre de récit, il ne s'en tire pas trop mal. C'est parfois monotone, car fort répétitif. Il manque clairement un fil rouge, autre que le simple fait de faire le tour du monde. On a un running gag intempestif avec John-Cadre d'Hinnamich de l'agence Tour-Lourou qui cite les articles du règlement à tout bout de champ. Autre gag répétitif: Bill qui discute de son maître avec les animaux croisés au hasard.

Roba fait intervenir des personnages réels comme Natacha hôtesse de l'air ou un Spirou (asiatique), ou encore une ethnologue étudiant les gorilles (Diane Fossey sans doute, appelée pour la circonstance Jane Tonic). D'ailleurs, sur la question de l'alcool, on boit pas mal dans les planches, mais Roba arrive à tourner cela en gag. J'ai quand même trouvé que le tome s'adressait à un public un peu plus âgé que les gags en une planche. Mais les plus petits seront ravis de découvrir quelques civilisations éloignées.

Ce classique de la bande dessinée franco-belge se joue du temps qui passe, des modes qui se démodent et du triste monde qui perd la tête. Depuis ce jour de décembre 1959 où il anima ses petits personnages dans les pages de l'hebdomadaire Spirou, Roba est resté fidèle à sa recette du succès : de l'humour, de la tendresse et de la poésie…Installée dans son pavillon de banlieue au charme intemporel, la petite famille vit sa petite vie et reste imperméable au tumulte du monde extérieur. À peine si les soucis pointent le bout de leur nez au détour d'une page – oh, et ça n'est jamais bien méchant. Ici, Boule se demande comment il va affronter la colère de ses parents s'il rapporte à la maison son dernier bulletin scolaire. Là, ses parents ne savent pas trop comment lui expliquer ce que signifie "le fruit défendu". Bref, rien de grave. Les grincheux – rares – reprochent à Roba de cantonner ses personnages dans un monde irréel, bien à l'abri de la vraie vie. Ses admirateurs – nettement plus nombreux – ne le remercieront jamais assez pour la fraîcheur de son inspiration et le charme inaltérable de ses dessins. Quant aux enfants, ils ont déjà choisi leur camp : ils restent les amis indéfectibles de Boule et de Bill, irremplaçables compagnons de rêve et de bonne humeur. "Waf waf !" --Philippe Actère