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3,6

sur 189 notes
J'enlève mes santiags toutes poussiéreuses avant de pénétrer l'antre du ranch de « la Rose de Caoutchouc ». C'est que je tiens encore un peu, si peu, à ma vie qu'il serait dommage que je me fasse estropier, flinguer, castrer par la renommée Bonanza Jellybean. Elle tient d'une main de maîtresse ce ranch où, bonheur des yeux et des culs, seules des cowgirls sévissent dans ce lieu de fantasmes et de peyotls.

Sissy, de longues jambes, un pouce démesuré à Richmond, Virginie. Défaut majeur dans sa plasticité certes, mais c'est le stetson vissé sur sa crinière qu'elle va user de son appendice et de son charme pour sillonner les routes d'Est en Ouest, du Sud au Nord, version autostop. Ça a du charme l'autostop, et je n'hésiterai pas à arrêter mon pick-up pour la prendre dans ma cabine hurlant le vague à l'âme de Johnny Cash.

Ce roman de Tom Robbins fera des étincelles dans ma tête, dans mon esprit, dans ma libido. A chaque page, son image, son délire. L'auteur abuse des substances hallucinogènes. Sous quelle forme ? Champignons, entre autre, mais pas que, tant son imagination totalement débridée épouse un univers totalement déjanté. Depuis que j'ai tourné ces pages, je rêve chaque nuit de cowgirls, je rêve de leur pays une bière assis au comptoir, elles les longues jambes croisées dans une minijupe bien serrées, moi les yeux dans le vague, l'âme dans la vague, rêve d'une vague de whisky qui viendrait me fouetter le visage de son embrun iodé.

Il y a des romans qui illuminent votre vie ou votre trajet de métro. Celui-là en fait partie. Ne serais-je pas un peu fou de me prendre pour un cowboy, ou pour sourire seul face à ce livre… Mais pas aussi fou que l'auteur… le soleil décline vers d'autres pâturages, j'ai envie de me faire une omelette aux peyotls, je me souviens du sourire d'une cowgirl, et j'écoute le silence de ma putain de vie que le vent emporte au loin.

De drôles de rencontres, un chinetoque un peu gourou, un psychiatre excentrique, un fabricant de déodorant, un indien loin de ses racines, des cowgirls lesbiennes, parsèment de son humeur sulfureuse et jasminée la vie de Sissy ; et par conséquent mon voyage littéraire inclassable. D'ailleurs comment se refuser un tel enivrement de mots, de whisky et de pensées saugrenues à sauvages aussi aphrodisiaques qu'une cowgirl en complet-3S, string stetson et santiags. Toute ma philosophie, le sky et le string, et maintenant les cow-girls avec du vague à l'âme.
Lien : http://memoiresdebison.blogs..
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Une seule lecture n'est pas suffisante pour cerner ce livre de Tom Robbins. Sur plusieurs centaines de pages, l'ouvrage cumule les aventures, les réflexions, les personnages et les lieux les plus insolites qui puissent naître d'imagination d'écrivain. Tout cet humour, toute cette ironie, toute cette érudition déployées par Tom Robbins ne s'encaissent pas tranquillement en une lecture distraite. le résultat est excitant, mais aussi déstabilisant.


Contre-coup de cette richesse : le risque de nausée. Les tournures métaphoriques, parfois inutilement alambiquées, alourdissent un texte déjà dense qui ne cesse de nous trimbaler d'une péripétie à une autre, en passant par une anecdote politique, scientifique ou philosophique. Pas moyen d'avoir la paix ! Mais n'est-ce pas justement ce qui nous plaît ? Tom Robbins semble vouloir nous happer dans son histoire, sans aucune considération pour notre disponibilité : qu'on le veuille ou non, on sera dévoré par les aventures de ses cow-girls joyeusement cafardeuses !
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Ou l'on replonge avec délectation dans une période où tout semblait permis et l'avenir ouvert à tous les possibles. Ecrit au cours de la décennie 70, ce roman se place dans le courant de la contre culture américaine.
Dennis Hopper vient de mourir, s'il a lu ce livre, il a du jubiler de voir une héroïne appliquer à la lettre le titre de son film culte, Easy Rider. Elle voyage Sissy, elle fait du stop, c'est sa religion, c'est tout ce qu'elle sait faire, et elle fait son chemin dans les grands espaces. Elle a les appendices qu'il faut : Deux pouces à la taille extravagante, au pouvoir magnétique qui attire tout objet roulant pourvu d'un siège qui emportera sa propriétaire là où elle doit se rendre.
Les multiples rencontres occasionnées par ce pouvoir l'emporteront hors des sentiers battus (si je puis dire!). Tout ce joli monde repeint l'univers à sa façon, sans contraintes esthétiques ou morales. C'est l'époque où le libre arbitre vous permet toutes les fantaisies, les digressions métaphysiques, les expériences socio-hallucinées bien loin de nos pérégrinations frileuses et coincées, caractéristiques de la logorrhée actuelle.
Tous les personnages semblent hors champ, hors du champ social et n'existent que par la caricature qu'il dresse de la société d'où ils sortent. Ils forcent le trait avec talent et l'on se dit que décidément, ils ont foutrement raison, raison de tourner en dérision ce monde là.
C'est un livre sain, à recommander à tous les pisse-froid, les donneurs de leçons, les tristes sires qui hantent les multiples tuyaux de communications d'aujourd'hui, des plateaux de télévision aux forums sur Internet en passant par les séminaires d'entreprise.
Ici, les gens sont de vrais personnes, bien vivantes, décidées à en découdre.
A lire d'urgence.
Je n'ai pas vu le film mais ce n'est pas grave, j'ai mes images et c'est bon.
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MÊME LES COW-GIRLS ONT DU VAGUE À L' ÂME de TOM ROBBINS
Sissy Hankshaw a une particularité, elle a les deux pouces hypertrophiés, c'est ainsi qu'elle arrive un jour à la Rose de Caoutchouc, en auto stop, comme d'habitude. Jeune, ses pouces n'arrêtaient pas de grandir, le docteur ne constata aucune anomalie et elle commença à faire du stop, domaine dans lequel elle était très avantagée. Sa mère l'emmena consulter une célèbre chiromancienne qui en la voyant s'exclama »que Dieu me baise », c'est dire!! Un jour elle fût emmenée au poste de police pour une infraction mais quand ils voulurent lui prendre ses empreintes ils la relâchèrent immédiatement. A 17ans elle était belle. C'est un saxophoniste noir qui l'emmena le premier quand elle quitta ses parents, puis continua le stop 127 heures sans boire et sans manger. Elle fera de la pub pour la Comtesse( un homme)qui vendait des produits d'hygiène intime, elle ne montra jamais ses mains. Sa rencontre avec Julian sera mémorable, celle avec Howard et Mary également, ils passèrent des jours au lit mais quand la Comtesse lui demanda ce qu'il en était de sa virginité elle lui répondait que bien que des fluides fussent échangées, elle était toujours vierge! Les aventures de Sissy prendront une toute autre tournure lorsqu'elle rejoindra ce ranch de la Rose de Caoutchouc où vivent des cow-girls féministes ingérables, elle fera la connaissance du Chinetoque, vaguement japonais, évadé d'un camp, recueilli par des indiens, le Peuple de l'Horloge. Sa mission est de surveiller une Horloge au fond d'un terrier…si vous voulez savoir pourquoi, lisez ce livre bien barré, et vous en apprendrez de bien belles sur les grues du lac Siwash et l'art de prendre les nuages au lasso. Amusez vous bien!
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Après avoir dévoré littéralement un autre titre de Robbins, Comme la grenouille sur un nénuphar (voir mon billet enthousiaste ici), je me suis jetée, frissonnante de plaisir anticipé, sur ce roman au titre on ne peut plus évocateur : Même les cow-girls ont du vague à l'âme.



Une trame bien difficile à raconter (ou plutôt pas de trame du tout), des personnages plus farfelus les uns que les autres : Sissy qui est une fille superbe malgré (à cause ?) de ses pouces démesurés ; son mentor la Comtesse, vieille tante maniaque ; les amazones sauvages du ranch de Bonanza Jellybean ; Julian, l'amoureux de transi de Sissy qui renie ses racines indiennes, sans oublier bien sûr le Chinetoque, ses deux horloges et ses oiseaux ... le tout mis dans un shaker avec New-York, le grand Ouest, des milliers de kilomètres d'auto-stop, agité par le Dr Robbins, psychiatre manifestement fou et curieux double de l'auteur, avec un évident plaisir de conter ("Ou bien est-ce que l'auteur n'est pas en train de vous amener quelque part ici, en train d'essayer de vous manipuler un brin, alors qu'il devrait se contenter de vous raconter son histoire, comme doit faire un bon auteur ? C'est peut-être le cas. Mais n'y pensons plus.")

En ai-je trop attendu ? Je suis en tout cas un peu déçue. Pas des abîmes de déception, non. Car il y a bien cette étincelle de folie furieuse, ces délires incontrôlables de Robbins (mais veut-il seulement les contrôler), cette étrangeté toujours, vaguement "murakamesque", et puis que diable, on est chez Gallmeister, et chez Gallmeister, on a confiance, surtout face à un roman comme celui-ci, élevé au rang de monument-culte de la contre-culture américaine. Alors oui, elle est bien attachante cette Sissy, oui, il est complètement barré ce Robbins, et il parvient à être drôle et grave à la fois. Et pourtant, j'ai un peu souffert du manque de cohérence du roman, et finalement de son caractère échevelé et sans doute un peu trop baba-cool et new age pour moi. Mais attention, hein, ça reste bien quand même ! (en me relisant, je me trouve trop sévère : il FAUT lire ce livre)

"Avant toute chose, si vous avez le moindre soupçon de jugeote, vous devez savoir maintenant que nous payons nos triomphes aussi cher que nos défaites. Alors, allez-y, ratez ! Mais ratez avec esprit, ratez avec grâce, ratez avec style. Un échec médiocre est aussi insupportable qu'un succès médiocre. Adoptez l'échec. Débusquez-le. C'est peut-être la seule manière dont certains d'entre nous seront jamais libres."
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
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Mon avis :
Ceux qui suivent Les lectures de Poljack m'ont vu bien des fois tacler, plus ou moins gentiment, quelques auteurs américains dont la prose à la rigueur toute académique est aussi susceptible de provoquer des émotions que l'annuaire de la Creuse. Encore que pour l'annuaire, je peux me tromper, je n'en ai lu que de très courts extraits ! Ce serait bien entendu aller un peu vite en besogne d'en conclure que je loge toute la littérature américaine sur la même étagère… Tant s'en faut ! J'ai parfaitement conscience que les États-Unis ont produit quelques spécimens de ce qui se fait de mieux en matière de contre-culture, et c'est justement de l'un de ces délicieux fruits défendus que je veux vous entretenir.
Même les cow-girls ont du vague à l'âme n'est pas un petit dernier de l'année, puisqu'il accuse le vénérable âge de quarante ans, pour la version française (ajouter deux années pour la publication originale). Mais il y a des oeuvres qui ne vieillissent pas, et ce roman a vraiment gardé toute sa fraîcheur, même si, sur certains thèmes évoqués, les choses ont un peu évolué (mais pas tant que ça !)
Là, j'entends les grincheux grinçaient… « C'est quoi, ces thèmes ? Encore un bouquin "prise de tête" qui parle de choses sérieuses ? À moins que ce soit un bouquin sérieux qui parle de choses "prise de tête" ! »
Rassurez-vous ! Si l'auteur aborde effectivement un certain nombre de sujets de société, poussant même sa plume vers les contrées sauvages de la philosophie et de la spiritualité, ce livre est loin d'être ennuyeux (si tant est que se poser des questions est ennuyeux). Je dirais même mieux : je n'avais pas été aussi enthousiasmé par un roman depuis le dernier chasseur de sorcière, de James Morrow.
Même les cow-girls ont du vague à l'âme est une espèce de conte baroque où l'on croise des personnages criants de vérité dans leur loufoquerie qui ne repose parfois que sur un léger décalage. L'histoire de Sissy Hankshaw, tout aussi extravagante, en est le lien… un nappage goûteux sur un mille-feuille aux saveurs surprenantes. Tenez ! Quelques extraits, pour vous mettre l'eau à la bouche :
« Sur les bords d'un lac marécageux dans un coin obscur des Dakotas, un feu de camp souriait à en perdre les flammes. »
« Attendez. Attendez un instant, s'il vous plaît. Même si nous sommes d'accord que le temps est relatif, que ses conceptions les plus subjectives sont aussi erronées que ses descriptions les plus objectives sont arbitraires ; même si nous faisons tout ce que nous pouvons pour nous extirper de son terrible flux (au point de ne pas tenir compte lorsqu'un auteur demande "Attendez un instant, s'il vous plaît", car un moment n'est après tout qu'une petite miette de temps) ; même si nous faisons voeu d'allégeance au hic et nunc ; ou que nous considérons le temps comme une boîte vide à remplir de notre génie, ou que nous restructurons les concepts que nous en avons pour qu'ils correspondent au tic-tac sauvage de l'horloge ; même comme ça, nous en sommes venus a attendre que, pour le meilleur ou pour le pire, les livres que nous lisons présentent une forme ou une autre d'ordre chronologique, car la fonction de la littérature est de donner ce qui manque à la vie. »
« Prairie. N'est-ce pas un bien joli mot ? Il vous roule sur la langue comme une petite lune grassouillette. Prairie doit être un des plus jolis mots de la langue anglaise, même si c'est un mot français. Il dérive du mot latin "pré", plus un suffixe féminin. Une prairie est donc un pré femme. Elle est plus grande et plus sauvage qu'un pré masculin (que le dictionnaire définit par "pâturage" ou "herbage"), plus brute, plus océanique, et plus permanente, abritant un éventail de vie plus vaste. »

Je pourrais vous en citer encore bien d'autres, tant ce roman regorge de trouvailles, d'inventivité, d'images aussi folles que parlantes, parvenant à nous faire oublier qu'il parle aussi de sujets, par une aérienne profondeur. En fait, je pourrais recopier tout le livre, tellement il me donne envie de partager le plaisir que j'ai ressenti à sa lecture. Oui, Tom Robbins nous parle de notre conception du monde, mais c'est fantasque, gai, drôle (j'ai ri, mais j'ai ri !), et à la fois profond. N'est-ce pas là tout ce qu'on demande à la littérature ?
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Attirée par la quatrième de couverture alléchante, par l'attrait de la nouvelle collection de poche de chez Gallmeister et par mon goût pour la littérature américaine, je me suis laissé aller à demander ce livre lors de la dernière session de Masse Critique. Euh, comment dire après ce préambule, eh bien, je dois reconnaître que je me suis carrément plantée et que ce livre n'est pas du tout pour moi… le verdict est tombé à la page 66, mais je le sentais depuis le début et quelques incursions dans les chapitres suivants ne m'ont pas fait changer d'avis.
C'est original, certes, et l'écriture, pleine de métaphores toutes plus surprenantes les unes que les autres, fait sourire, mais je n'ai pas réussi à m'attacher aux personnages, ni à l'histoire, je n'ai d'ailleurs pas eu vraiment l'impression qu'il y en avait une. Mais cela n'est que mon avis, et je pense que d'autres pourraient aimer...
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Globalement, j'ai beaucoup apprécié ce livre. Mais ce qui m'a un peu perturbé, c'est le passage constant d'un paragraphe délirant et intéressant a un autre dénué d'intérêt, limite soporifique. Je dois bien l'avouer, j'ai lu certaines parties en diagonale pendant que j'en dévorais d'autres en me surprenant quelque fois a rire tout seul. L'auteur est érudit. déborde d'imagination et est très drôle. Ça reste un bon livre et un excellent auteur que je relirai a coup sûr. J'enlève une étoile pour ces moins bons moments.
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Difficile pour moi de parler de ce roman tant j'ai été partagé.
Il y a eu des passages très longs, ennuyeux, des paragraphes que j'ai sauté car je n'y trouvais aucun intérêt. Puis j'en ai découverts des merveilleux. Celui qui me restera à l'esprit concerne les échanges de Sissy et de son psy. C'est criant de vérité et d'intelligence. Je pense que beaucoup d'entre nous peuvent se retrouver dans certains mots, certains passages, certaines situations. Je crèverais d'envie de rencontrer un psy identique pour prendre plaisir à consulter toutes les semaines !

Il a fallut tout de même attendre jusque là pour connaitre la personnalité de Sissy car je ne savais pas vraiment si elle était réfléchie, si elle analysait les choses, les situations ou si elle vivait dans l'instinct. Je trouve que son personnage est resté flou, "superficiel" longtemps et je ne suis pas parvenue à m'attacher.

Je m'attendais également à voyager davantage à travers les états-unis, à rencontrer plus de personnages. Je m'attendais peut-être à trop par rapport à ce que j'avais lu à droite et à gauche.

Dans tous les cas, la liberté que l'auteur a dans sa plume m'a fait plaisir ; elle apporte de la légèreté, de la fraicheur , des sourires, un humour parfois irrésistible et des métaphores qui me resteront en mémoire. Ce livre m'a marqué à défaut de me séduire totalement et c'est sans doute le plus important.

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Sissy Hankshaw est née dotée de très longs pouces. Alors que cela inquiète sa famille, elle trouve rapidement une occupation : l'auto-stop !
Rien ne l'intéresse plus et rien ne peut la détourner de sa passion. Au fil de sa vie, Sissy se débrouille plutôt bien, égérie de déodorants intimes pour La Comtesse, elle rencontre l'amour avec Julian Gitch.
Mais alors que son existence s'enlise un peu, les cow-girls du ranch de la rose de caoutchouc remettent en cause toutes ses certitudes. Et que dire du Chinetoque et de son horloge ?
Embarquez avec Sissy entre road-movie, philosophie, humour et poésie, vous ne le regretterez pas !
Lire ce livre est une sacrée expérience. La préface est consacrée aux amibes, et donne le ton d'une narration déconcertante, certes, mais très intéressante.
Il est difficile de résumer ce roman car il est foisonnant d'informations.
L'auteur joue avec ses personnages, et aussi avec le lecteur. Ne vous attendez pas à des enchaînements de situations comme dans toute histoire classique. Vous vous interrogerez, vous rirez, mais vous vous direz souvent que tout ça est beaucoup moins futile que ça en a l'air.
Je me suis attachée à Sissy, et parfois j'avais envie de lui donner des conseils car son personnage est vraiment fascinant.
Ecrire un roman avec comme postulat de base une héroïne aux longs pouces, c'est déjà assez délirant. En faire quelque chose d'intéressant, et qui dure plus de 500 pages, je dis chapeau !
J'ai ri plus d'une fois en me disant que l'auteur est tout simplement dingue. Mais de la dinguerie comme j'aime. de celle délicieusement réjouissante et qui cache une grande culture.
On pourrait croire que tout ça est juste fou, mais pas tant que ça. J'ai par exemple littéralement détesté le personnage de Julien Gitch. Je l'ai trouvé égoïste, incapable d'accepter Sissy telle qu'elle est. Parce qu'au fond, dans ce livre c'est la question qui revient le plus souvent Que serait Sissy sans ses pouces ? Faut-il être "comme tout le monde" ?
Même le rapport au temps est évoqué, grâce au Chinetoque (qui est japonais).
Et si vous aimez les oiseaux, vous serez ravi de croiser des grues dans ce livre. Elles vous indiqueront le chemin... ou pas !

Pourquoi lire Même les cow-girls ont du vague à l'âme ?

Ce roman est à part, vraiment. L'écriture de Tom Robbins peut être déconcertante et semble ne suivre aucun schéma habituel... ça fait du bien !
Trouver un livre qui fait à la fois rire et réfléchir, ce n'est pas tellement courant.
A la fois critique d'une société qui veut tout uniformiser, et parfois road-movie délirant, cette histoire ne peut pas laisser indifférent.
J'ai juste une suggestion à vous faire j'ai trouvé ce livre en édition 10/18 mais définitivement le Gallmeister/Totem est bien plus beau, prenez plutôt celui-là.
Et comme dirait le Chinetoque, pour conclure : Ha ha, ho ho et hi hi !
Lien : http://racontemoilalecture.o..
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