Il date et les temps changent.... c'est assez amusant de le refeuilleter on y trouve des choses amusantes : "les fruits, en général, prêtent peu à l'aquarelle, les pommes, les oranges y font assez mauvaise figure"... mais il y a quand même d'excellents conseils... tout ça en noir et blanc ; nos parents n'étaient pas aussi gâtés que nous spas ?
Il tient toutefois le blanc d'argent comme une couleur indispensable considérant qu'il n'est pas nécessaire de faire des réserves pour les lumières qui se traitent en rehaut... et ben !!
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Lorsqu’on est tenté de peindre la marine, il est rare qu’on n’ait point déjà quelque expérience de la palette d’aquarelle, aussi emploiera-t-on pour rendre la mer les mêmes procédés que pour peindre l’eau en général. Hormis ce qu’on appelle le calme plat, où les bateaux se reflètent perpendiculairement en ombres répétées à l’infini, coupées et pour ainsi dire multipliées par le flux des vagues minces au roulement perpétuel, sauf ce cas particulier, dis-je, la mer a une façon spéciale de refléter le ciel et ne reflète point les objets, ayant elle-même des tons trop vigoureux au creux de ses vagues.
Travaille-t-il au printemps, il aura pour le ton de lumière des verts frais, du bleu minéral et du jaune indien ; pour le ciel, du cobalt pur ; pour les fonds, du bleu minéral, du noir d’ivoire ; pour le ton d’ombre, des verts, le ton de lumière additionné de terre de Sienne brûlée.
L’aquarelle du dessinateur, commence par le lavis et nous avons dit à propos des dessins à la plume que la teinte graduée d’encre de Chine ou de sépia, accompagnée de rehauts de gouache pour les lumières, donne au dessin un relief, une puissance d’effet qu’on ne saurait obtenir avec le seul moyen de la plume ou crayon, car le lavis, sépia ou encre de Chine, sert aussi bien à rehausser l’un que l’autre. Il y a plus, s’habituant à manier de concert la teinte et le crayon, on arrive, en atténuant peu à peu le tracé, à voir par les valeurs seulement, on fait ainsi ce qu’on appelle une sépia , une encre de Chine où l’habileté du coup de pinceau se développe et prépare la main à la véritable aquarelle.
Le dessin étant l’expression de la forme des choses, il en résulte qu'aucun art ne peut être utilement cultivé s’il ne s’appuie sur une connaissance raisonnée du dessin, si modeste que soit le degré de perfection auquel nos facultés personnelles nous permettent d’arriver.