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EAN : 9791026294535
205 pages
Librinova (01/02/2022)
3.52/5   45 notes
Résumé :
John mène une vie vide de sens. Mary, sa nièce de sept ans, l’entraîne à bord d’une croisière méditative de dix jours. Le duo improbable, à la relation quelque peu conflictuelle, se lance dans une excursion riche en rencontres. Gregor, à la timidité maladive. Elizabeth, au sourire mystérieux. Jasmine, princesse sans pitié. Et le vieux, installé sur le pont du bateau, qui cache un terrible secret.

Entre romance, amitié et filiation, ce récit initiatiqu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (43) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 45 notes
Mélo en bateau !
La croisière ne s'amuse pas sur le Lusitania. le roman n'évoque pas la tragédie du Paquebot Britannique torpillé par un sous-marin allemand en 1915. Un milliardaire a baptisé du même nom, certainement avec une bouteille de Champomy, la reproduction fidèle d'un galion.
John, Appolon immature au disque dur un peu vierge, accompagne Mary, sa nièce de 7 ans sur sa carte d'identité mais pas loin du double compte tenu de son sens de la répartie, pour une croisière méditative entre Le Havre et New York. Glou Glou.
Sur le rafiot, les deux passagers font la connaissance d'Elisabeth, serveuse timide et un peu lunaire, de Gregor, amoureux transi en transit, de Jasmine, surement tombée du tapis volant d'Aladin et d'un vieux avare de confidences.
Juliette Robert fait le pari du huis clos au milieu de l'eau. le choix est audacieux car il installe une atmosphère un peu spectrale tout au long du récit. On a l'impression que ces quelques personnages sont seuls sur un vaisseau fantôme en pilotage automatique. Pas un seul cours de gym aquatique dans la piscine, pas de soirée-concert avec des chanteurs has been à paillettes, pas d'exercice de sauvetage raté, pas de sportifs en manque qui font le tour du pédalo dans des tenues en lycra, pas de petits vieux qui râlent parce qu'il y a trop de bruit, pas assez de transats disponibles ou qu'il n'y a plus de desserts au buffet.
Non, l'histoire se focalise sur les relations passionnées entre ces naufragés de la vie qui ont embarqué des passés douloureux dans leurs valises à roulettes.
Si j'ai apprécié l'originalité de l'histoire, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages, mis à part celui d'Elisabeth dont l'aura mystérieuse permet de ne pas lâcher le gouvernail. John et Gustav, les deux coqs, sont particulièrement agaçants de mièvreries et la romancière fait endosser à la petite fille des réflexions et des attitudes qui ne sont pas de son âge.
S'agissant du travail d'écriture, j'ai ressenti une grande application et j'ai trouvé qu'au fil des pages, la plume se libérait d'une certaine méticulosité initiale qui bridait le récit. J'ai par contre toujours un peu de mal avec l'usage du présent, qui certes, donne du rythme mais s'accorde mal avec les sentiments. Concordance des temps amoureux. C'est mon côté vieux jeu… sont faits.
Si j'avais été à la barre, cette traversée initiatique se serait certainement accompagnée d‘un naufrage dans les règles, d'une mutinerie syndicale, d'ailerons de requins à l'étouffée, d'une bonne bouffe sur une île mystérieuse avec des cannibales et un gentil autochtone que j'aurai appelé Mercredi ou Jeudi car Vendredi était déjà pris par d'autres limbes. C'est la preuve que mon mauvais esprit n'est peut-être pas adapté au carnet de bord de ce premier roman, mais je souhaite bon vent à son autrice dont on sent une vraie passion pour la littérature.
La nostalgie de « Gopher ».
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Rencontre de hasard avec le premier roman de Juliette Robert. le titre m'a tout de suite fait penser à la chanson de Gainsbourg, La beauté cachée des laids se voit sans délai…allez savoir pourquoi.
À la fin de la lecture, je me dis que cette association d'idées n'est pas sans fondement.
Juliette Robert nous propose une analyse des relations entre les individus, homme/femme, parents/enfants, qui ne laisse pas indifférent.
En choisissant de mettre ses personnages en situation dans un huis clos dont ils ne peuvent s'échapper, une croisière sur le Lusitania, une reproduction motorisée d'un galion espagnol ou portugais construit « sur des plans datant du XVIe siècle. Un bateau magnifique, tout de bois vêtu. », elle offre au lecteur une plongée dans les eaux profondes de chacune des personnalités. le voyage au sens propre et au figuré vaut le détour.
Le contexte :
John, le personnage principal, rend visite à sa soeur Linda (au 3ème étage de l'immeuble sis au 24 rue de Vaugirard à Paris) et assiste un peu effaré à une scène entre Linda et sa fille de 7 ans, Mary.
John est le portrait du séducteur :
Il « est perdu dans ses pensées. Ce matin, il est allé à la messe. John est beau, divinement beau. Ses cheveux sont bouclés, et chacune de ses boucles d'or, à l'arrondi parfait, semble avoir été travaillée au fer.  »
Autrement dit, John se résigne à être dragué, « J'en ai marre de compter à cause de mon apparence. » affirme-il.
Sa gentillesse le perd. Il comprend qu'il devra se substituer à sa soeur qui élève seule sa fille, pour accompagner cette dernière dans une croisière méditative sur le Lusitania affrété par un milliardaire ayant pris sa retraite en France et répondant au nom de Richard.
Le voyage les emmènera du Havre vers les Amériques, comme autrefois.
La première partie du roman, nous apprend à connaître John, Linda et Mary. On y retrouve l'esprit de la Comtesse de Ségur, de Pagnol, d'Hector Malot et de David Foenkinos, à savoir une simplicité assumée dans la façon d'exprimer les sentiments et de décrire les personnages.
Une maîtrise parfaite de l'écriture !
Au cours de la croisière des personnages nouveaux interviennent :
« (…) Gregor est écrivain. (…) il parle de son livre comme si ce n'était pas lui qui l'avait écrit. » ; il est « de ces êtres dont la grandeur provient d'un regard porté sur l'autre, un regard amoureux. »
Jasmine, une passagère du Lusitania, « est si parfaite qu'elle ne semble pas humaine, même le soleil lui fait des avances.  »
Elizabeth, la serveuse du«  Bistro des Cochons », salon bar-restaurant du Lusitania. (…) s'aimait, alors même qu'elle se savait façonnée par son père, par son application à la détruire. »
Marin, un vieux passager fait la croisière, mais dort sur le pont, pour oublier l'indicible acte qu'il a commis et qui l'a conduit en prison. « — On vit avec les souvenirs (.) … Et le manque. » précise-t-il lorsque John l'interroge.
Les interactions et les chassés croisés entre les personnages sont rendus possibles par le huis clos improbable qui apparait comme une chance de connaître ceux que l'on ignore habituellement :
« On ne peut voir nulle part ailleurs une petite fille, un assassin, une princesse, une vermine et des amoureux assis ensemble. »
Faux semblants, échanges amoureux convenus mais mal vécus, mensonges de la séduction, demi-vérités, chacun se recherche, (mais se trouve-t-il pour autant), dans sa réplique, son alter ego ou sa contrepartie ; y va de son impression pleine de doutes sur les autres et sur lui-même.
Peut-on aimer l'autre sans s'aimer soi-même semble se demander l'auteure.
Chaque personnage vit « Le désespoir de n'être rien de précis. », se résigne à « Accepter une vie à la hauteur de ce qu'on est devenu, pas à la hauteur de ce qu'on aurait aimé devenir », s'interroge sur « L'arrogance bourgeoise (qui) ne l'intimide pas, (et) la soumission des timides (qui) ne lui inspire aucune arrogance. », se justifie de sa conduite et « (…) croit ne pouvoir compenser son statut social qu'en procurant des émotions vives. »
Théâtre d'ombres, illuminé par la lumière du soleil et de la mer, la croisière sur le Lusitania met à nu ce que nous prenons pour de l'empathie voulue et volontaire, de l'amour d'autrui, « Ils peuplent nos journées, ces échanges menés dans un souci du paraître, (…) guidés par une curiosité que l'on se surprend (…) à avoir eu pour des gens que l'on ne connait pas. »

Un roman étrange mais attachant porté par une écriture maîtrisée dans laquelle j'ai retenu des formules qui m'ont joliment enchantées :
«  (…) le temps que met un réveille-matin à faire des lambeaux d'un rêve. »
« C'est l'heure du dîner, le ciel se déshabille pour se changer en nuit »
« Son sourire amusé, celui qui ne tire qu'un coin de sa bouche. »
« Les cuisiniers ne sont pas plus frais que leurs poissons et se déplacent avec des mouvements de cosmonautes. »
« Il s'assied au bar, sur un tabouret, avec les gestes précis d'un collecteur d'impôt qui se sait dans son bon droit, et s'installe face au débiteur. »
« — Un cognac, s'il vous plaît Mademoiselle, pour faire fuir le sommeil. »
« Un filet d'eau s'extirpe du pommeau dans un hoquet, et rampe sur son dos comme les mains d'une vieille femme lubrique.  »
« — Le boulot est une drôle de chaussette. »
« Les premières lueurs ont pignoché le pont de touches tendres, mais dans la cabine de John et Mary, il fait aussi noir que dans une caverne.  »
« La nuit est le temps des décisions qu'on regrette au lendemain. »
« Si tu m'aimais, tu commencerais par me laisser dormir. »
« Des nuages bleus, pomponeux. Luminifères de l'intérieur, avec des frou-frous grandiloques des nuages comme au cinémou. »
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"C'est autre chose qui la rend belle. Une expression."
Qu'est ce que la beauté ?
John et Jasmine possèdent la beauté....extérieure.
Lors d'une croisière méditative, le bateau est un huis clos, et plusieurs personnes sont amenées à se dévoiler, à se connaitre.
Jasmine, belle maghrébine qui a le soucis du paraître ; John, beau garçon incertain ; Elizabeth, simple, vraie, cash, naturelle, sans filtre ; Grégor, gentil bras cassé pas sûr de lui ; Mary, petite fille intrépide, nièce de John, qui s'attache au vieux car son père lui manque ; le vieux, devenu clochard sur le bateau, car il a perdu sa fille.
Les personnages sont attachants, et par une fine analyse psychologique, Juliette Robert nous permet de suivre l'évolution et les inter actions de ceux-ci.
Je ne peux m'empêcher de m'identifier, par certains détails similaires, à la fois aux trois personnages masculins du livre...
.
Dans le temps, je me suis marié avec une Jasmine magnifique ! Mais, comme le révèle le roman, je crois, la beauté extérieure n'est rien, si le coeur n'est pas là !
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Voici mon retour de lecture sur La beauté des gens de Juliette Robert.
John mène une vie vide de sens. Mary, sa nièce de sept ans, l'entraîne à bord d'une croisière méditative de dix jours.
Le duo improbable, à la relation quelque peu conflictuelle, se lance dans une excursion riche en rencontres.
Gregor, à la timidité maladive.
Elizabeth, au sourire mystérieux.
Jasmine, princesse sans pitié.
Et le vieux, installé sur le pont du bateau, qui cache un terrible secret..
La beauté des gens est un premier roman qui nous fait voyager en nous emmenant sur la mer, sur un galion à l'ancienne. Bateau sur lequel j'irais bien faire un tour, j'avoue :)
J'ai aimé cette idée de huit clos sur la mer avec des personnages différents les uns des autres.
L'idée de croisière méditative aurait toutefois pu être un peu plus creusée. Ils sont sur la mer, c'est un joli voyage mais j'aurais aimé en apprendre plus sur le programme de la croisière, les activités.. En fait, ils sont là pour prier, se recentrer sans que rien ne sois vraiment prévu. Cela m'a étonnée, je m'attendait à découvrir un vrai programme, là en fait ils font ce qu'ils veulent.
J'ai eu du mal à apprécier les différents personnages, à commencer par John et Mary.
John est beau, certes.. et ?? Il est surtout vide, inintéressant et se prend pour ce qu'il n'est pas. du moins, c'est que qu'on pense au premier abord mais très rapidement j'ai compris que cet homme en avait marre d'être beau. Il aimerait être considéré pour lui, pas pour ce qu'il dégage.
J'ai détesté ce personnage dans les premières pages. Sa façon de mal considérer un des personnages au début m'a énervé, pour qui se prend t-il ? Ok il est beau, et ?? on m'a toujours dit que la beauté ne se mangeait pas en salade ! Qu'est ce qu'il a pu m'agacer par moment !
Ensuite, au fur et à mesure que les pages se tournent, j'avoue avoir un peu changé d'avis sur lui.
John accepte d'emmener sa nièce sur une croisière méditative. Mary a 7 ans et elle veut faire ce genre de croisière ? J'ai eu un peu de mal à y croire ! Cette enfant a certes perdu son papa dans un accident de la route deux ans auparavant ; cela l'a fait grandir plus vite, ce que je comprends, mais.. elle n'a que 7 ans ! Et des façons de réagir d'une enfant beaucoup plus âgée. Et ce dès le début car quand elle répond à sa maman, on dirait une ado, pas une petite fille. Elle a tout au long de ce voyage des façons de faire et de parler qui ne sont pas crédibles, elle n'est pas assez enfant. C'est dommage.
Je ne comprends pas que la maman de Mary accepte de faire partir sa fille avec John qui est un oncle totalement immature ! Il ne fait pas attention à l'enfant, oublie de la faire manger, ne s'étonne pas qu'elle ne soit pas dans la chambre le matin quand il se réveille. Elle a 7 ans ! OK ils sont sur un bateau, en théorie il n'est pas censé lui arriver quelque chose de grave toutefois elle reste bien jeune pour parler comme une adulte et n'en faire qu'à sa tête.
C'est mon souci avec ce roman : j'ai eu du mal à croire aux personnages, leur façon d'être, de voir les choses.
Les autres ne m'ont pas plus convaincue que ça. Je ne peux pas dire que je me sois réellement attaché à Elizabeth, Jasmine ou Grégor.
Le gros point positif de ce premier roman est l'écriture. Celle-ci est fluide, maîtrisée, on sent que l'autrice sait où elle va et les pages se tournent facilement.
Dans l'ensemble j'ai apprécié ma lecture bien que mon avis soit un peu mitigé car je n'ai pas réussi à apprécier les personnages à leur juste valeur.
Après, il faut rappeler que je lis vraiment beaucoup ; je deviens donc peut-être un peu plus difficile qu'auparavant ;)
La beauté des gens est un premier roman qui a quelques faiblesses toutefois l'écriture est prometteuse.
Le cadre est enchanteur et promet quelques heures de dépaysement, ce qui est bien vu la conjoncture actuelle !
Ma note : un encourageant trois étoiles et demie.
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Une belle écriture, une croisière méditative et romantique…

Une femme confie sa fille de sept ans à son frère qui amènera sa nièce faire une croisière vers l'Amérique. Lui, c'est un homme beau, mais qui se dit lui-même vide, il n'a jamais eu à faire d'efforts, il n'y a rien derrière sa jolie façade. La fille est une enfant délurée et particulièrement adulte pour son âge.

Pendant ces dix jours de voyage, d'un côté, il y aura une petite fille en deuil qui s'interroge sur la vie et fait la rencontre d'un passager qui se comporte en ermite. de l'autre gravitera un quatuor amoureux, « — je t'aime, — moi non plus ». Des gens trop beaux, d'autres que leurs imperfections rendent sympathiques. Et tout n'est pas toujours bien qui finit bien…

Ce huis clos sera aussi prétexte à se poser des questions. Qu'est-ce que l'amour? du coup de foudre, désir ou passion romantique… Et qu'est-ce que la beauté ? Un atout, qui peut devenir un poids ? C'est d'ailleurs là l'aspect méditatif d'une croisière, on peut profiter de son temps pour réfléchir…

Une lecture agréable, avec une plume recherchée. Tout n'est pas parfaitement crédible dans ce premier roman, mais c'est le cas de bien des livres classés « romance », où le romanesque l'emporte parfois sur le réalisme.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
La croisière en question, c’est un truc invraisemblable, monté par un milliardaire américain. Un certain Richard, qui prend sa retraite en France. Il a fait construire un galion sur des plans datant du XVIe siècle. Un bateau magnifique, tout de bois vêtu.
À l’époque, ces vaisseaux étaient extrêmement inconfortables, et Richard a prévu des aménagements. Il a respecté la dimension historique du galion, dans la charpente, dans l’allure, tout en veillant au confort des passagers.
Il a agrémenté le vaisseau de moteurs diesels aussi puissants que ceux d’un transatlantique ordinaire, pour qu’on ne mette pas des semaines à arriver mais une dizaine de jours.
Enfin, il a baptisé son galion « Lusitania ».
Richard finance un concept qui lui est cher : embarquer des passagers au Havre pour une traversée vers les Amériques. C’est un hommage à son grand-père, qui a quitté la France en 1947 pour les États-Unis, puis fait fortune là-bas. Offrir une occasion de méditer sur la mer, une possibilité de changer de cap, de bousculer le cours de sa vie, de la même façon que son grand-père a changé la sienne en traversant l’océan, c’est l’ambition de Richard.
Les jours de départ, on peut apercevoir Richard sur le quai, à l’écart de la foule. Il surveille les préparatifs avec un sourire de gamin. Il couve les marins du regard, à qui il a demandé de gueuler « Larguez les amarres ! » le moment venu, assez fort pour qu’il puisse entendre.
En son temps, le Lusitania a défrayé la chronique. La foule se rassemble encore sur le quai, sous le cagnard, pour entendre la corne de brume et sentir l’euphorie du départ. Mais seuls quelques paumés embarquent pour de vrai.
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— C'est peut-être indiscret mais... qu'est-ce qu'il y a de plus terrible dans la mort ?
Le vieillard, qui se fait une idée extrêmement vague de l'indiscrétion, répond sans hésiter :
— C'est de penser que ça aurait pu être autrement. Ça ressuscite ma fille, quand je pense "si seulement...". Ce qui est terrible, c'est que ça la ressuscite comme elle était, le jour où elle est morte, alors que bon Dieu ! elle aurait grandi maintenant. Et on saura jamais. Je ne saurai pas comment elle a grandi. Il suffisait de la laisser suivre son cours, elle allait devenir quelqu'un d'autre, chaque jour. Elle a disparu avec toutes ces personnes.
Mary sort de son mutisme.
— Le plus terrible c'est les promesses, moi je trouve. Mon père m'avait promis des moments avec lui. Des prières... Me porter sur ses épaules, même si je suis trop grande. M'emmener à l'école le matin, aussi. Et puis la fête de Noël, près de la mairie. Toutes ces choses...
— Comment on fait sans eux, alors ? demande John, agité.
— On vit avec les souvenirs, reprend Marin. Et le manque.
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C'est difficile, de se regarder dans un miroir et d'accepter que notre vie, notre propre vie qui nous semble si importante, est une vie de plus, une de celles qui ne comptent pas beaucoup. Ce n'est pas se résigner, mais comprendre qu'on ne changera pas le monde, et ne pas en souffrir. Accepter une vie à la hauteur de ce qu'on est devenu, pas à la hauteur de ce qu'on aurait aimé devenir? C'est ne plus vouloir autre chose que soi. C'est faire plus attention aux gens qui sont autour de soi, compter beaucoup pour eux, et oublier tous ceux pour qui on ne comptera pas.
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« Tu sais, dit Elizabeth, c’est pas si compliqué d’être adulte. Je ne vois pas une infinité de chemins possibles. Mon cœur me montre un seul chemin. »
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Il a envie d’exploser, de faire voler en éclat les murs de sa prison, et d’emporter sa belle sur un tapis volant, de hurler son désir au firmament.

(Librinova, p.65)
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