AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Charles Ballarin (Traducteur)
EAN : 9782073013699
144 pages
Gallimard (01/06/2023)
3.47/5   197 notes
Résumé :
Toujours en quête d'aventures extravagantes, le prince Florizel et son compagnon, le colonel Geraldine, rencontrent un soir un étrange jeune homme qui les convie à une soirée du Club du suicide. Les deux amis découvrent avec horreur et fascination un diabolique jeu de cartes où le seul gain est la mort... Une histoire aussi inquiétante qu'ironique par l'auteur de L'étrange cas du Dr Jekyll et M. Hyde
Que lire après Le Club du suicideVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,47

sur 197 notes
5
4 avis
4
12 avis
3
10 avis
2
0 avis
1
0 avis
Stevenson a imaginé Les Nouvelles Mille et une Nuit, "dans le cadre de la vie anglaise contemporaine[...] sur le ton calme et ingénu de Shéhérazade" (Henry James); le Club du Suicide en est une partie.

Peut-on vraiment dire qu'il s'agit de trois nouvelles, puisqu'elles ne peuvent pas vraiment se lire indépendamment les unes des autres? Mais ce qui est intéressant, c'est que chacune commence sur une perspective différente de la précédente, et les deux personnages de la première, le prince Florizel et son dévoué compagnon le colonel Geraldine, apparaissent plus tardivement dans les suivantes.
Quels personnages extravagants! le prince Florizel s'ennuie de cette vie futile que lui vient de son statut et se jette à corps perdu dans les voyages et les aventures, accompagné de Geraldine. Ainsi, les voilà bientôt sur les pas d'un jeune homme rencontré dans un bar à huîtres, disposé au suicide, et les conduisant dans un lieu bien spécial, sinon inquiétant. D'autres prétendus au suicide y attendent nerveusement leur tour, qui viendra sous le signe de l'as de trèfle. Florizel, qui n'a pas froid au yeux, joue le jeu, et joue de malchance.
Je n'en dirai pas plus, bien sûr, mais nos deux personnages ont une vision si décalée de la vie et de la société que chaque nouvelle est vraiment inattendue et nous entraîne à sa suite, jusqu'à la chute.
Encore une fois, j'apprécie particulièrement le style de Stevenson, distant et ironique mais mêlé d'effroi.
Commenter  J’apprécie          502
Ce petit livre est constitué de trois histoires extraites des « Nouvelles mille et une nuits », un ouvrage méconnu de Robert Louis Stevenson (en tout cas méconnu de moi). Elles mettent en scène deux personnages avenants, polis et aventuriers que l'on aurait bien aimé revoir dans le cadre de romans ; j'ai nommé le prince Florizel de Bohème et son fidèle compagnon le colonel Geraldine.

Florizel est particulièrement bien apprécié par la bonne société d'Angleterre, et aussi par les petites gens. Son charisme est irrésistible. Sa fortune aussi. C'est une sorte de Prince Idéal dont les vertus semblent génétiquement accrochées à son noble titre. Avec Geraldine, il aime bien de temps en temps sortir incognito et se mêler des affaires qui ne le concernent pas. C'est ainsi que tous les deux vont tomber sur un brave jeune homme qui se doit de vendre des tartelettes. Après un bon dîner, voilà que ce jeune homme les emmène dans un club aussi curieux que secret : le club du Suicide, qui porte bien son nom. Ici, on veut se suicider. le président de ce club a senti le marché juteux et proposé de faire ça avec une certaine classe, une dose d'émotions fortes et un soupçon de hasard.

Ainsi, dans les trois nouvelles, le président du club va s'affirmer comme le Moriarty personnel de Florizel. Les deux hommes rivalisent dans l'art de la machination afin de s'éliminer l'un l'autre. Les deux dernières nouvelles montrent les évènements à travers des yeux plus candides — et même carrément naïfs et peureux dans la deuxième — si bien que Florizel y apparait davantage comme ce Prince Idéal auréolé par les dieux.

J'ai franchement apprécié ces nouvelles qui m'ont fait penser à Sherlock Holmes par certains côtés mais possèdent une véritable originalité par d'autres. Dommage que la gloire de Florizel ne se soit pas étendue plus avant. Encore un héros méconnu. Sniff !
Commenter  J’apprécie          414
Hé bien, si vous en avez marre de la vie, allez voir du côté du club du suicide, si ce n'est pas de manière mystérieuse que votre vie sera compromise, ce sera alors à travers un jeu de cartes, et celles-ci ont le pouvoir de déterminer le jour de votre mort et de vous révéler votre bourreau! En tout cas, moi, j'y ai fait un tour, au club de suicide, à travers des deux personnages du prince Florizel et de son fidèle serviteur Geraldine qui, assoiffés de nouveautés et d'aventures, vont essayer d'emboiter le pas aux horribles activités du chef de ce club. Et ça nous offre des étranges aventures étendues sur les trois nouvelles qui composent ce recueil...En tout cas, je me suis un peu plus accrochée à la première nouvelle!
Commenter  J’apprécie          290
Un conte, oui c'est comme cela que définit R.L.Stevenson son" club du suicide", un conte peut-être parce que le personnage principal du récit est un prince; un prince qui s'ennuie et qui a une certaine propension à chercher l'amusement dans le mystère et le danger.
Un prince brave et bravache qui heureusement est bien entouré pour partir à l'assaut des criminels et qui n'hésite pas à rendre justice sans autre forme de procès.
Des tournures de phrases désuètes et manierées mais qui donnent un certain charme à l'histoire.
.
Commenter  J’apprécie          190
Le club du suicide est en fait un recueil de trois nouvelles, la première nous présentant le prince Florizel et son fidèle ami Geraldine, qui vont découvrir les tenants et aboutissants du club du suicide, ce club étrange dans lequel un tirage au sort, via des cartes à jouer, permet de désigner le futur mort et le futur bourreaux parmi les participants et ce, tout les soirs.

Dans les deux autres nouvelles, on suit des personnages totalement différents et qui n'ont pas de lien avec les deux héros de la première nouvelle. La seconde nouvelle nous présente Scuddamore, un américain installé dans les quartiers latins de Paris et qui va se faire complètement manipulé par de sombres ennemis (le dirigeant du club), qui vont se servir de sa naiveté pour se débarrasser d'un cadabre encombrant.

En réalité, on apprendra que le directeur du club du suicide est bien plus machiavelique et malin qu'on l'aurait crut, toujours à agir dans l'ombre et toujours recherché par le prince florizel et son ami Geraldine.

Quant à la dernière nouvelle, on retournera à Londres, où un plan se trame contre l'horrible directeur du club du suicide.

Si j'ai aimé lire tout le court recueil, j'ai tout de même préféré lire la première et découvrir en même temps que les deux héros, le fonctionnement maccabre du club du suicide, avec sa distribution de cartes à jouer et la désignation d'un bourreau et du futur "suicidé". L'idée fait assez froid dans le dos, et la distribution des cartes parmi les membres, comme si il s'agissait d'une partie de poker est vraiment bien écrite, on reste tendue à l'extrême dans l'attente de savoir qui sera désignée.

En bref, j'ai beaucoup aimé, l'idée du club du suicide est vraiment flippante et maccabre, c'est vraiment une idée morbide, sans parler de la réaction de ceux qui n'ont pas été "élus", à boire du champagne comme si de rien n'était. Ca m'a donner envie de lire d'autre romans de Stevenson et j'en ai quelques uns dans ma PAL!
Commenter  J’apprécie          50


critiques presse (1)
BoDoi
16 juin 2011
Peut-être aurait-il fallu oser trahir plus franchement Stevenson, afin de le rendre plus percutant en bandes dessinées.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
J'ai reçu une bonne éducation. Je joue presque assez bien du violon pour gagner un peu d'argent avec un orchestre de beuglant. J'en dirai autant de la flûte et du cor d'harmonie. J'ai appris le whist suffisamment pour perdre environ cent livres par an à ce jeu savant. Ma connaissance du français m'a permis de dilapider mon argent à Paris presque aussi facilement qu'à Londres. Bref, je ne manque pas de qualités viriles.
("Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème")
Commenter  J’apprécie          291
-- Mais il y a cela, répliqua Silas en montrant le corps. Il y a cette chose sur mon lit, qu'on ne peut ni expliquer, ni faire disparaître, ni contempler sans horreur.
-- Horreur ? mais non, répondit le docteur. Une fois que ce genre d'horloge a fini de tourner, ce n'est plus à mes yeux qu'un mécanisme qu'il faut examiner au bistouri. Une fois que le sang est figé, ce n'est plus du sang humain ; lorsque la chair est morte, ce n'est plus de la chair que désirent les amants, et que nous respectons chez nos amis. Grâce, attirance, terreur, tout cela s'en est allé avec le souffle de la vie.
("Histoire du docteur et de la malle de Saratoga")
Commenter  J’apprécie          190
Un quatrième déclarait qu'il ne serait jamais devenu membre du club s'il n'avait été persuadé de croire ce que dit M. Darwin.
" Je ne puis supporter, affirmait cet éminent candidat au suicide, l'idée que je descends du singe."
("Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème")
Commenter  J’apprécie          100
Mes connaissances en français se sont trouvées suffisantes pour me permettre de dissiper de l'argent à Paris presque avec la même facilité qu'à Londres; bref, je suis pétri de talents variés.
Commenter  J’apprécie          150
- Il y a cinquante-deux cartes, chuchota M.Malthus. Guettez l’as de pique : c’est le signe de la Mort; et c’est l’as de trèfle qui désigne celui de nous qui est chargé d’officier ce soir. Oh, bienheureux jeunes gens ! Vous avez d’assez bons yeux pour suivre la partie. Je ne puis hélas distinguer un as d’un deux à travers la table !
Il entreprit de chausser une seconde paire de lunettes.
- Il faut tout de même que j’observe leurs visages, expliqua-t-il.
Dans un bref aparté, le colonel mit son ami au courant de ce qu’il avait appris du membre honoraire et de la terrifiante alternative qui risquait de s’imposer à eux. Le prince sentit son coeur se serrer, étreint par un frisson mortel; il avala, non sans difficulté, une gorgée de champagne, et regarda en tous sens, comme un homme prisonnier d’un labyrinthe.
- Il suffit d’un coup d’audace, et nous pouvons encore nous échapper.
Mais à cette suggestion, le prince retrouva toute sa détermination.
- Silence, ordonna-t-il. Montrez-moi que vous savez jouer en gentilhomme, quel que soit l’enjeu, si grave soit-il !
Commenter  J’apprécie          10

Videos de Robert Louis Stevenson (76) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Robert Louis Stevenson
Les nouveautés Futuropolis de février 2024
autres livres classés : littérature écossaiseVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (514) Voir plus



Quiz Voir plus

L'ILE AU TRESOR

Au début de l'histoire, le vieux flibustier arrive a l'auberge avec

une brouette
un sac
un coffre
un cheval

10 questions
512 lecteurs ont répondu
Thème : L'Ile au trésor de Robert Louis StevensonCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..