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Les nouvelles mille et une nuits tome 0 sur 4

Isabelle Py Balibar (Traducteur)Michel Le Bris (Éditeur scientifique)
EAN : 9782859402525
208 pages
Phébus (30/09/1992)
3.83/5   26 notes
Résumé :
Le cycle des nouvelles mille et une nuits est un recueil de jeunesse de Stevenson. On y sent une influence stylistique très XIXème siècle, avec des descriptifs un peu longs. La technique narrative est pourtant là et l'auteur s'y prend avec brio à mêler des personnages qui vont se retrouver au fil de ces contes qui portent en eux le mystère, l'humour, l'étrange.

Ce sont des fables à tiroir, effectivement construites sur le modèle des célèbres contes o... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
En introduction de cette version Th(érèse) Bentzon nous présente les textes de ces Nouvelles mille et une nuits, mais aussi et surtout dissèque le cas étrange du Docteur Jekyll et M. Hyde. Intéressant mais pas indispensable pour ceux qui connaissent l'oeuvre emblématique de Robert-Louis Stevenson, mais à l'époque l'auteur écossais de L'île au trésor ne possédait pas l'aura qui entoure son oeuvre de nos jours.

Ce recueil qui est composé de deux nouvelles segmentées qui peuvent être lues indépendamment les unes des autres même si elles mettent en scène des personnages récurrents dont le prince Florizel de Bohême et son ami, confident et écuyer le colonel Geraldine. Et en fin de chacun des contes proposés dans le Club du suicide puis dans le Diamant du Rajah, Stevenson se cache derrière un mystérieux conteur arabe qui lui aurait délivré ces historiettes, lui se contentant de les avoir retranscrites.



Dans Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème, premier volet du Club des suicides, le lecteur fait la connaissance du prince Florizel et de son compagnon le colonel Geraldine. Ils sont attablés dans un estaminet afin de se désaltérer et papotent tranquillement.

Entre alors un jeune homme qui propose gracieusement aux consommateurs présents des tartes à la crème, et lorsque ceux-ci refusent son présent, il mange tout simplement les gâteaux déclinés. Mais s'il agit ainsi, c'est qu'il doit se présenter à un rendez-vous avec un organisateur de suicides. Il est déprimé, sans le sou, et ne sait plus comment faire pour échapper à un avenir bouché.

Le prince Florizel et le colonel Geraldine s'intéressent à cette histoire et vont s'intégrer à la réunion. Ils se rendent compte que cet organisateur n'est qu'un manipulateur et qu'il récupère l'argent des victimes consentantes qu'il envoie à la mort.

Dans les deux autres histoires qui suivent et complètent le premier récit, nous retrouvons les deux compères, le prince Florizel et le colonel Geraldine, affronter par victimes interposées, le président du Club des suicides, à Paris et en Angleterre. Ils auront du fil à retordre (du fil de pendaison naturellement) car dans la troisième histoire ils se trouveront impliqués personnellement à cause de liens familiaux qui gravitent dans l'ombre du malfaiteur démoniaque.

Le Diamant du Rajah est ce que l'on pourrait appeler une histoire marabout de ficelle, le lien entre ces récits n'étant autre qu'un diamant voyageur d'une grosseur et d'une valeur fabuleuses. Un diamant dit diamant du Rajah va se trouver passer de main en main sans quitter un petit cercle fermé de personnages dont l'un d'entre eux va évoluer dans les quatre récits.

A dix-huit ans, Harry Hartley est dans la misère. Il a négligé ses études et comme il est fainéant de nature, il est fort démuni lorsque la bise fut venue. Il trouve un emploi de secrétaire particulier auprès du major général sir Thomas Vandeleur, un sexagénaire à la voix forte, au caractère violent et impétueux. Celui-ci est marié avec la jeune lady Vandeleur. Et il possède parmi les nombreuses pierres précieuses et les bijoux, le Diamant dit du Rajah, diamant qui lui a été donné pour service rendu dont la nature reste secrète.

Mais Harry Hartley est trop peu fiable auprès de Sir Thomas Vandeleur et il devient le protégé de Lady Vandeleur dont il pense être amoureux. La jeune femme profite de cet état d'esprit favorable à ses desseins pour lui confier une mission : porter un carton à chapeau à une personne anonyme, à une certaine adresse, et il lui sera remis à cette occasion un reçu émanant de sa maîtresse. de sa patronne, faut-il préciser.

Mais il ne s'acquitte qu'imparfaitement de la mission qui lui a été confiée, et il se retrouve dans le parc d'une propriété privée, poursuivi par quelques individus qui le traitent de voleur sans connaître l'origine de cette affirmation.

Comme il s'est introduit en fraude, en escaladant un mur sur lequel sont greffés des tessons de bouteilles, Harry est interpellé par le jardinier qui est en même temps le propriétaire. le carton à chapeau est malmené et son contenu répandu à terre. le contenu est composé de bijoux et de pierreries. Il parvient à récupérer une partie de ce trésor et repart tête basse et le reste aussi. Seulement, Simon Rolles, un jeune clergyman qui habite dans cette demeure, a assisté à cet épisode peu glorieux et peu après en foulant l'endroit, il sent sous l'un de ses pieds comme un objet à moitié enfoui. Il le déterre et quelle n'est pas sa surprise de voir qu'il est en possession d'un boitier contenant le fameux diamant. Et nous suivons ce clergyman, nouveau possesseur du diamant dans leurs pérégrinations.

Nous retrouvons également dans ce dernier épisode le Prince Florizel ce qui assure une continuité avec le Club du suicide.



Il est amusant de constater qu'au cours de cette aventure, référence est faite à Gaboriau et à ses romans.

Avant de rentrer chez lui, Mr Rolles acheta un ouvrage sur les pierres précieuses et plusieurs romans de Gaboriau. Il parcourut avidement ces derniers, jusqu'à une heure avancée de la nuit ; mais bien qu'ils lui ouvrissent plusieurs horizons nouveaux, il ne put y découvrir, nulle part, ce qu'on devait faire d'un diamant volé. Il fut du reste fort ennuyé de trouver ces informations peu complètes, répandues au milieu d'histoires romanesques, au lieu d'être présentées sobrement, comme dans un manuel ; et il en conclut que si l'auteur avait beaucoup réfléchi sur ces sujets, il manquait totalement de méthode. Cependant, il accorda son admiration au caractère et aux talents de M. Lecoq.

Ces textes ne manquent pas d'humour, de cet humour puisé dans le nonsense, un peu comme le fit plus tard P.G. Wodehouse.

Sommaire :

Le Club du suicide (The Suicide Club)

Histoire du jeune homme aux tartelettes à la crème (Story of the Young Man with the Cream Tarts)

Histoire du médecin et du coffre de Saratoga (Story of the Physician and the Saratoga Trunk)

L'Aventure des fiacres (The Adventure of the Hansom Cabs)



Le Diamant du Rajah (The Rajah's Diamond)

Histoire du carton à chapeau (Story of the Bandbox)

Histoire du jeune ecclésiastique (Story of the Young Man in Holy Orders)

Histoire de la maison aux stores verts (Story of the House with the Green Blinds)

L'Aventure du Prince Florizel et d'un détective (The Adventure of Prince Florizel and a Detective)
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Ce recueil de nouvelles, qui contient quelques-unes des premières oeuvres de Stevenson avant ses grands succès, peut-être divisé en deux moitiés. La première, à laquelle s'applique vraiment le titre, est un ensemble homogène avec un héros récurrent : le prince Florizel. La seconde comporte quatre nouvelles aux sujets plus divers.
La première moitié est elle-même divisée en deux aventures. Comme je n'ai jamais lu les Milles et Une Nuits, je me garderai de faire une comparaison poussée, mais il me semble que les emprunts de Stevenson ne sont guère importants, peut-être quelques inspirations de personnages, quelques procédés, quelques bizarreries. Il n'y a rien de tout à fait fantastique mais des anormalités. On peut lire cette première moitié comme une parodie de romans populaires typiques de l'Angleterre du dix-neuvième siècle. le prince Florizel, un noble de Bohème flegmatique, imperturbable, généreux, accompagné de son fidèle écuyer et ami, le colonel Geraldine, font penser à Sherlock Holmes et au docteur Watson. Ils sont en quête d'aventures, poursuivent un génie du crime dans la première aventure et s'occupent de retrouver un diamant dans la seconde. Stevenson semble surtout avoir retenu de sa lecture des Milles et Une Nuits l'importance accordée à la Providence. La Providence, qui est quelque chose comme un hasard qui ne semble pas l'être, est poussée par Stevenson jusqu'à la caricature ; tout est plein d'improbabilités, de rencontres et de coïncidences extraordinaires dans cette première partie. Il n'y a rien de plus mauvais dans les intrigues de romans que ce genre de facilités, mais c'est tellement grossier que Stevenson a dû le faire exprès, comme une blague, une parodie de mauvais roman. Personnellement, ça ne m'a pas amusé et j'ai lu avec ennui toutes ces invraisemblables aventures du prince Florizel, même si j'ai bien compris qu'il était, en quelque sorte, l'incarnation de la Providence, le bras vengeur de la Justice.
La seconde partie contient donc quatre autres nouvelles moins homogènes. La première, intitulée le Pavillon dans les Dunes, n'est pas aussi parodique, c'est une aventure dont l'ambiance rappelle L'Ile au Trésor. Et les trois dernières histoires mettent en scène des Français, deux du quinzième siècle, un certain damoiseau de Beaulieu et François Villon, le poète. La dernière, La Providence et la Guitare, se passe au dix-neuvième siècle à Castel-le-Gâchis… Plus humoristique, légèrement moqueuse des Français, cette dernière nouvelle m'a enfin diverti. Mais vraiment rien d'inoubliable dans l'ensemble.
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"J'avoue que je ne sais trop ce qu'on peut faire avec un livre, sinon passer le temps en chemin de fer (...)"

Ensemble fort disparate de nouvelles de jeunesse, ces Nouvelles Mille et Une nuits, très peu arabisantes (points de génies, si ce n'est de mauvais, ni de tapis volant ici mais un mystérieux conteur, anonyme Shéhérazade), rassemblent, d'une part, deux blocs de trois histoires le Club du suicide et le Diamant du rajah dont les personnages récurrents sont le Prince Florizel de Bohême et son Grand Écuyer, le colonel Geraldine, et d'autre part, une poignée de récits bigarrés.

Dans un Londres interlope, le Prince Florizel -un Tintin austro-hongrois mâtiné du Comte Danilo de Léhar- poursuit de sa vindicte l'infâme Morris, sectateur du suicide assisté, puis concourt à rompre la malédiction attachée à un fascinant diamant indien. Légères et pétillantes comme un champagne, ces historiettes, horrifiques et drolatiques à la fois, plongent de fantasques personnages dans des situations abracadabrantes. On y croise l'improbable Silas Q. Scuddamore, dadais américain victime d'un chantage au cadavre, la captieuse Lady Vandeleur, croqueuse de bijoux et d'hommes, ou encore le raide Révérend Rolles saisi par le démon de la cupidité : tout cela est charmant et haletant comme un feuilleton à rebondissements.

Les autres nouvelles nous plongent dans des univers complètement différents. Avec Un gîte pour la nuit, Stevenson nous invite à partager l'errance de François Villon dans un Paris frigorifié. le poète ("Le loup et le porc se disputaient l'expression de son visage"), décrit comme un nuisible intégral, ne nous émeut pas plus que le malchanceux Denis de Beaulieu, contraint dans La porte du sire de Malétroit de convoler en injuste noce avec une pauvre recluse. Ces deux nouvelles ne valent que par leur atmosphère lugubre et la recréation réussie d'un cruel XVe siècle.

Si Léon Berthelini et sa guitare est une amusette frivole, le Pavillon dans les dunes, conte aux relents gothiques avec son décor sépulcral de landes écossaises battues par des vents hostiles, est le chef d'oeuvre du recueil. Dans cette terrifiante histoire de rivalité amoureuse et de vengeance, aux allures de cauchemar éveillé, Stevenson conduit son récit avec une indéniable maestria.

Une saveur insolite de fruits verts.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Le Club du suicide, répéta Florizel, que diable est-ce cela ?
- Écoutez, dit l'inconnu, ce siècle est celui du progrès, et j'ai à vous révéler le progrès suprême ! Des intérêts d'argent et autres appelant les hommes à la hâte dans différents endroits, on inventa les chemins de fer ; puis, les chemins de fer nous séparant de nos amis, il fallut créer les télégraphes, qui permettent de communiquer promptement à travers de grands espaces. Dans les hôtels même, nous avons aujourd'hui des ascenseurs qui nous épargnent une escalade de quelques centaines de marches. Maintenant nous savons bien que cette vie n'est qu'une estrade faite pour y jouer le rôle de fou tant que la partie nous amuse. Une commodité de plus manquait au confort moderne, une voie décente et facile pour quitter cette estrade, l'escalier de derrière menant à la liberté, ou bien, comme je viens de le dire, la porte dérobée de la Mort. Le Suicide Club y supplée.
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Le bar était rempli de buveurs, hommes et femmes ; plusieurs d’entre eux avaient essayé de lier conversation avec les nouveaux venus, mais aucun ne paraissait offrir la moindre particularité intéressante. Il n’y avait là rien que la lie de la société sous son aspect le plus vulgaire. Le prince commençait déjà à bâiller et à se dégoûter de son excursion, lorsque les portes battantes du bar furent poussées avec violence : un jeune homme entra, suivi de deux commissionnaires ; chacun de ceux-ci portait un grand plat fermé par un couvercle qu’ils enlevèrent, découvrant des tartes à la crème. Alors le jeune homme fit le tour de la salle en pressant les personnes présentes d’accepter ces friandises. Il y mettait une courtoisie exagérée. Parfois, ses offres étaient agréées en riant ; d’autres fois, elles étaient repoussées avec dédain ou même avec insolence. Alors cet original mangeait lui-même la tarte, non sans se livrer à des commentaires humoristiques.

Finalement, il alla saluer jusqu’à terre le prince Florizel.

« Monsieur, dit-il, en tenant une tarte entre le pouce et l’index, ferez-vous cet honneur à un étranger ?… Je peux répondre de la qualité de la pâte, ayant mangé à moi tout seul vingt-sept de ces tartes depuis cinq heures.

— J’ai l’habitude, répliqua le prince, de considérer moins la nature du don que la disposition d’esprit dans laquelle il est offert.

— Mon esprit, Monsieur, répondit le jeune homme avec un nouveau salut, est un esprit de moquerie.

— En vérité, Monsieur ? Et de qui vous moquez-vous ?

— Mon Dieu, je ne suis pas ici pour exposer ma philosophie, mais pour distribuer des gâteaux. Si je dis que je me comprends volontiers parmi les plus ridicules, vous voudrez bien peut-être vous montrer indulgent. Sinon, vous allez me contraindre à manger ma vingt-huitième tarte, et j’avoue que cet exercice commence à me fatiguer.

— Vous me touchez, dit le prince, et j’ai toute la volonté du monde de vous être agréable ; mais à une condition : si mon ami et moi nous mangeons de vos gâteaux, — pour lesquels nous ne nous sentons, ni l’un ni l’autre, aucun goût naturel, — nous exigeons que vous nous rejoigniez à souper en guise de remerciement… »
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Le mois de novembre de l’année 1456 touchait à sa fin. La neige tombait sur Paris avec une persistance rigoureuse ; de temps en temps un coup de vent furieux la faisait voltiger en tourbillons ; la rafale passée, elle recommençait à descendre lentement en flocons interminables dans l'air noir et silencieux de la nuit. Les pauvres gens qui, le nez en l’air et les sourcils humides, la regardaient venir avaient peine à comprendre d’où une telle masse pouvait tomber. Maître François Villon avait, cette après-midi- là, à la fenêtre d’une taverne, proposé un problème. Était-ce le paien Jupiter plumant ses oies sur l’Olympe ? Ou étaient-ce les saints anges en train de muer ? Il n’était qu’un pauvre maître-ès-arts, avait-il ajouté, et comme la question touchait quelque peu hà la divinité, il n’osait s’aventurer à conclure. Un simple, vieux prêtre qui se trouvait parmi la compagnie, paya une bouteille de vin au jeune coquin en honneur de la plaisanterie et des grimaces qui l’avaient accompagnée ; il jura sur sa barbe blanche qu’il avait été lui-même un chien aussi irrévérent que Villon quand il était de son âge. L’air était vif et piquant quoiqu’il ne gelât pas très fort, et les flocons tombaient larges, humides, adhérents. Toute la ville était comme recouverte d’un drap blanc. Une armée en marché eût pu la traverser d’un bout à l’autre, sans qu’un bruit de pas donnât l’éveil.
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Avant de rentrer chez lui, Mr Rolles acheta un ouvrage sur les pierres précieuses et plusieurs romans de Gaboriau. Il parcourut avidement ces derniers, jusqu’à une heure avancée de la nuit ; mais bien qu’ils lui ouvrissent plusieurs horizons nouveaux, il ne put y découvrir, nulle part, ce qu’on devait faire d’un diamant volé. Il fut du reste fort ennuyé de trouver ces informations peu complètes, répandues au milieu d’histoires romanesques, au lieu d’être présentées sobrement, comme dans un manuel ; et il en conclut que si l’auteur avait beaucoup réfléchi sur ces sujets, il manquait totalement de méthode. Cependant, il accorda son admiration au caractère et aux talents de M. Lecoq.
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