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Critique de eaubrac


Voilà un ouvrage qui mêle avec bonheur histoire et fiction. Pour la première il fait resurgir de l'oubli, et pour moi de l'ignorance, un épisode étonnant de la guerre de sécession qui s'est déroulé en rade de Cherbourg en 1864. Un navire confédéré venu pour réparation y fût pris à parti et coulé par un navire yankee dépêché à cette fin des Pays-Bas où il faisait escale. J'y ai également redécouvert cet empire fantoche que Napoléon III avait imaginé à la hâte et sans conviction, pour le Mexique. On suit le tragique désenchantement de Charlotte de Habsbourg promue impératrice ex-nihilo et dont l'empereur de mari fût fusillé sans façon une fois la plaisanterie finie. Pour la fiction c'est une intrigue où suspens et romantisme s'allient agréablement avec légèreté, sans se prendre trop au sérieux. Au coté d'un journaliste, Théodore Coupet, venu couvrir l'inauguration du tout nouveau casino, qui hasard, a lieu le jour du combat naval, on y découvre les prémices des temps modernes, les chemins de fer, l'aristocratie finissante oscillant entre insouciance et désillusion. L'occasion faisant le larron Théodore Coupet échafaude un audacieux stratagème afin de sauver et sa carrière de l'ornière et une belle et désespérée aristocrate dont le mari, ruiné au jeu est allé fuir d'abyssales dettes en s'abîmant dans le fiasco mexicain. C'est bien mené et le style plaisant. Bien sûr les personnages auraient pu être plus fouillés, bien sûr il doit y avoir quelques entorses à la réalité.
Ca finit bien. Ou mal. C'est selon le point de vue, toujours entre insouciance et désillusion que de part et d'autre de l'Atlantique les feux d'artifices ne parviennent à masquer. Mais pour moi, lecteur confortablement installé, ce fut quelques belles soirées de lecture.
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