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Gérard Petiot (Traducteur)
EAN : 9782911755224
366 pages
Editions Guérin (30/11/-1)
4.14/5   38 notes
Résumé :
3 juin 1950. L'Annapurna est foulée pour la première fois par deux hommes : les alpinistes français Louis Lachenal et Maurice Herzog. Ce dernier, chef de l'expédition, deviendra alors un héros national. Il écrira L'Annapurna, premier 8 000, le récit officiel de l'exploit, devenu depuis un ouvrage de référence pour les amoureux de la montagne. Mais derrière cette image lisse et triomphante de la vi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Maurice Herzog, vainqueur de l'Annapurna en 1950, premier homme à plus de huit mille mètres, est devenu un héros, une légende vivante. Son livre "Annapurna, premier 8000", vendu à plus de dix milllions d'exemplaires dans le monde, est en tête des ventes des livres de montagne.
Cependant, au fil des années, des critiques sont apparues, de petites phrases ont été lâchées ça et là, des doutes sur la véracité de son témoignage ont émergé : la légende a commencé à se fissurer.
David Roberts, alpiniste et écrivain américain fasciné depuis toujours par cette épopée, a voulu en savoir plus. Pendant trois ans, il a mené une véritable enquête dont il nous donne ici les résultats. Et son livre, qui se lit comme un véritable roman policier, est passionnant. Son éditeur a dit de lui : "J'ai travaillé avec Colombo, il portait un anorak...". L'auteur ne cherche pas à polémiquer, il ne veut pas jeter de l'huile sur le feu, il veut simplement comprendre et donner une version la plus proche possible de la vérité, arguments à l'appui.

Le titre est déjà révélateur ; "une affaire de cordée" montre d'emblée que l'exploit n'est pas à mettre au crédit d'un seul homme, mais bien d'une cordée de quatre hommes, dont les photos sont sur la couverture : Maurice Herzog, Louis Lachenal, Lionel Terray et Gaston Rébuffat. Ces quatre alpinistes ont joué un rôle indispensable dans la conquête du sommet et le retour au camp de base.
David Roberts dans ses recherches et dans ses discussions avec de nombreux proches de membres de l'expédition, notamment les veuves de Lionel Terray et Gaston Rébuffat, a réuni un très grand nombre d'informations et de documents écrits qui permettent de mieux comprendre toute l'histoire, car chacun des alpinistes avait pris des notes ou tenu un journal de bord. Et ces écrits se révèlent être une mine d'informations, que David Roberts analyse, recoupe méticuleusement, tel un enquêteur scrupuleux.
Dès le départ la communication autour de l'expédition avait été verrouillée, tous les membres avaient signé un accord leur interdisant de publier quoi que ce soit pendant cinq ans : voilà qui laissait au chef, Maurice Herzog, le champ libre, étant le seul à pouvoir s'exprimer.
Les "Carnets du vertige" de Louis Lachenal, édités initialement en 1956, soit après la mort de l'auteur, ont été mis en forme d'après les notes de l'alpiniste, par Gérard Herzog, le frère de..., et ont été expurgés de tout ce qui pouvait gêner : rien ne devait ternir la belle légende de l'Annapurna et de son vainqueur. En 1996, Jean-Claude Lachenal, fils de Louis, viendra trouver l'éditeur Michel Guérin, spécialiste de montagne, avec l'ensemble des notes de son père, et une nouvelle version, bien différente de la première, sera éditée.
Tout ceci ternit l'image d'un alpinisme glorieux et désintéressé, le héros n'est plus si beau. Gaston Rébuffat, écoeuré, dira d'ailleurs au retour de l'expédition : "Je ne crois plus en l'amitié".

Je ne vais pas vous lister toutes les révélations, toutes les anecdotes, toutes les petites phrases écrites par les uns et les autres et mises au jour par David Roberts. Lisez vous-mêmes ce livre passionnant dans lequel on découvre des héros humains, avec leurs faiblesses d'hommes. L'exploit sportif ne s'en trouve pas diminué, mais vu sous un jour plus réaliste, moins idéalisé. Pour moi, "Annapurna, une affaire de cordée" est un complètement de lecture indispensable au livre de Maurice Herzog "Annapurna premier 8000" si l'on veut avoir une vision plus juste de ce que fut cette extraordinaire aventure.
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1950, une année décisive dans le domaine de l'alpinisme. le premier sommet de plus de 8000 mètres est vaincu, par une cordée française, menée par son charismatique chef d'expédition, Maurice Herzog.

Après une étonnante hésitation, c'est sur l'Annapurna que se porte le choix de l'assaut, car en effet, élément surprenant, l'équipe a hésité entre l'Annapurna et ses 8091 mètres, et le Dhaulagiri, et ses 8167 mètres. Et le choix ne se fit qu'après divers tâtonnements.

L'Annapurna est le 10ème plus haut sommet du monde, mais reste à ce jour le plus dangereux de l'Himalaya, environ un mort pour deux ascensions réussies, et pour comparaison ces chiffres se portent à un pour quatre sur le K2 et un pour 9 sur l'Everest.

L'expédition de 1950 est de fait extrêmement médiatisée. Les droits pour photos et récits sont vendus à prix d'or aux magazines, et un seul récit sera admis, et cela sous contrat, pour une durée de cinq ans. Ce récit c'est celui du chef d'expédition, Maurice Herzog, afin qu'aucunes voix discordantes ne viennent enrayer une histoire qui doit entrer dans la légende.

Mais la victoire, comme pour toutes expéditions de cette envergure, n'était pas acquise.

Dans son équipe, Herzog compte des grimpeurs parmi les plus prestigieux. Un tandem qui avait déjà fait ses preuves, sur la célèbre face nord de l'Eiger par exemple, Lionel Terray et Louis Lachenal, tout deux guides à Chamonix, Gaston Rebuffat, le célèbre grimpeur marseillais, mais aussi d'autres que l'histoire à moins retenu, comme Jean Couzy, Marcel Schatz, Jacques Oudot et Francis de Noyelle.

David Roberts est américain, alpiniste et journaliste, passionné depuis son plus jeune âge par ces hommes de légende, dont il rêve adolescent de se faire remarquer.

Il s'étonne. Si la majorité des français connaissent Maurice Herzog pour sa grande première sur l'Annapurna, peu sont capables de citer ne serait-ce que le nom du second pionnier du premier 8000 foulé par l'homme, Louis Lachenal, et encore moins sont ceux capables de citer les membres clés de l'expédition de sauvetage héroïque qui fut entreprise par Lionel Terray et Gaston Rebuffat pour permettre à leurs deux compagnons de revenir vivants.

Sans nul doute, la carrière politique de Maurice Herzog, ministre des sports et de la jeunesse, allait peser lourd sans sa notoriété. Mais peut-être pas autant que son livre, véritable best seller, « Annapurna, premier 8000 » qui allait s'écouler à des milliers d'exemplaires, un tirage qui, si on mettait les livres les uns sur les autres, dépasserait la hauteur de l'Annapurna à en croire son auteur !

Un livre effectivement incroyable, qui narre la conquête d'un extrême qui semblait interdit à l'homme, et qui fut réalisée grâce à l'héroïsme et la fraternité d'une cordée de compagnons soudés contre le déchaînement des forces de la Nature. Cette thématique romantique par excellence allait permettre au livre de dépasser largement le cercle restreint des amateurs de littérature d'alpinisme.

C'est la fierté nationale de la France qui vibrait réellement au claquement muet du drapeau tricolore accroché à un piolet, que Herzog arbore, victorieux, sur une photo qui allait faire le tour du monde.

Nul doute qu'en 1950, une telle victoire était plus qu'attendue pour faire renaître de ses cendres la dignité nationale ternie par des années de collaboration et de guerre. le partenariat politique entre De Gaulle et Herzog symbolisait précisément l'affirmation d'un pays indépendant et fort.

Alors pourquoi tant d'ombres et de malaises dans le milieu de l'alpinisme autour de cette victoire ?

Face à un Herzog triomphal, Lachenal disparaît relativement de la scène médiatique. Las et presque écoeuré de la gestion publicitaire de cette ascension, qui lui couta à lui, comme à Herzog, doigts et orteils, des suites de gelures …et diminuaient de fait leurs incroyables aptitudes sportives…

Que c'est-il passé sur le toit de l'Annapurna ?

Une polémique existe depuis des années sur cette victoire.

Fasciné par ces personnages, David Roberts mène l'enquête, et retrace la vie, les exploits et les désillusions de cette cordée d'exception.
Que Louis Lachenal n'était pas prêt à sacrifier ses pieds pour le sommet, et qu'il ait mal vécu cette marche forcée est un fait désormais établit.

Mais était-il prêt à accepter de mentir sur leur victoire en jouant le jeu des photos triomphales afin qu'un Herzog exalté accepte de faire demi-tour ?

C'est la théorie de certains.

C'est même celle relayée par Félicité Herzog, la propre fille de Maurice Herzog, dans un livre poignant écrit sur son père, « Un héros », paru quelques mois avant la mort de celui-ci.

Pour d'autres, Herzog et Lachenal étaient de taille à réussir un tel exploit, et en payèrent le prix élevé qui allait avec.

David Roberts retrace ces scènes incroyables, où Herzog et Lachenal se font amputer leurs orteils à même le wagon indien qui les ramène à Dehli où un avion les attend, ou encore lorsqu'il dépeint la stupeur qui saisit les médecins en France lorsqu'ils enlevèrent les bandages de fortunes qui maintenaient les pieds de Herzog, et en virent jaillir des asticots de la tailles de « crayons » se gavant des chairs mortes…

Aucun doute n'est permis sur la force et l'endurance de ces hommes.

Nul doute non plus sur les enjeux d'avantage politiques que sportifs qui divisèrent sans doute la cordée idyllique dépeinte par Herzog. Seul Lionel Terray allait continuer sa carrière – et quelle carrière ! – d'alpiniste.

Pour conclure, cet ouvrage est fascinant, car traite de tous les sujets propres à la nature humaine ; l'amitié , la rancune, la force, la faiblesse, l'intégrité et la politique…mais dans ce cadre de la démesure, qui pousse l'homme à se hisser jusqu'à un sommet sur ses pieds gelés… Est-ce que Lachenal et Herzog auraient dû faire demi tour avant d'en arriver là ? C'est sans doute la grande question qui anime et animera toujours les pensées de chaque alpinistes lorsqu'ils se retrouvent seul face à la terrible question qui fût posée au guerrier Achille par les dieux eux-mêmes.

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Ce livre est passionnant. Il a pour objet de confronter les témoignages des quatre principaux grimpeurs français ayant réussi l'ascension de l'Annapurna en juin 1950.

En effet, pendant longtemps, seul le best-seller "Annapurna" de Maurice Herzog fut connu du grand public. Ce n'est que longtemps après que la version des autres grimpeurs, Lachenal, Terray et Rébuffat, sera connue.

Il y a donc deux récits dans ce livre : le récit incroyable, extraordinaire de l'Ascension de l'Annapurna où ils risquèrent la mort à plusieurs reprises. Et le récit qui s'apparente à une enquête policière, voulant découvrir en quoi la version "officielle" de cette ascension diffère de celles écrites par les autres protagonistes.

L'auteur, David Roberts, veut malheureusement en faire à tout prix un règlement de compte, un livre à charge contre Herzog qui avait été désigné chef de l'expédition. Cette obsession nuit à l'objectivité du récit et elle est bien inutile, car le récit lui-même est palpitant !

Je retiens pourtant deux accusations importantes : subventionnée par le Comité de l'Himalaya, dont le président est Devies, un ami gaulliste de Herzog, les 3 autres participants, guides de montagnes, doivent jurer obéissance à leur chef d'expédition. Une pratique inconnue qui a beaucoup choqué. Pire, le lendemain sur le tarmac devant l'avion, Herzog leur fait signer à tous les trois un "contrat" leur interdisant pendant 5 ans d'écrire ou de publier ou d'intervenir publiquement sur l'expédition à leur retour ! Cette exigence déplacée a été très mal vécue par les trois autres. D'autant plus que, financièrement, gagnant leur vie grâce à la montagne, ces trois guides n'allaient rien gagner pendant les mois de l'expédition himalayenne.

Pour les autres griefs, entre autres les coupes que Herzog et Devies font dans le journal de Lachenal avant de l'éditer (Lachenal étant décédé en 1955, et Herzog étant devenu le tuteur de la famille) , je trouve que l'auteur fait "monter la mayonnaise" comme on dit pour pas grand-chose.

Bref, un livre passionnant, à lire pour le récit détaillé, à 4 voix, de l'Ascension de l'Annapurna mais sans accorder trop d'importance aux soi-disant "accusations" de l'auteur. Il faut se rappeler qu'en 1950, ces grimpeurs ne disposaient ni de cartes de terrain, ni de bouteilles d'oxygène (ils les ont refusées), ni de souliers adaptés (d'où les engelures et pertes d'orteils), ceux-ci étaient encore de simples souliers de montagne en cuir, ni de médicaments adaptés pour la montagne ou contre les engelures – ce qu'ils ont accompli est un véritable exploit !



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David roberts s'est basé sur divers ouvrages abordant la question de la première ascension de la de l'Annapurna en 1950. Principalement : Annapurna premier 8000 de Herzog, le récit de Louis Lachenal non censuré, et conquérant de l'inutile de Lionel Terray. EN plus des livres, il s'entretiendra avec divers acteurs de l'époque, alpinistes et proches de l'équipe.

Il constate et analyse les différences nombreuses entre les récits et tente d'en tirer la "vérité". Se pose alors la question de savoir si un récit d'aventure, de voyage, se doit de rester neutre et de ne pas enjoliver la vérité. Eternel débat qui ne sera jamais clos. C'est d'ailleurs, si cela vous intéresse, la question que se posait Sylvain Tesson dans son livre l'axe du loup.

Mais l'objet principale du livre est de déboulonner une idole : celle d'Herzog et David Roberts le fait bien, à la suite de nombreux articles de journaux, et même d'un livre écrit par ça fille, mais après le livre de Roberts.
On le sait donc maintenant, Herzog n'était pas une personne particulièrement sympathique, pour ne pas dire plus...

Au fil du livre, les polémiques se suivent et se ressemblent que se soit entre les membres de l'équipes ou les journalistes spécialisés montagnes et cela finis par lasser ferme. Au final le milieux montagnard n'en ressort pas grandit. On comprend que s'élever sur les plus hautes cimes n'est pas forcément s'élever humainement.
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David Roberts revient sur la polémique liée à l'ascension de l'Annapurna en 1950 (premier 8000 !) par Herzog, Lachenal, Rebuffat, Terray...
L'auteur a fait de nombreuses recherches et a comparé les récits des différents alpinistes présents au sein de l'expédition, notamment le célèbre Annapurna, premiers 8000 écrit par Herzog dès son retour en France.

Alors qu 'Herzog devient un héros, les autres sont plus ou moins oubliés. David Roberts tente de comprendre ce qu'il s'est réellement passé pendant l'expédition himalayenne mais aussi à leur retour. Il revient sur la vie, la personnalité et l'expérience de chacun des protagonistes et fait en filigrane de merveilleux portraits de Lachenal, Rebuffat et Terray.

Un travail de recherche impressionnant d'un amoureux de la montagne et de l'histoire de l'alpinisme.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Que le récit d'Herzog ne dise finalement pas toute la vérité sur l'aventure ne diminue en rien l'héroïsme profond de ses protagonistes. Plus nous en apprenons, de tous les points de vue qui s'affrontent, sur ce qui s'est passé pendant cette brillante et dramatique expédition, plus la loyauté et l'abnégation de Terray et de Rébuffat apparaissent au grand jour. De Terray, surtout, dont la conduite fut extraordinaire : bien qu'étant le plus fort de tous, par deux fois il renonça à l'occasion qui lui était donnée d'atteindre le sommet ; sans hésiter, non plus, il échangea ses souliers contre ceux de Lachenal, risquant de voir ses pieds geler pour que son meilleur ami puisse redescendre épuisé plus bas dans la montagne.
Quant à Lachenal, quoi qu'on dise et qu'on fasse, y a-t-il dans toute l'histoire de l'alpinisme acte plus noble que le sien ? Puisqu'en ce jour de juin au goût d'amertume où il décida de continuer vers un sommet improbable, il savait très bien qu'il faisait le sacrifice de ses pieds pour sauver la vie de son camarade. Avec toute l'éloquence laconique dont il est capable, il termine ses "Commentaires" par une formulation ramassée de ce que fut sa vérité. Si tant est qu'on puisse un jour arriver à une conclusion définitive sur ce que fut au fond cette épopée de l'Annapurna 1950, il reste au moins les deux phrases de Lachenal pour lui servir d'épigraphe : "Cette marche au sommet n'était pas une affaire de prestige national. C'était une affaire de cordée."
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(L'auteur cite Louis Lachenal)

"Pour moi, dit-il dans ses "Commentaires", cette course était une course comme les autres, plus haute que dans les Alpes, mais rien de plus. Si je devais y laisser les pieds, l'Annapurna, je m'en moquais. Je ne devais pas mes pieds à la jeunesse française"
Alors pourquoi avoir continué ? "Pour moi, je voulais donc redescendre. J'ai posé à Maurice la question de savoir ce qu'il ferait dans ce cas. Il m'a dit qu'il continuerait. Je n'avais pas à juger ses raisons ; l'alpinisme est une chose trop personnelle. Mais j'estimais que s'il continuait seul, il ne reviendrait pas. C'est pour lui et pour lui seul que je n'ai pas fait demi-tour."
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