Les collines de la chance

Elle sentit l’odeur de la pluie. En fille de la campagne, elle attendait de voir fleurir la prairie sous les gouttes de rosée, s’ouvrir les bourgeons sur des feuilles printanières. Toutes choses normales pour la saison.

Moins de gens connaîtront vos codes, moins vous risquerez d’erreurs.

J’ai entendu son feulement.
– Feulement ?
– Ces animaux ne rugissent pas, ils feulent.

– Mon Dieu, soupira Jenna, dire qu’il y a cinq minutes c’était encore un petit garçon !
– Tu en as fait un adulte responsable.
– On lui a donné les outils, c’est lui qui a su s’en servir. Tu te rends compte qu’ils vont faire des bébés ! Oui, je sais, je me vois déjà grand-mère. J’ai encore le berceau que ton grand-père avait fabriqué pour moi ; tu y as eu droit, et il est maintenant rangé dans le grenier d’où il voudrait bien sortir. J’espère qu’ils accepteront de se marier ici. Il va falloir songer aux fleurs, aux robes…

Rien au monde n’est solitaire
Toutes choses par loi divine
En un esprit se trouvent et se mêlent.

PERCY BYSSHE SHELLEY

je préfère avoir perdu l’espoir plutôt que de me voiler la face.

Tu crois que c’est plus facile de tuer un animal, immobilisé ou non, qu’un humain ? Erreur. Tout dépend de celui qui tient l’arme.

Car où est ton trésor, là sera aussi ton cœur.

mieux valait les laisser vivre, souffrir quand ils se rendraient compte de ce qu’il avait pu faire sous leur nez. Leurs larmes lui seraient plus douces que leur sang.

Une chasse dont elle devenait le gibier.
Les hautes herbes lui fouettaient les jambes lorsqu’elle atteignit le replat. Elle entendait son poursuivant, toujours aussi proche, quoi qu’elle fasse, quelque direction qu’elle prenne. Tel un projecteur, la lune l’éclairait sans cesse. Son seul salut était dans la fuite.
Cependant l’ombre du chasseur s’étendait sur elle, l’écrasait de son poids. Lorsqu’elle se retourna, le couguar jaillit, tous crocs dehors.