J'ai trouvé qu'on avait là un thriller psychologique prometteur. le tueur cherche à bouleverser Jo Ellen en lui envoyant de nombreuses photos d'elle, au milieu desquelles il glisse des photos de sa mère avant de faire disparaitre ces dernières. Jo Ellen qui est restée traumatisée par l'abandon de la famille par sa mère 20 ans plus tôt, qui s'est coupé de sa famille, qui n'a quasiment aucune vie personnelle et ne vit réellement que pour son métier. Autant dire que, n'ayant personne à qui se confier, Jo Ellen sombre. Son arrivée sur l'île de son enfance ne pas guère arranger les choses. Déjà, on comprend très vite que le tueur l'a amenée très exactement où il voulait qu'elle soit, ensuite on ne peut pas dire que Jo Ellen soit aidée par sa famille (cela dit, elle ne leur dit rien non plus, mais on peut comprendre.) son frère ne pense qu'à maintenir l'affaire familiale à flot, sa petite soeur est rongée par la jalousie et a l'impression que la réussite de Jo Ellen l'empêche de réussir elle-même et la condamne à rester sur l'île, quant au père, il ne s'est pas remis du départ de sa femme et ne s'occupe de rien sauf de la sauvegarde de sa chère île. Au milieu de ça, Kate, la cousine qui a dû remplacer la mère essaie de réunir la famille et de les forcer à s'ouvrir les uns aux autres.
Le problème que j'ai eu avec ce livre est que, dès que Nathan arrive et raconte son histoire, j'ai su qui était celui qui traquait Jo Ellen. J'avais même un énorme doute sur toute l'histoire. Mais j'ai quand même laissé le bénéfice du doute à
Nora Roberts en me disant que, peut-être, il y aurait un coup de théâtre. Mais non, tout ce que j'avais soupçonné s'est réalisé. Je n'ai même pas eu à faire marcher mes petites cellules grises, comme dirait Poirot, et ça, c'est vraiment un truc qui me manque dans un thriller. Ça m'énerve quand l'auteur ne laisse pas la moindre chance au lecteur de démasquer le coupable, mais trouver trop vite est aussi très frustrant (sauf si tout l'intérêt du livre est la manière d'arrêter le coupable plus que son identité !).
Pour finir, je dirais que j'ai bien aimé le côté reconstruction familiale du livre, mais que le côté thriller ne m'a pas interpellé, étant bien trop prévisible.