Pour le coup, j'aurais préféré un “si je te perdais” qui m'aurait épargné une lecture ô combien fastidieuse. Pas de bol, je n'ai pas paumé le livre…
Nora Roberts, c'est d'abord une biblio épaisse comme un annuaire. On parle de plusieurs centaines de titres, publiés au rythme de dix, douze par an. de quoi redéfinir la notion de stakhanovisme. N'importe quel auteur ou éditeur vous le dira : avec tout le taf qu'implique l'écriture entre l'idée de départ et le BAT (conception, rédaction, relecture, correction, réécriture, travail éditorial avec une second phase de réécriture), pondre un roman par mois est impossible. En tout cas impossible seul. Madame Roberts se défend d'avoir une cohorte d'écrivains fantômes pour abattre cette quantité de travail dont même Hercule, pourtant spécialiste du sujet, ne viendrait pas à bout. On va faire semblant de la croire.
Si je te retrouvais, c'est l'histoire de Fiona qui a échappé à un tueur en série (quelle veinarde !), qui a refait sa vie sur une île (pour la touche à la fois huis clos et paradis sur terre), qui rencontre un gentil voisin avec un chien (y a de la romance dans l'air !) et qui recroise la route du tueur en série mentionné au début de cette phrase interminable.
Si je te retrouvais, c'est aussi un (bien nommé) pot-pourri affligeant de déjà vu, le recueil ultime de tous les clichés en matière de romance comme de thriller à tueur en série. Et surtout, c'est neutre, banal, quelconque, sans rien qui dépasse, sans relief. À côté de cette platitude infinie, la morne plaine de Waterloo passerait pour un paysage torturé.
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