Citations sur Le Secret des diamants, tome 1 : Une femme en fuite (17)
Aucune femme ne l’avait ainsi touché, ému, bouleversé. Il lui appartenait corps et âme autant qu’il exigeait d’elle qu’elle soit à lui, et le miracle de leur échange le rendait vulnérable.
Elle voulait être amante. L’amante de Cade. La force de son désir la terrifiait. Elle rêvait de se jeter dans un lit avec lui, de tout laisser s’éloigner sur un fleuve de sensations. Qu’il la touche, qu’elle sente courir sur son corps nu ses mains masculines fébriles et qu’il la conduise dans un lieu où le passé n’a pas de sens, et l’avenir pas d’importance. Un lieu où seul compte le moment présent, absorbant et splendide. Elle sentirait son cœur battre contre le sien, arquerait son corps pour qu’il la pénètre, qu’elle l’engloutisse en elle. Alors…
Quelle bouche… Une bouche faite pour donner des baisers et en inspirer aux femmes, mobile, virile, gourmande. Virginia n’imaginait que trop bien avec quelle fougue cette bouche se marierait à la sienne.
Peut-être parce qu’elle ne se souvenait d’aucun baiser, d’aucun homme, d’aucun amant. Quel goût avait la bouche d’un homme ? Elle n’en savait rien. En fait, Cade Parris serait le premier.
Un homme qui n’est pas un homme, avec un visage si bon, si avisé, si généreux que l’âme vibre à son contact. Et le triangle doré qu’il tient entre ses mains, qu’il offre. Le pouvoir stupéfiant de ce triangle, l’impact d’un bleu riche des pierres nichées à chaque angle. Et les pierres brillent et semblent palpiter comme un cœur, et semblent bondir dans l’air comme des étoiles filantes qui éparpillent la lumière.
Leur beauté brûle les yeux.
Le corps humain, avec ses ruses et ses bombes à retardement, était décidément par trop effrayant.
Sur l’amnésie aussi, il avait approfondi ses recherches — sans rien trouver de particulièrement utile. Apparemment, n’importe quel événement pouvait débloquer la mémoire. Mais cette même mémoire pouvait également demeurer verrouillée. Dans ce cas, la nouvelle vie de Virginia avait commencé très peu de temps avant que leurs chemins ne se croisent.
Elle adorait être tenue aussi fermement et tendrement à la fois. C’était donc cela, un baiser, cette douce rencontre faisant fondre le corps et soupirer l’âme… Quand la langue de Cade dessina le contour de ses lèvres, elle frissonna de plaisir, et s’ouvrit à lui aussi naturellement qu’une rose s’ouvre au soleil.
. Quand une femme est contrainte de repartir de rien à vingt ans largement passés, songea Virginia, elle devrait au moins pouvoir, en compensation, choisir son corps. Des seins plus généreux, des jambes plus longues auraient été à son goût.
L’argent qu’il avait perdu n’était rien, presque aussi insignifiant que la vie d’une femme sotte. Mais elle avait entre ses mains ce qu’il convoitait, ce qu’il était destiné à posséder. Il reprendrait son dû.
Vous n’êtes pas non plus une femme facile, poursuivit-il. Je crains qu’un homme n’aille pas très loin avec vous en vous assurant que vous avez de beaux yeux. Pas davantage en vous disant que la pureté de votre regard combinée au charme rauque de votre voix est très érotique. De même que votre raffinement.