AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782813209900
Guy Trédaniel éditeur (09/12/2016)
3.17/5   6 notes
Résumé :


Découvrez le sens caché de l’œuvre de Lovecraft. Howard Phillips Lovecraft (1890-1937) est sans conteste le plus grand auteur américain de récits fantastiques depuis Edgar Poe. Considéré comme le père spirituel de Stephan King, la majorité de ses lecteurs ne voit naturellement en lui que le créateur d’un univers de terreur hanté par les célèbres « Grands Anciens », entités d’outre espace associées aux origines de l’humanité. Momentanément exilés dans... >Voir plus
Que lire après H.P. Lovecraft et le secret des adorateurs du serpentVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Jean Robin, Howard Phillips Lovecraft et le Secret des Adorateurs du Serpent (Guy Trédaniel)


« Car une chose, à présent, m'apparaît comme tout à fait sûre. La haute nébuleuse tourbillonnaire mise en mouvement par H.P. Lovecraft à partir de son propre ayant voulu mythologique, à propos de son propre ayant voulu rêvé à l'égard de la figure océanique abyssale de Cthulhu n'a su entraîner dans sa carrière métasociale et métahistorique, et encore moins dans son devenir conspirationnel direct, que des éléments prédisposés, gagnés d'avance à l'immense rêve cosmique du Retour en Arrière et des retrouvailles apocalyptiques avec les Grands Antérieurs, les Elders Ones, rêve porté à l'être et souterrainement véhiculé par la seule volonté lovecraftienne d'un recommencement, d'un commencement autre de l'après-histoire à laquelle il s'est trouvé confronté dans sa conception exclusivement visionnaire du monde et de son histoire actuelle, de son histoire finale. »
Jean Parvulesco, L'Etoile de l'Empire Invisible, p 235, Guy Trédaniel.


Les Rois d'Edom sont les régents des anciens cycles cosmiques pré-adamiques oubliés peut-on lire dès le début du livre. Passés de l' « autre côté », par-delà les portes du rêve, ils sont les « Gardiens du Seuil » et la Tradition raconte que ce sont « Eux » qui « veillent » sur les sept climats. Dans l'ésotérisme islamique, ils sont surnommés « Aqtabs » et tiennent la fonction des « piliers » qui soutiennent les sept terres. Parmi eux, règne en maître Khwaja Khidr le « Verdoyant », roi des 72 « esseulés » ou Abdâls qui dans les coulisses décident du sort et du destin du monde. le tout dernier livre de Jean Robin, Howard Phillips Lovecraft et le Secret des Adorateurs du Serpent est consacré au « Prince Noir de Providence », auteur de SF et de Fantastique culte que l'on ne présente plus, j'ai nommé H.P. Lovecraft. A l'heure où les écrits consacrées à l'univers lovecraftien et au mythe de Cthulhu (devenu même « religion d'état » chez de nombreux « geeks » et « rôlistes », amateurs de SF et de « contre-culture » ) ne se comptent plus, cette étude originale a l'avantage de sortir du lot puisqu'elle explore d'une part l'oeuvre de Lovecraft sous une grille de lecture atypique, fidèle à la doctrine Traditionnelle de René Guénon dont Jean Robin est sans contexte aujourd'hui en France, l'un des plus fidèles héritiers et éminents représentants en « esprit » et d'autre part, parce que le « fil rouge » du livre explore des thèmes explosifs, brûlants d'actualité où entrent en scène ouvertement les conflits géopolitiques qui enflamment et ensanglantent le monde en cette fin de Kali Yuga.
La ligne directrice générale du livre est dans le sillage de ses précédents écrits à propos des mystères Sétiens et de la « Société de Celui qui doit Venir » et nous dévoile des arcanes saturniennes et sulfureuses auxquelles sont habitués les lecteurs initiés à son oeuvre et que les profanes encore néophytes auront l'opportunité d'aborder. Encore plus déstabilisant et « renversant » que ses prédécesseurs, ce tout dernier ouvrage de Jean Robin n'hésite pas à invoquer l' « Antique Serpent » Nahash, au risque de subir les foudres des guénoniens intransigeants, et de faire sombrer l'esprit du lecteur dans des abîmes ontologiques sans précédent, livrant des perspectives métaphysiques vertigineuses que seuls les plus téméraires oseront affronter jusqu'au bout. Car Howard Phillips Lovecraft et le Secret des Adorateurs du Serpent ouvre en effet des canaux oubliés et spectraux qui réveillent l'ancien culte « Ophite » des initiés Sabéens, « Adorateurs du Serpent » dont Guénon avait clairement définit les fonctions de « Gardiens du Graal » et de « Templiers de l'Agarttha ».
Selon cette perspective gnostique somme toute singulière, loin de désigner « Satan », principe du mal absolu avec lequel les littéralistes et ecclésiaux bornés ont tôt fait de l'assimiler, le « Serpent du Paradis » incarne la Gnose authentique, épurée de toute forme de dualisme, dont il détient la « Garde ».C'est suivant le même « modus operandi » que Jean Robin a su faire sortir l'oeuvre d'H.P.L. du carcan étroit au sein duquel les critiques avaient cherchés jusqu'ici à l'isoler, ne voyant dans les écrits du « Prince Noir de Providence » qu'un « autodidacte assez frustre, prisonnier d'une sous-littérature réfugiée dans les "revues à quatre sous aux couvertures bariolées » ». Cette subtile et originale exégèse lovecraftienne réveille aussi les fantômes de figures centrales et de personnages clés de la méta-histoire. Nous faisons ici allusion, pour n'en citer que quelques-uns, à des personnalités insaisissables comme le Comte d'Erlette, François Honoré Balfour, fondateur du « Cercle Intérieur » du « Secret du Roi » et initiateur du Chevalier d'Éon dans le cadre de ses activités métapolitiques. On rencontre aussi, à la croisée d'un carrefour, la figure de Margaret Murray, Grande inspiratrice de la « Witchcraft » anglo-saxonne contemporaine ou encore Nikolas Shreck le gendre d'Anton La Vey, et cerise sur le gâteau, Jean Robin nous dévoile l'identité « occulte » du mystérieux Abdul Alhazred, l'Arabe dément auteur du non moins insolite Necronomicon, ouvrage maudit aux origines obscures. Ainsi, de Louis Ferdinand Céline à Khwaja Khidr, le prophète solitaire et "Verdoyant" de la tradition soufie en passant par Jacob Frank, Sabataï Zevi, Le Marquis de Sade, Simon le Magicien ou bien encore Ibn'Arabi le théosophe Andalou, c'est ici toute une Tradition maudite, occultée et mise à l'écart par les autorités sacerdotales officielles des différentes religions établies que Jean Robin réhabilite en toute légitimité, ce qui est tout à son honneur. Cette brillante et insolite étude nous invite donc à embrasser une métaphysique ayant dépassé toute forme de dualisme, où les antagonismes se résorbent dans l'Unité transcendantale et ouvrent des portes oubliées de la conscience, siège de la libération ultime de l'esprit où nos retrouvailles avec les « Grands Anciens », « régents interlopes d'un arrière-monde que Lovecraft n'a pas imaginé mais qu'il a vu. » annoncent leur retour imminent sur la scène du monde.
« Dans un très grand nombre de phénomènes soumis aux anthropologues parmi d'autres, il y avait une certaine structure commune à tous. C'était cette croyance mythologique en la présence d'êtres que du fait de pratiques noires, perdirent pied et furent chassés de la Terre par les « Anciens Dieux ». Ceux-ci les emprisonnèrent dans une autre dimension spatio-temporelle, d'où ces « maudits » -entités cosmiques originaires de Bételgeuse tout comme leurs adversaires les Anciens Dieux (ou les « Autres Dieux ») - se manifestent cependant « par des tentatives pour recouvrir leurs pouvoirs et leur possession de la Terre ainsi que des « êtres » inférieurs qui l'habitent maintenant - inférieurs, probablement, à cause de leur sujétion à des lois moindres qui ne concernent pas les êtres expulsés qu'on connaît sous différents noms, le plus usité étant les « Grands Anciens », qui étaient adorés par nombre de peuplades primitives. »

(A.Derleth et H.P.Lovecraft, le Rôdeur devant le Seuil)

Ces « Anciens Dieux » imposteurs et malveillants sont les Archontes qui sous le voile des religions établies aveuglent les consciences. Mais pour Jean Robin, les temps du grand dénouement final où les masques tomberont sont proches et le retour des « Grands Anciens » qui surviendra alors annoncera le couronnement de l'Imperium Eschatologique. C'est donc un éprouvant voyage initiatique que nous invite à mener Jean Robin, au cours duquel le lecteur téméraire qui aura su dépasser ses peurs et ses a priori sera alors jugé digne d'aborder des rivages antédiluviens et des sentiers oubliés de l'Histoire officielle au détour desquels se profile l'ombre des Thuatha de Dannân, des Yézidis « adorateurs du diable », de la Reine de Saba, d' Iao-Seth-Abrasax, d'Isaïe, du Saint Graal ou encore de l'Arche d'Alliance dont les secrets sont bien gardés quelque part sur Saturne. Mais pour ne rien gâcher au plaisir du lecteur, nous n'en dirons pas plus et lui laisseront le soin de savourer par lui même cet éprouvant voyage initiatique qui l'entraînera bien au-delà de l'espace et du temps, du bien et du mal, là où la physique quantique épouse la Tradition et ouvre des portails secrets et réservés dévoilant des contrées situées au delà même du rêve, sous la garde des Rois d'Edom, les « Grands Anciens » que Lovecraft avait « vu » et dont il avait prophétisé le retour.
« N'est pas mort ce qui à jamais dort et au long des ères étranges peut mourir même la Mort ».

« Enfin le sacrement de mon élixir fait du Deux le Un,
Celui qui voit dans la nuit devant et derrière,
Qui ne dort jamais, qui veille pour l'éternité
Et les Éons pour lui sont comme les veilleurs d'un jour. »

Gustav Meyrink, L'Ange à la fenêtre de l'Occident

« La tentative de mise en assujettissement clandestin de l'ensemble de l'après-histoire actuelle du monde, assujettissement envers la figure mythologique du Retour aux Grands Antérieurs dont il faut tenir H.P. Lovecraft pour principal si ce n'est pour seul responsable, n'a pas pu passer la barrière de sa projection sous le grand jour de l'histoire immédiate, ni su investir en force – mais l'aura-t-elle vraiment cherche – investir en force , dis-je, et durablement, les espaces désertés de l'inconscient religieux occidental. Mais elle aura su y établir, néanmoins, la ligne de combat d'un front mythologique traversant l'après-histoire actuelle du monde comme une ligne de fracture océanique aussi occulte que décisive, et aussi décisive qu' abyssalement tenue de poursuive son action jusqu'à son terme ultime. Un terme ultime dont la meilleure définition, la meilleure définition active je veux dire, se trouve consignée dans la dernière phrase du livre de Robert Bloch, Retour à Arkham : « le grand Cthulhu prit possession du monde, et ce fut le commencement de son Règne Éternel. »

Jean Parvulesco, L'Etoile de l'Empire Invisible, p 235, Guy Trédaniel.

Commenter  J’apprécie          50
L'ouvrage s'inscrit dans la philosophie de base de Jean Robin : il existe une sorte de colonne vertébrale (axe du monde) à l'extrémité de laquelle se situe une pierre noire. C'est l'axe eschatologique, qui aboutit dans le Razès (région de Rennes-le-Château). C'est là où « ça » se produira.

Lovecraft « nous révèle les éléments majeurs d'une eschatologie placée sous le signe de la sacralité transgressive et dont les Grands Anciens seront les acteurs principaux. » A noter que JR utilise les Grands Anciens et non pas les Dieux Très Anciens ou Dieux Extérieurs du panthéon lovecraftien. Les Grands Anciens ne sont pas à proprement parler des déités, mais des créatures très puissantes et dotées de capacités quasi surnaturelles, qui ont défié les Dieux Très Anciens. Ils ont été exilés aux quatre coins de l'Univers et emprisonnés sous le sceau magique du Signe des Anciens. Si l'on se tient au canon lovecraftien, l'eschatologie de JR est donc une eschatologie noire.
La démarche de l'auteur repose sur deux piliers :
° une utilisation permanente de ce qu'on peut appeler, faute de mieux, la physique quantique. L'espace et le temps se confondent et la matière n'est que particules. Dès lors, tout est possible : voyager dans le temps, traverser les montagnes… Et nous sommes gâtés : Lovecraft revient régulièrement après sa mort, notamment à Couiza ; Abdul Alhazred et le Comte d'Erlette existent, tous comme leurs ouvrages etc…
° l'auteur possède une vaste culture, historique, symbolique et ésotérique (Guénon) ; mais sa source principale est un informateur, Monsieur Pierre, que nous avons déjà rencontré dans Opération ORTH. Ce dernier est un conseiller occulte du Président Obama et membre d'un groupe occulte, La société de Celui qui doit venir.
Il résulte de tout cela que, face aux nombreuses affirmations discutables de JR, il n'y a que deux attitudes possibles : sourire ou le croire sur parole.
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Une allégorie tirée d’une sagesse oubliée nous enseigne que les dieux – représentant par évhémérisme les guides cosmiques des humanités antérieures – recherchent en l’homme, sous la forme de la pensée, ce qu’ils ont possédé dans une autre dimension avant de sombrer dans ce sommeil qui emprisonne Cthulhu, lui qui, dans notre dimension terrestre, attend en rêvant à sa délivrance dans les profondeurs de R’lyeh.

(p.57)
Commenter  J’apprécie          120

Videos de Jean Robin (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean Robin
Presentation des Editions Tatamis .Rencontre avec Jean Robin, éditeur aux éditions Tatamis, lors du salon des éditeurs indépendants 2009, qui nous présente sa maison d'édition...
autres livres classés : ésotérismeVoir plus
Les plus populaires : autre Voir plus


Lecteurs (14) Voir plus



Quiz Voir plus

Concours : Gagnez la Bande dessinée La cellule Prométhée, Tome 1 : l'escouade 126

Quelle héroïne célèbre évoluait dans un Paris du début du 20 ème siècle peuplé de "monstres et d'êtres étranges" ?

Adèle blanc-sec
Bécassine
Laureline
Mélusine

10 questions
90 lecteurs ont répondu
Thèmes : ésotérisme , bande dessinée , paranormalCréer un quiz sur ce livre

{* *}