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Une lecture qui peut décevoir et qui a assez peu de chances d'enthousiasmer, mais 60 jours n'est pas un mauvais roman. du point de vue du style : il est de la même qualité que les deux premiers tomes.
Les personnages continuent leur bonhomme de chemin et au travers de leurs expériences nous entrevoyons quelques aspects de la crise climatique qui est le propos de cette trilogie.
Ce tome cible principalement la politique avec les 60 premiers jours d'une présidence démocrate pro scientifiques et de sensibilité pro écologique et dénuée de climato-scepticisme. C'est un réquisitoire contre le mode de vie américain : 5 pour cent de la population mondiale et 25 pour cent des émissions de carbone.
Par ailleurs ce texte aborde la question chinoise et notamment les menaces d'effondrement écologique qui planent sur la chine. Je vois très bien ce qu'il veut dire car en Inde, j'ai vu à quel point l'environnement peut être outrancièrement pressuré. Alors que la neige se fait rare dans l'Himalaya et donc que les fleuves baissent en étiage voir s'assèchent, le stress hydrique s'ajoute à la pollution. On ne trouve que très peu d'eau naturelle à boire toutes les eaux sont de l'eau de mer dessalée. Les eaux naturelles sont le plus souvent manufacturée. Les rivières peuvent être des cloaques et des fois certaines odeurs planent de longues heures sur les villes en entrant dans les maisons. Bref un environnement en voie d'effondrement.
Des personnages sympathiques ,de bonnes idées éloquentes et un brûlot salutaire d'un point de vue américano-américain.
Ce texte n'est pas naïf et il pointe la difficulté de mettre en place une politique adaptée. Il dénonce le climato scepticisme institutionnel et les lobbies des énergies fossiles aux USA. Il y a des solutions technologiques à ces problématiques mortifères mais certaines peuvent être aussi inquiétantes que salutaires et la nécessité de ne pas jouer aux apprentis sorciers impose d'y aller fermement mais timidement.
Mais l'auteur présente souvent un point de vue sincère mais globalement simpliste (du point de vue politique principalement), assez déluré et assez manichéen à mon humble avis.
La chine serra peut être capable de résoudre tous ses problèmes en quelques minutes (là je suis sceptique). L'intérêt du roman est principalement américain et l'auteur a le mérite de proposer à ses compatriotes une indispensable révolution culturelle.
C'est sympa tout ça mais cela s'arrête là ....
PS: L'auteur ne fait pas référence aux nombreuses réglementations anti émissions de carbone qui sont déjà mises en place de longue date par certains états américains, par des gouvernements démocrates comme républicains. Ces règlementations exercent déjà anciennement leur effet au moment où sort ce roman et donc rendons à César ce qui appartient à César et à l'auteur ce qui appartient à l'auteur.
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Le réchauffement climatique entre science et politique (3)

Sur mon blog : http://charybde2.wordpress.com/2014/12/24/note-de-lecture-la-trilogie-climatique-kim-stanley-robinson/
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L'idée semblait originale. Un nouveau président Phil Chase qui lance un New Deal écologique pour sauver la planète. Cela semble d'actualité et encore plus avec l'accession de Barak Obama à la présidence des Etats-Unis.

Dans la pratique, l'histoire est centrée autour de 2 personnes, Frank et Charlie. Frank est complément hésitant, partagée entre 2 femmes, Diane et Caroline. Il n'a pas vraiment de logement et passe d'un van à une maison dans un arbre (et oui, vous avez bien lu !). Caroline est poursuivie par des méchants inconnus et on a une dérive vers du pseudo-espionnage, dont l'auteur ne nous donnera pas les tenants et aboutissants.

Je n'ai absolument pas mordu dans le personnage de Frank et ses hésitations continuelles, soit disant dues à une blessure au cerveau, ni à son style de vie, que l'on pourrait qualifier de décroissant.

Charlie lui aimerait rester à la maison pour s'occuper de son fils, mais il est force de revenir à plein temps à la Maison Blanche. Son fils Joe a été exorcisé, mais est devenu trop docile pour ses parents.

On ne voit pas vraiment l'intérêt pour l'histoire des divergences que fait l'auteur autour de ce personnage.

L'aspect scientifique du livre est vraiment anecdotique : on parle de resalage des océans pour rétablir le Gulf Stream, de lichen lâché sans précaution en Sibérie pour absorber le carbone et qui envahit tout et de remplir les déserts d'eau de mer pour faire baisser les océans.

Le livre donne un peu l'impression de partir dans toutes les directions sans vrai fil conducteur, ni trame. Les personnages sont ennuyeux et peu crédibles, même les scientifiques.

Au final, un grand désappointement, avec un livre bavard et ennuyeux et des personnages tout aussi ennuyeux et peu crédibles
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Les deux premiers tomes ont quelque peu entretenu le suspense : est-ce que cette trilogie sera un bon cru. La réponse est "non". Définitivement.
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Ennuyeux au possible...
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Tout simplement l'un des pires livres que j'ai pu lire.
Il ne se passe absolument rien. L'intrigue du livre aurait pu tenir sur 10 pages. La faculté de l'auteur à écrire des pages et des pages pour ne rien dire du tout est vraiment incroyable !

Le tome 1 était déjà assez long, je pensais que c'était pour bien mettre le contexte en place. Ensuite le tome 2 était encore plus décevant et je me suis donc dit que l'auteur réservait probablement un événement très important dans le tome 3... Puis j'ai commencé à en douter, j'ai fini par sauter les pages par dizaines, simplement curieux de voir ce qui allait se passer... Attention je vais vous spoiler: il ne se passera jamais rien de tout le livre.

Au final, je ne recommanderais ce livre qu'à ceux que la journée moyenne d'un parlementaire américain ferait rêver. Ceux qui s'intéresseraient bien entendu à la description de la sonnerie de son réveil le matin, à l'ordre du boutonnage de sa chemise, au détail de son petit déjeuner, au nombre de feu rouges sur la route, et ainsi de suite jusqu'au dodo le soir !
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Pour beaucoup de ceux qui n'en lisent pas, la science-fiction a pour objectif de prédire ce que sera l'avenir et en particulier la science du futur, alors que sa raison d'être n'est en réalité pas très éloignée de celle de la littérature en générale : s'évader, comprendre le monde, explorer les mystères de l'être humain, effleurer la beauté… 60 jours et après, qui termine le récit commencé dans Les 40 Signes de la pluie et poursuivi avec 50° au-dessous de zéro, fait donc partie de cette minorité de véritables romans d'anticipation parmi les créations du genre, puisqu'il prétend autant que possible se rapprocher de la réalité.
Dans un futur proche, les Etats-Unis d'Amérique ont élu un président écologiste, ce qui paraît aujourd'hui hautement uchronique étant donné les derniers événements. Celui-ci décide de mettre en place une politique extrêmement ambitieuse pour faire face aux changements climatiques. Frank Vanderwal fait partie de l'équipe de scientifiques chargés de le conseiller et de proposer des solutions sur ces enjeux majeurs, tout comme plusieurs autres personnages du roman. En outre, l'amante de Frank est embringuée dans une affaire d'espionnage concernant le trucage raté des élections qui viennent de se dérouler.
du point de vue de la crédibilité scientifique il s'agit d'une réussite, puisque l'auteur parvient parfaitement à décrire les difficultés auxquelles nous allons faire face (le processus étant partiellement irréversible), sans les minimiser ni verser dans le catastrophisme à grand spectacle comme dans le film le Jour d'après. Parmi celles-ci, des hivers terribles entrainant des coupures de courant à Washington et au contraire une sécheresse dévastatrice dans la Sierra Nevada. Kim Stanley Robinson fait preuve d'une très grande connaissance du sujet et n'hésite pas à entrer dans les détails, au risque parfois de perdre son lecteur.
On aborde ici l'une des faiblesses principales du roman, c'est-à-dire qu'il partage le défaut avec de nombreux écrits contemporains (est-ce à cause de l'apparition du traitement de texte ?) d'être extrêmement bavard. Malgré une écriture fluide qui nous fait arriver sans se forcer à bout des presque 700 pages, on dénote certaines longueurs qu'il eut été facile de couper. Je pense notamment aux longs passages sur les états d'âme d'un père de famille concernant le changement de caractère de son fils suite à une séance d'exorcisme bouddhiste, qui m'ont laissé perplexe. Cette critique est d'autant plus justifiée qu'il s'agit du dernier tome d'une trilogie.
Autre reproche, celui-ci sur le mode mineur, personne dans l'histoire ne semble remettre en cause un seul instant l'idée que la science soit LA solution pour résoudre les problèmes qu'elle a elle-même créé. Si Frank a conscience qu'une expérience peut dégénérer et avoir l'effet contraire à celui recherché, s'il est fait mention à l'occasion des changements de mode de vie nécessaires, en revanche la réponse majeure envisagée est de modifier encore plus l'environnement. L'auteur incorpore il est vrai une intrigue parallèle concernant des réfugiés climatiques bouddhistes ainsi que de nombreuses références à Thoreau et Emerson, créant ainsi une sorte de symbiose philosophique.
En définitive, 60 jours et après n'est pas un incontournable mais mérite tout de même le détour si l'on s'intéresse aux problématiques abordées. Il possède de nombreuses qualités, malheureusement diluées dans un très grand nombre de pages et une intrigue ayant tendance à se disperser. En tout état de cause, on ne peut que saluer le travail de recherche ainsi que le souci pédagogique de l'auteur, concernant un sujet crucial dont l'importance est souvent sous-estimée. En dernier recours, il constituera un agréable passe-temps pour peu que l'on ne soit pas allergique aux thématiques scientifiques.
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