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Cable tome 1 sur 1

Carlos Pacheco (Illustrateur)Yildiray Cinar (Illustrateur)
EAN : 9781302904821
112 pages
MARVEL - US (19/12/2017)
1/5   1 notes
Résumé :
Speak softly - and carry a huge gun! Cable, everyone's favorite time-traveling, cyborgarmed walking mutant arsenal, is embarking on a brand-new mission...with all of time in the balance! When Cable picks up the trail of a threat in the timestream, he sets off on a highspeed, history-spanning chase to save reality as we know it. From prehistory to the modern day, whether it's a six-gun duel at high noon or a sword fi ght high above the kingdom, Cable is the only man ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome contient une histoire complète et indépendante de toute autre. Il n'est pas besoin d'en savoir beaucoup sur le personnage de Cable pour la comprendre. Il comprend les épisodes 1 à 5, initialement parus en 2017, écrits par James Robinson, dessinés par Carlos Pacheco et encrés par Rafael Fonteriz pour les épisodes 1 à 3 (avec l'aide de Thony Silas pour les dessins de l'épisode 3), dessinés et encrés par Yildiray Cinar pour les épisodes 4 & 5. La mise en couleurs a été réalisée par Jesus Albertov pour les épisodes 1 à 5, aidé par Frederico Blee pour les épisodes 2 à 4, et par Dono Sanchez-Almara pour le 3. Les couvertures principales ont été réalisées par Dale Keown. le recueil comprend également les couvertures alternatives réalisées par Mike Choi, John Tyler Christopher, Billy Martin, Jon Malin, Jim Lee et Rob Liefeld.

En 1874, à Nobileen en Arizona, dans une petite ville avec des rues en terre et des constructions en bois, les habitants s'écartent du passage d'un individu qui se rend au saloon. Dans cet antre de perdition, un groupe de cinq gugusses est attablé en train de jouer au poker. L'un d'entre eux se dit qu'il est peut-être temps pour eux de reprendre la route ; les autres indiquent que tous les habitants sont réduits à l'obéissance par eux car ils font régner leur loi par la force. Ils seraient donc bien bêtes de ne pas en profiter plus longtemps. le dilemme est vite levé par l'irruption spectaculaire de Cable qui apparaît dans l'embrasure de la porte d'entrée. Il en dégage un en le faisant passer par la vitrine. Les 4 autres retrouvent leurs esprits et dégainent des armes du futur et ouvrent le feu sur Cable. Quand celui qui est passé par la vitrine reprend connaissance, Cable commence à l'interroger. Son prisonnier lui apprend qu'ils ont fait affaires avec un dénommé Conquest qui leur a fourni des armes en échange d'un objet technologique.

Sous la menace, le brigand conduit Cable à l'endroit où Conquest a retrouvé son gadget. Il reste des tracés dans le sol à l'instar d'agroglyphes. Ayant chopé la trace temporelle de Conquest, Cable effectue un saut temporel et spatial et se retrouve en 1543, dans la province d'Hida au Japon, dans un agroglyphe au tracé identique à celui qu'il a quitté en 1874. Il se dirige vers la source de la fumée qu'il aperçoit dans le ciel. Il s'agit d'un village de fermier qui a été mis à feu et à sang, où il ne reste plus qu'une survivante. Il lui jure de la venger. Il retrouve un groupe de trois rônins dans une clairière, dans les bois avoisinants. Ils se lèvent immédiatement et actionnent leur sabre qui crépitent d'énergie. le combat s'engage, tournant rapidement en défaveur des rônins. Mais ils sont rejoints par un groupe de 6 autres combattants qui réussissent à repousser Cable. L'un d'entre eux parvient même à lui sectionner le bras gauche. Il finit par perdre connaissance suite à plusieurs flèches qui se sont fichées dans son torse.

En 2014, James Robinson rejoint Marvel et écrit 2 séries concomitantes : Fantastic Four et All new Invaders. Puis en 2016, il écrit 2 nouvelles séries : 0785199713 Squadron Supreme &Scarlet Witch. Enfin en 2017, avant de repartir travailler pour DC, il écrit une histoire pour 2 autres séries : celle-ci et Nick Fury avec ACO. Cable a été créé par Rob Liefeld & Louise Simonson en 1990. Il a connu un développement progressif pour finir par être identifié comme étant Nathan Christopher Charles Dayspring Summers, le fils de Madelyne Pryor & Scott Summers, avec une histoire personnelle des plus complexes et des plus abracadabrantesque, même pour un superhéros. Fort heureusement pour un nouveau lecteur, il n'y a nul besoin d'un doctorat en mutant pour pouvoir apprécier cette histoire. Ici, Cable est un individu musclé, pour partie cyborg, avec un oeil gauche cybernétique, une méchante cicatrice autour de l'oeil droit. Il continue d'utiliser de gros flingues, à se demander comment il fait pour ne pas basculer en avant du fait de leur poids. En fait ça a été expliqué dans une série, ou dans une autre, par le fait qu'il s'aide à porter leur poids avec une forme larvaire de télékinésie. Dans cette histoire, il remplit le rôle de policier temporel, rôle qu'il s'est auto-attribué, sans travailler pour une agence légitime.

Arrivé au bout du tome, le lecteur constate qu'il l'a lu 2 fois plus vite qu'une autre histoire de superhéros avec la même pagination. James Robinson a retenu une approche très basique pour cette histoire de voyage temporel. Cable est donc à la poursuite d'un individu lui aussi capable de voyager dans le temps et qui veut récupérer les 5 parties d'un objet (une arme qui fera de lui le maître du monde) disséminés à plusieurs endroits, à différentes époques, et qui sait que Cable le suit à la trace. le scénariste fait l'effort de lier l'origine de cette arme à une création de Jack Kirby (la série The Eternals). Mais pour la suite, il fait le strict minimum. le lecteur de comics de superhéros est familier des histoires de voyage dans le temps et il en connaît les règles et les paradoxes basiques. Ici, Robinson fait mine de s'affranchir de tout, pour un déroulement basique au ras des pâquerettes. Donc, Cable poursuit son ennemi de manière linéaire. Conquest saute à un autre endroit, à une autre époque, Cable le suit à cet autre endroit sans pouvoir rattraper son retard, sans combler son décalage initial. Déjà, Robinson ne s'embête pas et fait comme le premier venu : il combine voyage dans le temps, avec déplacement dans l'espace, ou au moins à la surface de la Terre. Cable passe d'une époque à l'autre, et dans le même temps il passe de l'Arizona au Japon, puis du Japon au Yucatan, sans aucune explication. le lecteur n'a d'autre choix que d'avaler cette contraction comme un fait établi.

Ensuite, Cable, pourtant combattant aguerri, utilise le voyage dans le temps comme le premier nouveau venu. Il suit bêtement son ennemi à l'époque suivante, sans combler son retard, sans jamais penser à l'anticiper. Au bout de 2 fois, le lecteur est en droit de supposer que Cable est à même de réfléchir un peu plus et d'anticiper un peu mieux. Il peut même prendre tout le temps nécessaire puisqu'il est capable de voyager dans le temps. Au bout de 3 fois, le lecteur finit par se demander ce qui empêche Cable de voyager dans l'époque temporelle où se rend Conquest, et de le précéder de quelques jours pour se préparer à sa venue. Il peut même s'y projeter une semaine ou deux en avance, ou même un mois, et récupérer le gadget avant même que Conquest n'arrive. Mais non, il continue à le suivre bêtement et affronter les gugusses qu'il a armés et laissés sur place. Bien sûr, comme ça, l'auteur peut étirer son récit et balader son personnage dans des endroits exotiques, pour y rencontrer des personnages ou des bestioles remarquables, comme Grigori Raspoutine ou une armada de dinosaures dont il n'est pas certain qu'ils aient tous vécu à la même époque.

Du coup ce récit devient surtout l'occasion pour les dessinateurs de s'amuser dans des séquences spectaculaires, sans beaucoup de texte ou de dialogue. Cable est massif du début à la fin, dans son costume moulant bleu avec son épaulette démesurée du côté droit et un énorme flingue. Il porte le même costume du début jusqu'à la fin, avec le gros X sur la poitrine, les nombreuses petites pochettes (qui ne servent à rien), son oeil droit brillant, et son bras gauche métallique. Tout du long des 3 premiers épisodes, Carlos Pacheco fait montre d'une forte implication pour représenter les éléments d'époque, que ce soit les costumes ou les différents décors comme l'intérieur du saloon, le village japonais, ou les pyramides mayas. Les combats bénéficient de chorégraphies permettant de se rendre compte du placement des personnages, et de leurs mouvements les uns par rapport aux autres. Il travaille de concert avec le metteur en couleurs pour l'utilisation des effets spéciaux à l'infographie. Ces 3 épisodes sont très vivants et rendent bien compte de l'aspect spectaculaire, tout en restant dans l'utilisation des stéréotypes habituels des comics de superhéros.

Par comparaison les planches d'Yildiray Cinar apparaissent un peu plus rigides, sans les discrets arrondis de Pacheco. Néanmoins la narration visuelle reste de bonne qualité, avec toujours une forte implication dans les différents décors, une belle complémentarité des metteurs en couleurs. Cet artiste fait également honneur au grand spectacle concocté par Robinson, mais sans réussir à sortir de la collection de clichés qui fait le fond de ce scénario. Pas plus que Pacheco, il n'arrive à insuffler de l'originalité ou de l'entrain à ces séquences prévisibles de bout en bout. le scénario ne donne pas l'occasion aux dessinateurs d'étoffer la culture féodale japonaise, ou la personnalité de Grigori Raspoutine. Les décors ne servent que de touche exotique et le carton-pâte suffit largement. Les personnages d'époque ne servent que de figurants et de chair à canon et une vague ressemblance de surface suffit largement.

Le lecteur ressort de cette lecture avec une sensation de vacuité et d'indigence, essentiellement générée par un scénario artificiel et mécanique, sans âme. James Robinson aurait utilisé un autre personnage comme voyageur temporel, ça n'aurait rien changé. Il aurait choisi d'autres époques, ça n'aurait rien changé au dénouement. Les 2 artistes s'investissent pour donner corps au récit, sans réussir à le transformer en quelque chose de plus débridé ou de loufoque.
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