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Difficile de faire plus divertissant dans le genre polar survitaminé sans chichi, direct sur l'action ! Et de l'action, il y en a, en mode hardboiled avec le duo de potes videurs d'une boîte miteuse de Boston : Boo, le narrateur, et Junior, poids combiné de deux cent quinze kilos et dix mille dollars de tatouage, chargé par un procureur star de retrouver sa gamine.

L'intrigue est menée tambour battant, aucun temps mort, avec des scènes de bastons assez régressives à la Tarantino. Violent ok, mais toujours avec un humour potache réjouissant, souvent en dessous de la ceinture mais franchement drôle, surtout dans les dialogues !

T'ajoutes à tout cela toute une tripotée de personnages secondaires qui jouent sur les clichés du genre ( hilarante gérante d'un video club chelou, énorme avec son chihuahua ridicule ; un acteur de films porno très spéciaux, neveu du parrain local and co, flics ripoux ) et t'as un bouquin plaisir type série B jubilatoire. Rien que çà, mais c'est déjà beaucoup !!!
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Boo et Junior, deux potes inséparables depuis l'orphelinat, tous deux taillés dans le granit (215 kilos cumulés !), tatoués jusqu'au bout des ongles, sont videurs au Cellar, un club de Boston. Un soir où malheureusement Boo n'était pas dans son meilleur état, une benne à ordure, emplie de vinasse, d'eau de vaisselle et de détritus, s'étant déversée à l'intérieur du club, il reçoit la visite d'une certaine Kelly Reese. Cette dernière aurait besoin de ses services : la fille de son employeur, qui n'est rien d'autre que le procureur de Boston, a disparu il y a 10 jours. Pour un bon petit paquet de billets, Boo accepte, certain de pouvoir la retrouver fissa d'autant qu'il l'a aperçue 2h auparavant entourée de mecs peu fréquentables...


Inévitablement, ce sont bien Boo et Junior qui portent ce roman profondément sombre. En effet, Todd Robinson dissémine ici et là quelques éléments de leur passé, sombre évidemment, et s'attarde sur leur psychologie. Malgré leurs nombreuses casseroles, ils ne sont jamais les derniers pour la déconne. Ces deux rocs au coeur tendre sont des plus attachants. Les dialogues ne manquent jamais d'humour et de piquant. Pour ce qui est de l'intrigue, à savoir retrouver une adolescente, qui plus est fille à papa, elle n'est pas des plus originale mais l'auteur a le sens de la répartie et nous emmène dans des recoins inattendus, tantôt jouissifs tantôt noirs. Il nous offre ainsi un roman habilement construit dans lequel les personnages secondaires ne sont pas en reste comme ce flic alcoolique en pleine rédemption, ce parrain mafieux ou encore cette assistante surprenante. Jouissif, mordant et pêchu !
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Cassandra, c'est un p'tit bonbon acidulé hyper agréable en bouche qui cacherait en son coeur de rocker une bonne dose de piment de Cayennne.
C'est très bon mais parfois, ça pique un peu.

Lorsque deux potes, d'un fort beau gabarit ma foi, sont sollicités par le proc' du coin pour retrouver sa fille et que ces mêmes loustics, adeptes de l'humour caustique, ne crachent jamais sur une bonne baston, on est en droit de s'attendre à ce que ça déménage un minimum.
Et, de fait, amateurs de vaisselle de grand-mère délicate et de petit mobilier souffreteux s'abstenir.

Tout comme nos deux déménageurs pas Bretons, Cassandra ne se prend jamais au sérieux.
Un but véritable, le divertissement ultime. Celui qui perdure tout en offrant un scénar' assumé aussi épais qu'un parachute doré pour hôtesse de caisse sur le départ .
Corrosif et barré de la première à la dernière ligne, Cassandra ne se départit jamais de ce ton si jubilatoire, objet de 1359 sourires instantanés -presque autant qu'en parcourant le code Rousseau de la Route, version 2008, son plus gros millésime à mon humble avis- et nous balance une rafale de pathétiques losers concourant tous pour le plus gros blaireau de l'année. Sid, si tu me lis, rien de personnel...

Incisif et mordant, Robinson déroule sur l'autoroute de la déconne pour le plus grand plaisir des joyeux drilles que nous sommes.
Bref, Cassandra, c'est pas du Friedrich Wilhelm Joseph von Schelling qu'était pourtant pas l'dernier pour la déconne mais ça fait vachement de bien quand même !
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Quand je pense que j'ai failli laisser passer un si bon roman !
Toujours un peu méfiante envers la collection "Néonoir", j'ai un peu hésité ; souvent le langage utilisé m'agace et me heurte par sa laideur ou sa vulgarité . Mais, cette fois, séduite par l'intrigue prometteuse, je décide de faire la connaissance de Boo et de Junior .
Et là, il ne faut que peu de temps pour s'apercevoir qu'on vient d'entrer chez un auteur talentueux :j'ai nommé "Môssieur "Todd Robinson !

Il nous offre son premier roman, un thriller impressionnant, noir bien sûr mais si bien modulé qu'il fait de son auteur un virtuose.
La force du récit doit sans doute beaucoup au charisme de tous les personnages .Même les plus vils vont parfois créer l'émotion ou arracher un sourire.
On côtoie l'horreur, le vice, la mort, les pires abjections, la corruption, mais aussi la tendresse, l'amour, l'amitié, l'espoir et le tout est brodé sur une trame légère, parfois drôle ou déjantée, singulière nuance avec un fond grave et obscur.
Le tout est mené à un rythme fougueux ,porté par une belle écriture sensible, intelligente mais ponctuée par des dialogues imagés ,bien salés parfois ...comme il se doit !
Bel équilibre en tous cas .

Encore une fois, j'ai envie de dire que Gallmeister sait choisir et, cerise sur le gâteau, on va pouvoir retrouver Boo et Junior dans " Une affaire d'hommes " !

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Attention: Petite pépite littéraire!
Un roman qui pourrait inspirer Tarantino (période Pulp fiction)

Boo connait Junior depuis ses 8 ans, depuis que ce dernier l'a secouru lors d'une agression perpetrée par les autres enfants de l'orphelinat. Devenus adultes , ils ont monté une sociétè 4PC (Plans Pourris Pour Pas Cher!) et officient comme videurs dans un club à Boston. Amis à la vie , à la mort, ils sont costauds (215 kilos de muscles à eux deux!) et couverts de tatouages. Mais ne vous y trompez pas, ces deux copains ont le coeur tendre et le cuir fragile...
Aussi ,quand le procureur de Boston leur demande de retrouver sa fille de 14 ans (Cassandra), ils n'hésitent pas. Fugue? Enlèvement ?Exploitation pédophile?
Nous sommes dans les bas-fonds de Boston , les âmes croisées sont noires, très noires, esquintées, écorchées vives,perdues, shootées. MAIS , C'EST DROLE, TRES DROLE...
Les personnages de Boo et Junior ont une épaisseur due au talent et au vécu de l'auteur qui sait de quoi il parle.Todd Robinson est rédacteur en chef d'une revue littéraire spécialisée dans le polar, il a été videur de boite de nuit et barman.
Son 1° roman est une petite merveille qui sent la baston , l'alcool , les nuits blanches , et qui transpire de bons mots. C'est viril et sensible, macho et tendre, marrant et noir,
Les nombreux personnages , et l'univers foisonnant décrit par Monsieur Robinson , méritent une suite,(et même plus...une série!) . (Je veux savoir ce qui est arrivé à Emilie...SVP !) .
Les producteurs de cinéma Hollywoodiens seraient bien inspirés d'adapter cette histoire, ça sent le film culte et pour les deux personnages principaux , un rôle qui "assoie" une carrière...

Le mot de la fin à la quatrième de couverture ; "Un roman débordant d'humour de cran et de grâce".
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Comme souvent, esprit de contradiction oblige ou rattrapage de trous dans ma raquette littéraire, je lis à rebours la chronologie d'un auteur - en l'occurrence ici celle de Todd Robinson - et j'ai donc découvert Cassandra (traduit par Laurent Bury) après Une affaire d'hommes. Même jugement : c'est du bon et du classique, mais bien enlevé avec toujours cette dose de flashbacks distillés qui annonce une saga prometteuse.

Boo & Junior, videurs émérites du Cellar à Boston et privés amateurs à leur heure ou malgré eux, sont ici grassement payés par le procureur pour retrouver sa fille, Cassandra, dont la fugue qui s'éternise fait craindre le pire. Une quête qui va rapidement les mener vers les bas fonds de la ville et la racaille à deux balles, sur fond de pédo-pornographie et de vidéos extrêmes.

Ça bastonne dur, ça fouraille autant que ça respire, ça saigne souvent, mais Boo se relève toujours. Pas toujours très crédible ? Peut-être. Pas grave… Parce que l'essentiel n'est pas là, mais comme je l'avais déjà écrit, dans cette habileté de Robinson à créer des personnages atypiques dont il révèle peu à peu les éléments d'un passé torturé et mystérieux qui feront le miel de prochains opus.

Du bon p'tit polar bien déjanté, idéalement reposant ente deux lectures plus exigeantes.
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« Junior se dirigea vers eux à grands pas, la colère lui donnait un coup de soleil irlandais.
-Je vais te tuer et t'enculer après, tapette !
Je n'étais pas sûr que Junior pensait ce qu'il disait, mais je lui emboîtait le pas.
-Ouais, il est pas gay, c'est juste qu'il aime enculer les morts.
Dans les grands rétroviseurs, je vis la peur sur le visage de Mulet. Tout à coup, il se pencha pour ramasser quelque chose. J'étais à peu près sûr que ce n'était pas un chaton. »
Ainsi va la vie pour Boo et Junior, videurs du Cellar, boîte miteuse de Boston, et pas vraiment des prix Nobel de la Paix. Jusqu'au jour où les deux amis inséparables depuis l'orphelinat sont contactés par le procureur de la ville qui voudrait récupérer discrètement sa fille fugueuse. Dès lors, leur vie pas vraiment fabuleuse va devenir carrément dégueulasse.
Punchlines bien posées, scènes de bagarres épiques, Cassandra fonctionne avant tout à l'énergie. Pas dénué de défauts, en particulier une cohérence pour le moins superficielle de l'intrigue et la sensation que l'auteur semble parfois se sentir obligé de faire entrer dans son livre tous les clichés inhérents au genre (la blessure secrète du héros, l'histoire d'amour, le dilemme moral, les retournements de situation de dernière minute…) au risque d'enlever un peu d'âme à l'ensemble, le roman de Todd Robinson n'en est pas moins un très honnête divertissement. Certainement parce qu'il a aussi les qualités de ses défauts : en usant efficacement des poncifs de ce genre de roman noir un peu déjanté qui semble lorgner ostensiblement du côté des duos d'enquêteurs à grandes gueules plongés dans des histoires sordides, des Hap et Leonard de Lansdale aux Kenzie et Gennaro de Lehane en passant les Cole et Pike de Robert Crais, il assure au lecteur un récit qui, à défaut d'être très original, se révèle au moins sans mauvaise surprise.
Bien fait, bien rythmé, parsemé de moments jubilatoires comme l'interrogatoire musclé d'une hippotamesque gérante boutique de location de films, de running gags bien trouvés (le taser !) et de personnages secondaires aussi invraisemblables qu'amusants, Cassandra est une de ces séries B efficaces et réjouissantes qui ne concourent pas pour le prix du roman de l'année mais assument leur mission de divertissement bien balancé.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Cassandra... Acheté au salon de Mauves en Noir, dédicacé par le très sympathique auteur, ce bel objet Gallmeister (jolie couverture, papier de qualité) est un polar doux-amer, bourré à la fois d'humour et de rage, qui se lit sans encombre mais vous laisse avec gros sur la patate. Léger mais sérieux, drôle mais grave... C'est un livre à paradoxes, mais de ceux qui réunissent plutôt que de diviser.
J'ai été touchée par ces deux "brutes" au coeur tendre qui enquêtent à leur façon, souvent pas des plus diplomates, ni des moins dangereuses.
De l'action, de l'émotion, des barres de rire, rien ne manque, surtout pas le rythme.
Todd Robinson mérite d'être plus lu, j'en suis convaincue.
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Alors ce livre c'est une bombe atomique pour mon cas bien sûr, il déchire trop.
Les personnages sont énormes dans tous les sens du terme, ils sont balaises, ils sont marrants et ils ne font pas dans la dentelle.
Boo est très maladroit avec la gente féminine, et Junior un peu trop naïf.
Tout se passe bien jusqu'au jour où une jeune femme va les faire sortir de leur zone de confort pour rechercher Cassandra, une adolescente embarquée dans une descente aux enfers.
Un enchaînement de coups, de gaffes et des dérapages incontrôlés vont entraîner nos deux compères dans un monde vicieux où le pouvoir et les trahisons poussent certains à faire n'importe quoi.
Ce roman je l'ai englouti à une vitesse incroyable, c'est surement dû à l'humour de l'auteur et c'est le genre de polar où on ne perd pas du tout son temps.
De l'action du rire et des coups de poings, je vous conseille de découvrir le monde de Todd Robinson qui m'a beaucoup plu.
J'ai passé un super moment à Boston avec ces deux durs à cuire qui ont parfois passés des sales moments, ils morflent sévère mais il ne lâche rien.

Lien : https://sabineremy.blogspot...
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Un très bon petit thriller hyper "punchie". de facture assez classique, le roman se démarque de par son duo de héros atypique et attachant. La lecture est très agréable, l'action est omniprésente et les dialogues assez nombreux et "pas piqué des vers" (à la limite de la lourdeur par moment mais c'est le seul petit bémol que je mettrais). Une très agréable surprise et nul doute que je lirai la suite des aventures de Boo et Junior.
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