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Jean Esch (Traducteur)
EAN : 9782253113812
347 pages
Le Livre de Poche (28/02/2007)
3.37/5   83 notes
Résumé :
Eastvale, paisible petite ville du Yorkshire, au cadre idyllique. C’est là que vient d’être muté l’inspecteur Banks, qui a quitté sans regret Londres et son cortège de violences.

Mais, sous ce décor de carte postale, se cache une réalité beaucoup plus sombre, beaucoup plus dangereuse, incarnée
par un voyeur qui espionne les femmes la nuit dans leur chambre…
Le pervers ne choisit pas ses victimes au hasard : celles-ci semblent toutes avoi... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Alan Banks, le policier crée par Peter Robinson est particulièrement attachant, raison pour laquelle je relis de temps en temps certains titres de cette série.
On suit sa carrière et sa vie familiale au fil des romans, mais les lire seuls ne gêne en rien la compréhension des enquêtes policières.
Dans ce volume, il est confronté à de multiples cambriolages, à un voyeur qui épie les femmes le soir dans leur chambre et au meurtre d'une personne âgée.
La multiplicité des intrigues permet au lecteur de découvrir toute une galerie de personnages et Alan Banks va être confronté à quelque chose qui va bouleverser sa vie de famille.
C'est grâce à cet inspecteur de police que j'ai fait mes premiers pas dans le monde de l'opéra, car il en écoute tout le temps dans son baladeur et, poussée par la curiosité, j'ai ainsi découvert Madame Butterfly, la Traviata et d'autres opéras que je ne connaissais que de nom.
Cette enquête n'est pas la meilleure de cet auteur mais j'ai aimé me replonger une fois de plus dans cette ambiance anglaise et dans certains airs que j'ai eu grand plaisir à réécouter.
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L'inspecteur Alan Banks a beau avoir quitté Londres depuis six mois pour Eastvale, petite ville du Yorkshire où il a emménagé avec sa femme Sandra et leurs deux enfants, Tracy et Brian, il ne chôme pas: il doit identifier un voyeur qui sévit dans la ville, enquêter sur la mort d'une vieille femme qui vivait seule, et élucider une affaire de cambriolage. Il travaille de près avec le Pr Jenny Fuller, de l’université de York, une séduisante psychologue engagée par la police pour construire l’ébauche d’un portrait du voyeur... et faire taire Dorothy Wycombe, une féministe qui accuse les policiers de ne rien faire sous prétexte que les victimes sont des femmes. Ces deux portraits de femmes, stéréotypés, auraient pu m’irriter, ce qui a été contrebalancé par des échanges somme toute intéressants entre Banks et Fuller sur la question des préjugés et de la psychologie du scopophile. Publiée en anglais en 1987, il s'agit de la première enquête de Banks, que j'ai lu avec beaucoup d'intérêt quant à l'introduction du personnage. Depuis peu intéressé par l'opéra, il écoute des cassettes sur son baladeur. Ça m'a rappelée des souvenirs.
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DCI Banks, acte 1
L'inspecteur Alan Banks a quitté Londres pour le Yorkshire espérant y trouver une vie plus calme. Installé à Eastvale petite bourgade agréable avec sa femme Sandra et ses deux enfants, Tracy et Brian, il a tout de même de quoi s'occuper au poste de police dont il est le n°2. D'ailleurs la tranquillité – apparente- d'Eastvale est, depuis peu, troublée par les agissements d'un homme qui épie des femmes se déshabillant le soir et par une vague de cambriolages qui vont prendre une tournure dramatique le jour où une vieille dame est retrouvée morte, chez elle, après une nouvelle effraction.
J'ai lu presque tous les tomes (publiés en français) de la série consacrée par Peter Robinson à Alan Banks, à l'exception des premiers. Celui-ci est le number one, ce n'est pas le meilleur toutefois, notamment sur le plan de l'enquête. L'auteur prend le temps de présenter son personnage, grand amateur d'opéra (puis de jazz) et de whisky (il aime aussi les biscuits McVities au chocolat : on a donc pas mal de points communs !), heureux en ménage mais pour autant, pas insensible aux charmes féminins ; excellent flic, réfléchit et tenace, mais un peu moins bon « manager » (ses troupes, en particulier son sergent l'agacent bien souvent et il peut se montrer assez dur à leur encontre). La personnalité de Banks s'affinera et s'affirmera au fil des polars, de même que sa vie privée évoluera.
On voit aussi que ce livre a été publié en 1987, il y a presque quarante ans. Les mentalités ont beaucoup changé (ce qui est tant mieux) et certains passages m'ont fait osciller entre grincements de dents et amusement. Les figures féminines notamment portent le poids des préjugés et des stéréotypes… On assiste ainsi aux prémisses de la psychologie appliquée aux affaires criminelles, mais comme une évidence, l'auteur a choisi un personnage féminin sexy (et tentatrice) !
Finalement, heureusement que je n'ai pas suivi l'ordre strict de lecture de la série car je ne sais pas si j'aurais persévéré… Ce qui aurait été fort dommage car l'inspecteur Banks gagne vraiment à être connu (il y a de très très bons volets : Beau Monstre, Saison Sèche, Ne jouez pas avec le feu, Moissons sanglantes) !
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« Le voyeur du Yorkshire » de Peter Robinson est un opus d'un auteur de polar que je lisais beaucoup quand j'étais ado, et que j'ai eu gratuitement chez Cultura il y a des années. Deux livres achetés donnaient droit à un livre offert et avec le recul, je suis contente de ne pas avoir payé pour ça.

Sorti en français en 2007, c'est un roman publié en Angleterre en 1987 et ça se sent... tellement. J'essaie d'être compréhensive mais en 2019, ça ne passe pas. En tout cas ça explique pourquoi moi, je grince des dents à chaque page et avance difficilement sur un roman de 350 pages.

Écrire un roman où le policier doit attraper un voyeur et un violeur, tout en indiquant systématiquement que les victimes ont les seins qui pointent et en décrivant tous les autres personnages féminins comme des pièces de boucherie appétissantes (sauf la féministe de service mais c'est justement la féministe de service), je trouve ça schizophrène. Ou alors c'est une tentative ratée de mettre le lectorat dans la peau d'un voyeur. Personnellement, lire la description d'un strip-tease involontaire dès la première page comme si on était sur Youporn, ça ne m'excite pas, mais alors pas du tout. Ni la description complaisante de la jupe retroussée d'une femme jetée à terre qui se fera violer deux paragraphes plus tard.

De plus la féministe locale est décrite comme une harpie vieille fille hirsute et ridicule (mais sans chat wow on progresse). Et alors l'excuse de l'écrivain paresseux pour recourir à ce poncif vieux de 400 ans c'est : « d'un autre côté il était bien obligé d'admettre l'existence des stéréotypes car il en avait rencontré plusieurs […] ». Non mais c'est vrai, quoi, pourquoi s'embêter à construire des personnages originaux et nuancés alors qu'on a un catalogue de caricatures éculées dans lequel puiser ? C'est d'autant plus gratuit que ce personnage n'apparaît véritablement qu'une seule fois et sert littéralement d'épouvantail le reste du temps.

Les tentatives d'atténuer ces effets désastreux sont à la fois tellement poussives (les dialogues entre Banks et la psychologue Jenny) et superficielles (Banks se lançant mentalement dans la construction de ponts entre hommes et femmes) qu'elles ne valent pas tripette. Au mieux je ressens une pointe d'indulgence pour les réflexions vagues et abstraites de l'inspecteur Banks. Mais vraiment, il y a un décalage malaisant entre la complaisance des scènes de voyeurisme et de viol et la timidité des allusions pro-féministes du roman. Fallait-il que l'écrivain se lance dans cette histoire s'il ne savait pas exactement où placer son propre curseur ?

Enfin bref. C'était un des rares auteurs de polar du type productif que je continuais à lire de temps en temps. Mais ça s'est terminé à la dernière page du bouquin. Ça date peut-être de 1987, mais ça ne me donne pas du tout envie d'en lire d'autres. Depuis mes premières lectures de Peter Robinson il y a une quinzaine d'années, j'ai compris deux-trois trucs sur la condition féminine et le féminisme, et en plus on est en contexte post-#MeToo. Ça ne passe plus.
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J'avais vu il y a quelques temps une saison de DCI Banks sur Arte, série inspirée des romans de Peter Robinson. J'avais tellement aimé que j'ai décidé de découvrir l'oeuvre originelle, à commencer par la première enquête de Banks.

Si vous voulez un enquêteur à la Sherlock Holmes ou à la Hercule Poirot, qui trouve le coupable à la seule force de ses neurones, passez votre chemin. On a là une série beaucoup plus réaliste. D'une part, dès le départ, on connaît l'identité des malfrats d'une des affaires. Cela n'empêchera pas de connaître des moments de tension extrême au cours de la lecture. D'autre part, on va suivre le travail de fourmi des enquêteurs : le porte à porte souvent infructueux pour récolter de maigres témoignages imprécis, les interrogatoires où seule l'intuition et une certaine psychologie criminelle vont pouvoir être le fil conducteur, en l'absence de preuves... Et surtout, la patience et la chance, car ici, nous ne sommes pas en présence de professionnels, et les criminels amateurs finissent toujours par commettre des erreurs qui feront avancer les investigations.

Le personnage d'Allan Banks est bien travaillé. Outre ses activités professionnelles, on le suit aussi dans sa vie familiale, ou du moins, ce que son métier peut lui laisser comme temps pour passer quelques moments en famille.

L'auteur ne va pas s'amuser à nous emmener de fausse piste en fausse piste. Nous allons suivre tranquillement (si l'on peut dire), le cours de l'enquête, ses impasses, ses doutes et ses avancées. Si dans l'ensemble, le rythme est plutôt calme, il va s'accélérer sur la fin, instillant beaucoup plus de tension et devenant un beau page-turner. Une belle découverte, une lecture sympathique sans être un coup de coeur mais qui m'a quand-même donné envie de lire d'autres enquêtes de cet inspecteur.
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Citations et extraits (39) Voir plus Ajouter une citation
On aime tous regarder les personnes du sexe opposé. Les hommes plus que les femmes, et je pense pouvoir dire sans risque de me tromper que votre voyeur n’est pas une femme. Alors, pourquoi les hommes font-ils ça ? Durant leur enfance, il y a toujours ce sentiment qu’il est interdit de regarder le corps d’une femme ; celui-ci devient alors mystérieux et désirable. Inutile de posséder un diplôme de psychologie pour comprendre pourquoi les hommes aiment tant les seins, par exemple : ce sont une des premières sources d’amour et d’alimentation que nous connaissons.
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— Qui crée la mode féminine ?
— Des hommes essentiellement, je suppose.
— Exact. Vous nous habillez telles que vous voulez nous voir, vous créez l’image de nous que vous désirez et ensuite vous avez le culot de nous accuser de provocation !
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— Je t’ai pas élevé pendant toutes ces années, tout seul, pour que tu aies des ennuis à force de traîner avec des voyous.
— Si tu n’étais pas un sale petit Hitler, peut-être que ma mère aurait pas fichu le camp.
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Désolé, dit Banks en se dirigeant vers la porte. Nous ne pouvons pas traiter les plaintes anonymes.
— Carol Ellis !
Ce nom jaillit de la bouche pincée de Dorothy Wycombe tel un jet de vapeur s’échappant d’une bouilloire.
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elle était magnifique. Ses seins tendaient le tissu de son corsage noir, qui laissait apercevoir de petits ovales de peau entre les boutons ; et ses cheveux, aussi noirs que son corsage, balayaient ses épaules et brillaient chaque fois qu’elle remuait la tête. Son rouge à lèvres accentuait sa bouche pleine, et ses yeux sombres reflétaient les flammes des bougies comme de l’ébène ciré.
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