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The Starman Omnibus tome 1 sur 6
EAN : 9782809408614
150 pages
Panini France (14/10/2009)
4/5   3 notes
Résumé :
The classic super-hero series STARMAN, starring a Gen-X super-hero, is re-presented in high quality format by James Robinson (BATMAN: FACE THE FACE) and Tony Harris (EX MACHINA).
The super-heroic legacy of Starman is renewed in these stories, in which Jack Knight--antiques collector and dealer--inherits the name and powers of his father's old Starman identity from his older brother, who has been assassinated. Reluctantly adjusting to his role, Jack reinvents ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Ce tome regroupe les épisodes 0 à 16 de la série Starman, initialement parus en 1994 et 1995. Cette série (avec les numéros annuels et miniséries associées) a fait l'objet d'une réédition en 6 tomes, en version dite "deluxe", ou en format comics traditionnel dont ce tome est le premier. Tous les scénarios sont de James Robinson, et la majeure partie des illustrations de Tony Harris pour les dessins, et Wade von Grawbadger pour l'encrage.

L'histoire se déroule à Opal City (une cité américaine fictive créée spécialement pour cette série). Cette cité fut fondée en 1864 par Burnley Ellsworth. Elle bénéficie depuis longtemps de la protection du superhéros Starman (Ted Knight). Étant vieillissant, ce dernier a raccroché son joli costume rouge et vert, ou plutôt il l'a passé à son fils Dave pour que ce dernier reprenne le flambeau et assure la tranquillité de la ville. Mais The Mist (le supercriminel spécifique de Starman) a décidé de faire souffrir une dernière fois son ennemi de toujours. Par la force des choses, Jack Knight (le frère de Dave, propriétaire d'un magasin de curiosités, c'est-à-dire des objets de décoration et gadgets issus de la culture populaire) va se retrouver dans l'obligation de reprendre le flambeau à son tour, contre son gré. Au fil des épisodes, il va devoir se rapprocher de son père, comprendre son histoire, comprendre l'histoire de la ville, et découvrir quelques unes de ces composantes immuables. Il va également devoir affronter The Mist, ainsi que d'autres adversaires.

Dans l'introduction (2 pages), James Robinson explique qu'il avait des ambitions démesurées pour cette série (et pour son introduction qui s'est transformée en une postface de 8 pages dans ce tome). Il souhaitait fusionner le merveilleux propre aux comics de l'ancien temps, avec le ton adulte et l'efficacité des comics de Frank Miller et Alan Moore. Au fil des pages, le lecteur peut ainsi découvrir de nombreuses thématiques élaborées. Cela commence tout naturellement par l'idée d'une dynastie de superhéros de père en fils. Il s'agit d'un concept déjà utilisé dans l'univers partagé DC, mais pas avec ce degré de sensibilité pour les relations père / fils. Cela commence également avec le principe de ville fictive. Cet aspect là est assez habilement amené car il indique au lecteur que le scénariste construit un monde de fiction fabriqué sur mesure pour l'histoire, tout en s'inspirant d'une ville réelle (Robinson indique qu'Opal City est modelée sur Boston). Il met ainsi en avant l'aspect artificiel de la construction narrative, tout en insistant sur le fait qu'il se nourrit du monde réel, déjà un métacommentaire en soi.

Puis le lecteur découvre que le métier de Jack Knight ne se limite pas à une simple qualification superficielle. Au fur et à mesure que le personnage recherche des objets pour sa boutique, le lecteur a accès à ses réflexions grâce à un monologue intérieur et il découvre l'étendue de sa culture (de celle de Robinson) sur des choses aussi diverses que des posters d'Elvis, ou des chaises en fibre de verre. le collectionneur de comics devine vite derrière ces éléments hétéroclites que Robinson est du genre collectionneur compulsif, avec une soif de savoir peu commune pour ces vestiges éphémères de la culture populaire. Cette composante donne lieu à l'un des épisodes les plus remarquables dans ce tome, pendant lequel Jack Knight parcourt la campagne avoisinante (Turk County), de ferme en ferme, à la recherche de trésors dans les greniers de paysans (épisode 7). de la même manière la volonté de créer une ville fictive s'accompagne d'un réel travail pour la doter de monuments spécifiques et reconnaissables et d'une géographie (très sommaire dans ce tome). Une recherche dans une encyclopédie en ligne permet de se rendre compte que le nom du fondateur de la ville est un hommage au dessinateur et à l'éditeur du premier Starman apparu en 1941 : respectivement Jack Burnley et Whit Ellsworth.

James Robinson a de grandes ambitions narratives pour sa série, mais il n'en sacrifie pas pour autant les personnages, les intrigues, ou les scènes d'action. Jack Knight se révèle peu à peu comme un individu finalement assez ordinaire essayant de faire de son mieux dans une situation extraordinaire, essayant de développer sa relation avec son père dans une nouvelle direction, faisant le deuil de son frère, refusant de se laisser marcher sur les pieds, et surtout collectionneur d'objets à la valeur douteuse, tel un vrai collectionneur de comics. L'empathie avec ce personnage est assurée. Et il croise d'autres individus au comportement aussi adulte et aussi attachant, que ce soit Charity (une sorte de clairvoyante qui lui annonce ce qui va lui arriver dans l'année à venir, épisode 2), la fratrie des O'Dare (tous policiers de génération en génération), The Shade (un individu doté de superpouvoirs à l'allégeance incertaine, et au code moral élastique), Mikaal Tomas (un extraterrestre ayant également porté le nom de Starman), les monstres d'un cirque (hommage appuyé au film de Tod Browning, avec la séduisante Octavia femme pieuvre), Oscar Wilde pour une petite absinthe, Nash (la fille de The Mist), etc.

Tous les épisodes sont dessinés par Tony Harris, et encrés par Wade von Grawbadger, à l'exception des épisodes 6 (Teddy Kristiansen, prestation sympathique pour une histoire consacrée à Shade), 11 (Matt Smith dans un style plus quelconque pour une histoire de Ted Knight), et 14 (Tommy Lee Edwards, Stuart Immonen, Chris Sprouse, Andrew Robinson, Gary Erskine, Amanda Conner). Ces dessinateurs intérimaires sur la série permettent à Harris d'avoir le temps de finir ses épisodes, et Robinson fait en sorte de faire coïncider des histoires un peu à part pour ces occasions.

Harris et Grawbadger ont une approche graphique déjà affirmée dans ces épisodes, surtout par l'utilisation d'aplats de noir qui figurent les zones restant dans l'ombre, avec des formes à tendance expressionnistes. Ils effectuent un beau travail de conception graphique pour donner une apparence particulière et une forte personnalité à chaque individu. Ils font des efforts manifestes pour se montrer à la hauteur des ambitions architecturales du récit, avec des bâtiments qui ont dû mal à faire croire à leur réalité. Il leur reste des progrès à faire sur la mise en page, tant pour la lisibilité d'une case, que pour l'enchaînement des cases. D'un coté, leur style fait déjà preuve d'une volonté affirmée de s'émanciper des codes graphiques habituels des superhéros, et de créer une ambiance spécifique pour cette série. de l'autre coté, ils n'ont pas toujours les moyens techniques de leurs ambitions. D'un coté, le lecteur pourra apprécier des illustrations plus sophistiquées que l'ordinaire des superhéros, de l'autre il pourra regretter des maladresses chroniques. En fonction des pages et des épisodes, il ressort des visuels plus marquants que d'autres, Nash en Mist est vraiment ambivalente. Mikaal apparaît comme un individu extraterrestre, Solomon Grundy n'appartient pas à l'humanité malgré son apparence anthropoïde, etc.

Ce premier tome des aventures de Starman (version Jack Knight) bénéficie de l'ambition de ses créateurs et se place largement au dessus des séries de superhéros produites à la chaîne. Il souffre également de la jeunesse de ses créateurs (combat obligatoire dans chaque épisode, peu inspiré, noyé dans le flux de pensées de Jack Knight, visuels au niveau de qualité oscillant entre le mémorable, et le difficilement déchiffrable). La série continue dans Starman Omnibus 2 qui comprend les épisodes 17 à 29 de "Starman", ainsi que "Showcase '95" 12, "Showcase '96" 4 & 5 et "Starman annual" 1.
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Ce tome regroupe les épisodes 0 à 16 de la série Starman, initialement parus en 1994 et 1995. Cette série (avec les numéros annuels et miniséries associées) a fait l'objet d'une réédition en 6 tomes dont ce tome est le premier. Tous les scénarios sont de James Robinson, et la majeure partie des illustrations de Tony Harris pour les dessins, et Wade von Grawbadger pour l'encrage.

L'histoire se déroule à Opal City (une cité américaine fictive créée spécialement pour cette série). Cette cité fut fondée en 1864 par Burnley Ellsworth. Elle bénéficie depuis longtemps de la protection du superhéros Starman (Ted Knight). Étant vieillissant, ce dernier a raccroché son joli costume rouge et vert, ou plutôt il l'a passé à son fils Dave pour que ce dernier reprenne le flambeau et assure la tranquillité de la ville. Mais The Mist (le supercriminel spécifique de Starman) a décidé de faire souffrir une dernière fois son ennemi de toujours. Par la force des choses, Jack Knight (le frère de Dave, propriétaire d'un magasin de curiosités, c'est-à-dire des objets de décoration et gadgets issus de la culture populaire) va se retrouver dans l'obligation de reprendre le flambeau à son tour, contre son gré. Au fil des épisodes, il va devoir se rapprocher de son père, comprendre son histoire, comprendre l'histoire de la ville, et découvrir quelques unes de ces composantes immuables. Il va également devoir affronter The Mist, ainsi que d'autres adversaires.

Dans l'introduction (2 pages), James Robinson explique qu'il avait des ambitions démesurées pour cette série (et pour son introduction qui s'est transformée en une postface de 8 pages dans ce tome). Il souhaitait fusionner le merveilleux propre aux comics de l'ancien temps, avec le ton adulte et l'efficacité des comics de Frank Miller et Alan Moore. Au fil des pages, le lecteur peut ainsi découvrir de nombreuses thématiques élaborées. Cela commence tout naturellement par l'idée d'une dynastie de superhéros de père en fils. Il s'agit d'un concept déjà utilisé dans l'univers partagé DC, mais pas avec ce degré de sensibilité pour les relations père / fils. Cela commence également avec le principe de ville fictive. Cet aspect là est assez habilement amené car il indique au lecteur que le scénariste construit un monde de fiction fabriqué sur mesure pour l'histoire, tout en s'inspirant d'une ville réelle (Robinson indique qu'Opal City est modelée sur Boston). Il met ainsi en avant l'aspect artificiel de la construction narrative, tout en insistant sur le fait qu'il se nourrit du monde réel, déjà un métacommentaire en soi.

Puis le lecteur découvre que le métier de Jack Knight ne se limite pas à une simple qualification superficielle. Au fur et à mesure que le personnage recherche des objets pour sa boutique, le lecteur a accès à ses réflexions grâce à un monologue intérieur et il découvre l'étendue de sa culture (de celle de Robinson) sur des choses aussi diverses que des posters d'Elvis, ou des chaises en fibre de verre. le collectionneur de comics devine vite derrière ces éléments hétéroclites que Robinson est du genre collectionneur compulsif, avec une soif de savoir peu commune pour ces vestiges éphémères de la culture populaire. Cette composante donne lieu à l'un des épisodes les plus remarquables dans ce tome, pendant lequel Jack Knight parcourt la campagne avoisinante (Turk County), de ferme en ferme, à la recherche de trésors dans les greniers de paysans (épisode 7). de la même manière la volonté de créer une ville fictive s'accompagne d'un réel travail pour la doter de monuments spécifiques et reconnaissables et d'une géographie (très sommaire dans ce tome). Une recherche dans une encyclopédie en ligne permet de se rendre compte que le nom du fondateur de la ville est un hommage au dessinateur et à l'éditeur du premier Starman apparu en 1941 : respectivement Jack Burnley et Whit Ellsworth.

James Robinson a de grandes ambitions narratives pour sa série, mais il n'en sacrifie pas pour autant les personnages, les intrigues, ou les scènes d'action. Jack Knight se révèle peu à peu comme un individu finalement assez ordinaire essayant de faire de son mieux dans une situation extraordinaire, essayant de développer sa relation avec son père dans une nouvelle direction, faisant le deuil de son frère, refusant de se laisser marcher sur les pieds, et surtout collectionneur d'objets à la valeur douteuse, tel un vrai collectionneur de comics. L'empathie avec ce personnage est assurée. Et il croise d'autres individus au comportement aussi adulte et aussi attachant, que ce soit Charity (une sorte de clairvoyante qui lui annonce ce qui va lui arriver dans l'année à venir, épisode 2), la fratrie des O'Dare (tous policiers de génération en génération), The Shade (un individu doté de superpouvoirs à l'allégeance incertaine, et au code moral élastique), Mikaal Tomas (un extraterrestre ayant également porté le nom de Starman), les monstres d'un cirque (hommage appuyé au film de Tod Browning, avec la séduisante Octavia femme pieuvre), Oscar Wilde pour une petite absinthe, Nash (la fille de The Mist), etc.

Tous les épisodes sont dessinés par Tony Harris, et encrés par Wade von Grawbadger, à l'exception des épisodes 6 (Teddy Kristiansen, prestation sympathique pour une histoire consacrée à Shade), 11 (Matt Smith dans un style plus quelconque pour une histoire de Ted Knight), et 14 (Tommy Lee Edwards, Stuart Immonen, Chris Sprouse, Andrew Robinson, Gary Erskine, Amanda Conner). Ces dessinateurs intérimaires sur la série permettent à Harris d'avoir le temps de finir ses épisodes, et Robinson fait en sorte de faire coïncider des histoires un peu à part pour ces occasions.

Harris et Grawbadger ont une approche graphique déjà affirmée dans ces épisodes, surtout par l'utilisation d'aplats de noir qui figurent les zones restant dans l'ombre, avec des formes à tendance expressionnistes. Ils effectuent un beau travail de conception graphique pour donner une apparence particulière et une forte personnalité à chaque individu. Ils font des efforts manifestes pour se montrer à la hauteur des ambitions architecturales du récit, avec des bâtiments qui ont dû mal à faire croire à leur réalité. Il leur reste des progrès à faire sur la mise en page, tant pour la lisibilité d'une case, que pour l'enchaînement des cases. D'un coté, leur style fait déjà preuve d'une volonté affirmée de s'émanciper des codes graphiques habituels des superhéros, et de créer une ambiance spécifique pour cette série. de l'autre coté, ils n'ont pas toujours les moyens techniques de leurs ambitions. D'un coté, le lecteur pourra apprécier des illustrations plus sophistiquées que l'ordinaire des superhéros, de l'autre il pourra regretter des maladresses chroniques. En fonction des pages et des épisodes, il ressort des visuels plus marquants que d'autres, Nash en Mist est vraiment ambivalente. Mikaal apparaît comme un individu extraterrestre, Solomon Grundy n'appartient pas à l'humanité malgré son apparence anthropoïde, etc.

Ce premier tome des aventures de Starman (version Jack Knight) bénéficie de l'ambition de ses créateurs et se place largement au dessus des séries de superhéros produites à la chaîne. Il souffre également de la jeunesse de ses créateurs (combat obligatoire dans chaque épisode, peu inspiré, noyé dans le flux de pensées de Jack Knight, visuels au niveau de qualité oscillant entre le mémorable, et le difficilement déchiffrable). La série continue dans Starman Omnibus, tome 2 qui comprend les épisodes 17 à 29 de "Starman", ainsi que "Showcase '95" 12, "Showcase '96" 4 & 5 et "Starman annual" 1.
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